Charles Ier de Bourbon (archevêque de Rouen)







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Image illustrative de l’article Charles Ier de Bourbon (archevêque de Rouen)
Portrait de Charles Ier de Bourbon, château de Beauregard, galerie des illustres, XVIIe siècle.
Biographie
Naissance

22 septembre 1523
La Ferté-sous-Jouarre
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Ordre religieux

Ordre de Saint-Benoît
Décès

9 mai 1590(à 66 ans)
Fontenay-le-Comte
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal

9 janvier 1548
Par S.S. le pape Paul III

Titre cardinalice

Cardinal-diacre :
de « S. Sisto »
de « S. Crisogono »
Évêque de l’Église catholique
Administrateur de Beauvais
(« Évêque-comte de Beauvais et pair de France »)

26 août 1569 – 24 août 1575











Administrateur de Carcassonne

4 octobre 1565 – 1567[réf. à confirmer][1]












Archevêque de Rouen
Primat de Normandie

3 octobre 1550 – 9 mai 1590











Évêque de Nantes

1550 – 1554











Administrateur de Carcassonne

9 mars 1550 – 15 décembre 1553











Évêque de Saintes

23 janvier 1544 – 19 mars 1550











Évêque de Nevers

5 juillet 1540 – 5 mai 1546











Autres fonctions
Fonction religieuse
Légat pontifical à Avignon


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Auctor ego audendi
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Charles Ier de Bourbon (22 septembre 1523 - 9 mai 1590), cardinal de Vendôme, était un prince de sang de la maison de Bourbon. Au cours de sa carrière ecclésiastique, il devient abbé commendataire de plus de vingt abbayes. L'accumulation de ces bénéfices fait de lui un des plus riches princes d'Europe[2].


Bien que dénué de caractère et d'intelligence, il fut un personnage important des guerres de religion. En 1585, la Ligue catholique l'imposa au roi Henri III comme héritier de la couronne de France à la place de son neveu protestant le futur Henri IV. Lors des États généraux de 1588 à Blois, il est mis en arrestation sur l'ordre du roi. À la mort de ce dernier, alors qu'il est toujours séquestré, il est reconnu par les ligueurs comme le seul roi de France légitime. Il est proclamé par le Parlement de Paris sous le nom de « Charles X » (1589). Il meurt l'année suivante à l'âge de soixante-six ans.




Sommaire






  • 1 Famille


  • 2 Biographie


    • 2.1 Début de carrière


    • 2.2 Cardinalat


    • 2.3 Les guerres de religion


    • 2.4 Le roi Charles X de la Ligue




  • 3 Héraldique et devise


  • 4 Ascendances


  • 5 Notes et références


  • 6 Annexes


    • 6.1 Bibliographie


    • 6.2 Articles connexes


    • 6.3 Liens externes




  • 7 Chronologie





Famille |


Né le 22 septembre 1523 à La Ferté-sous-Jouarre, il est le fils de Charles IV, duc de Vendôme, et de son épouse Françoise d'Alençon, duchesse de Beaumont. Il est le frère puîné d'Antoine de Bourbon, père d'Henri IV. Grand-neveu du cardinal Charles II de Bourbon, il est le neveu du cardinal Louis de Bourbon-Vendôme et l'oncle du cardinal Charles II de Bourbon[2].


Il aurait eu un fils illégitime, Nicolas Poulain[2].



Biographie |



Début de carrière |


Il commence sa carrière comme clerc à la cathédrale de Meaux.


Élu évêque de Nevers le 5 juillet 1540, il résigne le siège le 5 mai 1546. Transféré à Saintes le 23 janvier 1544, il résigne ce dernier siège le 19 mars 1550[2].



Cardinalat |


Il est créé cardinal lors du consistoire tenu le 9 janvier 1548 par le pape Paul III, et reçoit le titre de San Sisto le 25 janvier 1549. Il participe au conclave de 1549/1550 qui élit pape Jules III[2].


À la mort de Martín de Saint-André, il est désigné administrateur de l'évêché de Carcassonne du 9 mars 1550 au 15 décembre 1553. Il le redevient le 4 octobre 1565 après la mort de François de Faucon jusqu'en 1567. Le 3 octobre 1550, il est promu archevêque de Rouen[2]. Il le restera jusqu'à sa mort. Il est à la même époque nommé abbé commendataire de Saint-Ouen de Rouen.


En 1551, il est nommé lieutenant-général du gouvernement de Paris et d’Île-de-France[2].


Il participe aux conclaves de 1555 qui élisent Marcel II puis Paul IV[2].


Il est l'abbé commendataire de l'abbaye Notre-Dame du Tronchet de 1556 à 1558[3], de Corbie à partir de 1557[2] et de l'abbaye de Saint-Wandrille de 1569 à 1578 ainsi que de l'abbaye de Bourgueil[4].


Il ne participe pas au conclave de 1559 qui élit Pie IV. Le 15 janvier 1561, il devient cardinal de San Crisogono[2].


Il participe aux États généraux à Orléans. Il assiste au colloque de Poissy en 1561, organisé par Michel de L'Hospital. À partir de 1562, il devient abbé commendataire de Saint-Germain-des-Prés[2].


Il accompagne en 1565 le roi Charles IX dans son voyage à Bayonne. Il devient cette année légat du pape en Avignon. Il ne participe pas au conclave de 1565/1566 qui élit Pie V.


Le 26 août 1569, il administre l'évêché de Beauvais. À ce titre, il devient comte et pair de France. Il résigne le 24 août 1575, par échange avec Nicolas Fumée, abbé de la Couture. Il ne participe pas au conclave de 1572 qui élit Grégoire XIII.


En 1573, des laïcs auraient voulu abolir les privilèges universitaires, mais l'intervention du cardinal de Bourbon, selon Julien Beré, sauvegarda ces droits. Le prélat, en dépit de son titre de conservateur apostolique des privilèges universitaires n'était néanmoins qu'un protecteur fort tiède[5].


En 1574, il devient abbé commendataire de Jumièges. Il préside en 1580 l'Assemblée générale du clergé de France tenu à Melun. Il ne participe pas au conclave de 1585 qui élit Sixte V[2].


Il présida le concile de Rouen en 1581.



Les guerres de religion |




Le palais que le cardinal de Bourbon se fit construire à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés (Paris).


Durant les guerres de religion, il fut partagé entre sa fidélité au pape et la défense de sa famille convertie en partie au protestantisme. Il favorisa la lutte contre la nouvelle religion et entreprit parfois avec succès de ramener au catholicisme les princes de sa famille.


Il occupe au sein de la cour une position fragile du fait de l'engagement de ses frères pour la Réforme protestante. Même s'il soutient activement la lutte contre les protestants, il prend toujours à cœur la défense des intérêts familiaux contre les autres maisons rivales (Guise et Montmorency). Lorsque son frère le prince de Condé est arrêté sur l'ordre personnel de François II, il se jette en larmes au pied du roi pour implorer sa clémence (1560). Très attaché à la religion traditionnelle, il a pendant longtemps l'espoir de faire revenir les membres de sa famille au catholicisme. Il y parvient partiellement avec son frère le roi de Navarre, puis après le massacre de la Saint-Barthélemy avec les fils cadets du prince de Condé.


Assidu à la vie de cour, il est du fait de son statut de prince de sang, toujours placé au premier rang des grandes cérémonies. Sa présence au sein du conseil royal est un gage de légitimité pour un gouvernement en manque de reconnaissance. Comme les autres Bourbon catholiques (La Roche-sur-Yon et Montpensier), il est un familier de la reine Catherine. Homme faible et réputé simple d'esprit, la reine-mère se plaît à l'utiliser. Elle l'emmène souvent dans ses voyages, notamment pour servir de contact privilégié avec les princes révoltés de sa famille.


Le 18 août 1572, c'est lui qui unit Henri de Navarre et Marguerite de Valois à Notre-Dame de Paris.


Il est le premier commandeur de l’ordre du Saint-Esprit, lors de la première promotion du 31 décembre 1578.


Le 13 mars 1580, il sacre [1]archevêque-duc de Reims Louis II de Lorraine, cardinal de Guise.



Le roi Charles X de la Ligue |




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Charles Ier de Bourbon



Description de cette image, également commentée ci-après

Médaille de « Charles X » frappée par la Ligue, vers 1589.

Titre


Héritier présomptif du trône de France


18 juillet 1585 – 24 décembre 1588
(3 ans, 5 mois et 6 jours)














Prédécesseur
Henri III de Navarre
Successeur
Henri III de Navarre


































Biographie
Dynastie
Maison de Bourbon-Vendôme
Naissance
22 septembre 1523
La Ferté-sous-Jouarre
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Décès
9 mai 1590(à 66 ans)
Fontenay-le-Comte
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Sépulture
Église de la chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance
Père
Charles IV de Bourbon
Mère
Françoise d'Alençon
Religion
Catholicisme



En 1584, à la mort du duc François d'Anjou, les ligueurs considèrent le cardinal comme l'héritier du trône de France, excluant de la succession tous les protestants.


En 1588, lors de la seconde assemblée des États généraux tenus à Blois, Henri III le fait arrêter. Il est emprisonné un premier temps à Tours puis à Fontenay-le-Comte. Après l'assassinat d'Henri III en 1589, le duc de Mayenne le proclame roi de France sous le nom de Charles X. Le 5 mars 1590, le Parlement de Paris rend un jugement qui le reconnaît roi de France légitime[2]. Durant cette période où il est toujours détenu prisonnier au château de Fontenay, d'où il envoie une lettre à son neveu Henri IV qu'il reconnaît comme roi légitime.


Il meurt le 9 mai 1590. Ses cendres reposent dans le tombeau familial de l'église de la chartreuse Notre-Dame de Bonne-Espérance qu'il a fondée en 1553. Cet établissement détruit par le feu en 1764, la dalle de marbre qui recouvrait son tombeau est transférée à l'église Saint-Georges d'Aubevoye où elle est visible de nos jours.


A partir du début de l'année 1590, ses partisans firent battre monnaie à son nom, notamment des écus d'or, des quarts et des huitièmes d'écus d'argent. La légende latine de ces monnaies proclame Charles roi de France par la grâce de Dieu[6].





Héraldique et devise |


Le cardinal portait d'azur, à trois fleurs de lys d'or, au bâton péri en bande de gueules[7],[8]


Il avait pour devise : « Auctor ego audendi » (« Je me porte garant de ton audace »), formule prononcée (au féminin) par la déesse Junon, dans l'Énéide, de Virgile (Livre XII, v. 159). On peut aussi traduire, plus littéralement, le texte original, par : « Je suis l'auteur de ce qui est à oser ».



Ascendances |




Notes et références |




  1. a et bCheney 1996.


  2. a b c d e f g h i j k l et mThe Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of January 9, 1548 (XI).


  3. Liste des abbés du Tronchet.


  4. Revue de l'Anjou et de Maine et Loire, p. 132.


  5. La faiblesse du cardinal de Bourbon est connue par toute l'histoire, il entra si peu dans les vues de l'Université dont il étoit protecteur par sa charge qu'il reçut dans ce temps-là même et lui envoya une requête des jésuites. Jean-Baptiste-Louis Crevier, Histoire de l'Université de Paris, t. VI, p. 299.. Or, les jésuites étaient alors en guerre avec l'Université.


  6. Gildas Salaün, « Charles X de la Ligue, le Roi oublié », Monnaie magazine,‎ mars 2018, p. 44-49 (ISSN 1626-6145)


  7. Bunel 2010.


  8. Popoff 1996, p. 5.



Annexes |


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Bibliographie |



  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • Bibliothèque nationale d’Espagne • Bibliothèque royale des Pays-Bas • WorldCat



  • Eugène Saulnier, Le rôle politique du cardinal de Bourbon (Charles X), 1523-1590, Paris, Librairie ancienne Honoré Champion, coll. « Bibliothèque de l'École des Hautes Études publiée sous les auspices du Ministère de l'Instruction publique, Sciences historiques et philologiques » (no 193), 1912, V-324 p. (présentation en ligne, lire en ligne).


  • (en) Frederic J. Baumgartner, « The Case for Charles X », The Sixteenth Century Journal, vol. 4, no 2,‎ octobre 1973, p. 87-98 (JSTOR 2539725).


  • Michel Popoff (préf. Hervé Pinoteau), Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X).


  • Arnaud Bunel, Armorial illustré des archevêques de Rouen, vol. 1.1, 2010.



Articles connexes |





  • Histoire d'Aix-en-Provence ;


  • Histoire d'Aix-en-Provence sous l'Ancien Régime ;


  • Histoire d'Angers ;


  • Histoire d'Avignon ;


  • Histoire de Bordeaux ;


  • Chronologie de Marseille ;


  • Histoire de Nantes ;


  • Histoire d'Orléans ;


  • Histoire de Toulouse ;


  • La Reine Margot (film, 1994) ;


  • Ligue catholique (France) ;


  • Liste de personnalités liées à Avignon ;


  • Liste des cardinaux créés par Paul III ;


  • Armorial des cardinaux ;


  • Lois fondamentales du royaume de France ;


  • Maison de Condé ;


  • Généalogie générale des Capétiens ;


  • Massacre de la Saint-Barthélemy ;


  • Palais des papes d'Avignon ;


  • Pont du Gard ;


  • Quartier de Clignancourt ;


  • Satire Ménippée ;




Liens externes |




  • (en) David M. Cheney, « The Hierarchy of the Catholic Church », Charles Cardinal Bourbon de Vendôme, sur www.catholic-hierarchy.org, 1996-2012 (consulté le 19 février 2012).


  • (en) « The Cardinals of the Holy Roman Church », Bourbon-Vendôme, Charles II de (1523-1590), sur www.fiu.edu (consulté le 19 février 2012).



Chronologie |
















































































































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