Jean V de Bretagne







Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Jean le Sage et Jean V.

































































































Jean V

Illustration.
Sceau du duc.
Titre
Duc de Bretagne
9 novembre 1399 – 29 août 1442
(42 ans, 9 mois et 20 jours)
Couronnement
22 mars 1401
Régent

Jeanne de Navarre (1399-1402)
Philippe Le Hardi (1402-1404)
Prédécesseur

Jean IV
Successeur

François Ier
Comte de Montfort
9 novembre 1399 – 15 septembre 1427
(27 ans, 10 mois et 6 jours)
Prédécesseur

Jean IV
Successeur

François Ier
Biographie

Dynastie

Maison de Montfort

Date de naissance
24 décembre 1389

Lieu de naissance

Château de l'Hermine,
Vannes (Bretagne)

Date de décès

29 août 1442(à 52 ans)

Lieu de décès

Manoir de la Touche,
Nantes (Bretagne)
Sépulture

Cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier
Père

Jean IV de Bretagne
Mère

Jeanne de Navarre
Conjoint

Jeanne de France
Enfants
Anne (1409-ap.1415)
Isabelle (1411-1442)
Marguerite (1412-1426)
François Ier (1414-1450)
Catherine (1416-?)
Pierre II (1418-1457)
Gilles (1420-1450)
Résidence

Château de l'Hermine




Jean V de Bretagne
Duc de Bretagne

Jean V de Bretagne[note 1] également connu sous le nom de Jean le Sage[note 2] est né le 24 décembre 1389 au château de l'Hermine à Vannes. Il est le premier fils et le troisième enfant du duc Jean IV et de sa troisième épouse Jeanne de Navarre. À la mort de son père, le 9 novembre 1399, il devient duc de Bretagne[note 3]. Il meurt le 29 août 1442, au manoir de la Touche, près de Nantes, une propriété de l'évêque Jean de Malestroit.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Début de règne


    • 1.2 Relations avec la France et l'Angleterre


    • 1.3 Le complot de la maison de Penthièvre


    • 1.4 Seconde partie du règne


    • 1.5 Fin du règne


    • 1.6 Relations avec l'Église


    • 1.7 Mariage et descendance




  • 2 Notes


  • 3 Références


  • 4 Bibliographie


    • 4.1 Sources imprimées


    • 4.2 Études historiques


    • 4.3 Liens externes







Biographie |



Début de règne |




Mariage de Jean V le Sage et de Jeanne de France.


Jean V, devenu duc à l'âge de dix ans, est couronné le 23 mars 1402. Sa tutelle est d'abord confiée à sa mère[note 4] puis assurée par le duc de Bourgogne, Philippe le Hardi. En 1403 il y eut deux conflits entre les Bretons et l'Angleterre le premier en juillet pendant lequel Jean de Penhoët, amiral de Bretagne, et Guillaume du Châtel mettent en déroute la flotte anglaise et le second de septembre à novembre quand une flotte bretonne toujours commandé par l'amiral de Penhoët, ravage Jersey et Guernesey et l'ouest du Devonshire ce qui provoque des représailles anglaises contre la pointe Saint-Mathieu. Un coup de main contre Dartmouth s'achève par la mort de Guillaume du Châtel et de 200 Bretons débarqués sur la côte anglaise. Un mois après une flotte commandée par Tanneguy III du Chastel, le frère de Guillaume, prend la petite ville et la livre au pillage au massacre et à l'incendie par vengeance[1].


Du fait du remariage de sa mère Jeanne de Navarre, il devient en 1403 le beau-fils du roi Henri IV d'Angleterre. Il se réconcilie avec le roi de France Charles VI dont il avait épousé une fille et fait hommage pour son duché le 7 janvier 1404. Il se réconcilie également avec Olivier de Clisson, l'ennemi de son père. Peu après, il se brouille avec Clisson et est sur le point de l'assiéger, quand ce dernier meurt.



Relations avec la France et l'Angleterre |


Le règne personnel de Jean V commence en 1406. De 1407 à 1418 la Bretagne tente de prendre ses distances avec les belligérants. Après avoir entretenu des relations étroites avec la Bourgogne, le duc Jean V se rapproche des Armagnacs de 1407 à 1411. Il renouvelle les nombreuses trêves conclues avec l'Angleterre en 1407, 1409, 1411 1415 et 1417. Allié des Français contre les Anglais, il arrive toutefois trop tard le 25 octobre 1415 pour participer à bataille d'Azincourt, ce qui lui permet tout de même et à peu de frais de récupérer la ville de Saint-Malo, sous la suzeraineté de la France depuis 1394, comme le prévoyait son alliance avec le roi de France. Il mène ensuite une politique de bascule entre les deux partis, anglais et français : il signe en 1422 le traité de Troyes qui dépouillait le futur Charles VII, mais autorise ensuite son frère Arthur, blessé et capturé lors de la bataille d'Azincourt, libéré après sept ans de captivité à combattre sous sa bannière et à recevoir l'épée de connétable de France en 1425. Cependant il cesse toutes relations avec le roi de France en 1419-1421 au moment du complot des Penthièvre[2]



Le complot de la maison de Penthièvre |




Expansion du domaine ducal de 1400 à 1428.


Jean V avait fait la paix avec les comtes de Penthièvre, mais ceux-ci n'avaient pas renoncé à régner sur la Bretagne. Invité à une fête qu'ils donnaient à Champtoceaux en 1420, il s'y rendit, fut arrêté sur l'ordre de Marguerite de Clisson (comtesse douairière de Penthièvre), détenu et menacé de mort. Cet enlèvement sans précédent alors émut les princes européens, mais ne provoqua aucune intervention de la cour de France. Mais l'action de sa femme la duchesse Jeanne de France et des barons bretons lui permit de recouvrer sa liberté à la suite du siège de Champtoceaux. C'est lors de cette libération que la citadelle de Champtoceaux fut entièrement détruite. Jean V voulait que l'on arrache tous les murs de sa « prison » jusqu'aux fondations[3]. Les Penthièvre sont convoqués devant le Parlement et les États de Bretagne à Vannes en septembre 1420. Ils font défaut et la sentence définitive du 16 février 1425 les condamne à la confiscation de tous leurs biens qui sont réunis au domaine ducal. Guillaume de Châtillon-Blois, donné comme otage par ses frères, restera 28 ans de 1420 à 1448 détenu par le pouvoir ducal.



Seconde partie du règne |


Entre 1421 et 1425 le duc, bien que réconcilié à Sablé avec le futur Charles VII de France, hésite à s'engager entre l'Angleterre et la France et met en œuvre une politique de « neutralité teintée d'opportunisme »[4]. Entre 1425 et 1427, après avoir fait solennellement l'hommage de son duché au Dauphin Charles, il participe aux combats contre les Anglais. Entre 1427 et 1430 il conclut une alliance avec le régent anglais Jean de Lancastre, duc de Bedford, qui ne l'engage qu'à rester neutre. À partir de 1431, Jean V rejoint le camp français mais envoie en ambassade à Londres son jeune fils Gilles de Bretagne. Malgré la libération de Paris en avril 1436 et la supériorité désormais manifeste des armées françaises, Jean V conclut le 11 juillet 1440 encore un traité avec Henri VI d'Angleterre dans lequel il s'engage non à le soutenir mais à ne pas donner asile en Bretagne aux ennemis de l'Angleterre.


Pendant cette période Jean V doit aussi combattre son neveu, Jean II, comte d'Alençon qui avait aliéné en 1427 entre les mains de Jean V sa baronnie de Fougères pour pouvoir payer sa rançon à la suite de sa capture par les Anglais lors de la bataille de Verneuil. Mécontent des conditions de la transaction, Jean II d'Alençon, libéré, met le siège devant Pouancé en 1432. Arthur de Richemont, le frère du duc, qui l'accompagnait, le décide à faire la paix[5].



Fin du règne |




Plaque commémorative de sa mort à Nantes.




Le gisant de Jean V de Bretagne dans la cathédrale de Tréguier.


Les dernières années du duc Jean V sont marquées par le procès et le supplice de Gilles de Retz à Nantes le 27 octobre 1440. Après sa mort le duc est inhumé dans l'église Saint-Pierre de Nantes « près de son père ». Toutefois, neuf ans plus tard son corps est transféré dans la chapelle qu'il avait fondée en l'honneur de Saint-Yves dans la cathédrale de Tréguier où son gisant (reconstitué) se trouve toujours.



Relations avec l'Église |


Devenu majeur Jean V met un certain empressement à reconnaître Benoit XIII comme Pape. il reste fidèle à son successeur Alexandre V mais sous le règne de Jean XXIII, la Bretagne se rallie à l'élu du concile de Constance Martin V. Sous le pontificat de son successeur Eugène IV, le duc et les évêques bretons se rapprochent des pères du concile de Bâle sans rompre totalement avec le pape de Rome bien que l'antipape Félix V nomme plusieurs évêques et cardinaux bretons. Le conflit avec l'Église ne se terminera qu'au début du règne de son fils François Ier qui se rallie définitivement à Rome[6].


Le duc Jean V reçoit en 1418 à sa cour, à Vannes, Vincent Ferrier, le célèbre prédicateur dominicain valencien, qui y meurt l'année suivante et qui est inhumé dans la cathédrale.


En collaboration étroite avec l'évêque Jean de Malestroit, Jean V est à l'origine de la construction d'une nouvelle cathédrale à Nantes, dont il pose les premières pierres en avril 1434[7]. Une statue du duc en bois polychrome se trouve à la chapelle Saint-Fiacre du Faouët.



Mariage et descendance |


Jean V épouse à Paris, le 19 septembre 1396, à l'âge de 8 ans, Jeanne de France, âgée de 5 ans (1391 † 1433), fille de Charles VI de France, dont il eut :



  • Anne (1409 † ap.1415)


  • Isabelle (1411 † 1442), épouse le 1er octobre 1430Guy XIV de Laval

  • Marguerite (1412 † 1426 au château de Vitré[8])


  • François (1414 † 1450), duc de Bretagne et comte de Montfort

  • Catherine (1417 † ap. 1444)


  • Pierre (1418 † 1457), comte de Guingamp puis duc de Bretagne


  • Gilles (1420 † 1450), seigneur de Champtocé et d'Ingrandes




Notes |




  1. Il fut baptisé sous le nom de Pierre, ce n'est que plus tard lors de sa confirmation qu'il reçut le nom de Jean.


  2. Nom qui dans le vocabulaire médiéval signifie savant, érudit.


  3. Après à la guerre de Succession de Bretagne, si l'on reconnait Jean de Montfort comme duc de Bretagne c'est ce dernier qui est nommé Jean IV. Ainsi, l'historiographie anglaise nomme-t-elle le sujet de cet article Jean VI alors que les Français le désignent sous le nom de Jean V.


  4. Elle quitte définitivement la Bretagne le 13 janvier 1403 pour épouser le 7 février Henri IV d'Angleterre et être couronnée reine à Londres le 25 février.



Références |




  1. Arthur de La Borderie, Histoire de Bretagne, Joseph Floch imprimeur-éditeur à Mayenne, 1975, tome quatrième (1364-1515), p. 148-149.


  2. Jean-Pierre Leguay & Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Ouest-France Université Rennes (1982), (ISBN 285882309X), p. 196-197.


  3. Arthur Bourdeaut (abbé), « Jean V et Marguerite de Clisson. La ruine de Châteauceaux », dans Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Inférieure, 1913, t. 54, p. 331-417, [lire en ligne].


  4. Jean-Pierre Leguay & Hérvé Martin, op. cit., p. 197.


  5. Arthur de La Borderie, op. cit., p. 239-246.


  6. Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, Les papes et les ducs de Bretagne. Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un État, (Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, fascicule 133), 2 vol. in-8°, Paris, Éditions de Boccard, 1928. Réédition : Coop Breizh, 2000, (ISBN 284346 0778) (chapitre X : « Jean V et la Grand Schisme », p. 333-347 ; chapitre XI : « Jean V et Martin V », p. 349-388 ; chapitre XII : « Entre le Pape et le Concile », p. 389-458).


  7. J.B. Russon et D. Duret, La cathédrale de Nantes, Roumegoux, Savenay, 1933, 145 p., p. 37.


  8. Fiancée à Guy XIV de Laval, elle vivait auprès de la mère de son futur tandis que celui-ci, confié à son beau-père, résidait à la cour de Bretagne.



Bibliographie |



Sources imprimées |


  • René Blanchard (éd.), Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, Nantes, Société des bibliophiles bretons, 1889-1895 :

    • vol. 1, de 1402 à 1406, coll. « Archives de Bretagne », n° IV, disponible sur Gallica.

    • vol. 2, de 1407 à 1419, coll. « Archives de Bretagne », n° V, disponible sur Gallica.

    • vol. 3, de 1420 à 1431, coll. « Archives de Bretagne », n° VI, disponible sur Gallica.

    • vol. 4, de 1431 à 1440, coll. « Archives de Bretagne », n° VII, disponible sur Gallica.

    • vol. 5, Supplément et table, coll. « Archives de Bretagne », n° VIII, disponible sur Gallica.




Études historiques |




  • Arthur Le Moyne de La Borderie et Barthélémy-Ambroise-Marie Pocquet du Haut-Jussé, Histoire de Bretagne, t. 4 : 1364-1515, Rennes / Paris, J. Plihon et L. Hommay / Alphonse Picard, 1906(lire en ligne). Réédition : Mayenne, Joseph Floch, 1972.


  • Arthur Bourdeaut (abbé), « Jean V et Marguerite de Clisson. La ruine de Châteauceaux », Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Inférieure, Nantes, Bureaux de la société archéologique, t. 54,‎ 1er semestre 1913, p. 331-417 (lire en ligne).


  • Arthur Bourdeaut (abbé), « Étude sur le caractère moral de Jean V », Bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de Loire-Inférieure, Nantes, Bureaux de la société archéologique, t. 56,‎ 1914, p. 175-249 (lire en ligne).


  • Arthur Bourdeaut (abbé), « Chantocé, Gilles de Rays et les ducs de Bretagne », Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, Rennes, Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne, t. V, Première partie,‎ 1924, p. 41-150 (lire en ligne).


  • Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, « Les comptes du duché de Bretagne en 1435-1436 », Bibliothèque de l'école des chartes, Paris, Librairie Alphonse Picard et fils, no 77,‎ 1916, p. 88-110 (lire en ligne).

  • Barthélémy-Amédée Pocquet du Haut-Jussé, Les papes et les ducs de Bretagne. Essai sur les rapports du Saint-Siège avec un État, (Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, fascicule 133), 2 vol. in-8°, Paris, Éditions de Boccard, 1928. Réédition : Coop Breizh, 2000, (ISBN 284346 0778) (chapitre X : « Jean V et la Grand Schisme », p. 333-347 ; chapitre XI : « Jean V et Martin V », p. 349-388 ; chapitre XII : « Entre le Pape et le Concile », p. 389-458).


  • George Akenhead Knowlson, Jean V, duc de Bretagne et l'Angleterre (1399-1442), Cambridge / Rennes, W. Heffer & Sons ltd / Librairie de Bretagne Yves Durand-Noël, coll. « Archives historiques de Bretagne » (no 2), 1964, XII-192 p. (présentation en ligne), [présentation en ligne], [présentation en ligne], [présentation en ligne].


  • Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale, 1213-1532, Rennes, Éditions Ouest-France, coll. « Université », 1982, 435 p. (ISBN 2-85882-309-X, présentation en ligne).


  • Jean Kerhervé, L'État breton aux XIVe et XVe siècles : les ducs, l'argent et les hommes, vol. 1 et 2, Paris, Éditions Maloine, 1987(ISBN 2-224-01703-0 et 2-224-01704-9, présentation en ligne).



Liens externes |



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