George Frederic Watts
Pour les articles homonymes, voir Watts (homonymie).
Autoportrait (1879), huile sur toile
National Portrait Gallery
Naissance | 23 février 1817 Marylebone, Londres |
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Décès | 1er juillet 1904(à 87 ans) Compton |
Nationalité | Britannique |
Activité | Peinture, Sculpture, musiciens et compositeur |
Formation | Royal Academy |
Maître | William Behnes |
Mouvement | Symbolisme |
Mécènes | Alexander Constantine Ionides |
Conjoint | Ellen Terry |
Distinctions | Ordre du Mérite |
Hope Love and Life Physical Energy The Minotaur |
George Frederic Watts (né le 23 février 1817 à Londres – mort le 1er juillet 1904) est un peintre et sculpteur anglais populaire de l'époque victorienne lié au mouvement symboliste. Watts est devenu célèbre de son vivant pour ses œuvres allégoriques telles que les tableaux Hope et Love and Life.
Sommaire
1 Biographie
2 Galerie
3 Références
4 Liens externes
Biographie |
Watts est né dans le quartier Marylebone de Londres le jour anniversaire du compositeur Georg Friedrich Haendel (ce qui explique qu'il porte le même prénom), du second mariage d'un pauvre fabricant de piano. D'une santé fragile, sa mère est décédée alors qu'il était très jeune et il a poursuivi sa scolarité à domicile avec son père qui lui donna une éducation chrétienne conservatrice mais également des bases classiques comme l'Iliade, ce qui influença son art.
Très rapidement, il montra des signes artistiques prometteurs, apprenant la sculpture dès l'âge de 10 ans avec William Behnes, étudiant avec dévouement les Marbres d'Elgin puis en rejoignant la Royal Academy comme étudiant à l'âge de 18 ans. Il début aussi sa carrière de portraitiste grâce au patronage de l'un de ses contemporains, Alexander Constantine Ionides, dont il devint plus tard un ami proche. Il attira l'attention du public avec un dessin appelé Caractacus qui était en compétition pour les peintures murales de la nouvelle Chambre du Parlement à Westminster en 1843. Watts remporta le premier prix qui récompensait sa peinture narrative sur un sujet patriotique. En réalité, Watts contribua assez peu à la décoration de Westminster mais il en conserva sa vision de monuments couverts de peintures murales représentant l'évolution spirituelle et sociale de l'humanité.
Le prix qu'il obtint lors de la compétition de Westminster lui permit en revanche de financer un long voyage en Italie à partir de 1843. Watts y resta assez longuement et devint un proche de l'ambassadeur britannique Henry Fox et son épouse Mary Augusta. Durant son séjour en Italie, Watts commença à réaliser des paysages et il s'inspira de la Chapelle Sixtine de Michel Ange ainsi que de la chapelle Scrovegni de Giotto. En 1847, alors qu'il était toujours en Italie, Watts participa à une nouvelle compétition pour la Chambre du Parlement anglais avec un tableau Alfred Incitant les Saxons pour Rencontrer les Danois en mer, sur un thème patriotique mais en s'inspirant des sculptures de Phidias.
Il quitte Florence en avril 1847 pour ce qui devait être un court retour à Londres où, en définitive, il finit sa vie. De retour au Royaume-Uni, il ne parvint pas à trouver un bâtiment lui permettant de réaliser son projet d'une grande fresque inspirée de ses expériences italiennes, même s'il réalisa en 1859 une fresque, d'environ 14 m sur 12 m sur la partie haute du mur est de la salle du Palais de justice de Lincoln's Inn et dénommée Justice, A Hemicycle of Lawgivers (Justice, un hémicycle pour le législateur) inspirée par L'École d'Athènes de Raphaël. C'est pourquoi la plupart de ses œuvres majeures dont des peintures à l'huile conventionnelles.
Dans son atelier, il rencontra Henry Thoby Prinsep, qui fut membre du conseil législatif de l'Inde britannique pendant 16 ans, ainsi que son épouse Sara née Pattle. Watts rejoignit ainsi le cercle de la famille Prinsep, avec notamment les sept sœurs de Sara parmi lesquelles Virginia, dont Watts tomba amoureux mais qui se maria en 1850 avec Charles Vicomte de Eastnor, et Julia Margaret Cameron). Finalement, en 1850, après avoir vécu dans le quartier de Mayfair à Londres, les Prinsep lui louèrent leur maison de Kensington où il vécut pendant 21 ans avec eux et leurs salons littéraires. L'un des deux seuls élèves que Watts accepta de former était le fils d'Henry Princep, Valentine Cameron Prinsep, l'autre étant John Roddam Spencer Stanhope[1]. Sur le plan artistique, Watts exposa des peintures épiques à Whitechapel grâce à son ami Samuel Barnett et il reçut finalement une commande pour la Chambre du Parlement où il réalise, entre 1852 et 1853, Le Triomphe du Chevalier à la Croix Rouge, inspiré du poème La Reine des fées. Il effectua également un court voyage en Italie en 1853, en passant par Venise, puis, avec Charles Thomas Newton il participe aux fouilles d'Halicarnasse en 1856 et 1857, avant de revenir en Angleterre après un détour par Constantinople et les îles grecques.
Dans les années 1860, les œuvres de Watts révèlent l'influence de Rossetti, soulignant souvent un plaisir sensuel et des couleurs riches. Parmi les peintures de cette période, on peut noter le portrait de sa jeune épouse, l'actrice Ellen Terry, qui était de 30 ans sa cadette, qu'il avait rencontrée par l'intermédiaire de leur ami mutuel Tom Taylor, et avec laquelle Watts s'est marié le 20 février 1864, sept jours avant son 17e anniversaire. Lorsqu'elle s'est enfuie avec un autre homme après moins d'un an de mariage, Watts fut obligé de divorcer.
L'association entre Watts, Rossetti et le mouvement esthétique se délita durant les années 1870, au fur et à mesure de l'évolution du travail de Watts qui combinait les traditions Classiques avec une peinture délibérément agitée et trouble visant à illustrer les énergies dynamiques de la vie et de l'évolution, mais aussi le caractère transitoire et fragile de la vie. Ses œuvres sont influencées par les idées de Max Müller, le fondateur de la religion comparée. Watts espérait représenter le développement "des mythologies des races [du monde]" dans une grande synthèse d'idées spirituelles avec la science moderne, particulièrement l'évolution Darwinienne.
Au début des années 1870, arrivant au terme des 21 années de location de la maison de Prinsep qui devait d'ailleurs être démolie, Watts commanda une nouvelle maison dans Londres, proche de celle de celle de l'architecte Charles Robert Cockerell, sur les terres du peintre Frederic Leighton. En outre, il acheta une maison à Freshwater sur l'île de Wight où ses amis Julia Margaret Cameron et Alfred Tennyson possédaient déjà une maison. Pour maintenir sa relation d'amitié avec la famille Prinsep et ses enfants, il leur fit construire une maison, The Briary, proche de Freshwater et adopta Blanche Clogstoun, l'un de leurs parents. En 1877, le jugement provisoire de divorce avec Ellen Terry devint définitif et la galerie Grosvenor put ouvrir avec l'aide de son ami Coutts Lindsay.
En 1886, alors âgé de 69 ans, Watts s'est remarié avec Mary Fraser-Tytler, créatrice et potier écossaise, qui avait alors 36 ans. En 1891, il acheta des terres et fit construire près de Compton, au sud de Guildford dans le Surrey. Le couple appela la maison « Limnerslease »[2] et il fit construire la Watts Gallery à proximité, musée consacré à ses œuvres et qui ouvrit en avril 1904, quelque temps avant sa mort. L'épouse de Watts a conçu à proximité la chapelle mortuaire (Watts Mortuary Chapel) dans laquelle Watts peignit The All-Pervading pour décorer l'autel.
De nombreuses peintures de Watts sont exposées à Tate Gallery de Londres. Lui-même fit donation au musée de dix-huit de ses œuvres les plus symboliques en 1897, et trois autres en 1900. Ayant refusé à deux reprises le titre de baronnet que lui offrait la Reine Victoria, il fut élu au rang d'académicien de la Royal Academy en 1867 et accepta l'Ordre du Mérite en 1902, « au nom des artistes britanniques » selon ses propres termes.
Dans ses dernières peintures, la créativité de Watts s'est transformée en images mystiques comme dans The Sower of the Systems (Le Semeur du Système), tableau dans lequel il semble anticiper l'art abstrait. Cette peinture dépeint Dieu comme une forme à peine visible dans un univers rempli d'étoiles et de nébuleuses. D'autres œuvres tardives de Watts paraissent également précurseurs des peintures de Pablo Picasso dans sa "période bleue".
Watts était également réputé comme portraitiste. Ses portraits étaient ceux des hommes et femmes les plus importantes de l'époque au Royaume-Uni. Beaucoup d'entre eux font aujourd'hui partie des collections de la National Portrait Gallery à laquelle Watts avait donné dix-sept de ses œuvres en 1895, puis une trentaine supplémentaire par la suite. Dans ses portraits, Watts avait tendance à accentuer les signes de tension et l'usure des visages de ses modèles. Parmi ses portraits célèbres, on peut citer ceux de Charles Dilke, Thomas Carlyle et William Morris.
Dans ses dernières années, Watts s'est aussi intéressé à la sculpture. Son œuvre la plus connue date de 1902. C'est une grande statue en bronze appelée Physical Energy (Énergie physique). Elle représente un homme nu sur le dos d'un cheval, se protégeant les yeux du soleil en regardant devant lui. Cette sculpture devait au départ être dédiée à Mahomet, Attila, Tamerlan et Genghis Khan, que Watts considérait comme personnifiant l'énergie brute menant au pouvoir. Un moulage de cette sculpture a été installé au Rhodes Memorial du Cap en Afrique du Sud, en honneur au visionnaire Cecil Rhodes. Un autre moulage est à Londres dans le jardin Kensington Gardens.
Galerie |
Little Red Riding Hood
Sir Galahad
Autoportrait (vers 1834)
George Robinson
Paolo et Francesca
Fata Morgana
Orphée et Eurydice
Le Jugement de Pâris
Portrait de George Meredith
Portrait de Max Müller
Physical Energy
George Frederic Watts, par George Andrews (NPG)
Portrait de Hannah Primrose, comtesse de Rosebery
Références |
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « George Frederic Watts » (voir la liste des auteurs).
Ces deux élèves restèrent de proches amis de Watts mais aucun ne devint un artiste majeur.
Clouds: The Biography of a Country House, Caroline Dakers, Philip Webb, Yale University Press, 1993
« Limnerlease » est un mot-valise combinant le terme écossais « limner » qui signifie artiste, et « leasen » qui peut se traduire par récolter.
Liens externes |
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George Frederic Watts, par Mary S. Watts sur Google Livres
The Watts Gallery, site de la Galerie de Compton- www.GeorgeFredericWatts.org 392 œuvres de George Frederic Watts
- Watts (1817-1904) by William Loftus Hare, disponible dans le Projet Gutenberg.
Vidéo sur 5 œuvres de Watts, site de la Tate Gallery
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