Fauvette babillarde




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Sylvia curruca





Sylvia curruca



Description de cette image, également commentée ci-après

Fauvette babillarde

































Classification (COI)
Règne
Animalia
Embranchement
Chordata
Sous-embr.
Vertebrata
Classe
Aves
Ordre
Passeriformes
Famille
Sylviidae
Genre
Sylvia

Nom binominal



Sylvia curruca
(Linnaeus, 1758)


Statut de conservation UICN


( LC )
LC  : Préoccupation mineure



La Fauvette babillarde (Sylvia curruca) est une espèce de passereaux migrateurs appartenant à la famille des Sylviidae. Très courante en Europe, mais restant discrète, elle affectionne les espaces couverts de buissons.




Sommaire






  • 1 Description


  • 2 Écologie et comportement


    • 2.1 Régime alimentaire


    • 2.2 Voix


    • 2.3 Reproduction




  • 3 Longévité


  • 4 Répartition et habitat


    • 4.1 Distribution géographique et migration


    • 4.2 Habitat




  • 5 Systématique


    • 5.1 Sous-espèces




  • 6 Menaces et conservation


  • 7 Compléments


    • 7.1 Bibliographie


    • 7.2 Références taxinomiques


    • 7.3 Liens externes


    • 7.4 Multimédia


    • 7.5 Notes et références







Description |




Cette ancienne illustration de Fauvette babillarde par Wilhelm von Wright (1810-1887) ressemble en réalité à une Fauvette de Hume (Sylvia althaea).


C'est un petit oiseau mesurant 12,5 à 14 cm de long, pour une envergure de 19 cm et un poids entre 10 et 16 g[1]. Les autres mensurations sont : 52 à 56 mm pour la queue, 11 à 12 mm pour le bec et 20 à 21 mm pour le tarse.


Le plumage est discret, avec, chez les adultes, les parties supérieures gris olive, et le dessous blanc cassé[1]. La gorge est blanche, la tête est grise, parcourue d'une bande sombre couvrant l'œil et les joues[1]. Les rectrices externes sont partiellement blanches et les autres brun gris sombre avec des liserés clairs. Le bec est noir ardoisé (plus pâle à la base de la mandibule inférieure) et les pattes gris plomb. Les iris sont brun jaunâtre clair. Il n'y a presque pas de dimorphisme sexuel, le mâle ne se distinguant de la femelle que par sa coloration plus vive[2] et une longueur d'aile pliée un peu supérieure (63 à 70 mm au lieu de 60 à 67 mm). Les adultes effectuent une mue partielle de janvier à avril et une complète en juillet et août.


Les jeunes sont bruns plus ternes dessus et plus brunâtres dessous. Ils effectuent une mue partielle de juin à août[3].



Écologie et comportement |



Régime alimentaire |


La fauvette babillarde est principalement insectivore, mais peut aussi, notamment en automne, se nourrir de baies[2], ou de fruits[1].



Voix |







Dickcissel d'Amérique mâle perché sur un poteau métallique, chantant cou tendu et bec ouvert.



Chants et appels


Écouter la fauvette babillarde
sur xeno-canto


La fauvette babillarde zinzinule. Son cri sont de brefs tsé, stridents, ressemblant à ceux d'autres fauvettes.


Son chant est un gazouillis retentissant en bruit de crécelle, un crescendo constitué de courtes strophes[1].




Reproduction |




Nid de fauvette babillarde, en République tchèque.


Le mâle bâtit les assises du nid tandis que la femelle améliore la construction et en garnit la coupe. L'ensemble de cette tâche dure 2 à 6 jours. Constitué de radicelles mal assemblées, de duvet, voire de cocons d'araignées[1], le nid est le plus souvent installé à moins de 3 m de haut, exceptionnellement jusqu'à 8 m, dans un arbuste au feuillage dense.


La femelle y pond 3 à 7 œufs, souvent entre 4 et 6, blancs et tachetés de brun, dont la taille a pour valeurs extrêmes : 14,0-18,9 mm × 11,5-14,5 mm[2]. Ces œufs seront couvés alternativement par le mâle et la femelle durant 10 à 12 jours. 10 à 15 jours après l'éclosion, les poussins quittent le nid mais les parents continuent de les nourrir de petits insectes, d'araignées et de chenilles[2].


Un couple niche le plus souvent une fois par an en mai et juin, les secondes couvées en juillet et août demeurant exceptionnelles.



Longévité |


On considérait généralement que la fauvette babillarde pouvait vivre au maximum jusqu'à 7 ans[1]. Le record de durée entre une capture et recapture d'une fauvette babillarde baguée a récemment néanmoins été porté à 9 ans, pour un oiseau bagué au Royaume-Uni[4].



Répartition et habitat |



Distribution géographique et migration |


Elle vit dans toute l'Europe, sauf en Espagne et en Irlande[2], à l'est jusqu'en Chine. Elle s'est reproduite dans le nord de la Finlande et aux îles Féroé. En septembre elle migre vers le sud et rejoint l'Afrique tropicale, sans dépasser l'équateur puisqu'on la trouve jusqu'au Cameroun et au Soudan[5]. À la mi-avril, les mâles retrouvent leurs quartiers d'été et choisissent leur territoire. Les femelles les y rejoindront une semaine plus tard.



Habitat |


Les fauvettes babillardes se reproduisent dans de nombreuses zones buissonneuses, aussi bien près des habitations humaines que dans les haies, les parcs et les grands jardins, les cimetières ou à la lisière des forêts[1],[2]. Elles nichent aussi dans les landes, les jeunes plantations d'arbres et les cultures parsemées de buissons.


Elle construit son nid sur des branches basses, typiquement sur des épicéas ou des groseilliers à maquereau[2].



Systématique |


L'espèce admet un ancien synonyme, Curruca garrula Brisson.



Sous-espèces |


D'après la classification de référence (version 5.2, 2015) du Congrès ornithologique international, cette espèce est constituée des sous-espèces suivantes (ordre phylogénique) :




  • S. c. curruca (Linnaeus, 1758) est la sous-espèce type ; son protonyme est Motacilla curruca ;


  • S. c. caucasica Ognev & Bankovski, 1910


  • S. c. halimodendri Sushkin, 1904


  • S. c. telengitica Sushkin, 1925



Menaces et conservation |


Cette espèce est classée par l'UICN en LC (Préoccupation mineure)[6].



Compléments |



Bibliographie |


  • Beaman M. & Madge S. (1999) Guide encyclopédique des oiseaux du Paléarctique occidental. Nathan, Paris, 872 p.


Références taxinomiques |



  • (en) Référence Congrès ornithologique international : Sylvia curruca dans l'ordre Passeriformes (consulté le 20 mai 2015)

  • (en) Référence Alan P. Peterson : Sylvia curruca dans Passeriformes


  • (fr+en) Référence Avibase : Sylvia curruca (+ répartition)

  • (fr) Référence CITES : taxon Sylvia curruca (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le 20 mai 2015)

  • (en) Référence Fauna Europaea : Sylvia curruca

  • (en) Référence Animal Diversity Web : Sylvia curruca

  • (en) Référence NCBI : Sylvia curruca



Liens externes |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • (fr) Référence Oiseaux.net : Sylvia curruca (+ répartition)

  • (en) Référence UICN : espèce Sylvia curruca Linnaeus, 1758 (consulté le 20 mai 2015)



Multimédia |



  • Cris et chants de la Fauvette babillarde, sur xeno-canto.org


Notes et références |





  1. a b c d e f g et h(fr) Référence Oiseaux.net : Sylvia curruca (+ répartition)


  2. a b c d e f et gJiří Félix, Oiseaux des Pays d'Europe, Paris, Gründ, coll. « La Nature à livre ouvert », 1986, 320 p., 22 cm × 30 cm (ISBN 2-700-01504-5), p. 248


  3. Géroudet P. (1998) Les Passereaux d'Europe. Tome 2. De la Bouscarle aux Bruants. Delachaux & Niestlé, Lausanne, Paris, 512 p.


  4. birdwatch (Royaume-Uni)


  5. (fr) Répartition de la fauvette babillarde, sur Oiseaux.net


  6. (en) Référence UICN : espèce Sylvia curruca (Linnaeus, 1758)




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