Pachinko






Un pachinko moderne.


Le pachinko (パチンコ?) est un appareil que l’on peut décrire comme un croisement entre un flipper et une machine à sous.



Histoire |


Sa version originelle aurait été importée de Chicago, alors capitale de l'industrie du flipper, par un détaillant d'Osaka à la fin de l'ère Taishō et progressivement modifiée. Destiné à l'origine aux enfants, qui y jouaient dans des espaces de jeux en plein-air (roten) du quartier de jeux d'Osaka Sennichimae (千日前?)[1]. Le succès aidant, des salles de pachinko sont ouvertes dans tout le Japon, souvent à côté d’un petit nombre de machines à sous.


Le pachinko a connu un boom lors de la bulle financière des années 1980. Nakajima Kenkichi, le patron de la société Heiwa Corporation (en), gestionnaire de 30 % des salles de pachinko du pays, est désigné « Homme le plus riche du pays » en 1989 par le magazine Nikkei Venture et 11e fortune mondiale par le magazine Fortune en 1991.


Le pachinko reste encore populaire malgré la récession qui a eu lieu au Japon à la fin des années 1990. Les opérateurs recensaient 30 millions d'amateurs au début des années 1990. Ils ne seraient plus que 9,4 millions de joueurs, souvent âgés, dont plusieurs centaines de milliers seraient considérés comme accrocs[2].


Le pays comptait environ 12 000 salles de pachinko en 2013[3], 10 200 salles en 2017[2]. Le chiffre d’affaires du pachinko s'élevait à 24 504 milliards de yens en 2014[3], 23 000 milliards de yens, soit 174 milliards d'euros en 2015[2]. Le chiffre d’affaires du pachinko est énorme puisqu'il se situe au troisième rang de l'économie des loisirs japonais[Quand ?] derrière les restaurants et le tourisme. Il est cependant en diminution depuis 2005 (pic historique)[3].



Règles du jeu |




Joueurs de pachinko.


Les joueurs achètent un grand nombre de petites billes en métal qu’ils insèrent dans la machine une fois assis devant. Le seul contrôle qu'a le joueur est la vitesse à laquelle les billes sortent. Les billes métalliques tombent alors sur une surface de jeu verticale plantée de nombreux clous, parfois sans les toucher, mais occasionnellement elles tombent dans certains trous et la machine déclenche un genre de machine à sous possédant trois roues. Si trois symboles identiques sont obtenus sur la machine à sous, la machine délivre un grand nombre de billes, que le joueur pourra utiliser pour continuer à jouer ou tout simplement aller au comptoir des prix où il pourra choisir des cadeaux[3].


Les billes ne peuvent être échangées en monnaie selon la loi japonaise, mais les joueurs peuvent demander à les échanger au comptoir contre des cadeaux spéciaux (le plus souvent des plaques en métal), qu'ils pourront ensuite échanger contre du liquide dans des stands à proximité du salon de pachinko, appartenant à une autre société (un moyen de contourner la loi)[3],[4]. A l'origine, ces stands d'échange de prix étaient détenus par des yakuza. Mais l'action de la police depuis les années 1960 a permis de débarrasser ce marché des yakuza dans la majeure partie du Japon, à l'exception notable de Tokyo et de la région de Hokuriku. Dans les préfectures de Hyōgo et d'Osaka, ce sont même des policiers à la retraite qui gèrent ce marché[4].


Les salons de pachinko se caractérisent par leurs allées étroites de machines clinquantes alignées les unes à côté des autres sous un puissant éclairage au néon et le bruit assourdissant et constant des sonals et des billes projetées par les joueurs absorbés. Les machines se déclinent en des thèmes variés : anime (Evangelion, Keiji), séries télévisées (Winter Sonata), groupes de J-pop (AKB48), équipes de baseball, etc[3].



Notes et références |





  1. (en) Sepp Linhart & Sabine Frühstück, The Culture of Japan as Seen Through Its Leisure, SUNY Press, 1998, p. 361-63.


  2. a b et cYann Rousseau, « Japon : les pionniers du pachinko », sur Les Echos, 17 juillet 2018(consulté le 2 août 2018).


  3. a b c d e et fLe pachinko, jeu d’argent du peuple, Nippon.com, le 6 septembre 2015.


  4. a et b(en) Peter Hill, The Japanese Mafia: Yakuza, Law, and the State, Oxford University Press, 2006, p. 109-110.



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