Bataille de Verneuil (1424)
Pour les articles homonymes, voir Bataille de Verneuil.
Les Vigiles de Charles VII Miniature issue du manuscrit de Martial d'Auvergne, , vers 1484, BNF.
Date | 17 août 1424 |
---|---|
Lieu | à proximité de Verneuil-sur-Avre (Normandie) |
Issue | Victoire anglaise décisive |
Royaume de France Royaume d'Écosse | Royaume d'Angleterre Duché de Bourgogne |
Jean VIII d'Harcourt † Archibald Douglas † John Stuart † Guillaume II de Narbonne † | Jean de Lancastre Thomas Montaigu |
12 000 à 18 000 hommes | 14 000 hommes |
6 000 morts ou blessés | 1 600 morts, blessés ou prisonniers |
Guerre de Cent Ans
Batailles
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Coordonnées 48° 44′ nord, 0° 56′ est
Géolocalisation sur la carte : Eure
Bataille de Verneuil |
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Bataille de Verneuil |
La bataille de Verneuil fut une bataille de la guerre de Cent Ans, qui se déroula le 17 août 1424, à 3 km au nord de Verneuil, à proximité du château de Charnelles, en Normandie. Elle se solda par une victoire de l’armée anglaise.
Sommaire
1 Contexte
2 Déroulement
3 Divers
4 Notes et références
5 Bibliographie
6 Articles connexes
7 Lien externe
Contexte |
À la suite de l’assassinat de Jean sans Peur à Montereau, le 10 septembre 1419, les Bourguignons s’allient aux Anglais ce qui permet à ceux-ci d’envisager d’achever la conquête du royaume de France.
Un partisan du roi de France Charles VII s'empare par surprise du château d'Ivry, ce qui entraîne en réaction un siège anglais. Les assiégés proposent de se rendre le 15 août (1424) si aucun secours ne leur parvient.
L’armée de Charles VII, constituée d’un fort détachement écossais, se réunit à Châteaudun avant de se mettre en route pour les secourir. Les éclaireurs ayant démontré la trop forte position anglaise, les Français décident de se détourner d’Ivry.
Il leur paraît alors opportun de prendre la ville proche de Verneuil. Déguisant les archers écossais en archers anglais, ils occupent la ville.
Le duc de Bedford, furieux, marche sur Verneuil. Après avoir parlementé, les Franco-Écossais acceptent de livrer bataille plutôt que de subir un siège. 11 000 Français et quelque 7 000 Écossais affrontent 14 000 Anglais.
Déroulement |
Après de longues heures d’attente et d’observation, les archers anglais décident de provoquer les Français. Cependant, ces derniers chargent avant que les archers aient pu se fixer sur leurs nouvelles positions, faisant voler en éclats l’aile droite anglaise.
L’une des spécificités qui réduit l’avantage traditionnel des archers anglais, ce sont les armures milanaises pratiquement invulnérables, portées par la cavalerie lombarde. Celles-ci permettent à 2 000 cavaliers de fondre sur plus de 8 000 archers et de les enfoncer pratiquement sans perte.
Au même moment, sur la droite franco-écossaise, les archers écossais s’avancent et engagent un « formidable duel d’archerie », 12 000 archers s’affrontant pendant près de trois quarts d’heure.
Plus à droite, les mercenaires espagnols et lombards, contournant ce combat d’archers, s’attaquent aux bagages anglais. Et cette troupe s’éloigne avec son butin.
Plutôt que de protéger ses valets, l’escorte des bagages anglais, encouragée par Bedford, contre-attaque victorieusement et bouscule l’aile gauche française.
Les Français battent en retraite tandis que les Anglais encerclent les Écossais et les massacrent. Le connétable de France John Stuart, comte de Buchan, son frère cadet Robert, son beau-père Archibald Douglas, 4e comte de Douglas et le fils de ce dernier, James Douglas, sont tués. Découvert sur le champ de bataille, le corps du vicomte Guillaume de Narbonne est écartelé sur ordre des Anglais avant d'être pendu au gibet en raison de sa participation à l'assassinat du duc de Bourgogne Jean sans Peur[1],[2]
Divers |
Lors de cette bataille, les prises et rançons effectuées par le chevalier John Fastolf lui firent gagner 13 400 livres.
Notes et références |
Contamine, Bouzy et Hélary 2012, p. 1031.
Chroniques d'Enguerrand de Monstrelet, in Choix de chroniques et mémoires sur l'histoire de France, XVe siècle, par J. A. C. Buchon, Panthéon littéraire, A. Desrez, Libraire-Editeur, Paris, 1836, p. 559. [1]
Bibliographie |
Olivier Bouzy, « Français et Anglais sur le champ de bataille », Connaissance de Jeanne d'Arc, Chinon, no 23, janvier 1994, p. 25-36 (lire en ligne).- Bernard Chevalier, « Les Écossais dans les armées de Charles VII jusqu’à la bataille de Verneuil », in Jeanne d’Arc. Une époque, un rayonnement. Colloque d’histoire médiévale. Orléans, octobre 1979, Paris, Éditions du CNRS, 1982, p. 85-94.
Philippe Contamine, Olivier Bouzy et Xavier Hélary, Jeanne d'Arc. Histoire et dictionnaire, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2012, 1214 p. (ISBN 978-2-221-10929-8).
Articles connexes |
- Liste des batailles de la guerre de Cent Ans
- Rançon au Moyen Âge
Lien externe |
- Dictionnaire des batailles franco-anglaises
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