Traité de Paris (1947)
Pour les articles homonymes, voir traité de Paris.
Le traité de Paris signé le 10 février 1947 est le résultat de la conférence de paix de Paris tenue du 29 juillet au 15 octobre 1946. Les Alliés de la Seconde Guerre mondiale, principalement les États-Unis, l'URSS, le Royaume-Uni et la France négocient les détails du traité de paix avec l'Italie, la Roumanie, la Hongrie, la Bulgarie et la Finlande après la fin de la Seconde Guerre mondiale[1].
Sommaire
1 Le traité
2 Transferts territoriaux et indemnisations
3 Notes et références
4 Voir aussi
4.1 Bibliographie
4.2 Articles connexes
4.3 Lien externe
Le traité |
Le traité de Paris a été signé à Paris le 10 février 1947, entre
- les Alliés vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale d'une part :
l'Union des républiques socialistes soviétiques, les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, la République française, la république de Pologne, la République fédérative populaire de Yougoslavie, La République populaire socialiste d'Albanie, la République tchécoslovaque et le royaume de Grèce ;
- et les vaincus anciens alliés européens de l'Allemagne au sein de l'Axe (mais pas l'Allemagne elle-même administrée à cette époque par les Alliés et qui n’avait plus ni gouvernement ni Etat, ce qu’elle ne retrouvera qu’à partir de 1949) d'autre part :
l'Italie, le royaume de Roumanie, la république de Hongrie, la République populaire de Bulgarie et la république de Finlande.
Pour que ces pays puissent se présenter dans cet ordre, n'ont été prises en compte que les actions des premiers du côté allié (par exemple, celles de la France libre et celles de l'URSS après le 22 juin 1941) et que les actions des seconds du côté de l'Axe (excluant les actions du côté allié de la Bulgarie et de l'Italie en 1944-45 et celles de la Finlande et de la Roumanie au début de la guerre puis en 1944-1945). Toutefois, certaines actions des seconds du côté allié leur valurent de conserver leur indépendance (Finlande) ou des gains territoriaux (Transylvanie du Nord à la Roumanie, Dobroudja du Sud à la Bulgarie).
Du côté français, Maurice Couve de Murville eut un rôle important dans les négociations.
Transferts territoriaux et indemnisations |
L'Italie abandonnait :
- à la France :
- comme zones peuplées : Tende et La Brigue pour 560 km2 et entre deux et trois milliers d’habitants, plus le Sud de la vallée de la Roya avec les hameaux de Piène-Haute et Basse, Libre, etc. ;
- comme zones non peuplées : 3,22 km2 au col du Petit-Saint-Bernard, 81,79 km2 sur le plateau du Mont-Cenis (frontière reportée loin au-delà du col), 47 km2 au mont Thabor (avec la « vallée Étroite ») et 17,1 km2 au mont Chaberton[2] ;
Zara (Zadar) et la majeure partie de l'Istrie à la Yougoslavie (tandis que Trieste devenait une ville libre neutre),- l'archipel du Dodécanèse à la Grèce,
- toutes ses possessions africaines (Libye, Érythrée, Somalie).
Elle payait aussi :
- 100 millions de dollars à l'URSS,
- 125 millions de dollars à la Yougoslavie,
- 105 millions de dollars à la Grèce,
- 25 millions de dollars à l'Abyssinie,
- 5 millions de dollars à l'Albanie.
La Roumanie :
- récupérait la Transylvanie septentrionale qu'un arbitrage de Hitler avait transférée en 1940 à la Hongrie,
- abandonnait la Bessarabie (dont l'essentiel forme l'actuelle Moldavie) et la Bucovine du Nord à l'URSS,
- abandonnait la Dobroudja du Sud à la Bulgarie,
- payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS.
La Hongrie :
- était ramenée à ses frontières du 1er janvier 1938 (moins trois villages dans le Győr-Moson-Sopron, transférés à la Tchécoslovaquie),
- payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS,
- payait aussi 100 millions de dollars à la Yougoslavie et à la Tchécoslovaquie.
La Bulgarie :
- conservait la Dobroudja du Sud qu'un arbitrage de Hitler lui avait transférée en 1940,
- payait 25 millions de dollars à la Yougoslavie,
- payait 45 millions de dollars à la Grèce.
La Finlande :
- abandonnait la Carélie méridionale avec Vyborg (qu'elle avait dû céder après l'attaque soviétique de 1940), ainsi que les régions de Petsamo et de Salla,
- payait une indemnité de 300 millions de dollars à l'URSS,
- laissait à l'URSS l'usage de la presqu'île de Porkkala pour que celle-ci puisse y établir une base militaire.
Notes et références |
Ricot, 1984.
Le traité de paix de 1947 sur cndp.fr.
Voir aussi |
.mw-parser-output .autres-projets ul{margin:0;padding:0}.mw-parser-output .autres-projets li{list-style-type:none;list-style-image:none;margin:0.2em 0;text-indent:0;padding-left:24px;min-height:20px;text-align:left}.mw-parser-output .autres-projets .titre{text-align:center;margin:0.2em 0}.mw-parser-output .autres-projets li a{font-style:italic}
Bibliographie |
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Dictionnaire d'Histoire universelle, Éditions Bordas, 2004.
Jean-Louis Ricot, La Finlande dans la Guerre de Continuation (1941-1944) : sauver l’indépendance nationale au milieu des totalitarismes (numéro spécial sur les guerres de Finlande), Histomag 39-45, juillet-août 1984 (lire en ligne).
Articles connexes |
- Pays impliqués dans la Seconde Guerre mondiale
- Histoire de la Bulgarie pendant la Seconde Guerre mondiale
- Histoire de la Grèce pendant la Seconde Guerre mondiale
- Histoire de la Hongrie pendant la Seconde Guerre mondiale
- Italie fasciste
- Résistance en Italie pendant la Seconde Guerre mondiale
- Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale
- Résistance en Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale
- Finlande : guerre d'Hiver
- Finlande : guerre de Continuation
- Finlande : guerre de Laponie
Lien externe |
Texte du traité de Paris.
- Portail du droit
- Portail des relations internationales
- Portail des années 1940
- Portail de la Seconde Guerre mondiale
- Portail de l’Europe
- Portail de Paris