Haratins
Les Haratins ou Haratines (en arabe : حراطين, sing. حرطاني, en berbère Ismengen[1], sing. Asmeng), parfois appelés Maures Noirs, désigne des habitants noirs du Sahara, de statuts divers selon les régions[2]. L'usage de ce mot est cantonné à l'ouest saharien[2] ː au Maroc, au Sahara occidental (administré par le Maroc), en Mauritanie, en Algérie et dans l’extrême-nord du Mali. Dans l’est saharien, en Tunisie et en Libye, ils sont appelés Chouachins ou Chouachines[3].
Sommaire
1 Étymologie
2 Origine
3 Histoire
4 Notes et références
5 Voir aussi
5.1 Articles connexes
5.2 Bibliographie
5.3 Liens externes
Étymologie |
Origine |
Les théories sur l’origine des Noirs sahariens peuvent être résumées, “en simplifiant à l’extrême”, à deux hypothèses[2] ː
- Les Haratins sont les descendants d’esclaves noirs amenés de régions subsahariennes comme le Soudan, par les marchands arabes ou berbères, ou lors de la période d’esclavagisme dans le monde arabo-musulman effectué durant la traite arabe (opinion la plus répandue et prouvé).
- Une autre hypothèse est que le Sahara était primitivement peuplé de Noirs occupant la totalité du désert et qui furent progressivement réduits à une sorte de servage par les conquérants blancs.
D’autres hypothèses existent néanmoins, comme le fait qu’ils soient descendants de soldats askaris, originaires d’Afrique subsaharienne.
La génétique et l’anthropologie moderne a aujourd'hui montre que les Haratins se distinguent pas des Nord-Africains. Des tests ADN montrent que les Haratins descendent des africains sub-sahariens (africains noirs) en très grosse majorité de pourcentage, et ne descendent ethniquement pas des nord-africains (africain blanc, africain méditerranéen, berbère ou arabo-berbère).
Selon Rachid Bellil, la population du Sahara se composait durant l'Antiquité d'une part Libyens (Gétules à l'Ouest et Garamantes au Sud-Est (ancêtres des Berbères), et d'autre part d'Éthiopiens, ancêtres des Haratins[4].
Histoire |
Ses membres étaient spécialisés dans l'agriculture mais exercent aujourd'hui divers métiers, comme forgerons, tanneurs, bijoutiers, menuisiers ou encore propriétaires de terrain.
Ils parlent arabe s'ils vivent dans une communauté arabophone ou berbère s’ils vivent dans une communauté berbérophone.
Au Maroc la communauté la plus important est située dans la vallée du Drâa.
Notes et références |
Rachid Bellil, Les oasis du Gourara (Sahara algérien), page 62
M. Gast, « Harṭâni », dans Encyclopédie berbère, vol.22, Aix-en-Provence, Edisud, 2000, p. 3414-3420
Stéphanie Pouessel, Noirs au Maghreb: enjeux identitaires, 2012(lire en ligne)
Rachid Bellil, Les oasis du Gourara, page 63)
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Haratin » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi |
Articles connexes |
- Maures
- Hassanya
- Esclavage en Mauritanie
- Bafours
- Beidanes
- Traite arabe
- Esclavage dans le monde arabo-musulman
Bibliographie |
(en) Anthony G. Pazzanita, « Haratine », in Historical dictionary of Mauritania, Scarecrow Press, Lanham (Maryland) ; Toronto, Plymouth (Royaume-Uni), 2008 (3e éd.), p. 240-242 (ISBN 9780810855960)
- Ould Saleck El Arby, Le paradoxe de l'abolition de l'esclavage et l'enjeu politique de la question haratine en Mauritanie, Université Paris 1, 2000, 312 p. (thèse de doctorat de Science politique)
- Ould Saleck El Arby, Les Haratins : le paysage politique mauritanien, L'Harmattan, Paris ; Budapest ; Torino, 2003, 153 p. (ISBN 2-7475-4779-5)
- M. Gast, « Harṭâni », dans Encyclopédie berbère, vol.22, Aix-en-Provence, Edisud, 2000, p. 3414-3420
Liens externes |
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