Soissons





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Soissons
L'abbaye de Saint-Jean-des-Vignes
et le monument aux morts de 1870.

Blason de Soissons
Blason


Soissons
Logo

Administration

Pays

Drapeau de la France France

Région

Hauts-de-France

Département

Aisne
(sous-préfecture)

Arrondissement

Soissons
(chef-lieu)

Canton

Bureau centralisateur de
Soissons-1
Soissons-2

Intercommunalité

GrandSoissons Agglomération

Maire
Mandat
Alain Crémont
2014-2020

Code postal
02200

Code commune
02722
Démographie

Gentilé
Soissonnais

Population
municipale
28 410 hab. (2015 en diminution de 0,82 % par rapport à 2010)
Densité 2 306 hab./km2
Population
aire urbaine
63 619 hab. (2015)
Géographie

Coordonnées

49° 22′ 54″ nord, 3° 19′ 25″ est

Altitude
Min. 38 m
Max. 130 m

Superficie
12,32 km2
Localisation


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Liens

Site web

ville-soissons.fr


Soissons [swa.ˈsɔ̃ ] est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.


Ses habitants sont les Soissonnais.


Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France.


Elle est surnommée « la cité du Vase ».




Sommaire






  • 1 Géographie


    • 1.1 Localisation


    • 1.2 Géologie et relief


    • 1.3 Hydrographie


    • 1.4 Lieux-dits et hameaux


    • 1.5 Communes limitrophes


    • 1.6 Voies de communication et transports


      • 1.6.1 Axes routiers


      • 1.6.2 Rail


      • 1.6.3 Aéroport


      • 1.6.4 Transports






  • 2 Toponymie


    • 2.1 Blason populaire




  • 3 Histoire


    • 3.1 Préhistoire et protohistoire


      • 3.1.1 Période gauloise




    • 3.2 Antiquité


      • 3.2.1 La guerre des Gaules


      • 3.2.2 Période gallo-romaine




    • 3.3 Moyen Âge


      • 3.3.1 Haut Moyen Âge


        • 3.3.1.1 Une cité capitale du Regnum Francorum




      • 3.3.2 Moyen Âge classique


      • 3.3.3 Bas Moyen Âge




    • 3.4 Temps modernes


      • 3.4.1 Renaissance


      • 3.4.2 XVIIe et XVIIIe siècles




    • 3.5 Époque contemporaine


      • 3.5.1 Révolution et Empire


      • 3.5.2 Restauration, monarchie de Juillet, Seconde République et Second Empire


      • 3.5.3 IIIe République


        • 3.5.3.1 Guerre de 1870-1871


        • 3.5.3.2 1871-1914




      • 3.5.4 Première Guerre mondiale


      • 3.5.5 Entre-deux-guerres


      • 3.5.6 Seconde Guerre mondiale


        • 3.5.6.1 Les rafles de juifs à Soissons


        • 3.5.6.2 La Résistance à Soissons


        • 3.5.6.3 Libération de Soissons








  • 4 Politique et administration


    • 4.1 Mairie et services publics


    • 4.2 Instances judiciaires et administratives


    • 4.3 Vie militaire


    • 4.4 Jumelages




  • 5 Population et société


    • 5.1 Démographie


      • 5.1.1 Évolution démographique


      • 5.1.2 Pyramide des âges






  • 6 Économie


  • 7 Santé


  • 8 Vie culturelle


  • 9 Personnalités liées à la commune


  • 10 Lieux et monuments


    • 10.1 Édifices religieux


    • 10.2 Édifices laïcs


    • 10.3 Monuments commémoratifs




  • 11 Héraldique


  • 12 Spécialités culinaires


  • 13 Notes et références


    • 13.1 Notes


    • 13.2 Références




  • 14 Annexes


    • 14.1 Bibliographie


    • 14.2 Articles connexes


    • 14.3 Liens externes







Géographie |



Localisation |


Située dans un méandre de la rivière Aisne, au centre du département homonyme, elle en constitue la seconde aire urbaine, avec 63 619 habitants[1].


La cité se trouve au centre de la région naturelle du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont l'ancienne région Picardie, l'ancienne région Champagne et l’Île-de-France.


De par sa position géographique, elle subit d'ailleurs l'influence de nombreuses villes et agglomérations alentour, dans et en dehors de la Picardie[2] :






























































Soissons - Distance des villes principales les plus proches et leurs influences[3]
Ville / Département
Statut Fonctions et attraits principaux Distance orthodromique[4] Distance routière[5]
Direction
Villers-Cotterêts 02
emploi, enseignement, industrie
21,6 km
23,7 km
sud-ouest
Laon 02
Préfecture administration, justice
29,9 km
40,2 km
nord-est
Compiègne 60
commerces, culture, enseignement, soins
36,3 km
38,5 km
ouest
Reims 51
commerces, culture, emploi, enseignement, soins
53,0 km
58,7 km
sud-est
Paris 75
Capitale nationale administration, commerces, culture, emploi, enseignement, soins, transports
91,4 km
105,0 km
sud-ouest
Amiens 80
Capitale régionale administration, enseignement, justice, soins
93,8 km
112,0 km
nord-ouest



Géologie et relief |


D'une superficie de 12,32 km2, l'altitude maximale est de 130 m, au lieu-dit de Presles-lès-Soissons, sur la Montagne de Paris ; tandis que le point le plus bas, 38 m, se situe au confluent de l'Aisne et de la Crise.


Le territoire communal est presque entièrement urbanisé, ne restant que quelques parcelles naturelles sur les pourtours de la ville.


La commune est classée en zone de sismicité 1, ce qui correspond à une sismicité très faible[6]. Un seul événement de ce type à d'ailleurs été recensé, en 530 ap. J.-C., l'épicentre se situant vraisemblablement en Thiérache, contrefort occidental des Ardennes.



Hydrographie |


La commune s'étend dans un double méandre de la rivière Aisne, qui sépare la ville en deux.


En plus de son affluent la Crise, qui s'écoule au sud, un autre cours d'eau se jette dans l'Aisne sur le territoire communal : le ru de Saint-Médard, au nord-est.


Plusieurs pièces d'eau se sont formées dans les anciennes gravières situées entre l'Aisne et le ru Saint-Médard, à l'est de la ville. La plus vaste est l'étang du Ponceau.


De l'autre côté du ru, on trouve les étangs de Saint-Médard et d'Abélard. À l'est de la ville, au nord du faubourg Saint-Christophe, ceux du Paradis et de la Croisette. Une petite retenue d'eau, enfin, est présente au sud, en bordure de la Crise, dans la ZAC de Chevreux.


Sept grandes crues ont pu être observées sur le territoire de Soissons depuis qu'il y existe des relevés officiels.


Celles de 1882, 1920, 1924 et 1926 ont semble-t-il atteint des records, avec un niveau des eaux de la rivière supérieur en moyenne de 4,30 mètres à son niveau habituel. Celles de 1910, 1958 et 1993 ont présenté un niveau supérieur à la normale de 3,90 mètres[7]. D'autres crues, plus importantes encore, ont été répertoriées en 1658, 1740 et 1784[7].



Lieux-dits et hameaux |


Plusieurs quartiers sont séparés de la cité par divers aménagements naturels ou humains, d'autres ne correspondent qu'à quelques fermes ou châteaux :



  • Le Ponceau, au nord-est, attenant à Crouy, séparé de la ville par l'étang du même nom ainsi que par la voie ferrée ;

  • Orcamps, attenant de Belleu, et, en partie, la ferme Sainte-Geneviève, au sud-est, séparés du centre-ville par la gare ;

  • Presles-lès-Soissons, ainsi que les fermes du Maupas et de la Motte, au sud-ouest du quartier de Presles, séparés de la ville par la route à quatre-voies et des bois ;

  • Les châteaux de Chevreux, au sud, attenant à Courmelles.



Communes limitrophes |


Distances orthodromiques[8] des communes dont le territoire est limitrophe de celui de Soissons[9].






















Communes limitrophes de Soissons

Pasly (3,4 km) Pommiers (3,6 km)

Cuffies (3,5 km)

Crouy (3,9 km) Bucy-le-Long (5,2 km)

Mercin-et-Vaux (3,3 km)
Soissons
Villeneuve-Saint-Germain (2,6 km)

Vauxbuin (2,9 km)

Courmelles (3,6 km)

Belleu (2,2 km) Billy-sur-Aisne (5 km)



Voies de communication et transports |



Axes routiers |


La commune est au centre de quatre axes routiers importants :



  • la route nationale 2, surnommée « route des Flandres » ou « route Charlemagne », reliant Soissons à Paris, Villers-Cotterêts, Laon, Vervins, Maubeuge, et au-delà Mons ;

  • la route nationale 31, la reliant à Reims et Compiègne, et au-delà à Rouen ;

  • la route départementale 1 relie la ville à Saint-Quentin, Chauny, Tergnier et Château-Thierry ;

  • la route départementale 6 relie la ville à Noyon, ainsi qu'à Fère-en-Tardenois et Dormans.



Rail |


La gare de Soissons, desservie par le TER Picardie (Paris - Laon), se situe sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière belge).



Aéroport |


L'aéroport le plus proche est celui de Roissy Charles-de-Gaulle, situé à 76 km par la route. Aucune desserte n'est directement possible par le rail, mais un service de navettes (bus) existe quotidiennement au départ et à destination de Soissons.


L'agglomération dispose d'un aérodrome[10], situé en bordure de la RN 2 à 5 km au sud de Soissons : l'aérodrome de Soissons - Courmelles (code OACI : LFJS).



Transports |



L'agglomération dispose de plusieurs ligne de bus, le TUS (= Transport Urbain Soissons) joignant différent point de la ville à ses communes limitrophes.




Toponymie |


La cité tire son nom de la tribu gauloise des Suessions, établis en Gaule belgique, dans les vallées et sur les plateaux attenants de l'Aisne et l'Oise.



Blason populaire |


Les noms jetés ou blasons populaires sont des surnoms ou des sobriquets donnés aux habitants des villes et des villages picards ou voisins de la Picardie. Ces « surpitchets » viennent parfois de l'histoire de la ville, parfois d'un jeu verbal, parfois d'une moquerie des travers des habitants. Le sobriquet picard des habitants de Soissons est : Chés béyeus d'Soissons (Les habitants regardent bouche bée lorsqu'on leur parle picard)[11], la ville et le Soissonnais étant partie de l'Île-de-France historique.



Histoire |



Préhistoire et protohistoire |



Période gauloise |


Le site de Soissons est occupé par les Suessions, peuple de la Gaule belgique allié politiquement et militairement aux Rèmes voisins[12].


Les Suessions dominaient, sur la Gaule belgique, un empire s'étendant jusqu'en Bretagne insulaire, et possédaient douze oppidum principaux[12]. Cet « empire » renvoie soit à des fonctions religieuses (l'enseignement druidique était dispensé par le collège sacré de l'île de Mona, actuel Anglesey) soit à des liens politiques (imperium signifie à l'époque de César « commandement militaire ») et commerciaux maritimes ; Boulogne étant alors le principal port sur l'océan.


La localisation exacte de l'oppidum principal, Noviodunum, est l'objet de discussions. Il pourrait s'agir des sites de Pommiers ou Villeneuve-Saint-Germain.



Antiquité |



La guerre des Gaules |


Lors de l'intervention des troupes romaines, dirigées par César, le roi des Suessions, Galba (« prudent et juste »), se rallie à la coalition des Belges, alors que les Rèmes, malgré les liens qui les unissent aux Suessions, se rangent du côté des Romains.


En 57 av. J.-C., au cours de la bataille de l'Aisne, les troupes belges se rassemblent au nord de l'Axona, laissant une garnison amoindrie aux cités du Sud de la rivière. César voulut enlever la place de Noviodunum, jugée prenable car sans défenseurs ; mais bien que ceux-ci fussent effectivement peu nombreux, la largeur du fossé et la hauteur des murs firent échouer son assaut[12].


Grâce à l'intercession des Rèmes, le site de Soissons sera par la suite considéré comme libre par les Romains, qui ne tenteront plus aucune attaque, mais déplaceront le centre politique vers la nouvelle colonie d'Augusta Suessionum, fondée en 20 av. J.-C.



Période gallo-romaine |


Au IIIe siècle, la ville d'Augusta Suessionum est d'une importance comparable aux cités de Durocortorum (Reims), Rotomagus (Rouen) ou Samarobriva (Amiens).



La ville s’enorgueillit d'un théâtre de 20 000 places assises, seul témoin actuel de la gloire impériale passée.


La légende du « château d’Albâtre » est née de la redécouverte et l'utilisation des ruines romaines de Soissons à partir de 1551. Offices voûtés peints, mosaïques, statues et statuettes en marbre, albâtre, jaspe, porphyre, ivoire, or et argent furent redécouverts à l'époque[13]. Une note, citée dans la Notitia dignitatum, fait état de la présence d'une fabrique d'armes au sein de la caserne de la XXVe légion sur le site du « château d'Albâtre »[13]. Des fouilles archéologiques s'y déroulèrent ensuite jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale.


La ville fut principalement repeuplée par des Lètes et des citoyens romains, qui en firent une cité prospère au centre des axes routiers reliant le port de Boulogne au reste de la Gaule.


Lors des invasions barbares, Soissons résista, et fut la capitale du Domaine de Soissons, le reliquat gallo-romain de l'Empire romain d'Occident, sous les pouvoirs successifs d'Ægidius et de son fils Syagrius. Ce dernier perdit la dernière bataille de Rome face aux barbares, la bataille de Soissons ; fut emprisonné par les Francs, puis les Wisigoths, qui le livrèrent à nouveau aux troupes franques ; et fut égorgé un an plus tard, sur ordre de Clovis.



Moyen Âge |



Haut Moyen Âge |



Une cité capitale du Regnum Francorum |

À l’époque mérovingienne, la ville devint la première capitale du royaume des Francs après le siège et la victoire (en 486 apr. J.-C.) de Clovis sur l'armée du général romain Syagrius. Le roi des Francs fit égorger le général romain un an après la bataille. La cité resta romaine, tant d'un point de vue d'expression orale qu'écrite, que dans un sens purement civil, durant plusieurs décennies suivant l'occupation franque, fait qui fut favorable à Paris pour l’établissement d'une capitale.


C’est l’époque légendaire du fameux épisode du vase de Soissons.


Soissons, ville épiscopale, redevient capitale de la Neustrie sous le règne de Clotaire Ier et sa région est le théâtre d'affrontements périodiques opposant la Neustrie à l’Austrasie. En 752, Pépin le Bref est proclamé roi et sacré à Soissons par saint Boniface. En 768, à la mort de Pépin le Bref, Carloman monte sur le trône du Royaume franc partagé avec son frère Charles proclamé à Noyon.


En 948, le duc de France Hugues le Grand, en rébellion contre Louis IV d'Outremer, assiège Soissons. Des tirs de flèches enflammées atteignent la cathédrale, qui s'enflamme, et l'incendie se communique bientôt à toute la ville qui est ravagée[14].


Le rôle de voie de passage cruciale vaut à Soissons de figurer dans le registre des batailles en 718 (voir bataille de Soissons), en 923 (voir bataille de Soissons), entre le roi Charles III le Simple et le roi de France Robert Ier) et en 978, un affrontement de poursuite de l'armée d'Othon II par Lothaire de France et Hugues Capet (978).



Moyen Âge classique |


La ville connaît la prospérité aux XIIe siècle et XIIIe siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.



Bas Moyen Âge |


Cependant, d'après le Journal d'un bourgeois de Paris, Soissons est saccagée par les Armagnacs le 21 mai 1414.



Temps modernes |



Renaissance |



Pendant les guerres de Religion, la ville est prise par les protestants en 1567, ce qui occasionne des dégâts, en particulier aux édifices religieux[15].



XVIIe et XVIIIe siècles |


Sous l'Ancien Régime, Soissons est le chef-lieu d'une généralité : l'intendant siège dans l'hôtel de l'intendance, actuel hôtel de ville.


Entre 1728 et 1729 s'y tint le congrès de Soissons, qui visait à régler la question de la succession du duché de Parme. France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Autriche, Espagne et Russie entre autres se réunirent pour tenter de prévenir un conflit européen[16].


Article détaillé : Généralité de Soissons.


Époque contemporaine |



Révolution et Empire |


Soissons perd cette fonction politique lors de la désignation du chef-lieu de département en 1791. Malgré la bataille menée par Louis Antoine de Saint-Just qui prend position pour Soissons, c'est la ville de Laon, plus centrale, qui est choisie.


Lors de la Révolution française, l'abbaye Notre-Dame est détruite, alors que c'était un des plus grands couvents de femmes du Nord de la France. Il n'en reste aujourd'hui que deux arcs de style roman, visibles à proximité de l'église Saint-Pierre. Cette abbaye figure sur le plan reliquaire de la ville, visible au musée de l'église Saint-Léger.


En 1792, 20 000 soldats révolutionnaires français arrivent dans la ville (qui compte 8 000 habitants à l'époque), et chassent les chanoines du site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, transformée en dépôt de matériel et de vivres. Soissons tient en effet une position stratégique, et constitue un rempart pour Paris.


Le 14 février 1814, les troupes russes du général Alexandre Tchernychev prennent la ville lors du premier siège de Soissons. Puis le 3 mars 1814, les forces prussiennes de Blücher encerclent la ville lors du second siège de Soissons, qui se rend alors presque sans combattre (Jean-Baptiste Dominique Rusca défendait la ville lors du premier siège et y trouva la mort le 14 février 1814 ; Moreau l'avait remplacé lors du second siège). La rapide capitulation de Moreau rend possible la jonction des Prussiens et Russes. Là, le général Mikhaïl Semionovitch Vorontsov se joint à Blücher, formant une force de 100 000 hommes, qui partent aussitôt au Chemin des Dames et à la bataille de Craonne, puis à la bataille de Laon. De nombreux commentaires considèrent la capitulation de Soissons comme le basculement de la campagne. En effet, l'Empereur était sur les pas de Blücher, et en supériorité, d'où son ordre à Moreau de tenir coûte que coûte : il souhaitait écraser Blücher lors d'une bataille décisive en acculant les Prussiens sur l'Aisne. Cependant Moreau prit peur, malgré l'aide héroïque de Polonais (Légion de la Vistule).



Restauration, monarchie de Juillet, Seconde République et Second Empire |




IIIe République |



Guerre de 1870-1871 |

Défendue par sa garnison composée d'une compagnie d'artilleurs de ligne, de 200 artilleurs de la mobile du Nord, d'un bataillon du 15e régiment d'infanterie de ligne, de deux bataillons de mobiles de l'Aisne soit en tout 4 000 hommes, la ville est sommée de se rendre le 11 septembre 1870, durant la défaite de 1870[17]. Devant son refus, la ville est assiégée et bombardée par les Prussiens depuis Belleu.


Le monument aux morts de la guerre de 1870, œuvre de Louis Auguste Hiolin, commémore l'épisode tragique du siège de la ville du 11 septembre au 16 octobre 1870.



1871-1914 |



Avant la Première Guerre mondiale, la rue et la place de la Gare.


La ville et ses défenses ayant souffert, les remparts défendant Soissons ainsi qu'une partie de l'enceinte protégeant l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, sont démantelés, laissant alors la possibilité d'un réaménagement urbain, avec création de grands boulevards comme le boulevard Jeanne-d'Arc.


Le système de défense militaire est en effet revu selon le système Séré de Rivières, avec le fort de Condé, construit dans les environs proches de Soissons, de 1874 à 1885, ainsi que le fort de la Malmaison, sur le Chemin des Dames.


L'arsenal, construit en 1843 sur le site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, est également agrandi en 1878.


La ville fut desservie par une des lignes d'un chemin de fer secondaire, les chemins de fer de la banlieue de Reims, ainsi que par un tramway urbain, qui circula de 1907 à 1948.



Première Guerre mondiale |




Factionnaire algérien gardant un pont de Soissons.



« La destruction brutale et stupide des monuments consacrés par l’art et les ans est un crime que la guerre n’excuse pas ; qu’il soit pour les Allemands un éternel opprobre ! »



— Anatole France, Sur la voie glorieuse.


Soissons est l’une des villes martyres de la Première Guerre mondiale. D’abord prise le 31 août 1914 par l’armée allemande, elle est récupérée par les Français le 12 septembre 1914 à l’issue de la bataille de la Marne.


Durant ces douze journées, Jeanne Macherez prend la tête de la municipalité, lançant à l'officier allemand pénétrant dans la ville : « Le maire ? c'est moi ! »[18]. Le général Louis de Grandmaison, meurt d’un éclat d’obus dans la tête durant la première bataille de la Marne.


Le front se stabilise au nord de la ville, qui est amplement bombardée jusqu’en 1917. Henri Barbusse y écrit Le Feu. Pendant les mutineries de 1917, la ville voit défiler des soldats refusant de monter au front après la désastreuse offensive du Chemin des Dames. Une statue dressée à l’effigie des soldats français tombés au combat en 1917 se trouve derrière l’église Saint-Pierre, à côté du palais de justice de Soissons.


Le 29 mai 1918, la division marocaine et le régiment de marche de la Légion étrangère sont acheminés par camion à l'ouest de Soissons qui vient de tomber aux mains de l'ennemi. Il s'agit de bloquer son avance vers Villers-Cotterêts en prenant position sur la Montagne de Paris. L'attaque se déclenche au petit matin après un bref mais violent barrage d'artillerie. Nettement supérieur en nombre, l'ennemi réussit à prendre pied dans les positions de la Légion. Obligés d'économiser leurs munitions, les légionnaires perdent 47 tués, 219 blessés et 70 disparus en deux jours de combat. Néanmoins, le régiment de marche de la Légion étrangère réussit à maintenir ses positions et à bloquer l'avance allemande dans son secteur.


Soissons est définitivement libérée au cours de l’été.


François Flameng, peintre officiel des armées pendant la Grande Guerre, a immortalisé ces événements dans des croquis et dessins qui furent publiés dans la revue : L'Illustration.




Panorama de Soissons en ruines en 1919.



Entre-deux-guerres |




L'avenue de la Gare, dans l'entre-deux-guerres.



La ville fut reconstruite durant l'entre-deux-guerres, et notamment la cathédrale.



Seconde Guerre mondiale |


Article connexe : Bataille de l'Ailette (1940).


Les rafles de juifs à Soissons |

Au cours de l’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de Soissons est déportée lors de deux grandes rafles : la première, le 17 juillet 1942, est opérée par la police soissonnaise, en même temps que la rafle du Vél' d'Hiv', tandis que la Gestapo réalise la seconde le 4 janvier 1944[19].



La Résistance à Soissons |

Après l’appel du 18 Juin du général de Gaulle, des réseaux de résistance se mirent en place à Soissons, de juin à août 1940. Ce furent les résistants de la « première heure ». Le réseau « Vérité française » était affilié à celui de Paris (lui-même rattaché au réseau « Musée de l’Homme » ou « Boris Vildé »).


Des structures pour aider et cacher les évadés furent mises en place (faux papiers, fausses cartes d’alimentation, filières pour Londres, etc.).


Mais les résistants furent trahis. Un jeune homme, belge de dix-huit ans, Jacques Desoubrie, contacta Daniel Douay. Il se disait traqué et poursuivi (en réalité, il œuvrait pour la Gestapo). Pour se mettre à l’abri, il devint secrétaire du comte de Launoy, à Paris (réseau chapeautant celui de Soissons). Là, il réussit à trouver tous les renseignements voulus.


Le 25 novembre 1941, la Gestapo organisa des rafles à Paris, Blois et Soissons. Les résistants sont incarcérés à Fresnes. Torturés, ils ne parleront pas. Le 15 avril 1942 s’ouvre le premier procès d’un réseau de Résistance. Le verdict tombe, et c'est la condamnation à mort. Le 27 octobre 1942, le commandant Coqueugniot, le comte de Launoy, Pierre Stumm de Paris, Daniel Douay, Jean Vogel, Émile Louys sont fusillés à la caserne Balard. Le 5 décembre 1942, dans la forteresse de Brandebourg, le capitaine Henri-Clotaire Descamps est décapité ainsi que Maurice Moreau en 1943. D’autres Soissonnais périront en camp de concentration : Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Eugène Delhaye, André Meurghe, Ludovic Pluche et Louis Leseigneur ; ainsi que Roger Ambroise de Berzy-le-Sec. La ville de Soissons a voulu honorer ce réseau en donnant son nom à une rue[20].



Libération de Soissons |

Le 23 août 1944, vers minuit, des maquisards du groupe Aurèle commandés par Lucien Berger sont guidés par madame Delhaye et madame Douay (dont les maris, résistants du « réseau Vérité française » ont été fusillés) vers des caches d’armes. Un arsenal de fusils, mitrailleuses, grenades, un mortier et un char démontés (de quoi équiper mille hommes) ont été mis en lieu sûr dès juillet 1940 par les résistants « de la première heure » (entre autres, le capitaine Descamps, messieurs Meurghe, Moreau, Vogel tous arrêtés en 1941 et exécutés) dans l’usine Zieckel où M. Delhaye était ingénieur, au cimetière de la ville, dans des carrières, etc. Les armes sont chargées sur des tombereaux recouverts de fumier. Deux agriculteurs de la région se chargent de les faire entrer dans la ville pour les mener à Pasly. Arrivés place de la République, ils sont interpellés par une patrouille allemande. Heureusement, après vérification des papiers d’identité, ils les laissent passer. Le 28 août 1944[21], Soissons sera libérée par le 7e corps de la 1re armée américaine.


À la Libération, la résistance joue un grand rôle et « Roberte » (nom de résistance de Raymonde Fiolet) est maire de Soissons durant quelques mois[22].



Politique et administration |



Mairie et services publics |



Article détaillé : Liste des maires de Soissons.











































































Liste des maires depuis 1944
Période
Identité
Étiquette
Qualité
2014[23]
en cours
(au 12 mai 2014)
Alain Cremont[24]

DVD
Chef d'entreprise
mars 2008[25]
mars 2014
Patrick Day

PS
Psychiatre
Conseiller général, député suppléant
novembre 2001
mars 2008
Édith Errasti

RPR puis UMP
Conseillère régionale
mars 2000
novembre 2001[26]
Claude Parisot

RPR

Décédé en fonction
1995
2000[26]

Emmanuelle Bouquillon

UDF-PSD
Députée
Démissionnaire
1977
1995
Bernard Lefranc

PS
Député
1965
1977
Jean Guerland

Radical
 
1945
1965
Louis Roy

RPF
Sénateur
1944
1945
Raymonde Fiolet

PCF
 



Instances judiciaires et administratives |




Vie militaire |


Unité militaire ayant été en garnison à Soissons :



  • 67e régiment d’infanterie, (avant) 1906-1914 ; 1939-1940 et 1966-1993 (dissolution définitive).

Un Comité de soldats clandestin y fut actif à la fin des années 1970[27].



Jumelages |


La ville de Soissons est jumelée avec[28] :



  • Villes :


    • Drapeau de l'Allemagne Eisenberg (Allemagne) depuis 1993


    • Drapeau de l'Allemagne Stadthagen (Allemagne) depuis 1969


    • Drapeau de la Roumanie Câmpulung (Roumanie) depuis 1995


    • Drapeau de l'Espagne Guardamar del Segura (Espagne) depuis 1995


    • Drapeau d’Israël Arad (Israël) (Israël) depuis 1990


    • Drapeau de la Mauritanie Tidjikdja (Mauritanie) depuis 1989


    • Drapeau du Canada Louiseville (Canada) depuis 1982



  • Diocèses :

    • Drapeau du Burundi Bujumbura (Burundi)


  • Lyons Club :


    • Drapeau de l'Allemagne Freudenstadt (Allemagne)


    • Drapeau du Royaume-Uni Waterlooville (Royaume-Uni)


    • Drapeau de la Belgique Modave (Belgique)



  • Table ronde :


    • Drapeau du Royaume-Uni Eastbourne (Royaume-Uni)


    • Drapeau de la Belgique Malmedy (Belgique)





Population et société |



Démographie |



Évolution démographique |


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[29],[Note 1].



En 2015, la commune comptait 28 410 habitants[Note 2], en diminution de 0,82 % par rapport à 2010 (Aisne : -0,34 %, France hors Mayotte : +2,44 %).





























Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7 675 7 229 8 126 7 765 8 149 8 424 9 152 10 143 9 477



























1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7 875 10 208 11 099 10 404 11 089 11 112 11 850 12 074 12 373



























1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
13 240 14 334 14 458 14 391 17 865 18 705 20 090 18 174 20 484



























1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2015
23 150 25 890 30 009 30 213 29 829 29 453 28 442 28 551 28 410

De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)



Histogramme de l'évolution démographique





Pyramide des âges |


La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53 %) est supérieur au taux national (51,6 %).


La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :



  • 47 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 21,8 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 19,9 %) ;

  • 53 % de femmes (0 à 14 ans = 16,2 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 26 %).














































Pyramide des âges à Soissons en 2007 en pourcentage[32]
Hommes Classe d’âge Femmes


0,3 

90  ans ou +

1,1 



6,8 

75 à 89 ans

11,5 



12,8 

60 à 74 ans

13,4 



19,4 

45 à 59 ans

19,9 



18,6 

30 à 44 ans

17,6 



21,8 

15 à 29 ans

20,3 



20,4 

0 à 14 ans

16,2 














































Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2007 en pourcentage[33]
Hommes Classe d’âge Femmes


0,3 

90  ans ou +

0,9 



6,0 

75 à 89 ans

9,6 



12,2 

60 à 74 ans

13,3 



21,8 

45 à 59 ans

20,6 



20,4 

30 à 44 ans

19,7 



18,7 

15 à 29 ans

17,2 



20,7 

0 à 14 ans

18,6 




Économie |


L’industrie est, surtout depuis ces dernières années, en perte de vitesse (les plus grandes entreprises de la ville telles que Wolber, BSL et AR Carton ont dû fermer entre 1999 et 2003). Les services y sont prédominants. Des parcs industriels tentent d’y être installés, ainsi qu’une politique de défiscalisation (les entreprises de moins d’un an d’existence ne payent pas d’impôts locaux), mais ces mesures ne semblent pas remporter le succès attendu[réf. nécessaire].


Depuis 2004, Soissons se concentre avant tout sur les activités du secteur tertiaire, grâce à la création du plateau route de Paris et du parc Gouraud, réhabilitation de l’ancienne caserne militaire.


L’économie est aussi assez orientée vers l’agriculture (la betterave à sucre principalement)[réf. nécessaire].


À la suite des travaux du Comité de Développement économique du Soissonnais, le CIADT du 18 mai 2000 valide la création et le financement d’un centre de ressource en logiciel libre à Soissons. L’association Soissons Informatique libre est créée en janvier 2001 pour porter le projet. Le Pays soissonnais, créé en mai 2005, inscrit lui aussi le logiciel libre comme identité du territoire. Soissons est aussi la ville des Trophées du Libre et bientôt du Festival du Libre.


Soissons possède un centre consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aisne.



Santé |



  • Centre hospitalier de Soissons.



Vie culturelle |


Chaque année la ville de Soissons est le lieu de nombreuses manifestations :



  • la journée des fleurs et des saveurs en avril ;

  • le festival V.O. en Soissonnais en mai ;

  • la fête de la Saint-Jean en juin ;

  • le feu d'artifice du 13 juillet ;

  • le trophée Clovis Karting en août ;

  • la fête du Haricot en septembre (qui remplace Soissons en Sc'Aisne, ce dernier qui remplaçait déjà la fête du Haricot) ;

  • la foire Saint-Martin en novembre ;

  • Le salon du blog culinaire en novembre ;

  • Été en Sc'aisne (à la Halte fluviale : locations bateaux, bac à sable, initiations à l'aviron…) de mai à septembre.


La ville possède un centre culturel et la Cité de la Musique et de la Danse, inaugurée fin 2014, où de nombreux spectacles et concerts ont lieu chaque année.



Personnalités liées à la commune |



  • Liste des comtes de Soissons

  • Liste des évêques de Soissons


  • Radegonde de Poitiers (520-587), fille du roi de Thuringe dont le père fut assassiné par l’oncle et ce dernier par Clotaire, roi de Soissons. Clotaire subjugué par la beauté de Radegonde la tint captive dans la région. Il avait décidé de l’épouser. Elle s’enfuit et fut reprise et conduite à Soissons où elle dut épouser Clotaire, veuf de la reine Ingonde. Désespérée, Radegonde se consacra aux pauvres de Soissons. Ce fut l’évêque saint Médard, qui, en 555, réussit à convaincre son barbare de mari de la laisser embrasser le diaconat. Radegonde fonda l’abbaye de Sainte-Croix située près de Poitiers. Elle y vécut en simple nonne, admirée de ses semblables. Le portail de l’église de Missy-sur-Aisne raconte à sa manière la légende de sainte Radegonde.


  • Charlemagne, né à Soissons en 742, roi des Francs et empereur d'Occident.


  • Gauthier de Coincy, né à Coincy en 1178, mort à Soissons en 1236. Un des tout premiers et des plus grands poètes de la langue française (« Miracles de Notre-Dame »).


  • Gérard Gobaille (-1494), évêque de Paris (1492) y est né.


  • Pierre-François Tingry (1743-1821), chimiste, minéralogiste et pharmacien suisse d'origine française, né à Soissons.


  • Antoine Quinquet (1745-1803), pharmacien. Inventeur de la lampe « à double courant d’air », dite lampe à la Quinquet.


  • Louis Antoine Pille (1749-1828), général français de la Révolution et de l’Empire, né et mort à Soissons.


  • Armand Marie Jacques de Chastenet de Puységur (1751-1825), connu pour ses travaux sur le magnétisme animal, fut maire de Soissons sous le Premier Empire, de 1800 à 1805.


  • Charles-Philippe Ronsin, né le 1er décembre 1751 à Soissons, mort sur l'échafaud le 24 mars 1794 à Paris, est un révolutionnaire et un général français.


  • Roch-Étienne de Vichy (1753-1829), vicaire général d'Évreux, aumônier de la reine Marie-Antoinette, évêque de Soissons en 1817, puis évêque d'Autun, en 1819, pair de France, et conseiller d'État.


  • Jean-Baptiste Dominique Rusca (1759-1814), général français de la Révolution et de l’Empire, tombé au champ d'honneur lors du siège de la ville par les troupes russes le 14 février 1814.


  • Alexandre Gonsse de Rougeville (1761-1814), dit le « chevalier de Maison-Rouge », s’y maria et y résida quelque temps.


  • Nicolas-Marie Quinette (1762-1821), notaire, député à l’Assemblée législative puis à la Convention où il vota la mort de Louis XVI. Membre du Conseil des Cinq-Cents, ministre de l’Intérieur (1799), conseiller d’État et membre du gouvernement provisoire (1815), la Restauration l’exila comme régicide.


  • Christophe Advinay (1763-1806), colonel français de la Révolution et de l'Empire né à Soissons, mort à Turin.


  • Henri François Marie Charpentier (1769-1831), général français de la Révolution et de l’Empire, dont le nom est gravé sur l'Arc de Triomphe.


  • Alphonse Gabriel Victor Paillet (1796-1855), avocat, ancien bâtonnier de Paris et député de l'Aisne, y est né.


  • Amédée Piette (1808-1883), écrivain.


  • Jean Dours (1809-1877), évêque de Soissons.


  • Pierre Deflandre (1813-1871), général, y naquit.


  • Jean Charles Maurice Grémion (1817-1883), officier.


  • Antoine Wolber (1863-1927), fondateur de la manufacture de pneumatiques Wolber.


  • Emma Saïd Ben Mohamed (1876-1930), artiste de cirque et chanteuse française, grand-mère maternelle d'Édith Piaf.


  • Joseph Wresinski (1917-1988), fondateur d'ATD Quart Monde, fut ordonné prêtre à Soissons le 29 juin 1946.


  • Geneviève Mnich (née en 1942), actrice.


  • Aurore Clément (née en 1945), actrice.


  • Jean-Michel Wilmotte (né en 1948), architecte.


  • Salima Saa, femme politique.


  • Philippe Etchebest, né le 2 décembre 1966 à Soissons, est un chef cuisiner et animateur de télévision.


  • Jonathan Brison, né le 7 février 1982 à Soissons, est un footballeur professionnel évoluant au Chamois niortais.


  • Adrien Tomas, né le 4 mars 1986 à Soissons, est un auteur de fantasy.


  • Sofiane Chellat, né le 12 janvier 1990 à Soissons, est un joueur de rugby professionnel évoluant au Stade français Paris rugby.


  • Stéphane Béchy (né en 1963), concertiste international, organiste de la cathédrale de 1994 à 1999.



Lieux et monuments |



  • Soissons est classée ville d’art et d’histoire.

  • Ville fleurie : trois fleurs attribuées en 2007 par le Conseil des Villes et Villages Fleuris de France au Concours des villes et villages fleuris[34].



Édifices religieux |



  • L’abbaye de Saint-Jean-des-Vignes.

  • La cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais.

  • L’abbaye Saint-Léger.

  • L’ancienne abbaye Saint-Médard.

  • L'église de la Résurrection, au quartier de Preles.

  • L'église Sainte-Eugénie, au quartier de la gare.

  • L'église Saint-Waast.

  • La chapelle du lycée Saint-Remy.

  • Le temple protestant, boulevard Gambetta, construit en 1897.


Soissons abrite encore quelques vestiges d'anciens monuments religieux disparus :



  • de l'ancienne abbaye Notre-Dame, fondée à l'époque mérovingienne et rasée à la Révolution, subsistent deux baies romanes du bras nord du transept (square Saint-Pierre). Cette abbaye royale, célèbre grâce à la richesse de son trésor de reliques, dont le « soulier de la Vierge » eut de prestigieuses abbesses, comme Gisèle, sœur de Charlemagne, ou Catherine de Bourbon, tante d'Henri IV ;

  • le portail ouest de l'ancienne église collégiale St-Pierre-au-Parvis date du XIIe siècle (square Saint-Pierre). Très mutilé, il a fait l'objet d'un essai de reconstitution iconographique[35] ;

  • des fouilles archéologiques menées en 1983/1984 ont permis de mettre en évidence les fondations de l'ancienne église du couvent des Feuillants de Soissons que le maréchal de France François-Annibal, duc d'Estrées, et sa femme Marie de Béthune avaient fait bâtir vers 1627/29. Le maréchal, ancien ambassadeur à Rome offrit à cette église, destinée à devenir le lieu de sépulture de la famille d'Estrées, les reliques du saint martyr Tiburce, qu'il avait reçues de la main du Pape. En 1738 le corps du dernier duc d'Estrées, décédé à la fin du mois de décembre de l'année précédent, y rejoignit les dix huit tombeaux de ses ancêtres[36],[37],[38].




Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.




Édifices laïcs |



  • L’hôtel de ville[39]. Ancien hôtel de l'Intendance, construit par l'architecte Jean-François Advyné, entre 1772 et 1775, à la demande de l'intendant Le Pelletier de Mortefontaine sur l'emplacement de l'ancien château des comtes de Soissons. L'hôtel de ville s'y est installé en 1833.

  • Le Centre d'étude des peintures murales romaines (CEPMR), dépendant du CNRS.

  • L’Arsenal : lieu d'expositions d’art contemporain.

  • La passerelle des Anglais[40]. Le tablier est un casson en béton construit en encorbellement à partir d'une culée contre-poids avec une poutre centrale isostatique de 20,50 m de longueur. La chaussée a une largeur de 3,50 m entre garde-corps.
    Le pont d'origine fut détruit en 1914. Il fut reconstruit par les soldats britanniques, et prit logiquement le nom de pont des Anglais. À nouveau détruit lors de la Deuxième Guerre mondiale, le pont a été reconstruit en 1950 sous forme d'une passerelle piétonne.

  • Le marché couvert, construit en 1908 par l'architecte Albert-Désiré Guilbert (1866-1949).

  • L'hôtel de Barral.

  • Le cynodrome, où se déroulent des courses de lévriers.

  • La Société nautique soissonnaise, club créé en 1878.



Monuments commémoratifs |





Eric Kennington (en), Mémorial britannique 1914-1918 (en), détail.



  • Monument aux morts de la Guerre de 1870-1871.

  • Monument aux morts 1914-1918.

  • Mémorial britannique 1914-1918.


Article détaillé : Mémorial britannique de Soissons.

  • Monument à l’œuvre des sociétés coopératives de reconstruction des régions libérées et à la mémoire de Guy de Lubersac.


Héraldique |




Le blason de Soissons.


Blasonnement des armes traditionnelles de la ville de Soissons : « D’azur, à une fleur de lis d’argent », avec pour devise : « Fidelis aduror amore » (« Fidèle, je brûle d’amour »)[41].



Spécialités culinaires |



  • La spécialité culinaire du Soissonnais est le haricot de Soissons, haricot blanc cultivé dans l’Aisne depuis le XVIIe siècle.

  • On trouve également des friandises en forme de haricot ayant l’appellation de « haricot de Soissons ». Ce haricot entre aussi dans la fabrication de cosmétiques (fards).



Notes et références |



Notes |





  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
    des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
    que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
    communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
    pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
    par l’Insee pour l'ensemble des communes.



  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.




Références |




  1. [1]


  2. Sources : bases de données de l'Insee - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau


  3. Sources : bases de données de l'Insee - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau


  4. [2]


  5. Itinéraire linéaire le plus rapide, [3]


  6. [4].


  7. a et bPlan de prévention des risques inondations et coulées de boues - Vallée de l'Aisne entre Montigny-Lengrain et Evergnicourt, Préfecture de l'Aisne, direction départementale de l'équipement, pages 17 à 21, Archives de l'Aisne, Laon (2008).


  8. [5].


  9. Cartes des communes des cantons de Soissons-Nord et Soissons-Sud : [6] + [7].


  10. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel no 0159 du 10 juillet 2012, p. 11 268).


  11. Jean-Pierre Semblat, Dictionnaire des noms de lieux de l'Aisne, Archives et Culture, 2010 (ISBN 978-2-350-77146-5).


  12. a b et cI. Cæsar, De bello gallico, II 3, texte libre de droits.


  13. a et bDenis Defente, « Soissons Romain - Les archives d'un sous-sol à redécouvrir », Revue archéologique de Picardie, Volume III, no 3-4, 1984, pages 205-222.


  14. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », 2005, 224 p. (ISBN 978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC 420152637)., p. 37.


  15. Cf. Le Journal de Dom l'Epaulart sur la prise de Soissons par les Huguenots, copie manuscrite, Bibliothèque municipale, Soissons.


  16. « Le congrès de Soissons » (consulté le 19 mars 2017).


  17. Ernest Lavisse, L'Invasion dans le département de l'Aisne.


  18. Franck et Michèle Jouve, La vraie histoire des femmes de 14-18, éditions Chronique, 2013, 139 p., p. 29 (ISBN 9791090871809).


  19. Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.


  20. Le contenu de la section « La Résistance à Soissons » reproduit tout ou partie de celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l’initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf. ticket OTRS #2007112610018935.


  21. « Société Archéologique, Historique et Scientifique de Soissons ».


  22. Le contenu de la section « Août 1944 : libération de Soissons » reproduit celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l’initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf. ticket OTRS #2007112610018935.


  23. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, 12 mai 2014(consulté le 17 août 2014).


  24. « Alain Crémont dans le fauteuil de maire », L'Union l'ardennais, reproduit dans « Soissons, ma ville », avril 2014(consulté le 17 août 2014).


  25. Préfecture de l'Aisne, consulté le 7 juillet 2008.


  26. a et b« Décès du maire de Soissons », sur https://www.lesechos.fr, 19 novembre 2001(consulté le 17 août 2014).


  27. Soissons rouge no 23, publication de la LCR, Archives départementales.


  28. Les jumelages.


  29. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee


  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.


  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.



  32. « Évolution et structure de la population à Soissons en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 20 novembre 2010).




  33. « Résultats du recensement de la population de l'Aisne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le 20 novembre 2010).



  34. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard, édition de l'Oise,‎ 5 juillet 2008.


  35. Clark Maines, « Le portail ouest mutilé de St-Pierre-au-Parvis, Soissons (Aisne) : reconstitution iconographie » dans la Revue archéologique de Picardie, 1982, vol. 4, numéro 1, p. 178-198, en ligne.


  36. Denis Defente, « Activités archéologiques à Soissons (Aisne) » dans Revue archéologique de Picardie, 1983, vol. 4, numéro 1, p. 31-32 en ligne.


  37. Pierre Houllier, État ecclésiastique et civil du diocese de Soissons, Bertrand, 1783, p. 478, en ligne.


  38. Henry Martin et Paul-L.-Jacob, Histoire de Soissons, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 1837, p. 526, en ligne.


  39. Base Mérimée : hôtel de ville.


  40. Ponts sur l'Aisne : passerelle des Anglais.


  41. Malte-Brun, la France illustrée (1882).



Annexes |



Bibliographie |



  • Bernard Ancien,


    • Soissons, Éd. Colmar.


    • Soissons gallo-romain (musée de Soissons).


    • Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.



  • Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.

  • Geneviève Cordonnier, Soissons, son histoire illustrée à travers ses rues, places, monuments et ses habitants.


  • Eugène Lefèvre-Pontalis, « Étude sur la date de la crypte de Saint-Médard de Soissons », Congrès archéologique de France, LIVe session : séances générales tenues à Soissons et à Laon en 1887, Paris/Caen, H. Champion / H. Delesques, vol. 54,‎ 1887, p. 303-324 (ISSN 0069-8881, lire en ligne).

  • Claude Dormay, Histoire de la ville de Soissons, et de ses rois, ducs, comtes et gouverneurs ; avec une suite des évêques et un abrégé de leurs actions, diverses remarques sur le clergé et particulièrement sur l'église cathédrale, et plusieurs recherches sur les vicomtés et les maisons illustres du Soissonnais, Soissons : N. Aseline, 1663-1664.



Articles connexes |



  • Liste des monuments historiques de Soissons

  • Arrondissement de Soissons

  • Unité urbaine de Soissons

  • Généralité de Soissons

  • Liste des maires de Soissons

  • Liste des comtes de Soissons

  • Liste des évêques de Soissons

  • Vase de Soissons


  • Bataille de Soissons Ce lien renvoie vers une page d'homonymie

  • GrandSoissons Agglomération



Liens externes |


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  • Site de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons.




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