Kommandantur





Kommandantur désigne, durant les deux guerres mondiales, une structure de commandement de l’armée allemande et, par métonymie, le lieu où celui-ci s'exerçait.




Sommaire






  • 1 Historique


  • 2 Commandement militaire de Paris


  • 3 Commandement militaire de Lille


  • 4 Commandement militaire de Dijon


  • 5 Notes et références


    • 5.1 Notes


    • 5.2 Références




  • 6 Voir aussi





Historique |


Le terme allemand Kommandantur (en français : commandement militaire) désigne à la fois, dans le cadre général de l'administration militaire allemande (la Militärverwaltung), les services de commandement, le bâtiment où ils sont regroupés et le territoire concerné. Au cours des deux guerres mondiales, la Kommandantur était un commandement militaire, chargée de l'administration du territoire qu'elle occupait[1].


Durant la Première Guerre mondiale, en Belgique, l'évolution des opérations militaires et le rapprochement du front en 1917 vont entraîner une diminution territoriale de l'aire de contrôle de l'une ou l'autre Kommandantur (notamment dans le Hainaut et le Sud-Luxembourg) au profit des "zones d'étapes" (Kriegs-Etappenwesen) : des territoires en arrière du front, en théorie distants les uns des autres tout au plus d'une journée de marche, où étaient regroupées les infrastructures nécessaires à la prise en charge des troupes (comprenant entre autres zones d'hébergement, centres de ravitaillement et hôpitaux militaires)[2].




Plaque de l'Ortskommandantur de Belfort.


Durant la Seconde Guerre mondiale, le Reich réorganise les Kommandanturs de manière hiérarchique, structurant celles-ci en fonction de l'importance et de l'étendue du territoire qu'elles administrent :



  • L'Oberfeldkommandantur est une unité au sommet du commandement militaire d'une région (Ober- signifiant "supérieur", cette Kommandantur se situe au sommet de sa hiérarchie, c'est-à-dire d'une grande région) ;

  • La Feldkommandantur est une unité de commandement militaire au niveau d'un département ou, en Belgique, d'une province (Feld signifiant "champ", et par extension, "zone") ;

  • La Kreiskommandantur est une unité de commandement militaire au niveau d'un arrondissement (Kreis signifiant "cercle", et par extension, "commune", cette notion est définie administrativement par un arrondissement) ;

  • L'Ortskommandantur est une unité de commandement militaire au niveau d'une localité (Ort signifiant "lieu" ou "localité", il s'agit de l'échelon territorial le plus restreint pour une Kommandantur).


En signe de domination des territoires occupés, il est à noter que l'armée allemande avait pour coutume d'installer ses Kommandanturs dans des bâtiments remarquables : châteaux, manoirs, édifices historiques ou hôtels particuliers.



Commandement militaire de Paris |


En 1940 est installé à l'angle de la rue du 4-Septembre et de l'avenue de l'Opéra le siège de la Kommandantur de Paris, officiellement intitulée Platzkommandantur des Kommandanten von Gross-Paris (Kommandantur du Commandant du Grand Paris). Le commandement du Gross-Paris en question s'installe, lui, à l'hôtel Meurice, où siègent les différents gouverneurs militaires de la ville. Au sujet de cette installation, l'écrivaine Cécile Desprairies note que l'occupation de Paris par les Allemands, si elle est plus rapide que prévu, ne montre « aucune improvisation ; ils préparaient ce jour depuis trois ans, en s'appuyant sur les plans du cadastre, et avaient établi un recensement scrupuleux des immeubles à réquisitionner selon deux critères : haussmanniens - parce que confortables - et possédant une double entrée, en cas d'attaque ».


De manière anecdotique, l'on peut d'autre part relever par rapport à la terminologie qu'une Platzkommandantur sera également brièvement installée à Lyon. Celle-ci sera supprimée le 10 juin 1944, puisque la ville de Lyon faisait partie de la zone libre et qu'auprès de la population française, le régime nazi souhaitait conserver l'illusion de l'autonomie du gouvernement de Vichy.



Commandement militaire de Lille |


En 1940, une Oberfeldkommandantur est installée à Lille. Cette administration dirigeait elle-même trois Feldkommandanturs[3] :




  • Arras dirigeait quatre Kreiskommandanturs à Béthune, Montreuil, Saint-Omer et Boulogne, une Ortskommandantur à Lens et une annexe à Calais ;


  • Lille dirigeait une Kreiskommandantur à Dunkerque, une Ortskommandantur à Lille et deux annexes à Roubaix et Hazebrouck ;


  • Valenciennes dirigeait trois Kreiskommandanturs à Cambrai, Avesnes-sur-Helpe et Douai, et une Ortskommandantur à Maubeuge.



Commandement militaire de Dijon |



  • Dijon était dirigé par la Feldkommandantur 669 (FK 669) responsable du département de la Côte-d'Or[4].


Notes et références |



Notes |



Références |




  1. Petit Larousse : « Commandement militaire en région occupée par les Allemands, lors des deux guerres mondiales »


  2. (de) « Kriegs-Etappenwesen », dans Wikipedia, 15 janvier 2018(lire en ligne)


  3. 1939-1945 dans le Nord de la France et en Belgique no 2


  4. « Feldkommandantur 669 », sur lexikon-der-wehrmacht.de (consulté le 23 septembre 2017)



Voir aussi |



  • Deuxième Bureau contre Kommandantur (film de 1939)


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