Tchad
جمهورية تشاد (ar)
République du Tchad (fr)
Drapeau du Tchad. | Armoiries du Tchad. |
Devise nationale | Unité - Travail - Progrès |
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Hymne national | La Tchadienne |
Forme de l'État | République |
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Président de la République | Idriss Déby |
Premier ministre | poste supprimé depuis le 4 mai 2018 |
Langues officielles | arabe et français |
Capitale | N'Djaména 12° 07′ N, 15° 03′ E |
Plus grande ville | N'Djaména |
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Superficie totale | 1 284 000 km2 (classé 21e) |
Superficie en eau | 1,9 % |
Fuseau horaire | UTC +1 |
Indépendance | de la France |
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Date | 11 août 1960 |
Gentilé | Tchadien |
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Population totale (2015) | 11 631 456 hab. (classé 77e) |
Densité | 10 hab./km2 |
IDH (2012) | 0,340[1] (faible ; 184e) |
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Monnaie | Franc CFA ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .td |
Indicatif téléphonique | +235 |
Le Tchad, en forme longue la république du Tchad (en arabe جمهورية تشاد) est un pays d'Afrique centrale sans accès à la mer, situé au sud de la Libye, à l'est du Niger, Nigeria, et du Cameroun et au nord de la République centrafricaine et à l'ouest du Soudan. Sa capitale est N'Djaména. Géographiquement et culturellement, le Tchad constitue un point de passage entre l'Afrique du Nord et l'Afrique subsaharienne. D'une superficie de 1 284 000 km2, c'est le cinquième pays le plus vaste d'Afrique.
Le Tchad se divise en trois grands ensembles géographiques : du nord au sud, on trouve successivement une région désertique, un espace semi-aride, puis la savane soudanaise. Le lac Tchad, qui donne son nom au pays, est son principal plan d'eau, le point culminant du pays est l'Emi Koussi, dans le massif du Tibesti.
Différents États et empires se sont succédé dans la partie centrale du pays depuis la fin du Ier millénaire av. J.-C. , tentant de contrôler le commerce transsaharien. De la fin du XIXe siècle au début du XXe siècle, la France affirme progressivement sa souveraineté sur l'ensemble du territoire du Tchad actuel, qu'elle incorpore à AEF (Afrique-Équatoriale française) en 1920. Le pays obtient son indépendance en 1960, avec pour premier chef d'État François Tombalbaye ; il conserve néanmoins une relation privilégiée avec l'ancien colonisateur qui est depuis lors intervenu militairement à plusieurs reprises. Le pays est le théâtre de troubles presque-permanents, liés à des dissensions internes, et plus récemment au débordement de la guerre du Darfour.
En 2003, le pays est devenu un pays exportateur de pétrole, alors que son économie reposait principalement sur la production de coton, d'arachide, gomme arabique et de bœuf ; cela a considérablement accru les ressources financières de l'État tchadien, dont le chef actuel est Idriss Déby. Dans son rapport annuel de 2012, le Programme des Nations unies pour le développement classe le Tchad comme le quatrième pays le moins développé au monde en lui attribuant un indice de développement humain de 0,395. Trois ans plus tard, le Tchad occupe en 2015 la troisième place de l'Africa Performance Index (API), outil de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique[2].
Selon le dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains[3] d'Arol Ketchiemen, le Tchad est surnommé « le cœur mort de l’Afrique » en raison de son enclavement au centre du continent et de son climat particulièrement désertique.
Sommaire
1 Histoire
2 Politique
3 Géographie
3.1 Environnement
4 Subdivisions
5 Économie
5.1 Télécommunications
5.2 Pétrole
5.3 Agriculture
6 Sécurité
7 Population
7.1 Langues
7.2 Religions
7.3 Peuples
8 Culture
9 Codes
10 Notes et références
11 Voir aussi
11.1 Bibliographie
11.2 Articles connexes
11.3 Liens externes
Histoire |
L'État du Tchad dans ses frontières actuelles est une création de la colonisation européenne, ses frontières résultant de négociations entre Français et Allemands dans les années 1880. Mais l'espace tchadien possède une histoire riche et relativement bien connue. Il est sans doute un des berceaux de l'Humanité (découverte récente de « Toumaï »). Il a été le siège de trois grands royaumes sahéliens : le Kanem-Bornou, le Baguirmi et le Ouaddaï.
Considéré comme protectorat français à partir de 1900, le Tchad fut érigé en colonie en 1920 dans le cadre de l'AEF (Afrique-Équatoriale française).
Sous l'impulsion du gouverneur Félix Éboué, il fut la première colonie française à se rallier à la France libre en 1940.
Devenu république autonome en 1958, le Tchad accède à l'indépendance le 11 août 1960 sous la présidence de François Tombalbaye. Celui-ci doit bientôt faire face à la révolte de peuples du Nord, en majorité musulmans, ce qui l'amène à solliciter l'aide des troupes françaises en 1968. Après l'assassinat de Tombalbaye en 1975, le pouvoir échoit au général Félix Malloum, qui doit céder la place à Goukouni Oueddei à la suite de la première bataille de Ndjamena en 1979. En 1980, la seconde bataille de Ndjamena permet à Goukouni Oueddei d'évincer son rival, Hissène Habré, avec l'aide décisive du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Après l'échec d'un projet de fusion entre le Tchad et la Jamahiriya arabe libyenne en 1981, les troupes libyennes se retirent dans le cadre d'un accord conclu avec le gouvernement français. En 1982, Goukouni Oueddei est renversé à son tour par Hissène Habré, qui doit faire appel l'année suivante au soutien des forces françaises pour l'aider à contenir une nouvelle invasion libyenne (opération Manta). En 1987, une contre-offensive des forces tchadiennes contraint finalement les troupes libyennes à évacuer le pays, à l'exception de la bande d'Aozou qui est restituée au Tchad seulement en 1994.
En 1990, Hissène Habré est renversé du pouvoir par Idriss Déby, soutenu notamment par la France.
Alors que dans les années 1930, seulement 337 tonnes de coton-graine sont produites, dès 1955 leur production atteint 60 000 tonnes[4], pour monter à 100 000 tonnes en 1971[5] puis 175 000 tonnes en 1975 et culminer à 263 475 tonnes en 1998. À la fin des années 1990, les « compagnies juniors » canadiennes, investies dans plus de 8000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'état de projet[6] multiplient les contrats avec des pays africains parmi lesquels le Tchad.
En 1999, le Tchad s'engage dans la deuxième guerre du Congo, en soutenant le gouvernement de Kinshasa.
Toumaï (fossile inventorié TM 266-01-060-01, TM pour Toros-Menala, région de sa mise au jour) est le surnom d'un crâne fossile de primate découvert en 2001 au Tchad. Il a conduit à la définition d'une nouvelle espèce, Sahelanthropus tchadensis, que certains paléoanthropologues considèrent comme l'une des premières espèces de la lignée humaine, probablement très proche de la divergence Chimpanzés-Homininés. Âgé d'environ sept millions d'années, il fait du Tchad aujourd'hui le « berceau de l'humanité » .
En mai 2009 a lieu une autre offensive de la rébellion partant du Soudan.
Le 25 novembre 2018, le président Deby s'est rendu en Israël[7], visite d'État rendue à Djamena par le Premier ministre israélien le 20 janvier 2019[8] en vue du rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays[9], rompues officiellement en 1972, quoique la coopération mutuelle n’ait jamais cessé[8].
Politique |
Le Tchad est une république qui organise régulièrement des élections. Cependant, le multipartisme est de façade, le pouvoir étant concentré aux mains des proches d'Idriss Déby[10]. Le pouvoir politique est majoritairement exercé par les membres de l’ethnie Zaghawa (à laquelle appartient Idriss Déby) ainsi que par d'autres ethnies du nord du pays[10]. Depuis l'élection d'Idriss Déby en 1990, des élections présidentielles ont été organisées. L'opposition a régulièrement boycotté ces élections[11].
Le président de la République détient des pouvoirs étendus, dont celui de nommer à sa guise les ministres. Le parlement ne comporte qu'une seule chambre.
Le 17 janvier 2005, devant un rapport d'ONG mettant en évidence l'insécurité à la frontière entre le Tchad et la province soudanaise en guerre du Darfour, le premier ministre annonce un renforcement des moyens dans cette région.
Un référendum a eu lieu le 6 juin 2005 pour modifier la Constitution de 1996 sur plusieurs aspects préalablement votés par l'Assemblée nationale le 23 mai 2004. Le point le plus important est la fin de la limitation des mandats (modification de l'article 61 de la constitution du 31 mars 1996). Désormais le président peut se représenter plus de deux fois.
Le 3 mai 2006, Idriss Déby est réélu au suffrage universel avec 64,67 % des votes exprimés. Des groupes d'opposants dénoncent un scrutin truqué avec la complicité de la Commission nationale électorale, d'autres appellent au boycott. Peu avant cette date, le 13 avril 2006, de brefs combats ont lieu dans la périphérie de N'Djaména, entre une faction de la rébellion, le FUC (Front uni pour le changement) et les troupes gouvernementales. Idriss Déby accuse le Soudan de soutenir ses adversaires.
Le 2 février 2008, les rebelles prennent la capitale du pays N'Djaména, à l'exception du palais présidentiel où le président Idriss Déby semble s'être réfugié[12]. La France évacue une partie de ses ressortissants. Le 4 février, le Conseil de sécurité de l'ONU condamne les attaques contre le gouvernement tchadien[13]. L'armée tchadienne repousse les rebelles avec l'aide logistique de la France[14]. La stabilité régionale au Tchad est alors assurée conjointement par la force de l'Union européenne EUFOR (déployée de mars 2008 à mars 2009, environ 3 000 soldats) et par les forces françaises de l'opération Épervier. Menant une guerre de mouvement, les rebelles venus du Soudan voisin multiplient les attaques rapides dans l'est du pays avec pour but avoué la chute du gouvernement tchadien. En juin 2008, des combats ont opposé pour la première fois l'EUFOR et ces rebelles autour de la ville de Goz Beïda, au sud d'Abéché[15]. Le 17 novembre 2008, deux hélicoptères soudanais visent délibérément des véhicules belges de l'Eufor[16]. En 2009, le président soudanais Omar el-Béchir visite le pays sans être arrêté, alors qu'un mandat d'arrêt international avait été émis à son encontre pour crimes de guerre et génocide.
Le 25 avril 2011, il est réélu pour un quatrième mandat dès le premier tour de l'élection présidentielle par 88,7 % des voix, face à Albert Pahimi Padacké (6 %) et Madou Nadji (5,3 %)[17].
En janvier 2013, le Tchad envoie des troupes au nord du Mali pour participer à l'opération Serval[18],[19]. Idriss Déby décrit alors ce qui se passe dans le nord du Mali comme la conséquence de « la dislocation de la Libye » et de la « dissémination de son arsenal »[20].
En février 2016, Idriss Déby est nommé par son parti pour concourir lors de la future élection présidentielle se déroulant en avril 2016. Il fait alors figurer dans son programme l'instauration d'une limite des mandats dans la constitution, déclarant qu'« en 2005, la réforme de la constitution était menée dans un contexte où la nation était en danger » tandis qu'en 2016, le Tchad « ne peut pas se concentrer sur un système qu'un changement de pouvoir mettrait en difficulté »[21].
Géographie |
Le Tchad est un pays vaste et de faible densité humaine. Il connaît pourtant d'importants contrastes. Le tiers nord du pays est occupé par le Sahara, et presque vide d'hommes. Plus au sud se trouve le Sahel où les précipitations sont plus importantes, de 300 à 600 mm. C'est dans le Sud de cette zone que se trouve la capitale Ndjamena ainsi que le lac Tchad. Plus au sud encore, se trouve une zone de savane où les précipitations peuvent dépasser 900 mm. C'est là, dans le sud-ouest qu'en moyenne les densités sont les plus élevées.
Le Nord et le Centre constituent les deux tiers de la superficie du pays et comptent pour environ 30 % de la population totale.
Environnement |
Des sites consacrés à la conservation de la diversité biologique couvrent environ 20 % du territoire national (en 2014)[22]:
- 10 forêts classées,
- trois parcs nationaux,
- sept réserves de faune,
- une réserve de biosphère,
- des zones humides d’importance internationale,
- une multitude de forêts sacrées et des forêts communautaires
- Savane soudanienne occidentale
La conservation de la nature est concrétisée par la création de parc nationaux dont le parc national de Zakouma, dans le sud-est du Tchad, d'une superficie de 3 000 km2 ainsi que le parc national de Manda.
Le 1er décembre 2015, à l'occasion du sommet « Défi climatique et solutions africaines » en marge de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP 21), Idriss Déby a alerté la communauté internationale sur le besoin de financement pour l'avenir du Lac Tchad (dont la surface a été divisée par 8 depuis 1973) « La question du lac Tchad est ancienne. À toutes les rencontres sur le climat depuis 20 ans, ce dossier a été évoqué […] depuis Copenhagues, Rio et aujourd'hui Paris. Je ne suis pas sûr que jusqu'à aujourd'hui, nous ayons trouvé des oreilles, tout au moins des actions concrètes »[2].
Subdivisions |
En 2002, le Tchad a été divisé en 18 régions administratives. Le 19 février 2008, le nombre des régions a été porté à 22 ; le 4 septembre 2012 à 23.
Le nombre de régions a été réduit à 12 en septembre 2017. Après cinq jours de vote et vérifications sur la réforme constitutionnelle qui a été adoptée le 18 septembre 2017[23] :
- Batha
- Chari-Baguirmi
- Hadjer-Lamis
- Wadi Fira
- Barh el Gazel
- Borkou
- Ennedi Est
- Ennedi Ouest
- Guéra
- Kanem
- Lac
- Logone Occidental
- Logone Oriental
- Mandoul
- Mayo-Kebbi Est
- Mayo-Kebbi Ouest
- Moyen-Chari
- Ouaddaï
- Salamat
- Sila
- Tandjilé
- Tibesti
- N'Djaména
Les régions sont divisées en départements (61), administrés par un préfet, eux-mêmes subdivisés en sous-préfectures. Au plus petit niveau se trouvent les cantons. Chaque entité territoriale devrait être dirigée par une assemblée élue mais aucune élection n'a encore eu lieu.
Les unités administratives sont les relais de l'État à un niveau local. La ville de Ndjamena (qui a un statut spécial) est divisée en 10 arrondissements.
En fin d'année 2017, le Tchad entame une réforme institutionnelle mettant en place une nouvelle organisation administrative du territoire[24].
Le 10 août 2018, l'État tchadien publie une nouvelle ordonnance portant création des unités administratives et des collectivités autonomes, qui découpe le territoire national en 23 provinces, 107 départements et 377 communes. Les noms des anciennes régions restent identiques mais on les nomme désormais « provinces ».
Économie |
Le Tchad est aux trois-quarts rural. L'agriculture et l'élevage du bétail sont les activités dominantes. La mise en exploitation des gisements pétroliers depuis 2003 a été très encadrée par la Banque mondiale. Elle pourrait avoir des effets importants sur l'économie tchadienne. Dès 2004, le pétrole représentait plus de 80 % des exportations nationales, permettant à la balance commerciale de devenir nettement excédentaire[25].
Au mois de mai 2012, Idriss Déby lance une vaste opération anti corruption dans le pays, baptisée « opération Cobra ». L’État perd alors un montant estimé à 300 milliards de F CFA (soit 460 millions d'euros) par an à cause de détournements d'argent public. Le but est de sécuriser les circuits de recettes et de dépenses et de contrôler les procédures de préparation, de passation et d'exécution des marchés publics. Après un an et 23 missions de contrôles effectuées à N'Djamena et 22 en province, environ 25 milliards de F CFA ont été recouvrés[26].
En 2015, alors qu'Idriss Déby développe depuis plusieurs années une politique de diversification de l'économie tchadienne, les ressources pétrolières représente 20 % du PIB[27]. Le commerce associé au secteur des transports pèse plus lourd et représente 22 % du PIB[27]. L'Africa Performance Index (API), qui évalue le développement économique des pays Africains membres de la zone, place alors le Tchad au pied de son podium et souligne que « l'amélioration de l'orientation budgétaire du pays et les mesures significatives de réduction de la dette (…) ont permis à la machine économique et financière du Tchad d'opérer dans le bon sens »[2]. La croissance du pays en 2015 est estimée à 7,6 % selon le FMI[28], soit l'un des taux les plus importants du continent avec le Nigeria[2].
Alors que l'exploitation d'hydrocarbures a permis au Tchad de générer en dix ans plus de 10 milliards de dollars, Idriss Déby investit notamment dans le rattrapage du pays en termes d'infrastructures afin d'attirer les investissements[2]. Une dynamique illustrée par la construction de la Cité internationale des affaires, à N'Djaména, pour un coût total de 366 millions d'euros[2].
Idriss Déby ouvre également le pays aux capitaux étrangers, en particulier ceux venant de Chine. Selon le chargé des affaires de l'ambassade de Chine, qui rappelle que le Tchad et la Chine développent leurs relations économiques depuis dix ans, « la coopération économique et commerciale se développe progressivement et les échanges humains et culturels s'intensifient »[29]. Plusieurs grands chantiers sont menés au Tchad par des groupes chinois : la raffinerie de Djarmaya, la cimenterie de Baoré, le Palais de la Démocratie (siège de l'Assemblée nationale), l'Hôpital de la liberté et la Maison de la Femme[2].
Le 14 décembre 2015, le FMI, désireux « d'épauler le pays dans la poursuite de ses efforts », approuve le déblocage de 28,7 millions de dollars d'aide au développement au Tchad[30].
Télécommunications |
Trois opérateurs mobiles se partagent le marché : Airtel, Tigo (Millicom) et Salam.
2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | |
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Airtel | 1 036 987 | 1 211 704 | 1 393 954 | 1 697 509 | 2 278 974 | 2 107 223 | 2 283 187 |
Tigo | 541 159 | 1 017 159 | 1 429 350 | 1 894 278 | 2 029 882 | 2 403 985 | 2 922 249 |
Salam | 10 000 | 24 000 | 52 000 | 73 874 | 93 426 | 50 035 | 46 124 |
Pétrole |
L'exploitation commerciale des gisements pétroliers de Doba, dans le sud du pays à partir des années 2000 a un impact profond sur la vie économique et politique tchadienne.
L'exploitation a commencé après l'achèvement en 2003 de l'oléoduc Tchad-Cameroun qui permet d'acheminer le pétrole dans le golfe de Guinée. Les gisements sont exploités par un consortium associant ExxonMobil, Chevron, et Petronas. L'oléoduc a été partiellement financé par la banque mondiale. En échange du prêt, l'État tchadien touche des redevances et des dividendes, soient des recettes de 2 milliards de dollars/an sur 25 ans[32]. Le Tchad s'est engagé auprès de la Banque mondiale à dépenser 80 % des redevances et 85 % des dividendes à la lutte contre la pauvreté[33]. À la suite d'un différend entre la Banque et le gouvernement tchadien, un nouveau protocole d'accord a été signé en juin 2006, le gouvernement tchadien doit désormais consacrer 70 % de son budget total aux programmes prioritaires de réduction de la pauvreté[34]. Le Tchad espère le triplement de la production du pétrole de son pays à partir de 2015. L’entrée en production d’un champ pétrolier à proximité du lac Tchad nourrit un tel optimisme. Le pays du Sahel pourrait atteindre la barre des 200 000 barils par jour en 2014, puis dépasser le cap des 300 000 en 2015.
Agriculture |
Après le pétrole, la première ressource d'exportation du Tchad est le coton de la CotonTchad et le sucre de la CST, Compagnie sucrière du Tchad (anciennement SONASUT), la gomme arabique, etc.
Sécurité |
En 2015, Idriss Déby débloque 4,57 millions d'euros pour venir en aide à la région du lac Tchad, en proie à la désertification et fertile au développement de groupes terroristes tels que Boko Haram. Le Tchad étant une cible stratégique pour le groupe terroriste Boko Haram, Idriss Déby tourne une partie de sa politique de ce mandat vers la lutte contre le terrorisme.
Devant faire face à la menace grandissante de Boko Haram, un groupe terroriste rallié à Daech dans le nord du Nigeria, Idriss Déby augmente la participation du Tchad à la Force multinationale mixte (MNJTF), une force armée composée du Niger, du Nigeria, du Bénin et du Cameroun[3]. En août 2015, Idriss Déby assure que la MNJTF a « décapité » Boko Haram[4].
Population |
En 2018, la population est estimée selon PopulatioData.net à 15 162 044 habitants; Croissance démographique 3,53 % / an, 44,2 % a moins de 15 ans, 52,8 % entre 15 et 74 ans, et 2,98 % 75 ans et plus. Le taux de croissance démographique serait de 1,89 %, avec un taux de natalité de 47,90 ‰ (2015) et un taux de mortalité de 13,60 ‰ (2015), Espérance de vie (palmarès) 52,90 ans (2015), Indice de fécondité 6,40 enfants / femme (2015), Taux de mortalité infantile (palmarès) 72,00 ‰ (2015), Taux d'alphabétisation 39,79 % (2016).
En 2015, la population tchadienne est estimée par le The World Factbook à environ 11,63 millions d'habitants[35] ; 44,2 % a moins de quinze ans, 52,8 % entre quinze et soixante-quatre ans, et 2,98 % soixante-cinq ans et plus. Le taux de croissance démographique serait de 1,89 %, avec un taux de natalité de 36,6 pour mille et un taux de mortalité de 14,28 pour mille. Le Recensement général de la population et de l'habitat de 1993 faisait état de 6 288 261 habitants. Plus de 47 % de la population a moins de 15 ans et le taux de fécondité était de 6,08. L'espérance de vie était de cinquante-et-un ans.
27 % des Tchadiens vivent en ville, et près de la moitié des urbains résident à Ndjamena, la capitale. Les densités varient considérablement du nord au sud du pays, avec 0,1 habitant au km2 dans les régions du Borkou, de l'Ennedi et du Tibesti, et 52,4 habitants au km2 dans le Logone Occidental. La moitié de la population vit dans le cinquième le plus méridional du territoire. Selon le World Refugee Survey 2008[36] publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants[37], le Tchad abritait 294 100 réfugiés et demandeurs d'asile en 2007. 242 600 d'entre eux provenaient du Soudan et le reste de la République centrafricaine[36]
La polygamie est couramment répandue, et concerne environ 39 % des femmes tchadiennes ; elle est encadrée par la loi, qui prévoit que la femme peut refuser cette pratique dans son contrat de mariage. Les mutilations génitales féminines sont interdites par la loi mais couramment pratiquées[38]En 2016, l'âge légal à partir les jeunes filles peuvent se marier est passé de 16 à 18 ans ; malgré cela, les unions précoces restent répandues[10].
Langues |
Même si le français et l'arabe sont les seules langues officielles, plus d'une centaine de langues ou dialectes sont utilisées à travers le pays, comme le sara, le ngambay, le mbay, le kabalaye, le lélé, le kim, le massa, le toupouri, le baguirmi, le nandjéré, le mboum, le hadjeray, le gourane, le boulala, le kanembou, le Haoussa, le zaghawa, le mabak, le kado, le laga, le gor, le mongo, le kaba, le zimé, le n'gama, le moundang, le labet, le mousseye, le boudouma, le kotoko, le tama, le querra, etc.
Le français, introduit dans les écoles tchadiennes à partir de 1911 et langue officielle du pays depuis son indépendance, est la langue de l'administration et de l'éducation ; bien qu'elle ne soit la langue maternelle que d'une minorité, c'est une langue seconde qui jouit d'une grande vitalité et qui est la langue véhiculaire du sud du pays, plus urbanisé[39].
Religions |
D'après le recensement de 1993, les religions les plus pratiquées au Tchad sont : l'islam (53,9 %), le christianisme (34,7 %) et l'animisme (7,4 %). Les personnes sans religion représentent 3,1 % de la population (l'un des taux les plus forts en Afrique), et les autres religions 0,9 %[40].
Peuples |
Peuples nomades : selon le recensement du pays de 2009, les nomades représentent 3,4 % de la population totale du pays, soit 368 066 personnes[41] ; ils étaient 353 489 lors du recensement de 1993, mais 5,7 % de la population totale du pays[42].
Le Nord et le Centre sont peuplés de populations négro-africaines et sahariennes disparates, mais toutes musulmanes, appartenant aux groupes linguistiques saharien, soudanais oriental et central : les Kanembou (9 %)[43], les Ouaddaïens (9 %)[43], les Goranes (9 %)[43], les Mayo-Kebbi (12 %)[43], les Zaghawa (ou Beri) (4,5 %)[43].
Par ailleurs, les Arabes (de souche, métissés et négro-africains arabisés), musulmans, occupent trois grandes zones de peuplement, au Nord (nord-ouest du Kanem), au Centre (Batha, Guéra, Chari-Baguirmi et nord du Ouaddaï) et au Sud-est (Salamat), et constituent 12 %[43] de la population.
D'autre part, les Hadjaraï, nom désignant un ensemble de groupes ethniques (plus en référence à la région administrative qu'à leur unité culturelle ou religieuse) qui peuplent le centre et le centre-ouest du pays, groupes linguistiques afro-asiatique, tchadique, nilo-saharien, bongo baguirmi, sara baguirmi, baguirmi, soudanais oriental et central, sont majoritairement musulmans et constituent 7 % de la population[43]. Néanmoins, il existe une minorité de chrétiens voire des animistes dans cette partie du territoire.
Enfin, le Sud-Ouest, chrétien, musulman et très marginalement animiste, est composé de populations négro-africaines appartenant aux groupes linguistiques tchadien et soudanais central à savoir les Saras (28 % de la population)[43], Ngambayes (5,5 %), Toupouris, Kotokos, Baguirmis, Massas, et autres (9,5 %).
Les Tandjilé constituent 6,5 % de la population[43].
Culture |
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | ||
1er décembre | Fête nationale | Prise du pouvoir par l'actuel président Idriss Déby en 1990 | |
1er mai | Fête du travail | ||
11 août | Jour de l'Indépendance | Le 11 août 1960 indépendance du Tchad | |
28 novembre | Jour de la République | Proclamation de la République en 1958 | |
25 décembre | Noël | ||
Aîd Alkabir | fête de Tabaski ou fête de Moutons chaque année | ||
Aïd Alfitr | fête du Ramadan chaque année | ||
Achoura'a | |||
Hégire (nouvel an) | |||
Isra'a et Mi'raj | |||
6 mai | Le Labétien | ||
Lundi de Pâques | |||
1er novembre | Toussaint |
Codes |
Le Tchad a pour codes :
- CHA, selon la liste des codes pays du CIO ;
- TD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- TCD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3 ;
- TCD, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
- TCH, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques.
Notes et références |
(en) « Indicateurs internationaux de développement humain », sur undp.org.
« En pleine diversification économique, le Tchad attire les investissements étrangers », sur www.cameroonvoice.com (consulté le 9 mars 2016).
Arol Ketchiemen, Dictionnaire de l'origine des noms et surnoms des pays africains, Favre, 2014, 316 pages p., p.290.
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Voir aussi |
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