Linda Darnell






.mw-parser-output .entete.cinema{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/e/ea/Picto_infobox_cinema.png")}
Linda Darnell



Description de cette image, également commentée ci-après

Linda Darnell






























Nom de naissance
Monetta Eloyse Darnell
Naissance
16 octobre 1923
Dallas, Texas
États-Unis
Nationalité
Drapeau des États-Unis Américaine
Décès
10 avril 1965(à 41 ans)
Chicago, Illinois
États-Unis
Profession
Actrice
Films notables
Le Signe de Zorro
La Poursuite infernale
Ambre
Chaînes conjugales
Barbe-Noire, le pirate



Linda Darnell (née Monetta Eloyse Darnell) est une actrice américaine née le 16 octobre 1923 à Dallas au Texas et morte le 10 avril 1965 à Chicago dans un incendie.


Elle fit ses débuts au cinéma à l'âge de 16 ans dans Hôtel pour femmes (1939) ; elle tint des premiers rôles féminins dans plusieurs films des années 1940 et du début des années 1950 signés notamment René Clair, Otto Preminger, Preston Sturges ou Joseph Mankiewicz.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Débuts au cinéma


    • 1.2 Les années 1940


    • 1.3 La fin de sa carrière


    • 1.4 Vie privée




  • 2 Citations


  • 3 Filmographie


  • 4 Télévision


  • 5 Notes et références


  • 6 Liens externes





Biographie |


Linda Darnell est née dans une famille pauvre du Texas. Poussée par sa mère, elle fait des débuts précoces en tant que mannequin, sa mère déclare qu’elle a 16 ans alors qu’elle n’en a que onze. Plus tard, elle fait ses premières expériences de comédienne en interprétant des petits rôles dans des théâtres amateurs.
En 1937, elle se présente à un casting à Dallas, organisé par des chasseurs de talents de la 20th Century Fox. Mais elle n’a que quatorze ans et les casteurs la jugeant trop jeune, ne la choisissent pas. Elle est pourtant remarquée grâce à sa beauté exceptionnelle et Darryl F. Zanuck, le grand patron de la Fox en personne, la rappelle deux ans plus tard. La Fox triche sur sa date de naissance et lui fait signer un contrat en 1939 - Linda a 16 ans (à la même époque, le studio recrute Gene Tierney, Maureen O'Hara, Betty Grable et Anne Baxter, formant la nouvelle génération des "Fox Girls").


Darnell complète ses études à la Central High School de Los Angeles, tandis qu’à la Fox on lui change son prénom.



Débuts au cinéma |


Ses débuts sont fulgurants. On la fait tourner après quelques semaines, dans un second rôle, Hôtel pour femmes. La même année on lui donne comme partenaire la plus grande star masculine de la Fox Tyrone Power dans Dîner d'affaires, elle enchaîne trois autres films avec lui : L'Odyssée des Mormons, le flamboyant Arènes sanglantes où elle fait merveille en douce épouse délaissée affrontant la tentatrice Rita Hayworth, et surtout Le Signe de Zorro, classique du film d’aventures.



Les années 1940 |




Linda Darnell dans Yank Magazine


Linda a un quart de sang indien, son grand-père était cherokee, elle fut longtemps cantonnée à des rôles « exotiques » conformes à la représentation stéréotypée d’une beauté brune « fatale » et « typée ». Elle interprète une Espagnole dans Le Signe de Zorro et dans Arènes sanglantes ; une Indienne dans Buffalo Bill ; une Mexicaine dans La Poursuite infernale ; une Eurasienne dans Anna et le Roi de Siam


Malgré cela, les années 1940 sont prodigieuses, elle tourne avec les plus grands réalisateurs, Henry Hathaway, Rouben Mamoulian, Henry King, Douglas Sirk, William Wellman, René Clair, Otto Preminger, John Ford, Preston Sturges, Joseph L. Mankiewicz, avec des partenaires aussi brillants que George Sanders, Laird Cregar, Rex Harrison, Richard Widmark, Charles Boyer, Anne Baxter ou Veronica Lake...




Linda Darnell et Richard Haydn dans Ambre (1947)


Après les films de Mamoulian on la remarque surtout dans une excellente comédie fantastique, C'est arrivé demain du réalisateur français, alors exilé à Hollywood, René Clair. Elle rompt ensuite son image de femme douce (elle a même interprété la Vierge Marie dans Le Chant de Bernadette) pour incarner les femmes vénales dans de somptueux films noirs, genre en vogue à l’époque, comme l’original Crime passionnel d’Otto Preminger qui observe la province américaine d’une manière froide et lucide et Hangover Square, mélodrame baroque à l’atmosphère morbide et cauchemardesque[1].
En 1946, elle revient au western et fait une composition remarquée dans le rôle de Chihuahua aux côtés de Henry Fonda et Victor Mature dans un chef-d’œuvre de John Ford, La Poursuite infernale.


Deux réalisateurs particulièrement lui donnent les plus beaux rôles de sa carrière. Tout d’abord Otto Preminger avec qui elle tourne quatre films. Après Crime passionnel et Quadrille d'amour (film musical), elle décroche le rôle d’Ambre, héroïne du best seller historique de Kathleen Winsor, malgré une concurrence acharnée : Peggy Cumming (renvoyée après quelques jours de tournage), Lana Turner (le choix de Preminger mais la MGM refuse de la prêter, à leur déception commune), Susan Hayward entre autres.
Son émouvante photogénie est transcendée dans Ambre pour un rôle difficile parfaitement tenu de bout en bout. C’est ce flamboyant mélodrame en costumes, grand succès commercial, qui lui donne ses galons de star et la renommée internationale. Elle tourne encore avec Preminger La Treizième Lettre, un remake du film Le Corbeau d'Henri-Georges Clouzot, où elle succède à Ginette Leclerc.




Linda Darnell dans Chaînes conjugales (1949)


En 1949, après une étincelante comédie sophistiquée de Preston Sturges, Infidèlement vôtre (d'après James Cain), c’est la rencontre avec le grand réalisateur Joseph L. Mankiewicz pour un de ses meilleurs films : Chaînes conjugales, où elle rivalise avec Jeanne Crain et Ann Sothern. Le film triomphera aux oscars avec deux statuettes, l'une pour le meilleur scénario et l'autre pour la meilleure mise en scène qui reviendront toutes deux à Joseph L. Mankiewicz. Alors en instance de séparation d'avec son premier mari, le directeur de la photo J. Peverell Marley, Linda Darnell tombe amoureuse du réalisateur pendant le tournage et ils vivront une relation tumultueuse pendant six ans[2].



La fin de sa carrière |


Elle est de nouveau dirigée par Mankiewicz pour La porte s'ouvre, film à thèse sur la discrimination raciale, mais leur relation s’achève après que le réalisateur refuse de lui confier le rôle de Maria Vargas (qui semble inspiré par elle aussi bien que par Rita Hayworth ou Ava Gardner) dans La Comtesse aux pieds nus. En effet, celle que Mankiewicz avait dirigée dans Chaînes conjugales et La Porte s’ouvre était persuadée que le rôle de Maria Vargas lui était destiné. Non seulement parce qu’elle détestait les chaussures et avait l’habitude de marcher pieds nus, mais surtout en raison du fait que le scénario avait été écrit par Mankiewicz à Glen Cove, Long Island, la plupart du temps dans sa chambre à coucher et avec son aide. L’actrice a toujours dit que Mankiewicz lui avait promis de l’appeler dès que les contrats seraient établis. Elle retourna rassurée à Los Angeles… et apprit par le journal qu’Ava Gardner aurait le rôle. Cette trahison provoqua leur rupture[3]. En dépit de cela, l’actrice déclarera toujours que Mankiewicz avait été le grand amour de sa vie[2].





Robert Newton et Linda Darnell dans Barbe-Noire, le pirate (1952)


Mais malgré sa carrière, les chefs-d’œuvre, les grands réalisateurs et son statut de star, les années noires commencent.


En 1951, la Fox ne renouvelle pas son contrat. Assurée de sa renommée, la RKO l’engage pour quelques films dont l’efficace film de pirates Barbe-Noire, le pirate de Raoul Walsh avec le truculent Robert Newton et dans un thriller haletant Passion sous les tropiques avec Robert Mitchum.


Mais, curieusement à 31 ans, Linda Darnell ne tourne plus que des films mineurs, la déchéance va être rapide et l’actrice va sombrer dans l’alcoolisme[4].


Après deux films italiens réalisés par son compagnon Giuseppe Amato en 1955, elle renoue avec un certain succès dans le théâtre et joue dans une dizaine de pièces comme Tea and sympathie, Janus ou encore Late love. Elle tourne également dans quelques épisodes de séries à la télévision.
Linda Darnell revient au cinéma en 1964 avec son dernier film Les Éperons noirs. Elle ne vit jamais ce film car, alors qu’elle regardait à la télévision un de ses anciens films, Star Dust, un incendie se déclara à cause d’une cigarette mal éteinte[5]. L’actrice, surnommée « l'ange de Hollywood » par la presse, est brûlée vive et meurt de ses blessures le 10 avril 1965, 33 heures plus tard à l’hôpital dans d’atroces souffrances.



Vie privée |


En 1944, à 21 ans, elle épouse celui qui tourna son premier bout d'essai[5], J. Peverell Marley, directeur de la photo de son premier film Hôtel pour femmes. Ils adoptent une petite fille, Charlotte Mildred, en 1948.


On lui prête des liaisons avec notamment Howard Hugues, Tyrone Power, Dana Andrews, le réalisateur italien Giuseppe Amato, et elle tombe amoureuse du réalisateur Joseph L. Mankiewicz avec qui elle vit une relation jusqu'en 1954 et qui se serait inspiré d'elle pour le scénario de La Comtesse aux pieds nus. Après son divorce en 1951, elle fait un mariage éclair avec un riche brasseur Phillip Liebman (1954-1955), puis en 1957 avec Merle Roy Robertson, un pilote de ligne, qui divorce en 1963, lui reprochant son penchant pour l’alcool.



Citations |



  • « Linda Darnell était une jolie fille et une actrice charmante à l’époque de L’Aveu, elle était encore très jeune, à peine vingt ans. Elle sortait avec Howard Hughes, mais dès qu’il l’a laissée tomber, elle s’est mise à boire. Quand elle a joué dans un autre de mes films (The Lady Pays Off, en 1951), elle était devenue une autre personne. C’est l’un des cas les plus tristes de l’histoire d’Hollywood, qui était une sorte de capitale de la soûlographie. Vous savez que Linda Darnell est morte tragiquement ; elle avait une véritable phobie du feu, et c’est comme cela qu’elle est morte – morte dans un incendie à quarante ans. » Douglas Sirk[6].


  • « Linda avait l'allure de Mata-Hari mais n'était qu'une fille charmante de Dallas fascinée par Hollywood. Elle connut une gloire rapide et disparut plus vite encore ». Kirk Douglas[7]



Filmographie |




Linda Darnell en 1954




  • 1939 : Hôtel pour femmes (Hotel for Women) de Gregory Ratoff avec Ann Sothern


  • 1939 : Dîner d'affaires (Day-Time Wife) de Gregory Ratoff


  • 1940 : Star Dust de Walter Lang


  • 1940 : L'Odyssée des Mormons (Brigham Young) de Henry Hathaway


  • 1940 : Le Signe de Zorro (The Mark of Zorro) de Rouben Mamoulian


  • 1940 : La Roulotte rouge (Chad Hanna) de Henry King


  • 1941 : Arènes sanglantes (Blood and Sand) de Rouben Mamoulian


  • 1941 : Rise and Shine d'Allan Dwan


  • 1942 : The Loves of Edgar Allan Poe de Harry Lachman avec Shepperd Strudwick


  • 1943 : La Cité sans hommes (City Without Men) de Sidney Salkow


  • 1943 : Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette) de Henry King


  • 1944 : Buffalo Bill (Buffalo Bill) de William Wellman


  • 1944 : C'est arrivé demain (It Happened Tomorrow) de René Clair


  • 1944 : L'Aveu (Summer Storm) de Douglas Sirk


  • 1944 : Sweet and Low-Down de Archie Mayo avec Benny Goodman, Jack Oakie


  • 1945 : Hangover Square de John Brahm


  • 1945 : Le Grand John (en) (The Great John L.) de Frank Tuttle


  • 1945 : Crime passionnel (Fallen Angel) d'Otto Preminger


  • 1946 : Anna et le Roi de Siam (Anna and the King of Siam) de John Cromwell


  • 1946 : Quadrille d'amour (Centennial Summer) d'Otto Preminger


  • 1946 : La Poursuite infernale (My Darling Clementine) de John Ford


  • 1947 : Ambre (Forever Amber) d'Otto Preminger


  • 1948 : The Walls of Jericho de John M. Stahl


  • 1948 : Infidèlement vôtre (Unfaithfully Yours) de Preston Sturges


  • 1949 : Chaînes conjugales (A Letter to Three Wives) de Joseph L. Mankiewicz


  • 1949 : La Furie des tropiques (Slattery's Hurricane) d'André De Toth


  • 1949 : Si ma moitié savait ça (Everybody Does It) d'Edmund Goulding


  • 1950 : La porte s'ouvre (No Way Out) de Joseph L. Mankiewicz


  • 1950 : Les Rebelles de Fort Thorn (Two Flags West) de Robert Wise


  • 1951 : La Treizième Lettre (The 13th Letter) d'Otto Preminger


  • 1951 : The Guy Who Came Back de Joseph M. Newman avec Paul Douglas, Joan Bennett


  • 1951 : The Lady Pays Off de Douglas Sirk


  • 1952 : L'Île du désir (Saturday Island) ou (Island of Desire) de Stuart Heisler


  • 1952 : Night Without Sleep de Roy Ward Baker avec Gary Merrill, Hildegard Knef


  • 1952 : Barbe-Noire, le pirate (Blackbeard the Pirate) de Raoul Walsh


  • 1953 : Passion sous les tropiques (Second Chance) de Rudolph Maté


  • 1955 : Femmes damnées (Donne Proibite) de Giuseppe Amato avec Valentina Cortese, Giulietta Masina, Anthony Quinn, Lea Padovani


  • 1955 : This Is My Love de Stuart Heisler avec Dan Duryea


  • 1955 : Les Cinq dernières minutes (Gli Ultimi cinque minuti) de Giuseppe Amato avec Vittorio De Sica, Peppino De Filippo, Rossano Brazzi, Nadia Gray


  • 1956 : Guet-apens chez les Sioux (Dakota Incident) de Lewis R. Foster avec Dale Robertson


  • 1957 : Homeward Borne avec Richard Kiley


  • 1957 : À l'heure zéro (Zero Hour!), de Hall Bartlett


  • 1965 : Les Éperons noirs (Black Spurs) de R. G. Springsteen avec Rory Calhoun, Richard Arlen



Télévision |



  • 1956 : Deception avec Trevor Howard, John Williams épisode de série

  • 1956 : White Corridors de Ted Post épisode de série

  • 1957 : Homeward Borne de Arthur Hiller avec Richard Kiley d'après Ruth Chatterton épisode de série

  • 1958 : The Dora Gray Story de Arnold Laven avec Ward Bond deux épisodes de série (La Grande Caravane)

  • 1958 : Free Ride de David Greene avec Sidney Blackmer, Jackie Cooper, Ralph Meeker, Keenan Wynn épisode de série

  • 1958 : Kid on a Calico Horse avec George Montgomery, Audrey Totter, Dean Stockwell épisode de série

  • 1959 : Sing Something Simple avec Efrem Zimbalist Jr. épisode de série

  • 1964 : Who Killed His Royal Highness ? de Don Weis avec Gene Barry épisode de série (L'Homme à la Rolls)



Notes et références |




  1. 50 ans de cinéma américain par Jean-Pierre Coursodon et Bertrand Tavernier – Éditions Nathan - 1991, 1995 - (ISBN 2-258-04027-2)


  2. a et b Joseph L. Mankiewicz – Patrick Brion – Éditions de la Martinière – 1978 – (ISBN 2-7324-3326-8)


  3. Hollywood Beauty. Linda Darnell and the American Dreams - Ronald L. Davis - University of Oklahoma, Noman, 1991


  4. Dictionnaire du cinéma - les acteurs - Jean Tulard - Robert Laffont (ISBN 2-221-10259-2)


  5. a et bDark City – Le monde perdu du film noir – Eddie Muller, Collection CinéFiles, Clairac éditeurs, 2007 (ISBN 2-35256-005-5), p. 126.


  6. Douglas Sirk Conversations avec Douglas Sirk - Jon Halliday - Collection Atelier/Cahiers du cinéma


  7. Kirk Douglas le fils du chiffonnier Presses de la Renaissance 1988



Liens externes |


.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}

Sur les autres projets Wikimedia :






  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

    • Fichier d’autorité international virtuel

    • International Standard Name Identifier


    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Système universitaire de documentation

    • Bibliothèque du Congrès

    • Gemeinsame Normdatei

    • Bibliothèque nationale d’Espagne

    • Bibliothèque royale des Pays-Bas

    • Bibliothèque nationale de Catalogne

    • Bibliothèque nationale tchèque

    • WorldCat




  • (en) Linda Darnell sur l’Internet Movie Database



  • Portail du cinéma américain Portail du cinéma américain



Popular posts from this blog

浄心駅

カンタス航空