Hôpital de la Salpêtrière
Hôpital de la Pitié-Salpêtrière
Type | Hôpital |
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Style | Architecture baroque |
Construction | 1656 |
Commanditaire | Louis XIV |
Statut patrimonial | Inscrit MH (1976) Classé MH (1976) |
Site web | www.aphp.fr/services/h%C3%B4pital-universitaire-piti%C3%A9-salp%C3%AAtri%C3%A8re?hid=379 |
Adresse | 47 boulevard de l'Hôpital 13e arrondissement de Paris, Paris France |
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Coordonnées | 48° 50′ 13″ N, 2° 21′ 54″ E |
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L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière est un hôpital de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé 47-83, boulevard de l'Hôpital dans le 13e arrondissement de Paris.
Ce site est desservi par les stations de métro Saint-Marcel et Chevaleret.
Sommaire
1 Histoire
2 Description
3 Architectes de la Salpêtrière
4 Médecins célèbres
5 Cinéma
6 Notes et références
7 Voir aussi
7.1 Articles connexes
7.2 Bibliographie
7.3 Liens externes
Histoire |
En 1656, Louis XIV confia à l'architecte Libéral Bruant la construction d'un hôpital à l'emplacement du petit arsenal, où l'on fabriquait la poudre pour les munitions, surnommé la « Salpêtrière ». La Salpêtrière fut le premier et le plus grand des établissements de l'Hôpital général de Paris, institution voulue par les dévots du Saint-Sacrement, et destinée au « renfermement » des mendiants.
En 1684, on ajouta une maison de force pour loger les femmes, ce qui fit de la Salpêtrière un lieu de concentration, de répression et de détention pour femmes.
La supérieure de la Salpêtrière, en général une femme proche des milieux parlementaires jansénistes, était également l'éminente de l'Hôpital général. La nomination, en 1749, d'une femme proche de l'archevêque de Paris, entraîna l'affaire de l’Hôpital général, une révolte des magistrats laïcs du Parlement de Paris qui n'eurent de cesse de retrouver la mainmise exclusive sur l'établissement[1].
À la veille de 1789, l'hôpital, qui était le plus grand hospice du monde, abritait dix mille personnes ; la prison comptait plus de trois cents détenus. Jusqu'à la Révolution, la Salpêtrière n'eut aucune fonction médicale : ses malades étaient envoyées à l'Hôtel-Dieu. Pendant cette Révolution, en particulier les 3 et 4 septembre 1792, des scènes sanglantes se déroulèrent dans la prison où les aliénées indigentes avaient été entassées. Voir Massacres de Septembre.
De 1882 à 1892, l'École de la Salpêtrière, menée par Jean-Martin Charcot, fut, avec l'École de Nancy, l'une des deux grandes écoles de l'« âge d'or » de l'hypnose en France.
À la fin du XIXe siècle, au moment de la Mi-Carême, était organisé chaque année à l'hospice de la Salpêtrière un célèbre bal : le bal des folles, ainsi qu'un bal des enfants épileptiques. De nombreuses personnalités y assistaient et la presse parisienne en rendait compte.
Quelques documents historiques
Conduite des filles de joie à la Salpêtrière par Jeaurat, 1755.
Inauguration des nouveaux bâtiments de la Pitié-Salpêtrière le 19 mars 1913.
Après la démolition en 1896 de l'ancien hôpital de la Pitié, le nouveau fut installé en 1911 sur un site jouxtant celui de la Salpêtrière (sur l'ancien site se trouve aujourd'hui la Grande Mosquée de Paris)[2]. Les deux hôpitaux fusionnèrent en 1964. Ils forment aujourd'hui l'hôpital Pitié-Salpêtrière, faisant partie du groupement hospitalier Pitié-Salpêtrière—Charles-Foix depuis 2012.
Le 14 décembre 1974, l'hôpital fait l'objet d'une double protection au titre des monuments historiques : un classement pour le pavillon d'entrée et les bâtiments Hemey, Jacquart, Lassey, Mazarin, Montyon, ancienne Force, lingerie, pharmacie, bâtiment des Archers, pavillon Chaslin, pavillon de la prothèse dentaire de la section Pinel ; un inscription pour Les sols des cours Mazarin, Lassey, Saint-Louis, Sainte-Claire, des Quinconces et de la rue des Archers[3].
Description |
Entrée principale, boulevard de l'Hôpital
Pavillon central
Détail du pavillon central
Cet ensemble hospitalier dispose d'une chapelle dédiée, la chapelle Saint-Louis, construite sous Louis XIV.
Chapelle Saint-Louis
Vue Sud
Vue Nord-Est
Orgue de la chapelle
Architectes de la Salpêtrière |
Antoine Duval (1658[4])
Libéral Bruant (XVIIe siècle)
Louis Le Vau (XVIIe siècle)
Pierre Le Muet (XVIIe siècle)
Henri Prudhomme (1935)
Médecins célèbres |
Plusieurs médecins de renom ont exercé à la Salpêtrière, parmi lesquels :
Jean-Baptiste Pussin (1745-1811), y fut surveillant de Pinel ;
Philippe Pinel (1745-1826) ;
Jean-Étienne Esquirol (1772-1840) ;
Étienne-Jean Georget (1795-1828) ;
Ernest-Charles Lasègue (1816-1883) ;
Jean-Martin Charcot (1825-1893), précurseur de la neurologie, certainement le médecin le plus célèbre de l'hôpital ;
Alfred Vulpian (1826-1893) ;
Paul Richer (1849-1933), anatomiste passionné par une approche scientifique de la beauté artistique, collabora avec Charcot à la Salpêtrière ;
Paul Segond (1851-1912), pionnier de la chirurgie gynécologique, chef de clinique d'Ulysse Trélat, puis chirurgien en chef (1900-1912) de l'hôpital ;
Sigmund Freud (1856-1939) : en octobre 1885, Freud fut élève de médecine chez Jean-Martin Charcot durant quatre mois à Paris ;
Joseph Babinski (1857-1932) : chef de clinique de Charcot, et son élève préféré, participa aux leçons du maître à la Salpêtrière ;
Pierre Janet (1859-1947), psychologue, figure majeure de la psychologie clinique française du XIXe siècle.
Achille Souques, (1860-1944), chef de service à la Salpêtrière et un des fondateurs de la Société de Neurologie
Ivan Bertrand (1893-1965), créateur et directeur de l'Institut de neurobiologie.
Christian Cabrol (1925-2017), fondateur et directeur du service de chirurgie cardiaque de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière de 1972 à 1990.
Cinéma |
La Salpêtrière a servi de lieu de tournage pour les films :
1962 : Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda ;
1969 : Du soleil plein les yeux de Michel Boisrond ;
2006 : Laura, court métrage de Pierre Zandrowicz ;
2012 : Augustine d'Alice Winocour.
- Télévision
- 1967 : quelques scènes (en extérieur et intérieur) du feuilleton Vidocq de Marcel Bluwal et Claude Loursais (avec Bernard Noël, Geneviève Fontanel, etc.).
Notes et références |
Ibid., chapitres 3 et 4.
400 ans de la Pitié
Notice no PA00086592, base Mérimée, ministère français de la Culture
(en) Andrew Ayers, The architecture of Paris
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Assistance publique - Hôpitaux de Paris
- Groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière
- École de la Salpêtrière (hypnose)
- Bal des folles à la Salpêtrière
Bibliographie |
- Jean-Pierre Carrez, Femmes opprimées à la Salpêtrière de Paris (1656-1791), Connaissances et savoirs, 2005, 320 p.
Liens externes |
Notice no PA00086592, base Mérimée, ministère français de la Culture : site classé depuis 1976
- Site officiel
- Site de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie de la faculté Pitié Salpêtrière
- Historique et architecture de la Salpêtrière
- Historique depuis l'époque romaine de la Pitié-Salpêtrière
- Œuvres associées à l'histoire de l'hôpital Salpêtrière- Portail des collections du musée de l'AP-HP
Libéral Bruant (L'architecte de la chapelle de la Salpêtrière)- Plan de l'hôpital
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