Château de Trécesson





























































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Image illustrative de l’article Château de Trécesson
Le Château de Trécesson
Période ou style
Médiéval
Type
Château-fort
Début construction

XIVe siècle
Fin construction

XVe siècle
Propriétaire actuel
Famille Prunelé
Protection

Logo des sites naturels français Site classé (1967)
 Inscrit MH (2012)
Logo monument historique Classé MH (2014)
Coordonnées
47° 58′ 33″ nord, 2° 16′ 25″ ouest[1]
Pays Drapeau de la France France

Anciennes provinces de France

Bretagne

Région

Région Bretagne

Département

Morbihan

Commune

Campénéac


Géolocalisation sur la carte : France



(Voir situation sur carte : France)
Château de Trécesson

Château de Trécesson



Géolocalisation sur la carte : Bretagne



(Voir situation sur carte : Bretagne)
Château de Trécesson

Château de Trécesson



Géolocalisation sur la carte : Forêt de Paimpont



(Voir situation sur carte : Forêt de Paimpont)
Château de Trécesson

Château de Trécesson




Le château de Trécesson, qui a conservé son aspect médiéval, est l'un des plus impressionnants châteaux de Bretagne. Ses imposants murs de schiste rougeâtre se reflètent dans les eaux de l’étang qui l’entoure. Il est situé sur la commune de Campénéac (Morbihan) à proximité de la forêt de Paimpont-Brocéliande et en bordure du camp de Coëtquidan. C’est une propriété privée.
Le château de Trécesson fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis juin 1922, classement étendu en 2014 aux abords du château, et son domaine, une inscription en septembre 2012[2].




Sommaire






  • 1 Architecture


  • 2 Histoire


  • 3 Légendes et petite Histoire


    • 3.1 Dame blanche


    • 3.2 Joueurs fantômes


    • 3.3 Manoir du Pied d’Ânon




  • 4 Notes et références


  • 5 Annexes


    • 5.1 Articles connexes


    • 5.2 Lien externe


    • 5.3 Bibliographie







Architecture |




L'une des tours du château


On accède au château par un pont qui enjambe la douve. L’entrée est commandée par un important châtelet flanqué de deux tours étroites en encorbellement réunies par une ancienne galerie à mâchicoulis. Sur la droite une longue façade presque aveugle, surmontée d’un toit d’ardoises à longs pans, se termine par une tour d’angle hexagonale. Autour de la cour intérieure de forme trapézoïdale on trouve à droite un corps de logis de facture plus récente, sans doute fin XVIIIe siècle et sur la gauche des bâtiments domestiques et une petite chapelle seigneuriale. L’ensemble est un site protégé classé aux Monuments historiques.



Histoire |


Le château de Trécesson est déjà mentionné comme demeure des seigneurs de Ploërmel et Campénéac, dès le VIIIe siècle. La famille de Trécesson est connue depuis le XIIIe siècle, son premier représentant connu fut le chevalier Jean de Trécesson dont le petit-fils fut connétable de Bretagne au XIVe siècle. La tradition attribue la construction à la fin du XIVe siècle mais il est plus vraisemblable que le château, dans son état actuel, date de la fin du XIVe siècle ou du début du XVe siècle. Il aurait été bâti par Jean de Trécesson, chambellan du duc Jean IV de Bretagne[3].


C’est en effet vers 1440 que la dernière héritière du nom de Trécesson se marie avec Éon de Carné. Ce dernier et son fils François relèvent le nom de Trécesson et entreprennent la transformation/reconstruction du château.
La demeure restera propriété de la famille Carné-Trécesson jusqu’en 1773 où la dernière porteuse du nom, Agathe de Trécesson se marie avec René-Joseph Le Preste de Châteaugiron qui en devient propriétaire. En 1793, il vend le château[4] à Nicolas Bourelle de Sivry, payeur général des guerres. Celui-ci passe ensuite par héritage aux Perrien de Crenan, puis aux Montesquieu et enfin aux Prunelé. La famille de Prunelé habite toujours le château.



Légendes et petite Histoire |


Article connexe : Maison hantée.

Plusieurs légendes sont liées au château. La plus connue est celle de la dame blanche, mais il y a aussi celle du Curé sans tête, un fantôme qui rôderait dans les prairies autour du château près du calvaire qui borde la D312, celle des Joueurs fantôme' et celle du Manoir du Pied d’Ânon. Pendant la Terreur, en juin 1793, le député girondin Jacques Defermon (dit Defermon des Chapelières) ayant signé une protestation contre l’exclusion des Girondins est obligé de s’enfuir et vient se réfugier dans le château. Il y resta caché plus d'un an.



Dame blanche |




Le château de Trécesson se reflète dans les eaux qui l'entourent.


Article connexe : Dame blanche (légende).

La légende de la dame blanche est relatée dans un volume de la revue Le Lycée armoricain en 1824. Les faits se seraient déroulés entre 1740 et 1760[5]. À l'époque où le château appartient au bon seigneur M. De Trécesson, dont la seule intolérance concerne le braconnage, des braconniers opèrent de nuit sur ses terres. En embuscade dans le parc du château, l'un de ces braconniers guette sa proie. Il entend du bruit et se cache sur un arbre. Une voiture attelée de deux chevaux noirs s'avance lentement et à petit bruit. Le cortège s'arrête non loin du braconnier et il distingue plusieurs hommes munis de bêches et de pioches. Ils se mettent a creuser une fosse, au pied de l'arbre où il est caché. Au même moment, deux gentilshommes sortent de la voiture et en font descendre avec violence une jeune dame richement parée, vêtue d'une robe de soie blanche. Sa tête est couronnée de fleurs, elle tient un bouquet, il s'agit d'une jeune fiancée. Elle supplie ses frères de lui laisser la vie, en vain. Ils répondent qu'elle a déshonoré la famille et n'en fait désormais plus partie. La fosse est achevée, et la jeune femme y est précipitée, puis enterrée vivante. Quand la voiture disparaît, le braconnier n'ose pas porter secours à la femme et rentre chez lui pour raconter à son épouse ce qui vient de se passer. Elle l'invective pour sa lâcheté, et tous deux trouvent M. de Trécesson, afin de lui raconter ce qui est arrivé. Les portes du château sont fermées, il faut attendre longtemps avant qu'on accepte de leur ouvrir. M. de Trécesson est au lit, il s'habille à la hâte et ordonne de les faire entrer. Les deux époux exposent le motif qui les amène. M. de Trécesson s'inquiète et donne ordre à ses gens de courir à l'endroit que le braconnier indique. Cependant, ces démarches ont pris du temps, et déjà le jour commence à paraître. La tombe est ouverte et lorsque le visage de la jeune dame paraît à découvert, elle pousse un long soupir puis tombe morte. M. de Trécesson lui fait rendre les honneurs funèbres, mais personne ne parvient à connaître les raisons du sort cruel réservé à la femme. M. de Trécesson orne la chapelle du Château de la robe nuptiale, du bouquet et de la couronne de fleurs de la jeune fiancée. Ils seraient restés exposés jusqu'à la Révolution française[5]. (Cependant en page 12 de ses mémoires intitulées "Archives de la famille Maufras Du Chatellier", Armand Du Chatellier atteste de la présence de la robe en 1881)[6].


Depuis, la dame blanche apparaîtrait sur les toits du château de Trécesson les soirs de pleine lune. Cependant, il n'existe aucun témoignage direct connu pour attester de la présence de ce fantôme près du château[7].



Joueurs fantômes |


La légende des Joueurs fantômes s'attache à une pièce particulière du château, une chambre du deuxième étage au bout d'un couloir, réputée hantée. Un invité du château dit un jour vouloir y dormir pour tester son courage, mais il lui est impossible de trouver le sommeil. Vers minuit, il voit deux valets puis deux gentilshommes joueurs de cartes s'installer à une table de jeu dans la chambre. L'un d'eux brandit une arme. L'invité du château finit par s'endormir et le lendemain, il trouve un tas d'or sur la table de jeu. Il se dispute la trouvaille avec le châtelain propriétaire de Trécesson, l'affaire allant jusqu'à un procès (imaginaire) au Parlement de Bretagne[8],[9].



Manoir du Pied d’Ânon |


La légende du manoir du Pied d’Ânon est une nouvelle fois une histoire de jeu. Le marquis de Trécesson se rend à Versailles et s'adonne à sa passion du jeu, au point de perdre absolument toutes ses possessions, le château, le domaine et les métairies. Persuadé qu'il ne lui reste plus rien, il est sur le point de « se faire sauter la cervelle » quand son valet de chambre lui dit « il vous reste le manoir du Pied d'Ânon ». En réalité, il s'agit d'une misérable cabane de bois accrochée à un rocher, si insignifiante que le marquis l'a oubliée. Il joue le Pied d'Ânon, gagne et finit par retrouver toutes ses possessions[10],[11].



Notes et références |





  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail


  2. Notice no PA00091072, base Mérimée, ministère français de la Culture


  3. Michèle Bourret, Le patrimoine des communes du Morbihan, Volume 1, Flohic éditions, 1996, (ISBN 2842340094 et 9782842340094), p. 654


  4. Anne-Marie Cocula et Josette Pontet, Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe: mélanges offerts à Philippe Loupès, Volume 2, Presses Univ de Bordeaux, 2005, (ISBN 2867813697 et 9782867813696), p. 84


  5. a et bLe Lycée armoricain, Revue de l'Ouest, vol. 4, 1824, p. 5-9 [lire en ligne]


  6. Armand (1797-1885) Du Chatellier, Archives de la famille Maufras Du Chatellier (château de Kernuz, près de Pont-Labbé) : notes et souvenirs / [signé A. Maufras Du Chatellier], 1er janvier 1881(lire en ligne)


  7. Sébastien Recouvrance, Initiation à la Bretagne, Vol. 11 de Les universels Gisserot, éditions Jean-Paul Gisserot, 1999, (ISBN 2877471764 et 9782877471763), p. 52


  8. Jean-Paul Ronecker, Sites mystérieux et légendes de nos régions françaises, Trajectoire, 2006, p. 87


  9. « Le mystérieux domaine de Trécesson », Bretagne.com (consulté le 19 mars 2014)


  10. Max Nicol et abbé Jerome Buléon, Revue morbihannaise, Vol. 17, 1913, p. 265


  11. Michel de Mauny, Le Pays vannetais, ou "Bro-Gwened"n Ed. de la Revue Moderne, 1976, p. 148




Annexes |


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Articles connexes |


  • Liste des châteaux de l'arrondissement de Vannes


Lien externe |


  • La légende des Joueurs fantômes et celle du Manoir du Pied d’Ânon


Bibliographie |


  • Xavier de Bellevue, Château de Trécesson, histoire, seigneurs, légendes, Lafolye frères, 1913, 32 p.


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