Centrale nucléaire de Fessenheim





























































































Centrale nucléaire de Fessenheim

Image illustrative de l’article Centrale nucléaire de Fessenheim
Centrale nucléaire de Fessenheim
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région

Alsace
Département

Haut-Rhin
Commune

Fessenheim
Coordonnées
47° 54′ 11,19″ nord, 7° 33′ 46,93″ est
Opérateur

Électricité de France
Année de construction
1970-1977
Date de mise en service

1er janvier 1978
Date de fermeture
Été 2020
Statut
En fonction
Direction
Marc Simon-Jean
Réacteurs
Fournisseurs

Framatome, Alstom
Type

REP
Réacteurs actifs
2 x 900 MW
Puissance nominale
1 800 MW
Production d’électricité
Production annuelle d'électricité
8 408 GWh (2016)
Production totale
411 TWh (2016)
Divers
Source froide

Grand canal d'Alsace
Site web

EDF : Fessenheim


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La centrale nucléaire de Fessenheim est la première centrale nucléaire française REP900 en exploitation commerciale (depuis 1978), implantée en bordure du Grand Canal d'Alsace sur le territoire de la commune de Fessenheim (Haut-Rhin). Sa construction, décidée à la fin des années 1960 par les présidents Charles de Gaulle puis Georges Pompidou, repose sur la technologie des réacteurs à eau pressurisée de l'entreprise américaine Westinghouse Electric. La centrale est équipée de deux réacteurs d'une puissance installée de 900 MWe chacun. Fessenheim produit 1,5 % de l'électricité française et la moitié de la production alsacienne.


Bien que l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim ait été promis pour 2016 par François Hollande lors de sa campagne présidentielle de 2012, promesse réaffirmée en mars 2015, la ministre de l'écologie Ségolène Royal conditionne la fermeture de Fessenheim à la mise en service du réacteur pressurisé européen (EPR) de la Centrale nucléaire de Flamanville et prévoit la « mise à l'arrêt définitif » pour fin 2018.


En novembre 2018, Emmanuel Macron annonce le report de la fermeture à l'été 2020[1].


En juin 2016, EDF a demandé une indemnisation avant que la fermeture de Fessenheim commence.
Un montant fixe de 400 millions d'euros était en discussion plus une part variable dépendant des futurs prix de l’électricité et du coût de production de l’énergie nucléaire[2],[3].




Sommaire






  • 1 Présentation


    • 1.1 Description technique


    • 1.2 Caractéristiques des réacteurs


    • 1.3 Rejets radioactifs




  • 2 Historique


    • 2.1 Origines du projet


    • 2.2 Construction


    • 2.3 Organisation




  • 3 Les visites décennales


    • 3.1 3e visite décennale du réacteur no 1


    • 3.2 3e visite décennale du réacteur no 2




  • 4 Anomalies, incidents et accidents


    • 4.1 2000


    • 4.2 2004


    • 4.3 2005


    • 4.4 2009


    • 4.5 2010


    • 4.6 2011


    • 4.7 2012


    • 4.8 2013


    • 4.9 2014


    • 4.10 2015


    • 4.11 2016


    • 4.12 2018




  • 5 Débat sur la fermeture de la centrale


    • 5.1 Ré-examen et validation de la durée d'exploitation


    • 5.2 Position des syndicats


    • 5.3 Position des collectivités locales


    • 5.4 Actions juridiques


    • 5.5 Manifestations




  • 6 Risques


    • 6.1 Risque sismique


      • 6.1.1 Prise en compte du risque à la conception


      • 6.1.2 Sous-estimation du risque


      • 6.1.3 Dimensionnement des structures


      • 6.1.4 Nouveau zonage sismique en France




    • 6.2 Risque d'inondation


    • 6.3 Risque de contamination de la nappe phréatique


    • 6.4 Risque terroriste




  • 7 La centrale au cinéma


  • 8 Notes et références


  • 9 Voir aussi


    • 9.1 Articles connexes


    • 9.2 Liens externes







Présentation |


La centrale nucléaire est située sur le territoire de la commune de Fessenheim (Haut-Rhin) à quinze kilomètres au nord-est de l'unité urbaine de Mulhouse[4], en bordure du Grand Canal d'Alsace, entre Bâle (à quarante kilomètres en amont) et Strasbourg (à 75 kilomètres géodésiques en aval)[5].


Environ 930 000 habitants vivent à moins de 30 km autour de Fessenheim[6]. L'Alsace est la 3e région la plus densément peuplée de France métropolitaine après l'Île-de-France et le Nord-Pas-de-Calais. L'Alsace est une région frontalière située en plein cœur du pentagone des villes européennes : Londres-Paris-Milan-Munich-Hambourg.




Production électrique des deux réacteurs depuis 1977.


Fessenheim est la plus ancienne des centrales nucléaires françaises en service. Après trente ans d'exploitation, elle a produit plus de 320 milliards de kilowatts-heures d'électricité de 1977 au début de 2007[5].


En 2010, la production électrique s'est établie à 11 754 GW(e).h[7],[8], soit 2,88 % de la production électrique d'origine nucléaire française cette année (407 900 GW(e).h[9]), et 2,1 % de la production électrique toutes sources confondues (550 300 GW(e).h[9]).

En 2012, la centrale a produit 12 417 GWh, soit plus de 88 % de la consommation alsacienne de 2011[10] et 1,5 % de l'électricité française et la moitié de la production alsacienne[11].


La centrale verse chaque année cinquante millions d’euros d'impôts et de taxes locales[12].


Elle est certifiée ISO 14001 (management environnemental) depuis 2003[13],[14] et OHSAS 18001 (hygiène et sécurité)[15].



Description technique |




Architecture de la centrale nucléaire de Fessenheim.


La centrale possède deux réacteurs à eau pressurisée (REP) à trois boucles d'une puissance électrique nette de 880 mégawatts chacun. Elle a pour modèle la centrale nucléaire de Beaver Valley aux États-Unis qui est en service depuis 1976[16],[17].


La centrale de Fessenheim, comme celle du Bugey, appartient au palier dit CP0[18].
La salle des machines est commune aux deux tranches, elle est accolée aux deux bâtiments réacteurs (voir schéma de l'architecture ci joint).


Comme les autres REP à trois boucles de 900 MW, chacune des deux tranches nucléaires de la centrale de Fessenheim comporte un réacteur qui produit l'énergie, trois générateurs de vapeur, un pressuriseur et trois pompes primaires. La chaleur produite par le cœur du réacteur est évacuée, en fonctionnement normal, par l'intermédiaire de deux circuits fermés successifs : le circuit primaire (à une température d'environ 300 °C et une pression de 155 bar) qui extrait la chaleur produite par le cœur du réacteur, puis le circuit secondaire qui récupère cette chaleur via les générateurs de vapeur ; cette chaleur est ensuite transformée pour environ 1/3 en énergie électrique par l'alternateur, le reste étant évacué via le condenseur en circuit ouvert.


Dans le cas de Fessenheim, le condenseur est alimenté par l'eau du Grand Canal d'Alsace dont le débit est suffisamment élevé pour éviter d'utiliser des tours de refroidissement.


La cuve de chaque réacteur est en acier, elle pèse environ 260 tonnes. Dans chaque cuve se trouvent environ 60 tonnes de combustible nucléaire : de l'uranium enrichi à 4,2 % (gestion combustible « cyclade »).


Sous chacun des deux réacteurs se trouve une dalle en béton armé d'une épaisseur d'un mètre - le radier - dont l'épaisseur est plus faible que sur les autres réacteurs français et jugée maintenant insuffisante pour autoriser la prolongation de l'exploitation de la centrale[19]. C'est une des principales leçons tirées de Fukushima, avec aussi la nécessité de mettre en place une autre source froide de secours (voir ci-après « Débat sur la fermeture de la centrale »).


Deux piscines de désactivation, chacune située dans un bâtiment à combustible séparé et isolé des bâtiments réacteurs, servent au stockage sur place et au refroidissement du combustible nucléaire usé provenant des deux réacteurs, avant son évacuation vers le centre de traitement du combustible usé de la Hague[20].



Caractéristiques des réacteurs |


Les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont les premiers modèles du palier dit CP0 (contrat palier zéro) qui comprend aussi les quatre réacteurs de la centrale du Bugey. Les chaudières nucléaires ont été construites par Framatome. Les centrales sont exploitées par EDF.


Les caractéristiques détaillées des deux réacteurs de Fessenheim sont regroupées dans le tableau suivant[21].







































Nom du réacteur Puissance [MW] Début constr. Raccordement
au réseau
Mise en service
commerciale
Production cumulée
jusqu'en 2010

3e visite décennale
Thermique Électrique brute Électrique nette
Fessenheim-1[22]
2 660 MWth[23]
920 MWe[24]
880 MWe[24]

1er septembre 1971
6 avril 1977
1er janvier 1978
172 390 GWh(e)[7]
de oct. 2009
à mars 2010
Fessenheim-2[25]
2 660 MWth[23]
920 MWe[24]
880 MWe[24]

1er février 1972
7 octobre 1977
1er avril 1978
177 660 GWh(e)[8]
d'avril 2011
à mars 2012

En 2002, l'exploitant EDF a remplacé les trois générateurs de vapeur de la tranche no 1 ; les travaux ont duré 210 jours et coûté environ cent millions d'euros[26].

En 2011/2012, EDF a également remplacé les trois générateurs de vapeur de l’unité de production no 2, ce remplacement a nécessité plus de six mois de travaux[27], [28].



Rejets radioactifs |


La centrale nucléaire de Fessenheim rejette des matières radioactives dans l’environnement par la cheminée du BAN (effluents gazeux) et par rejet vers le Rhin via le canal d'Alsace (effluents liquides). Le seuil de rejets radioactifs liquides autorisés se situe à 925 mille milliards de becquerel par an (925 TBq/an), et à 74 TBq/an pour le tritium. Pour les rejets radioactifs gazeux, le seuil se situe à 111 TBq/an, et à 1480 TBq/an pour le tritium et les gaz nobles[29].



Historique |



Origines du projet |


Le 7 novembre 1967, le Conseil interministériel restreint sous la présidence de Charles de Gaulle a pris la décision de la mise en chantier de deux réacteurs nucléaires basés sur la technologie française uranium naturel graphite gaz (UNGG) à Fessenheim, malgré les conclusions du rapport de Pierre Cabanius et Jules Horowitz qui concluait à la supériorité économique des réacteurs à eau pressurisée (REP)[30].


Retournement de situation le 13 novembre 1969, sous la présidence de Georges Pompidou, le Conseil interministeriel restreint arbitre définitivement en faveur de la filière REP, et EDF est autorisé en 1970 à lancer la construction de deux réacteurs REP sous licence Westinghouse Electric, à la place des deux réacteurs UNGG initialement prévus.



Construction |




Sociétés propriétaires de la centrale de Fessenheim.


La construction de la centrale, autorisée en 1970, a coûté un peu plus d'un milliard d'euros[26].


La centrale a été construite avec la participation financière de trois sociétés : Électricité de France (67,5 %), la société allemande EnBW (17,5 %) et un consortium suisse (NOK, EOS et BKW) (15 %). Ces sociétés disposent d’un droit de prélèvement d'électricité proportionnel à leur participation financière[31].


La centrale a été mise en service en 1977[32]. Le calcul de l'amortissement prenait alors en compte une durée de vie de vingt ans[33].



Organisation |


La centrale a été dirigée par Jean-Philippe Bainier à partir de février 2007. Thierry Rosso l'a remplacé en janvier 2011, secondé par Stéphane Brasseur[34]. Elle est dirigée depuis avril 2015 par Marc Simon-Jean[35].


La centrale emploie directement un peu moins de 800 salariés[36] et environ 250 prestataires. En permanence, près d’une centaine de personnes est d’astreinte pour assurer la gestion technique, la mise en œuvre des moyens ou la communication[29].



Les visites décennales |


Tous les dix ans, chaque réacteur nucléaire doit faire l’objet d’une visite décennale, ou réexamen de sûreté[37].


Concernant le vieillissement de la centrale, l'ASN a d'abord émis un avis générique en 1er juillet 2009 favorable à la poursuite de l’exploitation de l'ensemble des réacteurs de 900 MWe jusqu’à 40 ans après leur première divergence, sous réserve d’une conformité au nouveau référentiel de sûreté. Le bilan des actions de maintenance réalisées pendant la troisième visite décennale de Fessenheim estime que « l'usure et le vieillissement des composants du réacteur sont conformes aux prévisions et ne présentent pas de singularité particulière » ; de ce fait aucune réserve sur cet aspect n'a été émise[38].


EDF a investi plus de 380 millions d’euros depuis 2009 pour les visites décennales des unités de production no 1 et no 2[39].



3e visite décennale du réacteur no 1 |


La troisième visite décennale du réacteur numéro 1 de la centrale de Fessenheim a duré cinq mois. Commencée le 17 octobre 2009, elle s'est achevée le 24 mars 2010[40]. La commission locale d'information et de surveillance (CLIS) de Fessenheim, une instance pilotée par le conseil général du Haut-Rhin pour informer les citoyens et permettre la concertation avec les dirigeants de la centrale et les autorités de contrôle, a par ailleurs confié au Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire (GSIEN) une évaluation de cette visite décennale. Celui-ci a rendu un rapport de 117 pages en juin 2010[41], stipulant que la 3e visite décennale de Fessenheim-1 ne « met pas en évidence de facteurs alarmants même si des points concernant la maintenance, la réalisation de chantiers, la formation doivent être mieux pris en compte et fortement améliorés.
Toutefois certaines questions restent en suspens :



  • Par exemple, la tenue du radier en cas d'accident grave reste une question importante, et ce d'autant plus que la probabilité de ce type d'accident augmenterait en raison du vieillissement des installations et de l'augmentation du taux de combustion des combustibles.

  • La question des déchets sans filière d'élimination et dont l'entreposage sur le site de la centrale n'est pas permis par la géographie (risque d'inondation, par exemple).

  • L'augmentation des rejets de tritium liée au passage au combustible Cyclade qui entraîne l'augmentation de l'utilisation du bore.

  • Les problèmes résultant d'une installation conçue il y a plus de 40 ans. Le rajeunissement de certains équipements risque de se heurter à l'inadaptation des techniques actuelles à celles des années 60-70 »[41].


L'ASN a rendu public son avis consécutif à la troisième visite du réacteur no 1 de la centrale de Fessenheim le 4 juillet 2011[38]. L'avis exprimé par l'ASN est favorable sous réserve des conclusions à venir des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) engagées à la suite de l'accident de Fukushima, mais surtout avec l'exigence absolue de respecter les « deux prescriptions majeures suivantes :



  • Renforcer le radier du réacteur avant le 30 juin 2013, afin d’augmenter sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve ;

  • Installer avant le 31 décembre 2012 des dispositions techniques de secours permettant d’évacuer durablement la puissance résiduelle en cas de perte de la source froide. »


Parallèlement à cet avis, l'ASN émet le même jour une décision qui comprend 40 prescriptions spécifiques prenant effet immédiat à compter de la notification de la décision. 29 concernent directement le réacteur no 1, dans les domaines du management de la sûreté, de la maîtrise des risques d'accidents et de la gestion et de l'élimination des déchets et des combustibles usés. 11 autres concernent les deux réacteurs[42].


À la suite de cet avis positif de l'ASN, le gouvernement est resté prudent, la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, soulignant que cet avis « ne valait pas prolongation ». Outre le fait que la visite décennale du réacteur no 2 doit encore être faite, le gouvernement avait indiqué fin-juin qu'il attendrait aussi les résultats mi-novembre 2011 des tests de sécurité décidés après l'accident de Fukushima (réserve qui figure également dans l'avis de l'ASN), pour se prononcer sur la prolongation de la durée de vie de la centrale[43].



3e visite décennale du réacteur no 2 |


Il était prévu que la troisième visite décennale du réacteur numéro 2 de la centrale de Fessenheim dure près de sept mois. Commencée en avril 2011, elle devait initialement se terminer en novembre 2011[44]. Dans le contexte post-Fukushima, l'arrêt est finalement prolongé de quelques mois. L'avis de l'ASN sur la poursuite d'exploitation de ce réacteur est émis au début de 2012. Le réacteur numéro 2 est remis en service la semaine du 5 mars 2012, il n'est porté de nouveau à sa puissance maximale qu'au bout d'une semaine.



Anomalies, incidents et accidents |




Nombre d'incidents de 1990 à 2008.


La liste des incidents nucléaires qu'a connus la centrale de Fessenheim après l'an 2000, avec leur niveau de gravité, leur origine et les mesures prises pour éviter leur reproduction est publiée sur le site de l'ASN[45].



2000 |


Une anomalie de conception affectant la tenue à un séisme de forte intensité des réservoirs d'eau des centrales de Fessenheim et de Bugey a été détectée en 2000. Après une étude plus générale, EDF a informé l'ASN le 14 octobre 2002 que ce défaut affectait également les centrales du Blayais, de Chinon, de Dampierre, de Saint-Laurent et du Tricastin[46].


Le réservoir PTR contient de l'eau fortement borée destinée à alimenter la piscine de désactivation. Il sert aussi au refroidissement du cœur du réacteur dans certaines situations accidentelles en alimentant le système d'injection de sécurité ou le système d'aspersion de l'enceinte. Le réservoir ASG alimente en eau les générateurs de vapeur[46]. Ainsi l'indisponibilité de ces réservoirs pourrait affecter sévèrement le système de refroidissement de la centrale en cas d'accident.


Les réservoirs ASG et PTR des réacteurs de Fessenheim ont été réparés en 2002. Ceux des autres centrales ont été terminés en 2005[47].



2004 |


Le samedi 24 janvier 2004, une vanne a été fermée par erreur, ce qui a entrainé l'intervention de sept agents ­qui ont accidentellement inhalé des particules radioactives. L'anomalie a été classée au niveau 1 de l'échelle internationale des événements nucléaires (INES) qui compte huit niveaux de gravité, classés par ordre croissant de gravité de 0 à 7[48],[49].



2005 |


Le 29 septembre 2005, lors du déchargement du réacteur no 1, un essai mal conçu de décharge de batterie électrique a induit une coupure de courant sur un tableau électrique, causant conjointement un arrêt des pompes du système de refroidissement de la piscine de stockage du combustible, la perte du moyen de mesure de la réactivité, et la perte du moyen de mesurer le taux de bore dans le réacteur. Cette anomalie a été classée au niveau 1 de l'échelle INES[50].



2009 |


Le 27 décembre 2009, des débris végétaux ont bloqué le système d’alimentation en eau de la centrale, ce qui a entraîné une réduction des débits dans les circuits de refroidissement. C'est pourquoi l'arrêt pour travaux de maintenance du réacteur no 2 a dû être prolongé d'urgence. Cette anomalie est classée au niveau 1 de l'échelle INES[51].



2010 |


En 2010, Fessenheim a enregistré trois anomalies de niveau 1 sur l'échelle INES[52].



2011 |


En 2011, une erreur d'opérateur conduit à un arrêt automatique d'un des réacteurs. Incident de niveau 1 sur l'échelle INES[53].



2012 |


Le 25 avril, un départ de feu a touché un matériel de refroidissement de l’alternateur en salle des machines. Une trentaine de pompiers sont intervenus, les gendarmes du peloton spécialisé de protection, qui surveille le site et ses environs, et ceux de la brigade de Blodelsheim ont également été mobilisés[54]. L'incident n'a fait aucun blessé et n'a pas affecté la production d'électricité selon EDF[55].


Le 8 mai, le réacteur no 2 s’est automatiquement arrêté en raison de l’échec d’un essai d’îlotage[56].


Le 5 septembre, un dégagement de vapeur d'eau brûlante lors d'une injection de peroxyde d'hydrogène dans un réservoir proche du réacteur no 1 fait deux « blessés légers » et déclenche l'alarme incendie[57],[58]. Après contrôle médical, les deux personnes concernées ont pu reprendre immédiatement le travail[59].



2013 |


En février, plusieurs centaines de manifestants pour et contre la fermeture de Fessenheim se sont rassemblés à Colmar, lors de l'ouverture de la Commission locale d'information (CLIS)[60].


En juillet, le réacteur no 2 est arrêté automatiquement à la suite de l'arrêt d'une pompe du circuit primaire[61].



2014 |


Le 18 mars, 56 militants Greenpeace de "14 nationalités différentes" ont occupé la centrale pour dénoncer "le risque que fait courir le nucléaire français à l’Europe entière". Une quarantaine ont réussi à entrer en zone protégée, la quasi-totalité ont été interpellés[62], puis condamnés pour violation de domicile à deux mois de prison avec sursis[63]


Le 9 avril, le réacteur no 1 est mis à l'arrêt en raison d'une fuite détectée dans sa tuyauterie d'alimentation en eau[64]. L'incident est classé au niveau 1. En mars 2016, les médias et autorités allemandes signalent qu'en fait la situation est devenue hors de contrôle et qu'il a fallu arrêter le cœur en urgence avec une solution borée. L'ASN répond alors que la situation est restée sous contrôle tout en admettant l'usage de la solution borée[65]


Le 18 avril, le réacteur no 2 est arrêté à la suite de la fermeture intempestive d'une soupape qui règle l'arrivée de la vapeur sur le groupe turbo-alternateur. Les deux réacteurs de la centrale sont alors à l'arrêt[64].



2015 |


Le 28 février, EDF communique qu'un défaut d'étanchéité sur une tuyauterie a conduit à l'arrêt du réacteur no 1[66]. La salle des machines est inondée par plus de 100 m3 d'eau, ce qui éclabousse un circuit électrique et déclenche une alarme en salle de commande. Le 5 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire réalise une inspection, qui met en évidence un manque de rigueur dans le processus de traitement des écarts et la prise en compte du retour d’expérience. Quelques minutes après l'inspection se produit une seconde rupture de canalisation sur la même tuyauterie que le 28 février. Lors de cet incident, le personnel croit qu’il s’agit d’un essai de sirène et n'évacue pas[67].



2016 |


Le 13 juin 2016, EDF a procédé à la mise à l’arrêt du réacteur 2 car l’ASN a suspendu le certificat d’épreuve du générateur de vapeur affecté par une des irrégularités détectées dans l’usine Creusot Forge d’Areva[68]. Greenpeace porte plainte car EDF aurait tardé à déclarer l'anomalie à l'ASN, en la dissimulant pendant un mois entre mai et juin 2016. Le parquet de Paris ouvre alors une enquête préliminaire[69].



2018 |


Le 12 mars 2018, l'ASN a levé la suspension du certificat d'épreuve d'un générateur de vapeur du réacteur 2, permettant ainsi le redémarrage du réacteur prévu fin mars[70].


Le réacteur 2, arrêté depuis juin 2016, a redémarré le 9 avril 2018[71].



Débat sur la fermeture de la centrale |




Manifestation devant la centrale de Fessenheim.


La centrale de Fessenheim est la plus ancienne centrale nucléaire en activité sur le territoire français (Alsace). Lors de sa conception, la durée initiale d'exploitation était de quarante ans (rapport initial de sûreté de 1971, confirmé par le rapport définitif de sûreté de 1979) ; la durée effective d'exploitation en sûreté a été revalidée tous les dix ans par l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) lors des visites décennales[72] en 1989, 1999 et 2009 pour la tranche 1 et en 1990, 2001 et 2011 pour la tranche 2.


Article détaillé : Visite décennale des réacteurs nucléaires.

La centrale nucléaire de Fessenheim est contestée par certains riverains[réf. nécessaire] et par le mouvement antinucléaire tant en France que dans les pays frontaliers (Allemagne et Suisse) qui réclament sa fermeture et son démantèlement (cf. section « Manifestations » ci-après) en raison de son âge et de son implantation sur un site à risque sismique[73]. En mars 2007, à l’occasion des trente ans de la centrale nucléaire de Fessenheim, le Réseau Sortir du nucléaire a demandé sa fermeture immédiate[74].


Fin août 2012, le président de la République François Hollande a réaffirmé sa volonté de fermer la centrale alsacienne, conformément à ses engagements de campagne. Il a ensuite fixé la date de fermeture de la centrale à fin 2016, lors de la Conférence environnementale du 14 septembre 2012[75].


Le 12 décembre 2012, Francis Rol-Tanguy est nommé en conseil des ministres comme délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim[76].


Le 25 janvier 2013, l'Élysée et la ministre de l'Écologie ont réaffirmé leur engagement de fermer la centrale d'ici « fin 2016 » ou « début 2017 », en fonction des difficultés juridiques et économiques qui accompagnent cette mise à l'arrêt[77].


En effet :



  1. La centrale appartient pour 67,5 % à EDF et pour 32,5 % à des groupes allemands et suisses (EnBW, Alpiq, Axpo et BKW) . Avec l'accord de tous les actionnaires, EDF a engagé des travaux afin de porter la durée de vie de la centrale à cinquante ou soixante ans. En cas de fermeture anticipée, EDF estime qu'il sera nécessaire de dédommager les actionnaires pour la perte subie[78]. En 2016, EDF demande un accord sur son indemnisation comme préalable à la fermeture de la centrale[79].

  2. La fermeture par l'État français nécessite « une disposition législative » attendue dans la loi de programmation pour la transition énergétique qui devrait être débattue au Parlement fin 2013[80],[81].


Le 21 octobre 2013, Francis Rol-Tanguy, délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim, est nommé directeur de cabinet de Philippe Martin, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie. Dans ce contexte, Michael Ohier, adjoint de Francis Rol-Tanguy, assure désormais l’intérim de la délégation à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim[82].


Le 15 janvier 2014, Jean-Michel Malerba est nommé en Conseil des ministres nouveau délégué interministériel à la fermeture de la centrale de Fessenheim sur proposition du ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie[83].


En septembre 2015, la ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, annonce que la fermeture de la centrale est repoussé à fin 2018, à la suite du retard du chantier de construction de l'EPR de Flamanville 3[84].


Un porte-parole du ministère allemand de l'environnement ayant déclaré au début de mars 2016 que des réacteurs « aussi vieux représentent un risque sécuritaire » et que Fessenheim « devrait être fermée le plus vite possible », Sophie Letournel, chef de la division de Strasbourg de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a répondu « Pour nous à l'ASN, aujourd'hui, du point de vue de la sûreté nucléaire, il n'y a pas de raison de fermer la centrale de Fessenheim. Après, il y a des décisions de politique énergétique qui relèvent du gouvernement et qui peuvent conduire à des choix différents. Fessenheim est tout à fait dans la moyenne de l'appréciation que l'ASN porte sur les centrales nucléaires françaises, c'est-à-dire que c'est globalement satisfaisant »[85].


Le 24 mars 2017, la Commission européenne valide le protocole d’indemnisation du groupe EDF relatif à la fermeture anticipée de la centrale. Les trois conditions posées par EDF pour enclencher la procédure de fermeture sont donc satisfaites[86].


Le 6 avril 2017, le conseil d'administration de EDF valide un arret de la centrale. Cependant, ils posent comme condition que celle-ci ne se fasse que 6 mois avant la mise en service de l'EPR de Flamanville (fin 2018 - début 2019). Le même jour, Ségolène Royal assure que la centrale sera fermée en 2018[87].


Le 20 janvier 2018, Sébastien Lecornu, secrétaire d'État à la Transition écologique, se rend à la centrale nucléaire de Fessenheim pour lancer le comité de pilotage travaillant sur la fermeture et sur la reconversion du site[88].


Alors qu'en 2015, la centrale nucléaire de Fessenheim avait produit plus de 12 TWh d’électricité, elle en avait délivré 8,4 TWh en 2016 contre seulement 5,8 TWh en 2017[89]. La centrale devait fermer à l'été 2019[89], mais sa fermeture reste en fait tributaire de la mise en service de l'EPR de Flamanville. Eu égard aux nombreux retards que connaît le chantier de l'EPR, le gouvernement se garde bien dorénavant de fournir quelque date que ce soit[90].


En juillet 2018, un nouveau retard d'un an du chantier de Flamanville 3 est annoncé du fait des « écarts de qualité » constatés sur 33 soudures. Le fonctionnement à pleine puissance ne sera pas effectif avant le deuxième semestre 2020 ; la fermeture de Fessenheim est donc reportée à 2020, et plus probablement à 2021 ou 2022 selon le cabinet Colombus Consulting[91].


Le 4 octobre 2018, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a estimé que le calendrier de fermeture de la centrale de Fessenheim n'était plus forcément lié à celui du démarrage de l'EPR de Flamanville. En effet, elle n'a pas construit les diesels d'ultime secours, demandés par l'Autorité de sûreté nucléaire après l'accident nucléaire de Fukushima, qui devaient, en théorie, être installés au plus tard à la fin 2018 ; de plus, les réacteurs doivent réaliser tous les dix ans une « épreuve hydraulique » pour tester la résistance de leurs installations ; or la dernière a été réalisée lors de la visite décennale fin 2009 ; la fermeture de Fessenheim peut donc difficilement être repoussée au-delà de la fin de 2019, alors que Flamanville doit être mis en service en 2020. Le calendrier officiel de fermeture présenté par EDF en septembre 2018 au comité central d'entreprise annonce l'arrêt probable des deux réacteurs au dernier trimestre 2019[92].


Le 25 octobre 2018, le conseil d'état annonce l'annulation du décret ordonnant la fermeture de Fessenheim qui avait été signé par Ségolène Royal en avril 2017. Le juge administratif estime en effet que cette décision n'avait pas été "légalement prise". Il faut que l'exploitant, EDF, demande officiellement la fermeture afin que celle-ci puisse être validée. La décision du Conseil d'Etat ne signifie donc pas que cette fermeture est impossible mais plutôt qu'il faut lui imposer un cadre légal afin de l'autoriser[93].



Ré-examen et validation de la durée d'exploitation |




Placement de Fessenheim par rapport aux tranches d'âge des autres centrales nucléaires en 2013.


Tous les dix ans, à la suite d'inspections approfondies réalisées durant les visites dites « décennales », l'autorité de sûreté nucléaire française (ASN) réexamine son accord concernant la poursuite de l'exploitation pour dix années supplémentaires.
À la suite des dernières visites décennales, à la requête de l'ASN et afin de poursuivre l'exploitation, EDF doit, sur les deux réacteurs, renforcer le radier (dalle de béton armé située sous les réacteurs) et mettre en place un système de refroidissement de secours supplémentaire. Ces travaux, tirés des enseignements de l'accident nucléaire de Fukushima, doivent être terminés avant 2014[94], [95],[96].


L'autorité de sûreté nucléaire (ASN) considère qu'il n'y a pas de risques justifiant l'arrêt de l'exploitation de la centrale. Elle a donc donné son accord à la poursuite de l'exploitation de la centrale pour dix ans supplémentaires, en 2011 pour la tranche 1[97] et en 2013 pour la tranche 2, sous réserve que soient réalisés les travaux tirés des enseignements de l'accident nucléaire de Fukushima[98] mentionnés ci-dessus. En octobre 2013, l'ASN déclare le « dossier de la visite décennale du réacteur 1 de la centrale de Fessenheim […] globalement clos »[99].


En comparaison, aux États-Unis, l’autorité de sûreté nucléaire américaine (NRC), a accordé des renouvellements de licence jusqu’à 60 ans pour 81 réacteurs sur les 99 en service dans le pays dont la centrale de Beaver Valley qui est la centrale de référence de Fessenheim[100]; et elle a publié fin 2015 un projet de lignes directrices, soumis à consultation publique jusqu’en février 2016, pour « décrire les méthodes et techniques acceptables par les équipes de la NRC pour le renouvellement de licence » jusqu’à 80 ans d’exploitation[101].



Position des syndicats |


Des représentants des organisations syndicales CFDT, CGT Mine-Énergie, CGT-FO et CFE-CGC/Unsa de Fessenheim ont été reçus par François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012[102]. Ils s'opposent à la fermeture de la centrale proposée par le candidat, la qualifiant de dogmatique[103]. François Hollande a été hué à la sortie par une quarantaine de salariés de la centrale[104].


Une quarantaine de syndicalistes appartenant à la CGT, CFDT, FSU et à Solidaires ont lancé en avril 2012 un appel « hors des structures syndicales » pour l’arrêt de Fessenheim[105].



Position des collectivités locales |



  • Un certain nombre de collectivités locales ont adopté des motions demandant la fermeture de la Centrale. Par exemple: le conseil régional de Franche-Comté[106], le conseil municipal de Strasbourg [107] et le conseil de la communauté urbaine de Strasbourg[108].

  • Le conseil régional d'Alsace a lui rejeté une motion réclamant une telle fermeture[109].



Actions juridiques |


L'Association tri-nationale de protection de la population des alentours de Fessenheim (ATPN), qui regroupe des villes comme Fribourg (Allemagne), Bâle (Suisse), des communes allemandes, suisses et françaises, des associations et des particuliers, a déposé un recours gracieux devant le tribunal administratif de Strasbourg en juillet 2008. Le 17 octobre 2008, le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire a rejeté — sans explication ni proposition de concertation — le recours déposé par l'ATPN[110].


Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté le 9 mars 2011[111] la demande de fermeture immédiate de l’association transfrontalière antinucléaire ATPN[112]. À la suite de cette décision de justice, l'ATPN a décidé à l'unanimité de saisir le Conseil d'État et « s'apprête en outre à saisir la Commission européenne d'une plainte contre la France »[113].


En avril 2016, un riverain porte plainte contre la centrale de Fesseheim pour "mise en danger de la vie d'autrui". Il est soutenu par l'avocate Corinne Lepage[114].



Manifestations |




Manifestation contre la centrale de Fessenheim, 13 janvier 2013.


Le 12 avril 1971 se déroule la première manifestation du mouvement contre le nucléaire civil français. 1 500 personnes participent à la première marche sur Fessenheim organisée par le Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin[115].


Le 24 avril 2004, soit deux jours avant l'anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, environ 2000 manifestants français, allemands et suisses se sont rassemblés devant la centrale à l’occasion du départ du "Tour de France pour sortir du nucléaire" organisé par le réseau sortir du nucléaire[116].


Une manifestation a eu lieu le 3 octobre 2009 à Colmar en faveur de la sortie du nucléaire et pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. 3 500 (selon la préfecture) à 10 000 personnes (selon les organisateurs) ont participé à ce rassemblement qui s'est déroulé sans incident[117].


Le 20 mars 2011, 10 000 personnes dont une majorité d'Allemands ont manifesté à Chalampé pour demander la fermeture de la centrale (située à 1,5 km de la frontière franco-allemande)[118]. Le 10 avril 2011, environ 3 800 personnes, selon les gendarmes, se sont réunies l'après-midi sur l'île au milieu du Rhin, en face de la centrale nucléaire de Fessenheim[119].


Le 25 avril 2011, entre 6 000 et 9 000 personnes, venus de France, d’Allemagne et de Suisse, ont manifesté sur six ponts entre la France et l'Allemagne. Le but affiché de ces manifestations était de commémorer la catastrophe de Tchernobyl, survenue 25 ans auparavant, dénoncer la catastrophe de Fukushima et réclamer la sortie du nucléaire[120].




Chaîne humaine devant la centrale de Fessenheim le 26 juin 2011


Le 26 juin 2011, 5 000 à 10 000 manifestants ont formé une chaîne humaine autour de la centrale pour réclamer sa fermeture immédiate[121].


Le 18 mars 2014, 56 militants de l'ONG Greenpeace s'introduisent avec l'aide d'un camion de 19 tonnes sur le site pour dénoncer la vétusté et la dangerosité de la plus vieille centrale nucléaire française (plus de 40 ans) et pour rappeler au Président Hollande sa promesse électorale sur la fermeture de ce site et sur la transition énergétique[122].


Le 11 mars 2017, d’après le journal en ligne Le Monde, six ans après la catastrophe de Fukushima, des rassemblements massifs et des manifestations ont eu lieu a Paris et en province[123]. Le but des manifestants était d'affirmer leur opposition au nucléaire. Supportés par les ONG, ils étaient entre 400 et 500 personnes[124] venues pour réclamer la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim [125] .



Risques |



Risque sismique |




Emplacement de la centrale dans le fossé rhénan.



Prise en compte du risque à la conception |


La pratique réglementaire française prévoit que le maintien des fonctions importantes de sûreté d'une installation nucléaire de base en surface (notamment et selon ses caractéristiques précises, l'arrêt sûr, le refroidissement et le confinement des produits radioactifs) puissent être assurés pendant et/ou à la suite de séismes plausibles pouvant affecter le site de l'installation considérée[126].
Le dernier gros séisme de référence dans la région est le tremblement de terre de Bâle de 1356 dont la magnitude estimée, sur la base de l'étude de chroniques religieuses de l'époque, est de 6,2 (estimation française) ou de 6,9 (estimations suisses et allemandes). La différence entre les deux valeurs correspond à un tremblement de terre libérant 15 fois plus d'énergie. Cette différence peut s'expliquer par l'imprécision de l'estimation des dommages, et aussi par l'inconnue sur la profondeur du foyer.


Dans le cas de la centrale de Fessenheim, « les contrôles réalisés ont permis de s’assurer du fonctionnement normal de l’installation dans l’hypothèse de la survenance d’un séisme libérant une énergie cinq fois supérieure à celle du séisme de Bâle »[127] La centrale a été conçue pour résister à un tremblement de terre de magnitude de 6,7[128].
En cas de tremblement de terre important, l'installation peut devoir cesser son fonctionnement, mais sans subir de dommages significatifs empêchant son redémarrage ultérieur. En cas de tremblement de niveau supérieur, des dommages irréparables peuvent être occasionnés à la centrale, mais le confinement nucléaire doit rester assuré.


Le rapport de sûreté prend en compte les éventuelles fuites du grand canal d’Alsace à la suite d'un séisme majeur, EDF ayant aussi vérifié la tenue des digues du canal en cas de séisme. De plus des modifications ont été effectuées sur la centrale afin de prendre en compte la conjonction d'une crue centennale avec l'effacement de l'ouvrage de retenue le plus contraignant[129].


Tous les dix ans, à l’occasion des réévaluations périodiques de sûreté, la protection contre le risque sismique est elle aussi réévaluée.



Sous-estimation du risque |


En 2007, les cantons suisses de Bâle et du Jura ont mandaté le bureau d’études suisse « Résonance » pour évaluer la pertinence de la prise en compte du risque sismique de la centrale nucléaire de Fessenheim par l’opérateur et les autorités de contrôle françaises[130] :


  • Le rapport d'évaluation du bureau d'études suisse aboutit à la conclusion d’une forte sous-estimation du niveau d’évaluation de la magnitude du séisme de référence tant par EDF que, dans une moindre mesure, par l’IRSN. La magnitude évaluée par l'IRSN en 2002 est de 6,0. Le bureau d’études suisse fait valoir que le catalogue allemand en vigueur en 2007 attribue à ce séisme une magnitude de 6,6 et le catalogue suisse une magnitude de 6,9. Il fait en particulier référence à l’étude Pegasos, menée en Suisse de 2002 à 2004 et ayant pour objectif la détermination probabiliste de l'aléa sismique des quatre sites nucléaires en Suisse, qui aboutit à cette évaluation de 6,9[131].

  • Le même rapport critique par ailleurs l’utilisation d’une méthode déterministe préconisée par la méthodologie française alors qu’au niveau international ce sont souvent des méthodes probabilistes qui sont employées.

En réponse :



  • L’IRSN affirme que l’estimation d’une magnitude de 6,0 est conforme aux connaissances de l’époque (2001)[130]. Dans son « avis sur le rapport Résonance » publié en 2008, l’IRSN mentionne différentes études et colloques qui ont été faits depuis, en particulier l’évaluation publiée par Bakun & Scotti en 2006. Sur ces nouvelles bases, l’IRSN a été conduit à revoir l’évaluation de cette magnitude à la hausse en mars 2008, désormais fixée à 6,8. EDF reste toujours fixé sur une évaluation à 6,1[132].

  • Concernant la critique de la méthode française d’évaluation de l’aléa sismique, l’IRSN répond que les deux approches sont complémentaires et pas contradictoires. Dans une approche déterministe, « on s’intéresse principalement aux séismes connus les plus importants et aux mouvements du sol qu’ils génèreraient sur le site étudié, si ces séismes se produisaient à proximité du site. Dans l’approche probabiliste, on tient compte de la fréquence des séismes en fonction de leur magnitude, ce qui permet de définir l’aléa sous la forme d’une probabilité de dépasser un niveau donné de mouvement du sol (par exemple l’accélération du sol). Les deux approches nécessitent les mêmes données de base, à savoir un catalogue de sismicité qui recense les séismes (magnitude et localisation) passés dans la région étudiée »[130].



Dimensionnement des structures |


Dans la conclusion de son étude, le bureau d’études suisse reconnaît toutefois qu’il est « impossible de conclure que la sous-évaluation de la magnitude représente un risque sismique inacceptable pour la centrale[133]. »


Concernant le dimensionnement des ouvrages, il existerait en effet une marge de sécurité importante, de l’ordre d’un facteur 2 voire plus, par rapport au séisme de dimensionnement, du fait de la méthode de dimensionnement « élastique » employée à l’époque. Il fait, sur cet aspect, en particulier référence au séisme Chuetsu-oki du 16 juillet 2007 qui a affecté la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, dimensionnée selon la même méthode, et qui a subi sans dommages une sollicitation sismique environ deux fois plus forte que celle prise en compte lors de son dimensionnement[133].


À l’instar du bureau d’études, l’IRSN confirme dans son étude de 2008 qu’« une évaluation sérieuse de la capacité résistante des structures aux mouvements sismiques réévalués nécessiterait de comparer le ferraillage en place (résultant des calculs de dimensionnement) au ferraillage requis (résultant d’un calcul de vérification prenant en compte l’aléa sismique réévalué). Ce diagnostic, qui impliquerait de mobiliser des moyens d’études conséquents, ne peut être envisagé que dans le cadre d’un réexamen de sûreté[134]. » Il n’existe a priori en 2011 pas de document public qui permette de savoir si l’évaluation du ferraillage en place a bien été faite.


Par ailleurs, en juin 2010, un groupe d'experts du Groupement des scientifiques pour l'information sur l'énergie nucléaire mandaté par la CLIS a rappelé que « la tenue au séisme des bâtiments annexes et des installations qualifiées de « mineures » est aussi importante que celle du bâtiment réacteur. C’est l’effet « domino », bien connu des Sapeurs Pompiers. EDF a confirmé à la CLIS que ce type d’équipement est dimensionné pour résister au séisme. Il est essentiel que les diverses études en cours sur les effets « séisme » soient menées à bien. »[135].



Nouveau zonage sismique en France |


Depuis l'entrée en vigueur le 1er mai 2011 de la nouvelle réglementation parasismique[136], la majorité du département (dont le site de Fessenheim) est passée d'une zone de sismicité faible à modérée mais le tiers méridional est resté en zone de sismicité moyenne. C'est dans cette zone du fossé rhénan qu'a été enregistré en juillet 1980 à Sierentz le séisme le plus récent du département, d'une magnitude de 4,7[137]. Ce changement ne concerne toutefois pas l'installation nucléaire qui est soumise à la réglementation RFS 2001-01 ("Règle Fondamentale de Sûreté"), plus contraignante.



Risque d'inondation |


Contrairement à EDF qui soutient que l'événement est hautement improbable, le Conseil général du Haut-Rhin a estimé le 29 juin 2011 que le risque d'une inondation devait être envisagé. En effet, une étude des Services Techniques du Conseil général du Haut-Rhin[138], menée à la suite de l'accident nucléaire de Fukushima au Japon, a estimé que la centrale pourrait être inondée en cas d'un séisme majeur provoquant la rupture de la digue du Grand Canal d'Alsace et que le niveau de l'eau pourrait atteindre un mètre à l'intérieur du site[139], ce qui conduirait à la mise hors service des systèmes de refroidissement de secours comme à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi[réf. nécessaire].

Le 23 avril 2013, lors de la délivrance de son accord pour la prolongation de l'exploitation de la centrale, l'ASN a demandé à EDF de mettre à jour son évaluation des conséquences d'un séisme majoré de sécurité sur la tenue du Grand Canal d'Alsace et du risque d'inondation du site nucléaire[140].



Risque de contamination de la nappe phréatique |


La centrale de Fessenheim est construite directement sur la nappe rhénane dont dépend, de Bâle à Francfort, l'alimentation en eau de quelque six millions de personnes (Rhin Supérieur). De ce fait, si un accident nucléaire conduit à une contamination de cette nappe phréatique, cela conduirait à une interdiction de tous prélèvements dans cette nappe.


Selon Eva Joly, la centrale est située « sur la plus grande nappe phréatique du monde occidental, entre 4 et 8 mètres de profondeur. S’il y a un accident à Fessenheim, la nappe phréatique est touchée »[141].


En cas de fusion du cœur et percement de la cuve par le corium, le radier - la dalle en béton située sous le réacteur, d'une épaisseur actuelle d'un mètre (pour comparaison, celle de Fukushima est épaisse de 3 mètres) - pourrait être percé et alors « le Rhin serait contaminé, jusqu'à Rotterdam » selon une source gouvernementale non citée[142].


Le 4 juillet 2011, l’ASN a transmis les prescriptions complémentaires applicables à la centrale de Fessenheim, au vu des conclusions de la troisième visite décennale du réacteur no 1.
Une de ces prescriptions demande à EDF de renforcer, avant le 30 juin 2013, le radier du bâtiment réacteur de la tranche 1, afin d’augmenter très fortement sa résistance au corium en cas d’accident grave avec percement de la cuve. EDF a soumis, pour accord à l’ASN, le dossier analysant les solutions envisageables et justifiant les modifications de l’installation proposée pour atteindre cet objectif.
Les travaux de modification du radier vont consister à couler, dans l’enceinte du bâtiment réacteur et sous la cuve du réacteur, une couche de béton d’une épaisseur d’environ 60 cm. Cette solution que l’on appelle « coulée en place » est bien développée dans le monde et les essais préliminaires réalisés sur le béton sont concluants.[réf. nécessaire]


En effet, comme tous les réacteurs en exploitation en France, les réacteurs de Fessenheim ne disposent pas, à ce jour, d'une dispositif de récupération du corium pouvant limiter les conséquences ultimes d’un accident grave en cas de fusion de son cœur[143]. C'est pourquoi l'ASN a prescrit dans son avis du 4 juillet 2011 que le radier du réacteur soit renforcé avant le 30 juin 2013[42].



Risque terroriste |


Selon un collectif d'associations écologistes, une attaque terroriste à l'aide d'armes perforant le béton du côté est de la centrale permettrait d'atteindre le cœur radioactif des réacteurs ainsi que la piscine de désactivation[144]. D'autre part, selon la Société (allemande) pour la Sécurité des Installations et Réacteurs Nucléaires, des terroristes sont en mesure de déclencher un accident nucléaire majeur à Fessenheim avec n'importe quel type d’avion de ligne[145]. La largeur des murs de confinement est de 90 cm de béton[146].


Comme toutes les centrales nucléaires françaises, conçues et construites depuis les années 1970, celle de Fessenheim a été dimensionnée conformément à la réglementation alors en vigueur (actuellement : RFS I.2.A, publiée en 1980) pour être protégée des chutes accidentelles d'avions, en s'appuyant sur des bases statistiques, et donc pour résister sans dommage à l’impact d’appareils de l’aviation dite générale, soit d'une masse de moins de 5,7 tonnes (Cessna, Learjet…) et volant à moins de 360 km/h au moment de l'impact[147]. Pour mémoire, un avion Rafale armé pèse plus de 20 tonnes au décollage et un Airbus A320 plus de 70 tonnes.



La centrale au cinéma |


Dans L'inspecteur ne renonce jamais (The Enforcer), film américain de James Fargo sorti en 1976 avec Clint Eastwood, il est fait référence au Centre de Fessenheim. Un dialogue du film évoque un attentat à la bombe qui aurait visé le Centre[148].


Dans le film documentaire Irrintzina, les cyclistes du Tour Alternatiba sont arrêtés à Fessenheim par les forces de l'ordre pour avoir filmé la centrale.[149]


Le film franco-allemand Le Jour de vérité (Tag der Wahrheit) est diffusé en 2015 sur la chaîne Arte, il s'agit d'une fiction sur le risque terroriste dans une centrale nucléaire du Haut-Rhin, faisant référence à celle de Fessenheim[150].



Notes et références |




  1. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. https://twitter.com/EmmanuelMacron/status/1067364936014286853


  2. lemonde.fr 24. aout 2016: EDF et l’État trouvent un accord à 400 millions d’euros pour fermer Fessenheim


  3. 24. janvier 2017: Protocole d’indemnisation relatif à la fermeture de Fessenheim


  4. Vol d'oiseau, distance Ruelisheim-Fessenheim - Distance entre Fessenheim et Ruelisheim, plus proche commune de la banlieue de Mulhouse


  5. a et bEDF, « Fessenheim » (consulté le 17 mai 2009)


  6. « Des centrales atomiques au milieu des populations », sur http://www.lefigaro.fr, 28 avril 2011(consulté le 21 juin 2015)


  7. a et bAIEA - 3 octobre 2011 : FESSENHEIM 1


  8. a et bAIEA - 3 octobre 2011 : FESSENHEIM-2


  9. a et b« France - Statut des réacteurs nucléaires au 1er janvier 2011 » (consulté le 1er octobre 2011)


  10. EDF - EN BREF 2012-2013 CENTRALE NUCLÉAIRE DE PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ DE FESSENHEIM page 6 "En 2012 12,417 TWh* produits soit plus de 88 % de la consommation d’une région comme l’Alsace en 2011"


  11. « La fermeture de Fessenheim s’impose objectivement, selon l’Etat », sur http://www.capital.fr/, 9 juillet 2014(consulté le 6 juin 2015).


  12. EDF - EN BREF 2012-2013 CENTRALE NUCLÉAIRE DE PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ DE FESSENHEIM page 3 "50 millions d’euros d’impôts et de taxes locales"


  13. HCTISN "Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire" - CNPE de Fessenheim - Le site et ses installations


  14. Feesenheim - L'environnement "Depuis 2003, la centrale nucléaire de Fessenheim est certifiée ISO 14001."


  15. EDF - EN BREF 2012-2013 CENTRALE NUCLÉAIRE DE PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ DE FESSENHEIM page 3 "La certification pour la sécurité et la santé au travail a été renouvelée en septembre 2011."


  16. - Des élus alsaciens à contre-pied de leurs voisins allemands - L'Alsace du 06 mai 2013 "Aux États-Unis, la centrale de Beaver Valley, en Pennsylvanie, qui est la copie conforme de celle de Fessenheim…"


  17. Pourquoi fermer Fessenheim est une mauvaise idée "(...) la centrale nucléaire de Beaver Valley, en Pennsylvanie, dont Fessenheim était la copie, a reçu l'autorisation de fonctionner jusqu'à soixante ans (...)" - Les Echos | Le 24/01/2014


  18. Techniques de l'ingénieur - Glossaire des sigles - "Le programme nucléaire français de février 1974 prévoyait 2 filières à eau légère, pressurisée (CP1) et bouillante (CP2). Cette dernière option a été rapidement abandonnée et les 6 tranches antérieures ont été baptisées, a posteriori, « CP0 »."


  19. Dix ans de plus pour la centrale de Fessenheim - Article du Figaro publié le 23 juin 2011


  20. Quel avenir pour la centrale nucléaire française de Fessenheim ? - Article de RFI publié le 18 avril 2011


  21. (en)
    « Reactors in operations, 31 dec 2009 », sur www-pub.iaea.org/ (consulté le 28 avril 2011)



  22. (en) « Nuclear Power Reactor Details - FESSENHEIM-1 », sur www.iaea.org (consulté le 28 avril 2011)


  23. a et bMWth : Mégawatt thermique


  24. a b c et dMWe : Mégawatt électrique


  25. (en) « Nuclear Power Reactor Details - FESSENHEIM-2 », sur www.iaea.org (consulté le 28 avril 2011)


  26. a et bJournal "Dernières nouvelles de Fessenheim" publié par le réseau sortir du nucléaire


  27. Le réacteur no 2 de Fessenheim remis en route après la visite décennale - Le Monde - 07 mars 2012 « (…)les trois générateurs de vapeur, pesant plus de 300 tonnes chacun, ont été remplacés. Ce dernier chantier a nécessité plus de six mois de travaux et l'intervention de jusqu'à neuf cents techniciens et ingénieurs (…) »


  28. Fessenheim-sur-Saône, là où naissent les générateurs de vapeur - article sur un blog


  29. a et bhttp://www.hctisn.fr/article.php3?id_article=114


  30. Paul Reuss, « L'épopée de l'énergie nucléaire: une histoire scientifique et industrielle », EDP Sciences, 2007(consulté le 15 avril 2011)


  31. Ségolène Royal pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim - Article du blog finance publié le 26 avril 2007


  32. Autorité de sûreté nucléaire, « La centrale de Fessenheim » (consulté le 17 mai 2009)


  33. Plaquette EDF de 1976


  34. http://www.lepays.fr/actualite/2011/01/04/un-nouveau-directeur-a-la-centrale-de-fessenheim


  35. « Le Journal des entreprises - Alsace / Lorraine - Fessenheim. Marc Simon-Jean, nouveau directeur de la centrale nucléaire », sur www.lejournaldesentreprises.com (consulté le 24 octobre 2015)


  36. http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/12/12/20002-20121212ARTFIG00538-un-m-fessenheim-charge-de-preparer-la-fermeture-du-site.php



  37. ASN, « Rapport annuel 2005 – Chap 12 – Les centrales nucléaires d’EDF », sur www.asn.fr (consulté le 4 juillet 2011) p.  7



  38. a et b[PDF]
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  39. L'Alsace - 9 mai 2012 : EDF poursuit les investissements malgré la fermeture annoncée



  40. IRSN, « Les travaux à Fessenheim ont duré cinq mois », sur www.irsn.fr (consulté le 5 juillet 2011)



  41. a et b
    Jean-Marie BROM, Gérard GARY, Monique SENÉ, Raymond SENÉ, Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire, « Rapport sur la visite décennale n°3 du réacteur 1 de CNPE de Fessenheim (expertise à la demande de la CLIS de Fessenheim) », sur www.anccli.fr (consulté le 5 juillet 2011) p.  10-11



  42. a et b
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  43. « Fessenheim : le gouvernement prudent après l'avis positif de l'ASN », sur https://www.lemonde.fr/, 4 juillet 2011(consulté le 5 juillet 2011)




  44. « Début lundi de la visite décennale du réacteur N°2 », sur http://www.dna.fr/, 13 avril 2011(consulté le 5 juillet 2011)



  45. Une liste valable à partir de l'an 2000 se trouve sur le site de l'ASN


  46. a et bASN, « Erreur de conception affectant la résistance au séisme de réservoirs d'eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe », sur http://asn.fr/, 14 octobre 2002(consulté le 9 juillet 2011)


  47. ASN, « Suite de l'anomalie générique de conformité relative à la résistance au séisme de réservoirs d'eau de plusieurs réacteurs de 900 MWe d'EDF », sur http://asn.fr/, 22 décembre 2005(consulté le 9 juillet 2011)


  48. EDF embarrassé par l'incident à la centrale nucléaire de Fessenheim - Article de Libération du 7 février 2004


  49. Réacteur 1 - Contamination de 8 salariés d'EDF publié sur le site de l'ASN le 10 février 2004


  50. ASN, Réacteur no 1 Perte de la mesure de la réactivité ; Avis d’incident, 2005-10-13


  51. http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/113435


  52. Incident à la centrale nucléaire de Fessenheim - Article publié par Reuters le 8 avril 2011


  53. Centrale de Fessenheim: une manœuvre cause un incident nucléaire de niveau 1 Tribune de Genève, published 2011-04-08, accessed 2011-04-12


  54. L'Alsace - 25/04/2012 : Centrale de Fessenheim : départ de feu rapidement maîtrisé en salle des machines


  55. EDF - 25/04/2012 : Départ de feu rapidement maîtrisé en salle des machines de l'unité de production no 2


  56. DNA - 8/05/2012 : Centrale nucléaire de Fessenheim : l'unité de production no 2 à l'arrêt


  57. Incident à la centrale de Fessenheim, Le Figaro, 5 septembre 2012.


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  59. Steam injures two at Fessenheim, world nuclear news; FIRST PUBLISHED: 4.51pm GMT, 5 September UPDATE 1: 11.15am GMT, 6 September: Information from ASN and EDF


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  61. « Incident à la centrale nucléaire de Fessenheim », sur http://www.nouvelobs.com/, 2 juillet 2013(consulté le 6 juin 2015)


  62. « Spectaculaire opération de Greenpeace à Fessenheim », sur http://www.nouvelobs.com/, 18 mars 2014(consulté le 6 juin 2015)


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  64. a et b« Fessenheim : les deux réacteurs nucléaires à l'arrêt », sur https://www.lemonde.fr/, 19 avril 2014(consulté le 6 juin 2015)


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  66. « Dans la centrale nucléaire de Fessenheim, des incidents à répétition », sur https://www.lemonde.fr/, 2 mars 2015(consulté le 6 juin 2015)


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  69. http://www.sudradio.fr/Actualite/France/Fessenheim-2-la-justice-enquete-apres-une-plainte-de-Greenpeace


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  71. [Nucléaire : redémarrage du réacteur n°2 de Fessenheim, arrêté depuis 2016], Europe1, 9 avril 2018.


  72. Document EDF


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  74. 7 mars 2007 : 30 ans de Fessenheim, 30 ans de risques : la centrale doit fermer immédiatement - communiqué de presse de Stéphane Lhomme


  75. « Conférence environnementale: Fessenheim, gaz de schiste… François Hollande joue au démineur » , LEXPRESS.fr, publié le 14 septembre 2012


  76. http://www.developpement-durable.gouv.fr/Nomination-de-Francis-ROL-TANGUY.html


  77. L'État confirme une fermeture de Fessenheim "fin 2016, début 2017" - Le Point / AFP - 25 janvier 2013


  78. « EDF défend son actionnaire à Fessenheim », L'Usine Nouvelle, 4 avril 2013 : « Dominique Minière, directeur de la production nucléaire d’EDF : "Nous avons investi dans Fessenheim pour prolonger sa durée de vie à 50 ou 60 ans. Maintenant, nous avons vocation à défendre l’intérêt de l’entreprise et de ses actionnaires. (…) Si Fessenheim est arrêté, EDF devra être dédommagé. ».


  79. « EDF réclame un accord sur son indemnisation avant de fermer Fessenheim », sur LExpress.fr (consulté le 16 juin 2016).


  80. Débat sur la transition énergétique : deuxième réunion du Conseil national Conseil Economique Social et Environnemental - CESE) - www.developpement-durable.gouv.fr - màj 08 février 2013


  81. Gaz de schiste, solaire, éolien : le débat sur la transition énergétique à l'épreuve du terrain - Le Monde - 16 avril 2013 "« En juin "(2013)" doit se faire la synthèse des propositions venues du terrain avec les conclusions des groupes de travail nationaux mis en place par le ministère – énergies renouvelables, sobriété et efficacité, gouvernance, financement de la transition, compétitivité, etc. Puis, à l'automne "(2013)", le Parlement étudiera une loi de programmation censée mettre la société française sur une voie sobre en carbone »


  82. Philippe Martin nomme Francis Rol-Tanguy, Directeur du cabinet, site du Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, le 21 octobre 2013, consulté le 25 octobre 2013


  83. Fessenheim : nouveau délégué interministériel, Energie2007, le 15 janvier 2014, consulté le 16 janvier 2014


  84. « La fermeture de la centrale de Fessenheim reportée à 2018 », sur Le Point.


  85. L'ASN répond à l'Allemagne sur la sûreté de la centrale de Fessenheim, Les Échos, 4 mars 2016.


  86. « Les conditions mises à la fermeture de Fessenheim satisfaites », La Croix,‎ 24 mars 2017(ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 31 mars 2017).


  87. « Royal assure que Fessenheim sera fermée comme prévu en 2018 », sur Le Figaro, 7 avril 2017.


  88. « Fessenheim: le gouvernement lance le pilotage de la fermeture », FranceSoir,‎ 19 janvier 2018(lire en ligne, consulté le 2 février 2018).


  89. a et bDernières nouvelles d'Alsace en date du vendredi 2 mars 2018. Voir article intitulé « Fessenheim: cap sur le démantèlement » en page 11.


  90. Nouveau retard à Flamanville, Fessenheim devrait fonctionner plus longtemps que prévu sur francetvinfo.fr


  91. EDF : la mise en service de l'EPR de Flamanville retardée d'un an, Les Échos, 25 juillet 2018.


  92. La fermeture de Fessenheim dissociée du dossier de l'EPR, Les Échos, 4 octobre 2018.


  93. « Le décret de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim annulé par le Conseil d’Etat », Le Monde.fr,‎ 25 octobre 2018(lire en ligne, consulté le 25 octobre 2018).


  94. L’ASN donne dix ans de plus au réacteur no 2 - L'Alsace 30/04/2013


  95. « EDF prévoit une enveloppe de travaux de 100 millions d'euros » les Echos, le 5 juillet 2011.


  96. Fessenheim : feu vert sous condition pour la prolongation du réacteur no 2 - Le Monde 29/04/2013


  97. L’ASN prend position sur la poursuite d’exploitation du réacteur no 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim, 4 juillet 2011, sur http://www.asn.fr


  98. Pierre Le Hir, « Nucléaire : les injonctions de l'ASN pour améliorer la sûreté du parc français » , Le Monde, 26 juin 2012, consulté le 17 mai 2013


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  100. Beaver Valley Power Station - License Renewal Application - Renewed License Issued on 11/05/2009 - site de la NRC


  101. Nucléaire : les réacteurs américains en route vers 80 ans d'exploitation, Les Échos, 12 janvier 2016.


  102. « Non à la fermeture de Fessenheim (CGT Mines Énergie) », sur humanite.fr, 20 mars 2012.


  103. « Les salariés de Fessenheim rappellent à Hollande qu'ils veulent le rencontrer », sur lexpress.fr, 27 avril 2012.


  104. « François Hollande chahuté par des salariés de Fessenheim », sur humanite.fr, 19 mars 2012.


  105. Sur la fermeture de Fessenheim Les « autres voix » syndicales - Dernières nouvelles d'Alsace, 5 avril 2014


  106. « Une motion adoptée en Franche-Comté pour fermer Fessenheim », sur La Tribune, 11 avril 2011.


  107. « Pour la fermeture de Fessenheim », sur Dernières Nouvelles d'Alsace, 11 avril 2011.


  108. « Fessenheim : la CUS demande (aussi) l'arrêt de la centrale », sur L'Alsace, 15 avril 2011.


  109. « Nucléaire: le patron d'EDF se veut rassurant », sur www.europe1.fr, 18 avril 2011.


  110. Rejet du recours demandant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim Actu-environnement, 29/10/2008.


  111. L’ATPN fait appel pour obtenir la fermeture de Fessenheim - Article de L'Alsace publié le 24 mars 2011


  112. Fessenheim sur une faille sismique.


  113. AFP, 30/10/2008.


  114. https://www.20minutes.fr/strasbourg/1828247-20160417-fessenheim-inquiet-centrale-nucleaire-riverain-porte-plainte


  115. https://france3-regions.francetvinfo.fr/alsace/2013/11/19/les-annees-70-contestations-contre-la-construction-de-la-centrale-de-fessenheim-360585.htmlw


  116. 24 avril 2004 : AFP - Quelque 2.000 manifestants à Fessenheim pour réclamer la fin du nucléaire


  117. 7 octobre 2009 : L’Alsace - Fessenheim : colère des antinucléaires après la manifestation samedi à Colmar


  118. 21 mars 2011 : Afp - Centrale de Fessenheim : des représentants allemands pour un moratoire


  119. 10 avril 2011 : Le Monde - Nucléaire : 3 800 manifestants demandent l’arrêt de la centrale de Fessenheim


  120. http://www.rfi.fr/europe/20110425-manifestation-antinucleaires-6-ponts-entre-france-allemagne


  121. Fessenheim : Une chaîne de milliers d'antinucléaires autour de la centrale - France Soir, publié le 27 juin 2011


  122. « Nucléaire : des militants de Greenpeace à Fessenheim ».


  123. « Manifestations contre le nucléaire six ans après Fukushima », Sciences et Avenir,‎ 11 mars 2017(lire en ligne, consulté le 14 mars 2017).


  124. « Six ans après Fukushima, manifestations dans plusieurs villes de France contre le nucléaire », Le Monde.fr,‎ 11 mars 2017(ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le 14 mars 2017).


  125. « Manifestations contre le nucléaire six ans après Fukushima », LExpress.fr,‎ 14 mars 2017(lire en ligne, consulté le 14 mars 2017).


  126. RFS-2001-01 - ASN


  127. Conseil d'État, 28 juin 2013, Association trinationale de protection nucléaire et autres.


  128. Nathalie Kosciusko-Morizet au Journal télévisé de 20 h de France 2, le 13 mars 2011


  129. http://www.asn.fr/content/download/53662/367219/file/3Rapport_aux_ministres_FSH1_College_20110704.pdf Rapport de l'ASN à l'attention de Madame la Ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, Monsieur le Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et Monsieur le Ministre de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique - 04 juillet 2011:


    • p. 18: "EDF a vérifié la tenue de la digue du Grand canal d’Alsace au séisme majoré de sécurité";


    • p. 27: "le rapport de sûreté inclut le scénario d’une inondation superposée avec un séisme, en envisageant qu’un séisme pourrait provoquer des fuites dans la digue du grand canal d’Alsace."

    • "Les principaux risques pris en compte dans le rapport de sûreté sont les suivants: (...)


    Fuites du grand canal d’Alsace à la suite d'un séisme majeur (des dispositions de protection de la centrale nucléaire ont été prises par EDF et un plan de surveillance du bief a été mis en place)"


    • "en 1999, EDF a revu les études associées à la protection du réacteur no 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim contre le risque d'inondation afin de prendre en compte d'une part le niveau d'eau en cas de crue millénale majorée de 15 % et d'autre part le niveau atteint par la conjonction des ondes d'une crue centennale et de l'effacement de l’ouvrage de retenue le plus contraignant. Le niveau d'eau maximal issu de ces deux valeurs est appelé côte majorée de sécurité et correspond au niveau d'eau maximal pour lequel la centrale nucléaire doit être protégée."



  130. a b et cIRSN, « Appréciation du risque sismique pour la centrale nucléaire de Fessenheim : l'IRSN rend publique son analyse du rapport du bureau d'études RESONANCE », sur http://www.irsn.fr/, 5 novembre 2008(consulté le 6 juillet 2011) p. 11


  131. RÉSONANCE Ingénieurs-Conseils SA, « Centrale Nucléaire de Fessenheim : appréciation du risque sismique », sur http://www.kantonslabor-bs.ch/, 5 septembre 2007(consulté le 20 mars 2014) p.  13-14


  132. [PDF]IRSN, « Avis sur le rapport RESONANCE relatif au risque sismique sur le site de Fessenheim - ISRN/IRSN 2008-93 », sur http://www.irsn.fr/, 2008(consulté le 6 juillet 2011) p.  5


  133. a et bRÉSONANCE Ingénieurs-Conseils SA, « Centrale Nucléaire de Fessenheim : appréciation du risque sismique », sur http://www.kantonslabor-bs.ch/, 5 septembre 2007(consulté le 6 juillet 2011) « L'aléa sismique pris en compte lors du dimensionnement de la CN de Fessenheim semble avoir été sous-évalué à l'époque. (...) Il est sûr que la centrale a été dimensionnée de façon dite "élastique", ce qui est, en règle générale, très fortement du côté de la sécurité. Les marges de réserve peuvent représenter un facteur 2, voire plus, par rapport au séisme de dimensionnement, c'est-à-dire l'aléa sismique retenu à l'époque. »


  134. [PDF] IRSN, « Avis sur le rapport RESONANCE relatif au risque sismique sur le site de Fessenheim - ISRN/IRSN 2008-93 », sur http://www.irsn.fr/, 2008(consulté le 6 juillet 2011) p. 8


  135. RAPPORT SUR LA VISITE DÉCENNALE no 3 DU RÉACTEUR 1 DU CNPE DE FESSENHEIM (Expertise à la demande de la CLIS de Fessenheim) Jean-Marie BROM, Gérard GARY, Monique SENÉ, Raymond SENÉ (Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Énergie Nucléaire), David BOILLEY (Association Nationale des Commissions et Comités Locaux) - juin 2010 - page10


  136. http://www.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&id_article=22504


  137. www.haut-rhin.pref.gouv.fr [PDF]


  138. Imaginer tous les risques - CLIS - site du Conseil Général du Haut-Rhin : "Si une chaîne d’évènements graves mais peu probables devait se produire, la digue du canal pourrait céder et entraîner dans sa brèche un débit d’eau important qui aurait pour conséquence l’inondation de la basse terrasse du Rhin, avec un niveau d’eau de 1 mètre près de l’îlot nucléaire"


  139. Désaccord sur le risque d'inondation à la centrale de Fessenheim - Article de 20 Minutes publié le 29 juin 2011


  140. Décision no 2013-DC-0342 de l’ASN du 23 avril 2013 "[EDF-FSH-43] L'exploitant prend toutes dispositions pour tenir à jour son évaluation des risques de surverse du Grand Canal d’Alsace liés au comportement des ouvrages hydrauliques du bief en cas de séisme majoré de sécurité."


  141. Eva Joly va relayer au Parlement européen l'appel à la fermeture - Article du Parisien publié le 21 avril 2011


  142. Dix ans de plus pour la centrale de Fessenheim - Le Figaro, 23 juin 2011


  143. Expertise pour l'ATPN réalisée par Monique Sené


  144. http://vorort.bund.net/suedlicher-oberrhein/fessenheim-risques-terroristes.html


  145. Article du Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin (CSFR) et du BUND Regionalverband Südlicher Oberrhein


  146. Das Kernkraftwerk Fessenheim spricht technisch an, brochure d'EDF en allemand


  147. Rapport de l'ASN


  148. Script de The Enforcer sur script-o-rama.com[lire en ligne]


  149. https://www.politis.fr/articles/2017/05/irrintzina-la-generation-climat-creve-lecran-37048/


  150. (en) ARTE, « Le jour de vérité », sur ARTE Boutique - Films et séries en VOD, DVD, location VOD, documentaires, spectacles, Blu-ray, livres et BD (consulté le 8 janvier 2019)



Voir aussi |


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  • Liste des réacteurs nucléaires en France



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    • Bibliothèque nationale de France (données)

    • Gemeinsame Normdatei



  • Public Sénat - Nucléaire : Fessenheim est-elle vraiment une centrale sûre ?


  • France 24 - Nucléaire : la centrale de Fessenheim sur la sellette (vidéo) le 15 avril 2010

  • Site officiel de la centrale de Fessenheim.


  • (en) Fessenheim 1 : fiche INSC


  • (en) Fessenheim 2 : fiche INSC




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