Union européenne







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Union européenne



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Drapeau de l'Union européenne et logotype de la présidence autrichienne.


Description de l'image Global European Union.svg.







Devise
(la)« In varietate concordia »
(« Unie dans la diversité »)

Institutions














Commission européenne
Président
Drapeau du Luxembourg Jean-Claude Juncker
Siège
Drapeau de la Belgique Bât. Berlaymont (Bruxelles)













Conseil européen
Président
Drapeau de la Pologne Donald Tusk
Siège
Drapeau de la Belgique Bât. Europa (Bruxelles)





















Parlement européen
Président
Drapeau de l'Italie Antonio Tajani
Secrétariat général
Drapeau du Luxembourg Kirchberg (Luxembourg)
Siège du Parlement
Drapeau de la France Bât. Louise-Weiss
(Strasbourg[1],[Note 1])
Siège des commissions
Drapeau de la Belgique Bât. Paul-Henri Spaak
(Bruxelles[1],[Note 1])

















Conseil de l'Union européenne
Présidence tournante
Drapeau de l'Autriche Autriche
(du 1er juillet 2018 au 31 décembre 2018)
Secrétaire général
Drapeau du Danemark Jeppe Tranholm-Mikkelsen
Secrétariat général
Drapeau de la Belgique Bât. Justus Lipsius (Bruxelles)

















Organisation
États membres



Langues officielles



États candidats
































Géographie et démographie
Classement superficie
7e mondial
Superficie
4 493 712[Note 2] km2
- dont eau
6,75 %
Classement démographique
3e mondial
Population
512 596 403[2] hab. (2018[3])
Densité
114 hab./km2

















Histoire
Traité de Rome
1er janvier 1958
Traité de Maastricht
1er novembre 1993
Traité de Lisbonne
1er décembre 2009





















Économie
Monnaie
Euro (€)[Note 3]
Classement PIB
2e mondial
PIB
17 112,922 Md$[4]
PIB/hab.
40 891 $/hab[4]

































Divers
Hymne
Ode à la joie de Beethoven
Journée de l'Europe
9 mai
Gentilé
Européen,
Européenne
Fuseaux horaires
Essentiellement UTC+0 à +2
(RUP : -4 à +4)
Récompenses
Prix Nobel de la paix 2012
Prix Princesse des Asturies 2017
Domaine Internet

.eu
Site officiel
https://europa.eu



L'Union européenne (UE)[Note 4] est une association politico-économique sui generis de vingt-huit États européens qui délèguent ou transmettent par traité l’exercice de certaines compétences à des organes communautaires[5],[6]. Elle s'étend sur un territoire de 4,5 millions de kilomètres carrés[7], est peuplée de plus de 512 millions d'habitants[3] et est la deuxième puissance économique mondiale en termes de PIB nominal derrière les États-Unis[8],[9],[10]. L’Union européenne est régie par le traité de Maastricht (TUE) et le traité de Rome (TFUE), dans leur version actuelle, depuis le 1er décembre 2009 et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Sa structure institutionnelle est en partie supranationale et en partie intergouvernementale : le Parlement européen est élu au suffrage universel direct, tandis que le Conseil européen et le Conseil de l'Union européenne (informellement le « Conseil des ministres ») sont composés de représentants des États membres. Le président de la Commission européenne est pour sa part élu par le Parlement sur proposition du Conseil européen. La Cour de justice de l'Union européenne est chargée de veiller à l'application du droit de l'Union européenne.


La déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, alors ministre français des Affaires étrangères, est considérée comme le texte fondateur de la construction européenne. Sous l’impulsion de personnalités politiques surnommées les « pères de l'Europe »[11], comme Konrad Adenauer, Jean Monnet et Alcide De Gasperi, six États créent en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Après l’échec d'une Communauté européenne de défense en 1954, une Communauté économique européenne est instaurée en 1957 par le traité de Rome. La coopération économique est approfondie par l’Acte unique européen en 1986. En 1992, le traité de Maastricht prend la suite de l’Acte unique et institue une union politique qui prend le nom d’Union européenne et qui prévoit la création d'une union économique et monétaire dotée d’une monnaie unique : l’euro. Instituée en 1999, la zone euro compte dix-neuf États en 2017. De nouvelles réformes institutionnelles sont introduites en 1997 et en 2001. À la suite de l’échec d’un projet de constitution européenne après le refus par référendum des peuples français et néerlandais, les institutions sont à nouveau réformées en 2009 par le traité de Lisbonne pour y intégrer les mesures prévues par ce projet de constitution.


Depuis la formation de la CEE, le nombre d'États membres est passé de 6 à 28. Les membres fondateurs de la Communauté économique européenne, en 1957, sont l'Allemagne[Note 5], la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Ils sont rejoints en 1973 par trois membres de l'Association européenne de libre-échange : le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni. L'Union s'élargit vers le sud avec d'abord l'adhésion de la Grèce en 1981, puis celle de l'Espagne et du Portugal en 1986. Entre-temps, en 1985, le Groenland a décidé de se retirer en ratifiant le Traité sur le Groenland et a désormais le statut de pays et territoire d'outre-mer associé. Avec la fin de la Guerre froide, la partie orientale de l'Allemagne rejoint la Communauté économique européenne en 1990[Note 6]. L'Union européenne intègre en 1995 des États neutres : l'Autriche, la Finlande et la Suède. En 2004, dix nouveaux États, en majorité issus du bloc de l'Est, s'ajoutent aux quinze déjà membres : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et République tchèque. Deux États supplémentaires, la Bulgarie et la Roumanie, complètent en 2007 ce cinquième élargissement, Enfin, en 2013, la Croatie rejoint l'Union[12]. Le 23 juin 2016, les citoyens britanniques votent en majorité pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne dans le cadre d'un référendum. La procédure de retrait est enclenchée le 29 mars 2017 par l'activation de l'article 50 du traité sur l'Union européenne.


Le 12 octobre 2012, le prix Nobel de la paix est attribué à l'Union européenne pour « sa contribution à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe »[13].





Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Prémices de l'idée européenne (1945-1951)


    • 1.2 Échec de la CED et de l'UEO (1952-1954)


    • 1.3 Établissement de la CEE (1957-1986)


    • 1.4 Achèvement du marché intérieur (1986-1993)


    • 1.5 Établissement de l'Union européenne (1993-2009)


    • 1.6 Entrée en vigueur du traité de Lisbonne (2009-2015)


    • 1.7 Crises mondiales et sortie du Royaume-Uni (depuis 2015)


    • 1.8 Tableau synoptique




  • 2 Géographie


    • 2.1 États membres


    • 2.2 Territoires associés à l'Union européenne


      • 2.2.1 Régions ultrapériphériques


      • 2.2.2 Pays et territoires d'outre-mer


      • 2.2.3 Régions à statut spécifique


        • 2.2.3.1 Région à statut spécifique au sein de l'Union européenne


        • 2.2.3.2 Région à statut spécifique hors Union européenne






    • 2.3 États candidats et candidats potentiels




  • 3 Statut et gouvernance de l'Union


    • 3.1 Statut


    • 3.2 Compétences propres et partagées


    • 3.3 Institutions


      • 3.3.1 Pouvoir exécutif


      • 3.3.2 Pouvoir législatif


      • 3.3.3 Pouvoir judiciaire


      • 3.3.4 Institutions économiques et financières


      • 3.3.5 Autres institutions




    • 3.4 Processus de décision


    • 3.5 Budget


    • 3.6 Poids institutionnel des 28 États membres


    • 3.7 Coopérations renforcées


    • 3.8 Représentation démocratique dans l'Union européenne


      • 3.8.1 Critiques






  • 4 Grands axes des politiques menées


    • 4.1 Politique étrangère et de sécurité


    • 4.2 Politique économique, monétaire et financière


    • 4.3 Politique sociale et de l'emploi


    • 4.4 Politique régionale, agricole et de la pêche


    • 4.5 Politique énergétique et environnementale


    • 4.6 Politique des transports et infrastructures


    • 4.7 Politique judiciaire et droits de l'homme


    • 4.8 Politique éducative et de recherche


    • 4.9 Futur de la politique européenne


      • 4.9.1 Europe 2020


      • 4.9.2 Gestion des crises internationales






  • 5 Économie


    • 5.1 PIB et croissance économique


    • 5.2 Répartition entre États membres


    • 5.3 Commerce extérieur


    • 5.4 Monnaies officielles


    • 5.5 Évasion fiscale




  • 6 Population et société


    • 6.1 Démographie


    • 6.2 Citoyenneté


    • 6.3 Langues


    • 6.4 Religions


    • 6.5 Urbanisme




  • 7 Culture


    • 7.1 Fêtes et vie quotidienne


    • 7.2 Symboles


    • 7.3 Média et communication




  • 8 Notes


  • 9 Sources


    • 9.1 Références


    • 9.2 Bibliographie


      • 9.2.1 Droit


        • 9.2.1.1 Droit hors-UE


        • 9.2.1.2 Droit de l'Union européenne


          • 9.2.1.2.1 Droit primaire


          • 9.2.1.2.2 Droit dérivé


          • 9.2.1.2.3 Jurisprudence






      • 9.2.2 Ouvrages


      • 9.2.3 Articles


      • 9.2.4 Sites






  • 10 Compléments


    • 10.1 Lectures approfondies


      • 10.1.1 Sciences politiques


      • 10.1.2 Géographie, géopolitique


      • 10.1.3 Histoire


      • 10.1.4 Économie




    • 10.2 Articles connexes


    • 10.3 Liens externes






Histoire



Carte de la CECA en 1951.

La CECA : l'« Europe des six ».





Jean Monnet et Konrad Adenauer en 1953.


Articles détaillés : Histoire, chronologie et intégration européenne.


Prémices de l'idée européenne (1945-1951)


Article détaillé : Communauté européenne du charbon et de l'acier.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe cherche un moyen de consolider la paix[14]. À la suite du Coup de Prague qui renforce la peur de l'expansion soviétique, la France, les pays du Benelux (Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) et le Royaume-Uni signent le 17 mars 1948 le traité de Bruxelles qui prévoit une Union occidentale, instituant une collaboration en matière économique, sociale, culturelle, et de défense collective[15]. Ce traité est concurrencé dès l'année suivante par la création de l'OTAN[16], véritable alliance militaire qui inclut un plus grand nombre de pays européens, mais également le Canada et les États-Unis.


Dans le même temps, le principe d'une « Europe unie » est posé, en particulier sous l'impulsion de la France et de l'Allemagne de l'Ouest, même si le discours du Britannique Winston Churchill à Zurich le 19 septembre 1946[17] a été déterminant ainsi que le rôle des pays du Benelux et de l'Italie. L'Europe recherchait alors un modèle d'intégration qui la mettrait à jamais à l'abri d'une nouvelle guerre. L'idée est concrétisée par Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, dans sa déclaration du 9 mai 1950 appelant à mettre le charbon et l'acier sous une Haute Autorité commune de la France et de l'Allemagne fédérale[Note 7]. Le choix de ces deux secteurs économiques vise à établir une garantie de paix : l'industrie sidérurgique est hautement stratégique, puisque étroitement liée à l'industrie de l'armement et dépendant de ces ressources[18].



« L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble. Elle se fera par des réalisations concrètes, créant d'abord une solidarité de fait. »



— Robert Schuman, déclaration du 9 mai 1950[19].


Le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) est signé le 18 avril 1951 à Paris : les six pays fondateurs sont les pays du traité de Bruxelles à l'exception du Royaume-Uni[Note 8]. France, Allemagne de l'Ouest, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas et Italie s'entendent pour favoriser les échanges de matières premières nécessaires à la sidérurgie pour accélérer la dynamique économique après la guerre, afin de doter l'Europe d'une capacité de production autonome[14]. Ce traité est l'acte fondateur visant au rapprochement entre les vainqueurs et les vaincus européens[Note 9], au sein d'une Europe qui à terme prendrait son destin en main, indépendamment des influences extérieures alors considérables, et notamment celle des États-Unis via son plan Marshall et en dépit de la tentative de concertation de cette aide américaine au sein de l'OECE[18].



Échec de la CED et de l'UEO (1952-1954)


Articles détaillés : Communauté européenne de défense et Union de l'Europe occidentale.

Le 27 mai 1952 est signé à Paris un traité instituant la Communauté européenne de défense (CED) permettant le réarmement de l'Allemagne de l'Ouest dans le cadre d'une armée européenne ; ce réarmement était justifié dans le contexte de la Guerre froide et la montée de la puissance de l'URSS en Europe de l'Est[20]. Alors que les cinq autres pays de la CECA ont ratifié le traité, le 30 août 1954, le Parlement français rejette la ratification, en raison de l'opposition conjointe des gaullistes et des communistes qui refusent une armée supranationale. L'ancien traité de Bruxelles de 1948 est alors modifié le 23 octobre 1954 à Paris pour créer l'Union de l'Europe occidentale (UEO) qui est, jusqu'au traité d'Amsterdam, la seule organisation uniquement européenne à s'occuper de ce qui deviendra la politique de sécurité et de défense commune[18].


Quoique renforçant l'ancien traité d'alliance, l'UEO reste une entité symbolique sans pouvoir, ni coopération réelle face à la puissance de l'OTAN surtout lors de la Guerre froide et le durcissement du régime soviétique dans sa zone d'occupation à l'est de l'Europe. Son principal rôle reste toutefois lié au développement des forces nucléaires autonomes françaises et britanniques (notamment après l'épisode du Canal de Suez et lors des conflits de décolonisation des deux anciennes puissances coloniales), en assurant la neutralité des autres pays européens dans ces conflits et en évitant de laisser la défense de l'Europe occidentale au seul contrôle américain dans l'OTAN[18].


En matière de défense européenne, les missions de Petersberg fixent en 1992 un cadre de coopération et d'intervention dans la « gestion des crises » commun à l'UEO, l'OTAN et l'Union européenne (au titre de la PESD)[20]. En février 2003, avec la mise en application du traité de Nice, l'UE intègre les compétences opérationnelles de l'UEO[21].



Établissement de la CEE (1957-1986)


Articles détaillés : Communauté économique européenne et Communauté européenne de l'énergie atomique.




Null

Animation montrant l'évolution des pays membres de la CEE et de l'UE (de 1957 à 2013), selon l'ordre d'adhésion.


Albanie

Autriche

Biélorussie

Belgique

Bosnie-Herz.

Bulgarie

Croatie

Chypre

Danemark

Estonie

Finlande

France

Allemagne

Grèce

Hongrie

Islande

Irlande

Italie

Lettonie

Lituanie

Luxembourg

Macédoine

Malte

Moldavie

Mont.

Pays-Bas

Norvège

Pologne

Portugal

Rép. tchèque

Roumanie

Royaume
Uni

Russie

Serbie

Slovaquie

Slovénie

Espagne

Suède

Suisse

Turquie

Ukraine



Le traité de Rome est signé le 25 mars 1957 : les « six » décident d'approfondir leur coopération. Les domaines économiques, mais aussi politiques et sociaux, sont concernés. Le but est d'aboutir économiquement à un marché commun permettant la libre circulation des personnes, des marchandises et des capitaux[22]. La Communauté économique européenne (CEE) est l'entité internationale, de type supranational, instituée par le traité de Rome. Elle se dote d'une capacité autonome de financement, indépendante du plan Marshall mise en place dans le cadre de l'Organisation européenne de coopération économique (OECE). Ce traité fonde également une troisième communauté européenne d'une durée indéfinie, la Communauté européenne de l'énergie atomique (CEEA), entre les membres des deux autres communautés (la CECA originelle et la nouvelle CEE)[18],[23].


Le traité de fusion des exécutifs communautaires est signé à Bruxelles en 1965 et fusionne les exécutifs (par la création de la Commission européenne et du Conseil européen) des trois Communautés européennes (CECA, CEE et Euratom), alors que ces communautés disposent déjà d'institutions communes en matière de justice[18],[24].



Achèvement du marché intérieur (1986-1993)



Photo montrant une partie du mur de Berlin et la Porte de Brandebourg lors de la réunification allemande.

La chute du mur de Berlin conduit à l'intégration de la RDA dans la CEE en 1990.


Article détaillé : Union économique et monétaire.

L'Acte unique européen est signé à Luxembourg le 17 février 1986 par neuf États membres, suivis par le Danemark (à la suite du résultat positif du référendum de 1986), l'Italie et la Grèce le 28 février 1986[25]. Entré en application le 1er juillet 1987, il avait pour but de redynamiser la construction européenne en fixant l'achèvement du marché intérieur en 1993, permettant la libre circulation également des capitaux et des services. Par ce traité, les compétences communautaires sont élargies aux domaines de la recherche, du développement technologique, de l'environnement et de la politique sociale. L'Acte unique consacre aussi l'existence du Conseil européen, réunissant les chefs d'État et de gouvernement. Il décide de renforcer les pouvoirs du Parlement européen au moyen de la « procédure de coopération »[18],[26].


Ce traité amorce une démarche commune en matière de politique étrangère ainsi qu'une coopération en matière de sécurité sans qu'il soit porté atteinte ni à l'UEO, ni à l'OTAN. L'UEO trouve un rôle limité dans le règlement des conflits en Europe, notamment après la chute du communisme en ex-URSS et lors des conflits ethniques menant au démantèlement de la fédération yougoslave à la mort de Tito. L'UEO parvient à éviter l'extension des conflits à l'Albanie (via le Kosovo) et participe aux missions de maintien de la paix et de reconstruction dans les Balkans (opération Sharp Guard)[27].



Établissement de l'Union européenne (1993-2009)




Palais du gouvernement provincial du Limbourg en bord de Meuse à Maastricht, où fut signé le traité.




Timbre allemand célébrant le cinquième élargissement de l'UE.


Article détaillé : Élargissements de 1995, 2004 et 2007.

Le traité de Maastricht est signé le 7 février 1992 et entre en vigueur le 1er novembre 1993. L'Union européenne prend la suite du marché commun et de la Communauté économique européenne (CEE), devenue Communauté européenne (CE) en fusionnant avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) qui expirait en 2002. Il marque une nouvelle étape dans le « processus d'union sans cesse plus étroite entre les peuples d'Europe »[18].


Les Communautés européennes reposent alors sur trois piliers :




  • 1er pilier : le pilier communautaire (la CE, le CECA et l'Euratom)


  • 2e pilier : la politique étrangère et de sécurité commune


  • 3e pilier : la coopération policière et judiciaire en matière pénale


Le traité de Maastricht crée également la citoyenneté européenne et permet de circuler et de résider librement dans les pays de la Communauté, le droit de voter et d'être élu dans l'État où l'on réside pour les élections européennes et municipales[28]. Il est aussi décidé de créer « une monnaie unique sous l'égide d'une Banque centrale européenne », le futur euro. Les compétences de la Communauté sont étendues, selon le principe de subsidiarité / suppléance, à de nouveaux domaines : éducation, formation professionnelle, culture, santé publique, protection des consommateurs, réseaux transeuropéens de transport, politique industrielle, services (eau, énergie) et environnement[28],[18].


Le traité d'Amsterdam est signé le 2 octobre 1997 et entre en vigueur le 1er mai 1999. Reposant sur les trois piliers de Maastricht, il affirme les principes de liberté, de démocratie et de respect des droits de l'homme et propose la mise en place d'un « espace de liberté, de sécurité et de justice ». Il inclut explicitement le principe du développement durable[29]. Il pose le principe des coopérations renforcées permettant aux pays qui le souhaitent d'avancer plus vite. Il ébauche la réforme des institutions européennes en vue de l'adhésion des pays d'Europe centrale et orientale (PECO). Il élargit la liste des droits, dont il garantit le respect : droits sociaux, égalité hommes-femmes, services publics, renforce la protection des droits fondamentaux et interdit toute discrimination. Un Haut représentant de la PESC est nommé, assisté par une « unité de planification et d'alerte rapide » (UPAR). Un protocole reprend le principe de subsidiarité du TCE[29],[18].


Le traité de Nice est signé le 26 février 2001 et entre en vigueur le 1er février 2003. Ce traité, qui devait réformer les institutions de l'Union en vue de l'adhésion des PECO, n'est que partiellement parvenu à cet objectif. Celui-ci donne au Parlement un rôle co-législateur renforcé[30]. Le droit de recours devant la Cour de Justice des Communautés est étendu. Le traité fournit une base juridique aux partis politiques des pays membres. Afin de faciliter le processus de décision à la majorité qualifiée à 28 au sein du Conseil, le système de pondération des voix est remanié. Le traité de Nice améliore la procédure relative à la mise en œuvre des « coopérations renforcées » : le droit de veto est supprimé, et le domaine étendu à la PESC y compris en matière de défense. Une « déclaration sur l'avenir de l'Union » a été annexée au traité[30],[18].


Le traité avait quelques failles : la charte des droits fondamentaux a été adoptée au cours de ce sommet de Nice, mais aucune valeur juridique contraignante ne lui est reconnue bien qu'elle ait été adoptée par toutes les instances de l'Union[31]. De plus, le traité fixe les principes et les méthodes d'évolution du système institutionnel au fur et à mesure que l'Europe s'élargit. Il définit une nouvelle répartition des voix attribuées à chaque État au Conseil, ainsi qu'une redéfinition de la majorité qualifiée. Cependant, le système de décision prévu par ce traité est complexe et privilégie les pays à démographie médiane, comme l'Espagne et la Pologne, par rapport aux autres États membres[30]. Le risque de paralysie, qui constitue la motivation principale à réviser les traités, n'est pas résolu. En 2002, entre la signature du traité de Nice et son entrée en vigueur, une Convention sur l'avenir de l'Europe se forme pour réfléchir au développement futur de l'Union[18].


Article connexe : Référendums nationaux sur la constitution européenne.

À la suite des travaux de la Convention sur l'avenir de l'Europe, dont il reprend l'essentiel, le Conseil européen du 18 juin 2004 adopte un projet de « Constitution européenne »[32]. La Convention propose de pallier le risque de paralysie en redéfinissant la majorité qualifiée comme suit : « la majorité qualifiée requise est constituée des deux tiers des États membres, représentant au moins les trois cinquièmes de la population de l'Union » (art. 24-2). De plus, le nouveau traité proposé intègre et rend juridiquement opérante la Charte des droits fondamentaux dans la Partie II[33]. Signé à Rome le 29 octobre 2004, il était appelé à remplacer les traités fondateurs.


Mais ce traité, qui corrigeait les failles du traité de Nice et instaurait un traité constitutionnel pour l'UE, n'a pas été ratifié par référendum par la France et les Pays-Bas au premier semestre 2005. Un traité simplifié, reprenant en particulier la partie institutionnelle du projet, apparaît en 2007 sous la présidence de la chancelière allemande, Angela Merkel[34].



Entrée en vigueur du traité de Lisbonne (2009-2015)




Les chefs d'État et de gouvernement réunis à Lisbonne le 13 décembre 2007.


Le 23 juin 2007 à Lisbonne, le Conseil européen mandate une conférence inter-gouvernementale afin d'adopter ce traité avant 2009. Ce traité de Lisbonne a été surnommé « traité modificatif » en France, d'après le nom d'un autre projet de traité que le président français Nicolas Sarkozy avait proposé à ce même Conseil européen mais qui n'a pas été retenu. Le traité de Lisbonne préserve notamment les fondamentaux du projet esquissé par la Convention sur l'avenir de l'Europe[35] :



  • L'Union reçoit la personnalité juridique.

  • La Charte des droits fondamentaux acquiert force contraignante[Note 10].

  • La création d'une présidence stable du Conseil européen (et non plus tournante).

  • La décision sur la base de la double majorité (avec la possibilité de demander la pondération de Nice[36] jusqu'en 2017 et avec un filet de sécurité de type compromis de Ioannina renforcé[37]).

  • La création de la fonction de Haut représentant pour les Affaires étrangères.

  • Une certaine extension du vote à la majorité qualifiée (sauf dérogation pour les Britanniques sur certains aspects de la justice et des affaires intérieures).


Ce nouveau traité fait l'objet d'une ratification par les parlements de 26 États européens et par référendum en Irlande[34]. Le peuple irlandais rejette ce traité le 12 juin 2008, par 53,4 % des suffrages, et gèle son application initialement prévue au 1er janvier 2009. Lors d'un second référendum le 2 octobre 2009, les Irlandais acceptent le traité à 67,1 %. Ce dernier entre en vigueur le 1er décembre 2009, permettant d'appliquer la réadaptation institutionnelle qui était visée depuis les conclusions de la Convention sur l'avenir de l'Europe[38].


La deuxième décennie du XXIe siècle s'ouvre sur une triple crise au sein de l'espace communautaire : une crise économique, une crise politique, une crise institutionnelle. Celle-ci prend sa source dans la crise économique mondiale et la crise des dettes souveraines qui affectent particulièrement les États européens, conduisant les plus fragiles à des réductions budgétaires très importantes[39]. Au niveau européen, cette période de grande instabilité conduit les 28 à revoir leurs capacités de réaction et à chercher des solutions communes, quitte à confier une partie de leurs compétences exclusives au profit de Bruxelles[40]. Le pacte budgétaire européen, officiellement appelé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance » (TSCG), est un mécanisme sur lequel se sont accordés 25 des 28 États membres de l'Union européenne[Note 11] sur la convergence de leur politiques économiques et monétaires, notamment la zone euro. Le texte du traité, signé le 2 mars 2012 par les chefs d'État et de gouvernement, est entré en vigueur le 1er janvier 2013[41].


Parallèlement, un système de coordination des politiques budgétaires appelé semestre européen a été mis en place. Avec pour base juridique, le six-pack, un ensemble législatif le rendant contraignant pour l'ensemble des États membres, le semestre européen a pour objectif principal de tendre vers une Union économique et monétaire (UEM) plus approfondie et plus intégrée, capable de mieux résister aux chocs économiques internationaux, développer une économie prospère à long terme (objectifs repris dans la stratégie Europe 2020) et maitriser aux mieux les finances publiques de l'ensemble des États membres. Le six-pack prévoit entre autres un système de décisions et de sanctions financières graduelles applicables par les instances européennes aux États membres[42],[43],[44].


Le 12 octobre 2012, le prix Nobel de la paix est attribué à l'Union européenne pour « sa contribution à la promotion de la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe »[13], éléments qui sont ancrés dans les principes même de la construction européenne[14].



Crises mondiales et sortie du Royaume-Uni (depuis 2015)




Nouveau siège de l'agence Frontex à Varsovie.


Articles détaillés : Crise migratoire en Europe, Relations entre le Royaume-Uni et l'UE et Débats sur le retrait du Royaume-Uni.

Avec un afflux de migrants et réfugiés politiques et économiques en provenance d'Afrique et d'Asie qui augmente de manière très significative depuis 2014, l'Union européenne traverse une nouvelle crise mettant à mal son unité politique et sociale. Plus d'un million de personnes entrent de manière non officielle dans l'Espace Schengen en 2015[45] et la politique de répartition de ces personnes parmi les pays membres, décidée au niveau communautaire, est rejetée par une partie de l'opinion publique et des gouvernements. L'Allemagne choisit d'en accueillir une grande partie mais en raison des flux physiques de personnes se déplaçant des pays d'Europe du Sud vers ceux du nord et des problèmes engendrés, certaines des frontières intérieures et extérieures de l'Espace sont fermées[46].


Le 23 juin 2016, une majorité de la population du Royaume-Uni décide par référendum de sortir de l'Union européenne, un nouveau gouvernement est formé en ce sens et la majorité des gouvernements européens pressent celui-ci d'activer la procédure de sortie dans les meilleurs délais sans certitudes concernant les conséquences qui en découleront pour le Royaume-Uni ou l'Union européenne. Cette démarche s'inscrit dans la succession de crises que traverse l'Europe et qui mène à un retour de politiques nationales davantage conservatrices ; deux référendums relatifs à l'UE sont également rejetés en 2016 aux Pays-Bas et en Hongrie[47]. À la suite de la décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union, le 28 juin 2016, la Haute Représentante de l'Union pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini, se déclare en faveur d'une « réflexion en profondeur » sur l'UE, dont elle souhaite réaffirmer le rôle. Elle présente dans ce contexte incertain la nouvelle stratégie globale de l'Union sur la politique étrangère et de défense commune[48].


Le 29 mars 2017, le Royaume-Uni devient le premier État membre à activer l'article 50 du TUE lançant officiellement la procédure de retrait du pays de l'Union européenne qui se traduit par des négociations prévues sur une durée de deux ans afin de défaire les différents liens[49].


En dépit de la multiplication des crises qu'elle a à gérer, l'Union européenne reste un pôle attractif pour ses voisins[50],[51]. Certains États, comme l'Islande, envisagent de relancer leur processus d'adhésion[52] ou d'intensifier leurs efforts dans ce sens, comme c'est le cas pour les États des Balkans ; tandis que d'autres entités politiques – dont l'Écosse et la Catalogne – souhaitent rester dans l'Union européenne tout en accédant à l'indépendance ou à une plus grande autonomie politique[53].


Le 21 novembre 2018, la Commission européenne a justifié l'ouverture d'une procédure de sanction visant Rome par le non-respect des critères européens en matière de réduction de la dette publique, l'Italie ayant une dette publique de plus de 130% de son PIB alors que les règles européennes en vigueur prévoient le plafond de 60% du PIB. Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, a cependant assuré qu'un dialogue aurait lieu entre les institutions européennes et l'Italie avant que des mesures ne soient prises[54]. Finalement, d'après le ministère italien de l'économie, le 18 décembre 2018, un accord aurait été trouvé entre les deux partis, le gouvernement italien de Conte acceptant de revoir son budget à la baisse pour 2019, conformément aux demandes de la Commission européenne[55].


Tableau synoptique



























































































































Signature 
Entrée en vigueur 
Nom du traité 
1948
1948
Traité de Bruxelles
1951
1952
Traité CECA
1954
1955
Accords de Paris
1957
1958
Traité de Rome
(TCEE)
Traité Euratom

1965
1967
Traité de fusion
1975
1976
institution officieuse
1986
1987
Acte unique européen
1992
1993
Traité de Maastricht
(TUE et TCE)
1997
1999
Traité d'Amsterdam
(TUE et TCE)
2001
2003
Traité de Nice
(TUE et TCE)
2007
2009
Traité de Lisbonne
(TUE et TFUE)

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Les trois piliers de l'Union européenne
 

Communautés européennes
 


Communauté européenne de
l'énergie atomique
(Euratom)











Communauté européenne du
charbon et de l'acier
(CECA)

Dissoute en 2002


Union européenne (UE)








 
 


Communauté économique
européenne
(CEE)


Communauté européenne (CE)
 
 

TREVI

Justice et affaires intérieures (JAI)
 
 

Coopération policière et judiciaire en matière pénale (CPJMP)
 

Coopération politique européenne (CPE)

Politique étrangère et de sécurité commune (PESC)

Union occidentale (UO)

Union de l'Europe occidentale (UEO)
 
 

Dissoute en 2011
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Géographie



Carte topographique de l'Union européenne.

Carte topographique de l'Union européenne.


Articles détaillés : Géographie, risques naturels et ressources naturelles de l'Union européenne.

L'Union européenne se subdivise en deux grands ensembles : le territoire continental situé en Europe et, en raison de son passé colonial, des territoires extra-européens répartis sur l'ensemble du globe (à l'exception de l'Asie) : les « Régions ultrapériphériques » (RUP)[56]. Cependant, certains territoires spéciaux des États membres disposent d'un statut dérogatoire qui les exclut de l'Union européenne : les « pays et territoires d'outre-mer »[57].


L'espace continental est un milieu fortement anthropisé[58]. Les principaux reliefs sont, du sud-ouest au sud-est, la Meseta, les Pyrénées, les Alpes — où se trouve le mont Blanc, plus haut sommet de l'Union avec ses 4 809 m — et les Carpates. Plus au nord se trouve la chaîne des Alpes scandinaves. Le reste du territoire se compose d'anciens massifs érodés (Armorique, Apennins, Alpes dinariques, etc.) et d'un ensemble de plaines qui constituent les subdivisions de la grande plaine européenne s'étendant plus à l'est, hors de l'Union, jusqu'à la chaîne de l'Oural. Parmi les autres plaines de tailles inférieures se trouvent la plaine du Pô et la plaine de Pannonie. Celles-ci sont traversées par de nombreux fleuves dont six dépassent les 1 000 km et, parmi ceux-ci, le Danube - qui dépasse les 2 000 km de longueur - et le Rhin, reliés entre eux et avec de nombreux autres fleuves à grand gabarit, constituent les plus importantes voies de communication fluviale européenne[59]. Plus au nord, sur la péninsule scandinave, se trouvent deux des plus grands lacs de l'Union, le Vänern et le Saimaa dépassant respectivement les 5 000 km2 et 4 000 km2[60].


L'espace ultramarin se caractérise par son hétérogénéité géographique. La plupart des régions ultrapériphériques (RUP) sont insulaires, à l'exception de la Guyane qui se trouve sur le continent sud-américain. Les autres RUP sont pour la plupart au nord de cette région, à l'exception de La Réunion qui se trouve dans l'océan Indien. À noter la présence d'enclaves espagnoles sur le continent africain — Ceuta et Melilla, ainsi que d'autres petits territoires — qui font partie de l'Union, quoique disposant d'un statut spécial[61].


Administrativement parlant, l'Union européenne se compose de 28 États membres ayant chacun leur propres subdivisions territoriales.


Toutefois, au début des années 1990, la Commission européenne propose dans ses rapports « Europe 2000 » et « Europe 2000 + », une régionalisation relative aux dynamiques transnationales et rapprochements transfrontaliers au sein des États membres[62]. Huit ensembles se détachent alors : l'aire des capitales, l'Arc atlantique, l'Arc méditerranéen, la diagonale continentale, la mer du Nord, les nouveaux Länder allemands et les régions ultrapériphériques. Cependant, compte tenu des élargissements de 1995 et 2004, cette régionalisation nécessite une actualisation en y ajoutant notamment l'espace Baltique et en considérant l'Europe centrale et orientale.


Enfin, le Parlement et le Conseil ont adopté un règlement visant à renforcer la coopération territoriale au sein des espaces frontaliers des États membres de l'Union européenne : les groupements européens de coopération territoriale (GECT) qui ont été institués par le règlement (CE) n°1082/2006[63]. Ces GECT disposent de la personnalité juridique au regard du droit de l'Union, ainsi que de la capacité juridique la plus large reconnue aux personnes morales par la législation nationale de l'État membre[64].



États membres


Articles détaillés : États membres, élargissements et intégration européenne.

Article connexe : Systèmes politiques des États membres de l'Union européenne.







Allemagne
Autriche
Belgique
Bulgarie
Chypre
Croatie
Danemark
Espagne
Estonie
Finlande
France
Grèce
Hongrie
Irlande
Italie
Lettonie
Lituanie
Luxembourg
Malte
Pays-Bas
Pologne
Portugal
Roumanie
Royaume-Uni
République tchèque
Slovaquie
Slovénie
Suède
Albanie
Macédoine (pays)
Monténégro
Serbie
Turquie
UE-EU-ISO 3166-1.png
À propos de cette image





  •      États membres de l'Union européenne (28 depuis le 1er juillet 2013).


  •      États candidats reconnus à l'admission dans l'Union européenne (6 depuis le 20 Septembre 2016).















































































































































































































































































États membres de l'Union européenne

Nom français
(forme courte)


Date
d'adhésion


Code
(ISO 3166)
[Nota 1]

Nom local
(forme courte)


Capitale

Langue(s) officielle(s)

Monnaie

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

1957-03-2525 mars 1957

DE

Deutschland

Berlin

allemand (de)

euro (EUR)

Drapeau de l'Autriche Autriche

1995-01-011er janvier 1995

AT

Österreich

Vienne

allemand (de)

euro (EUR)

Drapeau de la Belgique Belgique

1957-03-2525 mars 1957

BE

Belgique, België, Belgien

Bruxelles

français (fr), néerlandais (nl), allemand (de)

euro (EUR)

Drapeau de la Bulgarie Bulgarie

2007-01-011er janvier 2007

BG

България (Bălgaria)

Sofia

bulgare (bg)

lev (BGN)

Drapeau de Chypre Chypre[Nota 2]

2004-05-011er mai 2004

CY

Κύπρος (Kýpros), Kıbrıs

Nicosie

grec (el), turc (tr)

euro (EUR)[Nota 3]

Drapeau de la Croatie Croatie

2013-07-011er juillet 2013

HR

Hrvatska

Zagreb

croate (hr)

kuna (HRK)

Drapeau du Danemark Danemark

1973-01-011er janvier 1973

DK

Danmark

Copenhague

danois (da)

couronne (DKK)

Drapeau de l'Espagne Espagne

1986-01-011er janvier 1986

ES

España

Madrid

espagnol (es)

euro (EUR)

Drapeau de l'Estonie Estonie

2004-05-011er mai 2004

EE

Eesti

Tallinn

estonien (et)

euro (EUR)

Drapeau de la Finlande Finlande

1995-01-011er janvier 1995

FI

Suomi, Finland

Helsinki

finnois (fi), suédois (sv)

euro (EUR)

Drapeau de la France France

1957-03-2525 mars 1957

FR

France

Paris

français (fr)

euro (EUR)

Drapeau de la Grèce Grèce

1981-01-011er janvier 1981

EL, GR[Nota 4]

Ελλάδα (Elláda), Ελλάς (Ellás)

Athènes

grec (el)

euro (EUR)

Drapeau de la Hongrie Hongrie

2004-05-011er mai 2004

HU

Magyarország

Budapest

hongrois (hu)

forint (HUF)

Drapeau de l'Irlande Irlande

1973-01-011er janvier 1973

IE

Éire, Ireland

Dublin

irlandais (ga), anglais (en)

euro (EUR)

Drapeau de l'Italie Italie

1957-03-2525 mars 1957

IT

Italia

Rome

italien (it)

euro (EUR)

Drapeau de la Lettonie Lettonie

2004-05-011er mai 2004

LV

Latvija

Riga

letton (lv)

euro (EUR)

Drapeau de la Lituanie Lituanie

2004-05-011er mai 2004

LT

Lietuva

Vilnius

lituanien (lt)

euro (EUR)

Drapeau du Luxembourg Luxembourg

1957-03-2525 mars 1957

LU

Lëtzebuerg, Luxembourg, Luxemburg

Luxembourg

luxembourgeois (lb), français (fr), allemand (de)

euro (EUR)

Drapeau de Malte Malte

2004-05-011er mai 2004

MT

Malta

La Valette

maltais (mt), anglais (en)

euro (EUR)

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

1957-03-2525 mars 1957

NL

Nederland

Amsterdam[Nota 5]

néerlandais (nl)

euro (EUR)

Drapeau de la Pologne Pologne

2004-05-011er mai 2004

PL

Polska

Varsovie

polonais (pl)

złoty (PLN)

Drapeau du Portugal Portugal

1986-01-011er janvier 1986

PT

Portugal

Lisbonne

portugais (pt)

euro (EUR)

Drapeau de la République tchèque République tchèque

2004-05-011er mai 2004

CZ

Česko (ou Česká republika)

Prague

tchèque (cz)

couronne (CZK)

Drapeau de la Roumanie Roumanie

2007-01-011er janvier 2007

RO

România

Bucarest

roumain (ro)

leu (RON)

Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni

1973-01-011er janvier 1973

UK, GB[Nota 6]

United Kingdom

Londres

anglais (en)

livre (GBP)

Drapeau de la Slovaquie Slovaquie

2004-05-011er mai 2004

SK

Slovensko

Bratislava

slovaque (sk)

euro (EUR)

Drapeau de la Slovénie Slovénie

2004-05-011er mai 2004

SI

Slovenija

Ljubljana

slovène (sl)

euro (EUR)

Drapeau de la Suède Suède

1995-01-011er janvier 1995

SE

Sverige

Stockholm

suédois (sv)

couronne (SEK)




  1. Code de rédaction interinstitutionnel de l'Union européenne, il est recommandé d'utiliser le code ISO à deux lettres (code ISO 3166 alpha-2), sauf pour la Grèce et le Royaume-Uni.


  2. La République turque de Chypre du Nord, dont l'autonomie autoproclamée n'est pas reconnue internationalement, fait formellement partie du territoire de la République de Chypre, membre de l'Union européenne ; cependant, elle en est exclue pour l'application de la plupart des dispositions des traités de l'Union européenne (cf.relations entre Chypre du Nord et l'Union européenne).


  3. La République turque de Chypre du Nord n'utilise pas l'euro mais la devise turque, c'est-à-dire la lire turque (TRY).


  4. EL représente l'entité politique, la République hellénique (Ελληνική Δημοκρατία) et GR son territoire.


  5. La capitale du Royaume des Pays-Bas est Amsterdam, mais La Haye est le siège du gouvernement de l'État des Pays-Bas « européens », l'un des quatre pays constitutifs du Royaume. Les États du Royaume en outre-mer sont autonomes et ne font pas partie de l'Union européenne.


  6. UK représente le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland) et GB représente le territoire métropolitain du Royaume-Uni sur l'île de Grande-Bretagne à l'exclusion de l'Irlande du Nord. Man et les bailliages de Jersey et Guernesey sont des dépendances de la Couronne britannique et ne font pas formellement partie du Royaume-Uni ; ils ne font pas non plus partie des territoires d'outre-mer, ni de l'Union européenne, à l'exception de Gibraltar qui y dispose d'un statut spécial.






Territoires associés à l'Union européenne


Article détaillé : Territoires associés.






  •      Territoire métropolitain de l'Union européenne


  •      Régions ultrapériphériques


  •      Pays et territoires d'outre-mer


  •      Autres territoires spéciaux


Drapeau du Danemark Groenland


Drapeau de la France Île Clipperton


Drapeau de la France Guyane


Drapeau de la France Polynésie française


Drapeau de la France Terres australes et
antarctiques françaises



Drapeau de la France Guadeloupe


Drapeau de la France Martinique


Drapeau de la France Mayotte


Drapeau de la France Nouvelle-Calédonie


Drapeau de la France La Réunion


Drapeau de la France Saint-Martin


Drapeau de la France Saint-Barthélemy


Drapeau de la France Saint-Pierre-et-Miquelon


Drapeau de la France Wallis-et-Futuna


Drapeau des Pays-Bas Antilles
néerlandaises


Drapeau du Portugal Açores


Drapeau du Portugal Madère


Drapeau de l'Espagne îles Canaries


Drapeau du Royaume-Uni Anguilla


Drapeau du Royaume-Uni Bermudes


Drapeau du Royaume-Uni Territoire antarctique
britannique



Drapeau du Royaume-Uni Îles Vierges
britanniques



Drapeau du Royaume-Uni Territoire britannique
de l'océan Indien



Drapeau du Royaume-Uni Îles Caïmans


Drapeau du Royaume-Uni Îles Malouines


Drapeau du Royaume-Uni Montserrat


Drapeau du Royaume-Uni Îles Pitcairn


Drapeau du Royaume-Uni Sainte-Hélène, Ascension
et Tristan da Cunha



Drapeau du Royaume-Uni Géorgie du Sud-et-les
Îles Sandwich du Sud



Drapeau du Royaume-Uni Îles Turques-et-Caïques




Régions ultrapériphériques


Article détaillé : Région ultrapériphérique.

Les régions ultrapériphériques (RUP) sont des territoires qui font partie de l'Union européenne tout en se trouvant en dehors du continent européen. Elles regroupent[65] :



  • Les cinq départements d'outre-mer (DOM) français : la Guadeloupe (GP), la Guyane (GF), la Martinique (MQ), Mayotte[66] et La Réunion (RE), ainsi que la collectivité d'outre-mer française de Saint-Martin (MF).

  • Les deux régions autonomes portugaises : les Açores (Azo) et Madère (Mad).

  • Une communauté autonome espagnole : les îles Canaries (Can).



Pays et territoires d'outre-mer


Article détaillé : Pays et territoires d'outre-mer.

Les pays et territoires d'outre-mer (PTOM) ne font pas partie de l'Union européenne mais ils peuvent bénéficier de fonds européens de développement de la Banque centrale européenne. Ceux-ci regroupent[57] :



  • Un des pays constitutifs du Royaume de Danemark : le Groenland[Note 12].

  • Plusieurs dépendances de la France : la Nouvelle-Calédonie et ses dépendances, la Polynésie française, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), Wallis-et-Futuna et Saint-Barthélemy.

  • Plusieurs dépendances des Pays-Bas : Aruba, et les territoires des anciennes Antilles néerlandaises[Note 13] (Bonaire, Curaçao, Saba, Saint-Eustache et Saint-Martin).

  • Plusieurs dépendances du Royaume-Uni : Anguilla, les Bermudes, les Îles Caïmans, la Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud, les îles Malouines, Montserrat, les îles Pitcairn, Sainte-Hélène, Ascension et Tristan da Cunha, le Territoire antarctique britannique (BAT), le Territoire britannique de l'océan Indien (BIOT), les îles Turques-et-Caïques et les îles Vierges britanniques.



Régions à statut spécifique


Article détaillé : Régions à statut spécifique.

Les régions à statut spécifique sont des territoires rattachés aux États membres où la totalité du droit européen ne s'applique pas ; leur statut est parfois proche de celui des PTOM mais ils ne bénéficient pas des fonds structurels spécifiques alloués au PTOM et aux RUP. Juridiquement, certaines de ces régions font partie de l'Union européenne et d'autres non.



Région à statut spécifique au sein de l'Union européenne


  • L'archipel d'Åland, État libre associé à la Finlande.

  • La ville allemande de Büsingen am Hochrhein, enclavée en Suisse.

  • Les villes italiennes de Campione d'Italia et Livigno, dont la première est enclavée en Suisse et la seconde jouit d'un statut historique.

  • Les villes espagnoles de Ceuta et Melilla au nord du Maroc.

  • La zone tampon des Nations unies entre le nord et le sud de Chypre et de jure Chypre du Nord.


  • Gibraltar, territoire britannique d'outre-mer autonome frontalier de l'Espagne.

  • L'archipel d'Heligoland, fiscalement détachée de l'Allemagne.

  • La République monastique du Mont-Athos, région autonome de Grèce.



Région à statut spécifique hors Union européenne


  • Les bases de souveraineté britanniques Akrotiri et Dhekelia à Chypre.

  • L'île de Clipperton, atoll français inhabité dans le Pacifique.

  • Les îles Féroé, pays constitutif du Royaume du Danemark

  • Les dépendances de la Couronne britanniques : Jersey, Guernesey et l'île de Man.

  • Une partie du canal de Saimaa louée par la Finlande à la Russie.



États candidats et candidats potentiels


Article détaillé : Futurs élargissements de l'Union européenne.


« La politique d'élargissement de l'Union européenne fait de l'Europe un espace plus sûr et plus stable ; elle nous permet de devenir plus forts, de promouvoir nos valeurs et d'assumer notre rôle en tant qu'acteur mondial sur la scène internationale. »



— Štefan Füle, Commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage[67]


Les pays européens ayant un gouvernement démocratique, possédant une économie de marché viable, ayant la volonté et la capacité d'appliquer les lois de l'Union européenne déjà établies et répondant aux critères de Copenhague et à l'article 49 traité sur l'Union européenne[68] peuvent prétendre à intégrer l'Union européenne[Note 14],[67].















































































































































États candidats reconnus, États ayant déposé leur demande de candidature et États reconnus comme candidats potentiels à l'accession à l'Union européenne

Nom français
(forme courte)


Dépôt de candidature

Procédure

Reconnaissance

Code
(ISO 3166)


Nom local
(forme courte)


Capitale

Langue(s) officielle(s)

Monnaie

États dont la candidature est reconnue et la procédure d'adhésion est en cours.

Drapeau de l'Albanie Albanie
28 avril 2009
Procédure AL

27 juin 2014[Nota 1]

AL

Shqipëria

Tirana

albanais (sq)

lek (ALL)

Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine
15 février 2016
Procédure BH[Nota 2]

20 septembre 2016[Nota 3]

BA

Bosna i Hercegovina
Босна и Херцеговина
Bosna i Hercegovina

Sarajevo

bosnien (bs)
serbe (sr)
croate (hr)

mark (BAM)

Drapeau de la Macédoine Macédoine
22 mars 2004
Procédure MK[Nota 4]

17 décembre 2005[Nota 5]

MK

Македонија (Makedonija)

Skopje

macédonien (mk)

denar (MKD)

Drapeau du Monténégro Monténégro
15 décembre 2008
Procédure ME

17 décembre 2010[Nota 6]

ME

Црна Гора (Crna Gora)

Podgorica

monténégrin (sr-ME)

euro (EUR)[Nota 7]

Drapeau de la Serbie Serbie
23 décembre 2009
Procédure SRB

1er mars 2012[Nota 8]

RS

Srbija, Сpбија

Belgrade

serbe (sr)

dinar (RSD)

Drapeau de la Turquie Turquie
14 avril 1987
Procédure TR[Nota 9]

10 décembre 1999[Nota 10]

TR

Türkiye

Ankara

turc (tr)

lire (TRY)

États dont la candidature a été déposée mais la procédure d'adhésion a été stoppée de leur fait.

Drapeau de l'Islande Islande

16 juillet 2009
gelée le 13 juin 2013
retirée le 12 mars 2015

non aboutie

17 juin 2010[Nota 11]

IS

Ísland

Reykjavik

islandais (ís)

couronne (ISK)

Drapeau de la Norvège Norvège

30 avril 1962
rejetée par référendum le 26 septembre 1972
rejetée par référendum le 28 novembre 1994[Nota 12]

non aboutie

22 janvier 1972[Nota 13]

NO

Norge

Oslo

norvégien (nb)

couronne (NOK)

Drapeau de la Suisse Suisse

20 mai 1992
rejetée par votation le 6 décembre 1992
formellement retirée le 27 juillet 2016[Nota 14].

non aboutie
non acquise[Nota 15]

CH

Schweiz
Suisse
Svizzera
Svizra

Berne

allemand (de)
français (fr)
italien (it)
romanche (rm)

franc (CHF)

États reconnus comme candidats potentiels mais n'ayant pas déposé de candidature.

Drapeau du Kosovo Kosovo
non déposée

non engagée[Nota 16]
non acquise[Nota 17]

nd

Kosovë
Косово

Priština

albanais (sq)
serbe (sr)

euro (EUR)[Nota 18]

Drapeau de la Moldavie Moldavie
non déposée

non engagée[Nota 19]
non acquise[Nota 20]

MD

Moldova

Chișinău

roumain (ro)

leu (MDL)




  1. Relations entre l'Albanie et l'Union européenne.


  2. En 2008, la Bosnie-Herzégovine a signé un accord de stabilisation et d'association (ASA), qui n'est pas encore entré en vigueur.


  3. Demande d'adhésion de la Bosnie-Herzégovine reconnue.


  4. La dénomination officielle de l'UE pour la République de Macédoine est l'ARYM, qui signifie « Ancienne République yougoslave de Macédoine ».


  5. Relations entre la Macédoine et l'Union européenne.


  6. Relations entre le Monténégro et l'Union européenne.


  7. L'Euro est adopté unilatéralement : le Monténégro ne fait pas partie de la zone euro et ne dépend pas de la Banque centrale européenne ; voir : Euro et Monténégro.


  8. Relations entre la Serbie et l'Union européenne.


  9. La Turquie et l'Union européenne : 50 ans de négociations.


  10. Relations entre la Turquie et l'Union européenne.


  11. Relations entre l'Islande et l'Union européenne.


  12. Le premier référendum est rejeté par les Norvégiens concernant l'adhésion à la CEE et le deuxième concernant l'adhésion à l'UE.


  13. Relations entre la Norvège et l'Union européenne.


  14. Retrait de la demande d'adhésion de la Suisse à l'UE.


  15. Relations entre la Suisse et l'Union européenne.


  16. Depuis 2008, l'UE mène une mission sur l'État de droit au Kosovo (EULEX) et envisage un accord de stabilisation et d'association (ASA) avant toute possibilité d'intégration.


  17. Relations entre le Kosovo et l'Union européenne.


  18. L'Euro est adopté unilatéralement : le Kosovo ne fait pas partie de la zone euro et ne dépend pas de la Banque centrale européenne ; voir : Euro et Kosovo.


  19. En 2014, la Moldavie a signé un accord d'association (AA), qui n'est pas encore entré en vigueur.


  20. Relations entre la Moldavie et l'Union européenne.





L'Union européenne reconnaît en 2016, six pays qui ont déposé une candidature et ont été reconnus comme « candidat officiel »[69]. Ces États ont entamé, ou entameront bientôt, le processus d'adhésion en adoptant progressivement les lois européennes afin de se rapprocher des critères requis[Note 14]. La Bosnie-Herzégovine, la Macédoine, le Monténégro et la Serbie font partie des pays issus de l'ex-Yougoslavie ayant vu leurs candidatures reconnues ; le Kosovo a un statut de candidat potentiel. La Turquie a soumis sa candidature dès 1987 et n'a obtenu le statut de candidat qu'en 1999[70]. Cette situation doit autant à la difficulté à aligner le pays avec les standards de l'UE qu'aux problèmes politiques entourant l'adhésion du pays[71]. Pour sa part, l'Islande a obtenu son statut de candidat reconnu en moins d'un an[Note 15] mais l'a retiré en 2015[72]. La procédure d'adhésion de l'Albanie a été présentée le 28 avril 2009 et le statut de candidat lui a été accordé le 27 juin 2014. La Géorgie, l'Ukraine et la Moldavie ont signé un Accord d'association (AA)[73] en 2014 et cette dernière devrait présenter sa candidature à l'UE en 2015 prévoyant de faire du pays un candidat dès 2017 et un membre en 2020[74].



Statut et gouvernance de l'Union





Traités constitutifs
de l'Union européenne











  • Traité sur l'Union européenne (1993 - 2009)


    • Traité de Maastricht (1992)


    • Traité d'Amsterdam (1997)


    • Traité de Nice (2001)




  • Traité sur l'Union européenne (2009 - )

    • Traité de Lisbonne (2007)






Articles détaillés : Politiques et traités de l'Union européenne.

Statut


Au regard du droit international, l'Union européenne dispose de la personnalité juridique[75] et son statut résulte d'un traité qui ne peut être modifié que par l'accord unanime de tous ses signataires. Comme les autres organisations régionales (Mercosur, ASEAN, etc.), l'UE exerce ses prérogatives sur un champ géographique restreint ; cependant, elle dispose d'un rôle politique propre et d'un pouvoir de contrainte sur ses membres de façon plus importante que dans une organisation régionale classique[76].


Les États membres de l'Union européenne la distinguent nettement des autres organisations internationales. Elle est, par certains aspects, une confédération et, sur d'autres aspects, a des caractéristiques d'État fédéral[77], au point qu'on préfère souvent y voir une entité sui generis[78], formant une catégorie à elle seule et n'entrant dans aucune autre. Les Allemands, les Autrichiens et les Belges germanophones donnent à ce type de structure le nom de staatenverbund, terme allemand sans équivalent dans d'autres langues mais qui revient à penser en termes de gouvernance multi-niveau[79] : comme dans une fédération, il y a une entité supérieure aux États ; mais bien que les compétences de celle-ci dans certains domaines relèvent d'un transfert de souveraineté, les États membres restent unitaires (à moins d'être déjà fédéraux comme l'Allemagne, l'Autriche ou la Belgique)[80].


Au cours des années 2000, le modèle de l'UE a inspiré la formation d'autres organisations régionales visant elles aussi une intégration politique poussée : l'Union africaine en 2002, l'Union des nations sud-américaines en 2008 et l'Union économique eurasiatique en 2015[81].


La conduite de l'UE a toujours hésité entre les voies intergouvernementales (où les États conservent l'ensemble de leurs prérogatives) et fédérale (où une partie de la souveraineté des États est déléguée à l'Union)[82]. Dans le premier cas, les décisions communautaires sont en fait des traités entre États et doivent donc être prises à l'unanimité. Ce modèle, proche du principe des organisations intergouvernementales classiques, est défendu par le courant « eurosceptique » pour qui seuls les chefs d'État ont la légitimité démocratique pour représenter leurs citoyens[82]. Ce sont donc les nations qui doivent contrôler les institutions de l'Union. Le second cas correspond au modèle défendu par le courant « europhile » des fédéralistes, qui estiment que les institutions doivent représenter directement les citoyens et que les modalités de prise de décision au sein des institutions doivent être adaptées au fil des élargissements[82].


La question de l'évolution de l'Union européenne est très discutée par les opinions et les gouvernements des pays membres[82]. Après l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, le contrôle de l'Union reste hybride : le Conseil est le représentant des États (pour les décisions ne requérant pas l'unanimité, les voix de chaque État sont cependant pondérées par leur poids démographique)[83] et le Parlement, le représentant des citoyens. Le mode de gestion de l'Union est donc aujourd'hui un des enjeux des luttes d'influence entre les différentes institutions européennes[84].



Compétences propres et partagées


Le traité sur l'Union européenne (TUE) de 1992 fonde l'UE sur trois « piliers ». L'image du pilier s'est imposée au printemps 1991 sur le modèle du temple antique (romain ou grec) : le fronton (l'Union) soutenu par trois piliers donnant à l'ensemble sa stabilité et son équilibre[85]. Les trois piliers sont :




  • 1er pilier : Pilier supranational relatif aux politiques intégrées (politique agricole commune (PAC), union douanière, marché intérieur, euro, etc.) des anciennes « Communautés européennes » (CECA, CEEA et CEE).


  • 2e pilier : Pilier intergouvernemental relatif à la coopération en matière d'Affaires étrangères et de sécurité, appelé pilier de la « politique étrangère et de sécurité commune ».


  • 3e pilier : Pilier intergouvernemental relatif à la coopération policière et judiciaire en matière pénale, appelé pilier « justice et affaires intérieures ».


Les compétences diverses au sein des trois piliers, qui souvent se recoupent et se superposent, constituent un enchevêtrement difficile à aborder, même pour les experts. Cette opacité pousse les États membres à donner mission à la Convention sur l'avenir de l'Europe de simplifier le fonctionnement des institutions[86]. Cette dernière a notamment suggéré de fusionner les trois piliers, ce qui est réalisé avec l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne. On peut toutefois continuer à distinguer les domaines, selon que l'Union y exerce une « compétence exclusive », une « compétence partagée » (ou concurrente) avec les États membres, ou une « compétence complémentaire » (d'appui ou de coordination)[87].







Compétences exclusives
Article 3 du TFUE

Seule l'Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants, les États membres ne pouvant le faire par eux-mêmes que s'ils sont habilités par l'Union, ou pour mettre en œuvre les actes de l'Union.



  • Union douanière

  • Règles de concurrence intracommunautaires

  • Union économique et monétaire


  • Développement durable (conservation des ressources biologiques en mer et sur terre)

  • Commerce extracommunautaire

  • Conclusion de certaines accords internationaux




Compétences partagées
Article 4 du TFUE

L'Union et les États membres peuvent légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants dans ces domaines. Les États membres exercent leur compétence dans la mesure où l'Union n'a pas exercé la sienne. Les États membres exercent à nouveau leur compétence dans la mesure où l'Union a décidé de cesser d'exercer la sienne.



  • Marché commun


  • Politique sociale (limitée aux aspects définis dans le TFUE)


  • Politique régionale (cohésion économique, sociale et territoriale)


  • Politique agricole et halieutique

  • Politique de recherche et d'innovation

  • Politique énergétique

  • Politique environnementale

  • Protection des consommateurs

  • Politique des transports

  • Réseaux transeuropéens

  • Espace de liberté, de sécurité et de justice

  • Coopération au développement et aide humanitaire

  • Enjeux communs de sécurité en matière de santé publique




Compétences de coordination
Article 6 du TFUE

L'Union dispose d'une compétence pour mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter l'action des États membres.



  • Politique culturelle

  • Politique industrielle

  • Politique touristique


  • Politique d'éducation, de formation et de la jeunesse (en)

  • Protection et amélioration de la santé

  • Protection civile

  • Coopération administrative






Institutions



Schéma en couleur illustrant les principales interactions et le fonctionnement des institutions majeures, ainsi que de leurs représentants entre eux, avec les États membres et avec les citoyens ; trois couleurs dominantes permettent de distinguer l'exécutif, le législatif et judiciaire.

Schéma illustratif des interactions et du fonctionnement des principales institutions européennes.
Cliquez sur le schéma pour l'agrandir.



Article détaillé : Institutions de l'Union européenne.

L'Union européenne est dotée de sept institutions principales, qui jouent chacune un rôle spécifique.



Pouvoir exécutif



Photo de Donald Tusk, président du Conseil européen.


Donald Tusk,
président du Conseil européen.



Photo de Jean-Claude Juncker, président de la Commission.


Jean-Claude Juncker,
président de la Commission.



Photo de Antonio Tajani, président du Parlement.


Antonio Tajani,
président du Parlement.



  • Le Conseil européen est le sommet des chefs d'État et de gouvernement des États membres, il donne à l'Union les impulsions nécessaires à son développement et les grandes orientations de ses politiques. Le Conseil élit son président pour deux ans et demi[88].

  • La Commission européenne est le moteur de l'Union, elle a un rôle co-exécutif avec le Conseil européen ; son président, élu par le Conseil européen pour un mandat de cinq ans et approuvé par un vote du Parlement européen ; nomme 28 commissaires avec lesquels il est responsable devant le Parlement, qui peut les censurer par un vote des deux tiers[89].



Pouvoir législatif



  • Le Conseil de l'Union européenne est la composante législative de l'Union où se réunissent les ministres des États membres (par portefeuille), représentant les gouvernements. Le Conseil de l'Union est présidé à tour de rôle par le ministre des Affaires étrangères de chaque État membre, pour six mois. Le nombre de voix d'un pays est plus ou moins fonction de sa puissance démographique[Note 16]. Pour les décisions importantes, le traité de Nice, puis celui de Lisbonne instituent de nouvelles règles de vote[90], notamment la nécessité d'avoir une majorité qualifiée en faveur de la décision envisagée[Note 17]. La majorité qualifiée est atteinte si elle « regroupe au moins 55 % des États membres représentant au moins 65 % de la population de l'Union européenne »[91]. Lorsque le Conseil ne statue pas sur une proposition de la Commission, la majorité qualifiée doit alors atteindre « au moins 72 % des États membres représentant au moins 65 % de la population »[92].

  • Le Parlement européen a un rôle co-législatif avec le Conseil de l'Union et vote seul le budget, ses membres sont directement élus tous les cinq ans par les citoyens des États membres[93]. Les eurodéputés élisent leur président pour trente mois, au début et à la moitié de chaque législature.


Pouvoir judiciaire


  • La Cour de justice de l'Union européenne garantit le respect de la législation et veille à l'uniformité de son interprétation[Note 18]. Elle regroupe trois juridictions : la Cour de justice, le Tribunal et le Tribunal de la fonction publique[94].


Institutions économiques et financières



  • La Cour des comptes est l'organe de contrôle de l'utilisation correcte et légale du budget de l'Union[95].

  • La Banque centrale européenne est responsable de la politique monétaire et de la gestion de l'euro[96].


Autres institutions


À côté de ces sept institutions, on trouve quatre autres organes importants :



  • Le Comité économique et social qui exprime les opinions de la société civile organisée dans les domaines économique et social[97].

  • Le Comité des régions qui exprime les opinions des collectivités locales et régionales[98].

  • Le médiateur européen qui traite les plaintes des citoyens européens pour mauvaise administration de la part des institutions ou organes de l'Union[99].

  • La Banque européenne d'investissement qui contribue à la réalisation des objectifs de l'Union en finançant des projets d'investissement[100].


Jusqu'au 31 décembre 2009, le chef d'État ou de gouvernement d'un États membre - pendant les six mois où son ministre des Affaires étrangères présidait le Conseil de l'Union européenne - présidait de son côté les sommets européens ayant lieu entre chefs d'État et de gouvernement pendant le semestre (les conseils européens), il était alors appelé par analogie « président du Conseil européen ». À la suite de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne instituant le poste de président du Conseil européen, élu pour deux ans et demi par les chefs d'État et de gouvernement des pays membres, les sommets entre exécutifs ont une présidence fixe et indépendante tandis que la présidence tournante de l'Union entre ministres des Affaires étrangères continue d'exister[101].



Les principales institutions de l'Union européenne.















































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Justus Lipsius tout le nord-est 689.jpg





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  • Le Parlement est composé de 751 députés européens, élus par les citoyens européens au cours d'un scrutin proportionnel plurinominal, au suffrage universel direct, tenu tous les 5 ans.

  • Il adopte des actes législatifs et le budget de l'UE avec le Conseil des ministres et assure le contrôle démocratique du travail de toutes les institutions.

  • Le siège est à Strasbourg mais il y a néanmoins plusieurs lieux de travail : Strasbourg (bât. Louise-Weiss), Bruxelles (bât. Paul-Henri Spaak) et Luxembourg (espace Léopold).




  • Les sommets réunissent les chefs d'État ou chefs de gouvernement des vingt-huit États membres, au moins quatre Conseils européens se déroulent chaque année, dont deux en juillet et décembre.

  • Ces sommets entre exécutifs des États membres ont pour but de définir les grands axes de la politique de l'Union, essentiellement en matière de politique étrangère.

  • Les conseils européens ont lieu au siège du Conseil des ministres à Bruxelles (Résidence Palace).




  • Un ministre de chaque État membre y siège, ils représentent les gouvernements des États membres en lien avec l'ordre du jour de chaque réunion (ministres des finances, ou ministres de la santé, etc.) et la présidence tourne tous les six mois

  • Le conseil adopte des actes législatifs et le budget de l'UE avec le Parlement et gère la politique étrangère et de sécurité commune.

  • Le siège du Conseil de l'UE a lieu à Bruxelles (Résidence Palace).




  • La fonction principale de la Commission est de proposer et de mettre en œuvre les politiques communautaires. « Gardienne des traités », elle veille à leur application et jouit d'un quasi-monopole du droit d'initiative dans le domaine des compétences exclusives de l'Union, comme l'union douanière, la préservation des ressources biologiques de la mer, le marché intérieur, la monnaie unique.

  • Son siège se trouve à Bruxelles (bât. Berlaymont).
























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Quartier Européen Nord, Kirchberg (2846812066).jpg





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Europäische Zentralbank - European Central Bank (19190136328).jpg




  • La Cour de justice est garante du droit, elle statue sur l'interprétation du droit de l'UE et veille à ce qu'il soit appliqué uniformément dans tous les pays de l'UE.

  • Elle regroupe trois juridictions : la Cour de justice, le Tribunal et le Tribunal de la fonction publique.

  • Son siège est à Luxembourg (quartier de Kirchberg et tours de la Cour de justice de l'Union européenne)




  • La Cour des comptes veille au bon usage du budget communautaire et contrôle la légitimité des dépenses des institutions européennes, elle peut contrôler toute personne ou organisation gérant des fonds de l'UE.

  • C'est un organe de contrôle externe indépendant, distinct des responsables de la gestion financière au sein même des institutions (services d'audit interne).

  • Son siège est à Luxembourg (quartier de Kirchberg)




  • La Banque centrale européenne est gestionnaire de l'euro, elle veille à la stabilité des prix, gère les réserves monétaires et fixe les taux d'intérêt, la BCE travaille en toute indépendance par rapport aux gouvernements.

  • La BCE est l'organe central de l'Eurosystème et du Système européen de banques centrales.

  • Elle est établie sur un modèle fédéral et son siège est à Francfort-sur-le-Main (Skytower).





Plan du quartier européen de Bruxelles.



Orange pog.svgEspace Léopold


Orange pog.svgPaul-Henri Spaak


Orange pog.svgEastman (Maison de l'histoire européenne)


Red pog.svgJuste Lipse


Europa Red pog.svg


Lex Red pog.svg


Purple pog.svgDelors (Comités)


Purple pog.svgTriangle Building (SEAE)


Purple pog.svgConseil d'État
de Belgique



Blue pog.svgBerlaymont


Charlemagne Blue pog.svg


Blue pog.svgECHO


Blue pog.svgTour Madou


Couvent Van Maerlant Blue pog.svg


Blue pog.svgBreydel


Green pog.svgRond-point Schuman


Green pog.svgParc Léopold


Parc du
Cinquantenaire
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Place du Lux. Green pog.svg


Green pog.svgPlace
Jean Rey



Jardin du
Maelbeek

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Green pog.svgPlace du Jourdan


Mail
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Place Marie Louise Green pog.svg

Place
Palmerston
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Place
Ambiorix

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Place
Marguerite
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Place
Frère Orban
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Place
Meeûs
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Green pog.svgInstitut des Sciences naturelles


Aiga railtransportation 25.svgMaelbeek


Aiga railtransportation 25.svgSchuman


Bahn aus Zusatzzeichen 1024-15.svgSchuman


Bruxelles-Luxembourg Bahn aus Zusatzzeichen 1024-15.svg


Aiga railtransportation 25.svgMadou


Aiga railtransportation 25.svgArts-Loi


Merode Aiga railtransportation 25.svg

1

2

3

4

5


Rue de la Loi Pfeil rechts oben.svg


Pfeil links unten.svgBoulevard Charlemagne


Rue Belliard Pfeil rechts oben.svg


Pfeil links unten.svgAvenue de Cortenbergh

Chaussée d'Etterbeek Pfeil rechts unten.svg


Pfeil links unten.svg Rue Luxembourg


Pfeil links.svgRue Froissart



     Commission


     Parlement


     Conseil


     Autres


     Espaces verts


     Zones piétonnes


Bahn aus Zusatzzeichen 1024-15.svgGare de chemins de fer


Aiga railtransportation 25.svgStation de métro




Processus de décision


Articles détaillés : Répartition des pouvoirs et dirigeants européens.

Deux principes guident les processus décisionnels[102] de l'Union européenne depuis le traité de Maastricht de 1992 : le principe de subsidiarité (ne mettre en œuvre que les actions que les États ne pourraient conduire) et le principe de proportionnalité dégressive (privilégier les moyens d'actions les moins contraignants pour les États membres). Ces principes font l'objet de protocoles annexés au traité d'Amsterdam de 1997[103].


La procédure législative européenne, présidée par ces deux principes, existe en outre sous deux formes selon que le domaine sur lequel il s'agit de légiférer relève de la compétence exclusive de l'Union ou bien d'une compétence partagée avec les États membres[104] :


Dans les domaines où l'Union a des compétences propres (domaines de l'« ex-premier pilier ») :



  1. La Commission européenne émet un règlement ou une directive (la directive, moins contraignante que le règlement, est souvent privilégiée en vertu du principe de proportionnalité).

  2. Le Conseil de l'Union européenne et le Parlement européen adoptent ou rejettent le texte juridique (au Conseil de l'Union, chacun des États avait un nombre de voix, redéfini en 2001 par le traité de Nice, pour déterminer l'adoption ou non des lois ; le traité de Lisbonne remplace ce système de voix par un système de double majorité qualifiée basé sur la démographie des États).

  3. Si le texte est adopté, les gouvernements des États membres transposent cette législation dans leurs États. Ces transpositions sont ensuite vérifiées par la Cour de justice de l'Union européenne[105].


Dans les domaines où l'Union a des compétences partagées (domaines des « ex-deuxième et troisième piliers ») :



  1. Le Conseil de l'Union européenne prépare les réunions du Conseil européen.

  2. À l'issue de ces sommets, le Conseil européen rédige des conclusions qu'il adresse à la Commission européenne.

  3. La Commission européenne émet un règlement ou une directive répondant aux demandes du Conseil européen.

  4. Le Conseil de l'Union européenne et le Parlement européen adoptent ou rejettent le texte juridique, qui traduit en actions les orientations fixées par le Conseil européen.

  5. Si le texte est adopté, les gouvernements des États membres transposent cette législation dans leurs États. Ces transpositions sont ensuite vérifiées par la Cour de justice de l'Union européenne.


Dans le premier cas (légifération dans un domaine relevant de l'« ex-premier pilier »), la Commission dispose donc d'un monopole de l'initiative législative. L'alinéa 1 de l'article 293 du TFUE (après la révision de 2007) accroît encore l'importance de ce rôle : il stipule que le Conseil de l'Union « ne peut amender la proposition que statuant à l'unanimité » (le Conseil de l'Union ne peut s'écarter de la proposition de la Commission qu'à l'unanimité, ce qui confère parfois à la Commission un rôle de conciliation entre États membres). Dans tous les autres dossiers (relevant des « ex-deuxième et troisième piliers »), la Commission partage le droit d'initiative avec les États membres[106].


Dans les domaines où la Commission a le monopole de l'initiative, le Parlement et le Conseil de l'Union peuvent toutefois lui demander de légiférer. En outre, si le Parlement ne peut pas directement proposer de lois, il peut déposer des amendements à celles émises par la Commission ou user de son veto[107]. Il est à noter que dans l'histoire de l'Union, le Parlement acquiert un poids toujours plus important : simple organe consultatif au départ, il a aujourd'hui acquis un pouvoir de codécision à parité avec le Conseil. Sa représentativité reste toutefois handicapée par un taux d'abstention important aux élections européennes, souvent supérieur à ceux d'élections nationales[108].


En France, l'activité pré-législative de l'Union européenne fait en principe l'objet d'un système d'alerte du Parlement français, selon la procédure de l'art. 88-4 de la Constitution de 1958[109].



Photo de l'hémicycle du bâtiment Louise-Weiss du Parlement européen à Strasbourg, lors d'une séance plénière en 2014, fichier labellisé.

Hémicycle du bâtiment Louise-Weiss du Parlement européen à Strasbourg, lors d'une séance plénière en 2014.


Budget


Article détaillé : Budget de l'Union européenne.

Chaque pays participe au budget européen, et reçoit des aides de l'Union européenne en fonction de sa situation économique et de la richesse de ses habitants. L'élaboration et le contrôle du budget communautaire répondent à des règles strictes, qui placent le pouvoir décisionnel entre les mains des États membres au travers du Conseil de l'Union européenne et du Parlement[110].


Pour la période 2007–2013, le budget est proposé par la commission Prodi au Conseil européen à 1 025 milliards d'euros sur 7 ans (soit 1,24 % du PIB de l'UE), celui-ci le refuse. Un accord médian entre les nouvelles propositions de la présidence luxembourgeoise et celle du Royaume-Uni est trouvé avec 862,3 milliards d'euros sur 7 ans (soit 1,045 % du PIB de l'UE)[111]. Ce nouveau budget est le premier décidé après les élargissements de 2004 à 2007, les 10 nouveaux États membres voient les fonds structurels qui leur sont alloués réduits par rapport au projet initial[Note 19],[111].


Les discussions sur l'élaboration du cadre financier 2014-2020 aboutissent à un accord politique entre les institutions européennes, les dirigeants du Parlement, du Conseil et de la Commission sont parvenus à un compromis en adéquation avec les objectifs d'Europe 2020, soit 960 milliards d'euros[112]. Dans les grandes lignes, cette proposition budgétaire vise à répondre aux objectifs suivants :



  • Renforcer la croissance et l'emploi.

  • Encourager une agriculture plus écologique.

  • Construire une Europe davantage respectueuse de l'environnement et plus présente sur la scène internationale.


Les propositions prévoient un financement accru pour la recherche et l'innovation, l'éducation et la formation ainsi que les relations extérieures. Des fonds spécifiques sont utilisés pour la lutte contre la criminalité et le terrorisme et pour les politiques de migration et d'asile[112].



Poids institutionnel des 28 États membres


Depuis le 1er janvier 2007 et l'intégration de la Croatie, le Parlement européen compte 765 députés représentant les 28 États membres de l'Union européenne[113]. Le traité de Lisbonne porte ce nombre à 751 (en comptant le président) et modifie la répartition des sièges de manière à intégrer les changements intervenus après les cinquième et sixième élargissements. Ces changements prennent effet à la suite des élections européennes de 2014[114].


Au Conseil, un minimum de 255 votes sur 345 est requis pour constituer une majorité qualifiée[90]. De plus :



  • Toute décision doit être approuvée par une majorité (dans certains cas des deux tiers) des États membres.

  • Tout État membre peut demander confirmation que le nombre de votes favorables représente au moins 62 % de la population totale de l'UE[90].


La répartition des voix et des sièges est la suivante[115] :















































































































































































































































































































































































Poids institutionnel des États membres

États membres

Date d'adhésion

Sièges au Parlement
(jusqu'en 2014)


Sièges au Parlement
(jusqu'en 2014)
en % du total


Sièges au Parlement
(après 2014)


Sièges au Parlement
(après 2014)
en % du total


Voix au
Conseil


Voix au
Conseil
en % du total


Population
(2016)


Population
(2016)
en % du total


Drapeau de l'Allemagne Allemagne
1957 99 12,94 % 96 12,78 % 29 8,24 % 82 162 000 16,11 %

Drapeau de la France France
1957 74 9,67 % 74 9,85 % 29 8,24 % 66 661 621 13,07 %

Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
1973 73 9,54 % 73 9,72 % 29 8,24 % 65 341 183 12,81 %

Drapeau de l'Italie Italie
1957 73 9,54 % 73 9,72 % 29 8,24 % 60 665 551 11.89 %

Drapeau de l'Espagne Espagne
1986 54 6,88 % 54 7,19 % 27 7,67 % 46 438 422 9,10 %

Drapeau de la Pologne Pologne
2004 51 6,67 % 51 6,79 % 27 7,67 % 37 967 209 7,44 %

Drapeau de la Roumanie Roumanie
2007 32 4,18 % 32 4,26 % 14 3,98 % 19 759 968 3,87 %

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
1957 26 3,40 % 26 3,46 % 13 3,69 % 16 979 120 3,33 %

Drapeau de la Belgique Belgique
1957 22 2,88 % 21 2,80 % 12 3,41 % 11 289 853 2,21 %

Drapeau de la Grèce Grèce
1981 22 2,88 % 21 2,80 % 12 3,41 % 10 793 526 2,12 %

Drapeau de la République tchèque République tchèque
2004 22 2,88 % 21 2,80 % 12 3,41 % 10 553 853 2,07 %

Drapeau du Portugal Portugal
1986 22 2,88 % 21 2,80 % 12 3,41 % 10 341 330 2,03 %

Drapeau de la Suède Suède
1995 20 2,61 % 20 2,66 % 10 2,84 % 9 851 017 1,93 %

Drapeau de la Hongrie Hongrie
2004 22 2,88 % 21 2,80 % 12 3,41 % 9 830 485 1,93 %

Drapeau de l'Autriche Autriche
1995 19 2,48 % 18 2,40 % 10 2,84 % 8 700 471 1,71 %

Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
2007 18 2,35 % 17 2,26 % 10 2,84 % 7 153 784 1,40 %

Drapeau de la Finlande Finlande
1995 13 1,70 % 13 1,73 % 7 1,99 % 5 401 267 1,12 %

Drapeau du Danemark Danemark
1973 13 1,70% 13 1,73 % 7 1,99 % 5 659 715 1,11 %

Drapeau de la Slovaquie Slovaquie
2004 13 1,70 % 13 1,73 % 7 1,99 % 5 426 252 1,06 %

Drapeau de l'Irlande Irlande
1973 13 1,70 % 11 1,46 % 7 1,99 % 4 658 530 0,91 %

Drapeau de la Croatie Croatie
2013 12 1,57 % 11 1,46 % 7 1,99 % 4 190 669 0,82 %

Drapeau de la Lituanie Lituanie
2004 12 1,57 % 11 1,46 % 7 1,99 % 2 888 558 0,57 %

Drapeau de la Slovénie Slovénie
2004 8 1,05 % 8 1,07 % 4 1,14 % 2 064 188 0,40 %

Drapeau de la Lettonie Lettonie
2004 9 1,18 % 8 1,07 % 4 1,14 % 1 968 957 0,39 %

Drapeau de l'Estonie Estonie
2004 6 0,78 % 6 0,80 % 4 1,14 % 1 315 944 0,26 %

Drapeau de Chypre Chypre
2004 6 0,78 % 6 0,80 % 4 1,14 % 848 319 0,17 %

Drapeau du Luxembourg Luxembourg
1957 6 0,78 % 6 0,80 % 4 1,14 % 576 249 0,11 %

Drapeau de Malte Malte
2004 6 0,78 % 6 0,80 % 3 0,85 % 434 403 0,09 %

Drapeau de l’Union européenne Union européenne
765 100,00 % 751 100,00 % 352 100,00 % 510 056 011 100,00 %



Coopérations renforcées




Association européenne de libre-échange (AELE)
Euroïsation par accord avec l'UE
Espace Schengen
Espace économique européen
Accord de libre-échange centre-européen (ALECE)
Conseil de l'Europe
Union européenne
Zone Euro
Union douanière de l'Union européenne
Union économique eurasiatique
Union de la Russie et de la Biélorussie
Suisse
Islande
Liechtenstein
Norvège
Kosovo (UNMIK)
Albanie
Bosnie-et-Herzégovine
Macédoine
Monténégro
Serbie
Moldavie
Organisation pour la démocratie et le développement (GUAM)
Ukraine
Géorgie
Azerbaïdjan
Kazakhstan
Biélorussie
Russie
Arménie
Vatican
Saint-Marin
Monaco
Andorre
Turquie
Croatie
Bulgarie
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord
Roumanie
Tchéquie
Danemark
Hongrie
Lituanie
Pologne
Suède
Chypre
Irlande
Autriche
Belgique
Estonie
Finlande
France
Allemagne
Grèce
Italie
Luxembourg
Lettonie
Malte
Pays-Bas
Portugal
Slovaquie
Slovénie
Espagne



Diagramme d'Euler cliquable montrant les relations entre divers accords et organisations multinationaux européens.vdm


Certains États membres de l'Union européenne travaillent ensemble sur des projets communs auxquels l'ensemble des pays ne souhaitent pas participer. Ces projets sont régis par des procédures de coopérations renforcées[116]. Parmi ces projets, on trouve : l'euro - la monnaie officielle de l'Union européenne, inscrite dans les traités[Note 20], seuls deux États membres ont obtenu une clause dite d'« opting-out »), Europol - collaboration policière et échange de renseignements, l'espace Schengen - organisation de la libre circulation des biens et des personnes, le mécanisme de taux de change européen, etc. Il existe en outre des organismes européens qui fonctionnent en dehors du cadre de l'Union, comme l'Agence spatiale européenne (ESA) ou qui ne répondent pas au principe politique de subsidiarité[117].


Les initiatives franco-allemandes sont importantes[118] depuis la signature du traité de l'Élysée en 1963 qui officialise le rapprochement d'après-guerre. Depuis, un certain nombre de projets voient le jour tels que :



  • L'Eurocorps, dont une brigade franco-allemande, basée en Allemagne.

  • La chaîne de télévision Arte, diffusée dans les deux langues.

  • Un manuel d'histoire commun franco-allemand, visant à créer « une vision commune franco-allemande ».

  • L'Office franco-allemand pour la jeunesse, qui a pour mission d'encourager les relations entre les jeunes des deux pays.



Représentation démocratique dans l'Union européenne




Dirigeants des États membres réunis en 2017 pour les 60 ans de la signature des traités de Rome.


La question de l'intégration européenne ne peut plus être pensée sans prendre en compte le principe de « démocratie ». La construction originelle s'était légitimée indirectement sous le principe d'une organisation internationale classique de type rationnelle-légal (c'est-à-dire le principe de respect du traité comme de la loi et expertise des acteurs institutionnels). L'adoption du traité de Maastricht, avec l'augmentation des compétences de l'Union, a marqué la fin du « consensus permissif »[50]. Or, le caractère démocratique ne s'analyse pas seulement sur la base de critères objectifs tels que l'analyse du système et des institutions, mais aussi sur la perception des citoyens[119],[120].


Le modèle d'un Parlement fort a été une première réponse à ce déficit originel[121]. Cela a été renforcé dans le traité de Lisbonne dont un titre est consacré aux principes démocratiques et l'article 10 du TUE dispose que l'Union doit être basée sur le principe de démocratie représentative et de double représentation des citoyens[122] :



« Les citoyens sont directement représentés, au niveau de l'Union, au Parlement européen.
Les États membres sont représentés au Conseil européen par leur chef d'État ou de gouvernement et au Conseil par leurs gouvernements, eux-mêmes démocratiquement responsables, soit devant leurs parlements nationaux, soit devant leurs citoyens. »



— Article 10(2) du TUE


Ainsi, il y a création d'un système parlementaire à deux étages avec l'élection au suffrage direct du Parlement européen et l'accroissement des pouvoirs des parlements nationaux devant lesquels chaque gouvernement membre du Conseil européen et du Conseil sont respectivement responsables[122]. Enfin, l'article 10(3) contient une disposition concernant la démocratie participative[122].


Les institutions de contrôle jouent aussi un rôle dans le processus de démocratisation. En effet, la judiciarisation de la politique aurait permis dans le contexte européen un contrôle important des Cours sur le respect du processus-décisionnels (éviter les abus de pouvoir) notamment en augmentant la transparence et la sécurité juridique[123],[124].


Critiques


Le fonctionnement de l'Union européenne est souvent dénoncé comme insuffisamment démocratique.


L'une des critiques porte sur les suites données aux référendums tenus sur des questions européennes dans certains États membres. On peut ainsi relever[125] que :



  • le premier référendum danois sur le traité de Maastricht, qui voit le rejet en 1992 de ce traité par le Danemark, est suivi un an plus tard de l'adoption d'un second référendum sur un texte spécialement conçu pour les Danois ;

  • en 2001, les Irlandais rejettent par référendum le vingt-quatrième amendement de la Constitution d'Irlande (en) lors des référendums irlandais de 2001. L'amendement prévoyait l'application du traité de Nice. Les Irlandais votent à nouveau un an plus tard et acceptent le traité avec l'approbation du vingt-sixième amendement de la Constitution d'Irlande (en) ;

  • en 2005, la France et les Pays-Bas rejettent le projet de Constitution européenne. Le traité de Lisbonne, considéré comme similaire au projet de Constitution, est adopté en 2008, sans qu'un nouveau référendum soit organisé en France ;

  • en 2008, les Irlandais rejettent par référendum le traité de Lisbonne conçu pour remplacer le traité constitutionnel. Il sera adopté un an plus tard après un nouveau vote des Irlandais ;

  • en 2011, Giórgos Papandréou propose un projet de référendum grec de 2011 au sujet de la crise de la dette publique grecque ; à la suite des pressions, le référendum est annulé et Papandreou démissionne.

  • en janvier 2015, les grecs élisent le gouvernement Tsipras sur un programme d'opposition à l'austérité. Tsipras engage des négociations avec l'Union européenne et dès le 29 janvier 2015, Junker, président de la Commission européenne déclare : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens »[126]. Toutefois, ce propos est nuancé par une autre déclaration : « nous respectons le suffrage universel en Grèce, mais la Grèce doit aussi respecter les autres, les opinions publiques et les parlementaires du reste de l'Europe. Des arrangements sont possibles, mais ils n'altéreront pas fondamentalement ce qui est en place »[127]. Finalement, le 13 juillet 2015, Tsipras accepte les conditions de l'Eurogroupe[128], bien qu'une semaine auparavant les électeurs grecs aient confirmé leur choix contre l'austérité lors du référendum auquel ils répondirent à 61 % « non »[129].



Grands axes des politiques menées


Article détaillé : Politiques de l'Union européenne.

L'Union européenne, au travers de ses institutions et des exécutifs des États membres met en œuvre un ensemble de politiques supranationales en fonction des compétences qui lui sont dévolues dans les traités[130].



Politique étrangère et de sécurité



Photographie officielle de Federica Mogherini sur fonds bleu.


Federica Mogherini,
Haute Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.




Sous-marin néerlandais de classe Walrus à quai à Tallinn (Estonie), lors d'opérations euro-américaines en mer Baltique.


Article détaillé : Politique de sécurité et de défense commune.

L'Union européenne possède, à travers la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), les compétences légales pour couvrir tous les domaines de la politique étrangère ainsi que l'ensemble des questions relatives à la sécurité de l'Union, y compris la définition progressive d'une politique de défense qui peut conduire à une défense commune[131],[132]. Cette politique est conduite par le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et le Service européen pour l'action extérieure (SEAE). Le président du Conseil européen joue également un rôle majeur dans la représentation extérieure de l'Union, en étroite collaboration avec les représentants des autres institutions européennes[133].


Concernant le processus décisionnel de la PESC, les États membres et le Haut Représentant ont un droit d'initiative ; toutefois les décisions au Conseil européen doivent être prises à l'unanimité des 28 États membres[134]. Les procédures de vote sont assouplies depuis le traité de Lisbonne. Les gouvernements ont la possibilité de s'abstenir, en recourant au vote à la majorité, ou en permettant à une majorité de pays d'agir seuls. Toutefois, pour les décisions impliquant des questions militaires ou de défense, l'unanimité reste la règle[135].


Placé sous l'autorité du Haut Représentant, le SEAE constitue le service diplomatique de l'Union tant à Bruxelles qu'à l'étranger[136]. Il organise les représentations diplomatiques de l'UE auprès des gouvernements étrangers et institutions internationales. L'Union est un acteur présent sur la scène internationale qui, selon les cas, représente l'ensemble des États membres ou se positionne à leurs côtés. La politique étrangère est structurée autour de grands thèmes propres à la communauté européenne[137] : la diplomatie et les actions menées auprès des gouvernements, instances et représentants étrangers, les négociations commerciales, l'aide au développement ou encore les opérations de maintien de la paix[138].


Ces compétences sur le plan international se traduisent par un dialogue bilatéral avec les pays émergents comme la Russie ou la Chine tant sur le plan économique et commercial que sur la lutte contre le changement climatique[139],[140] ou une médiation dans le processus de paix israélo-palestinien à travers le Quartet pour le Moyen-Orient, dont l'Union fait partie[141].



Photographie de soldats polonais au Tchad avec leur véhicule de transport blindé.

Soldats polonais de l'EUFOR en mission au Tchad en 2009.



Photographie de Dmitri Medvedev, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso à Bruxelles lors d'un sommet.

Sommet d'évaluation des relations entre la Russie et l'UE, en 2010.


La politique de défense de l'Union européenne, dite politique de sécurité et de défense commune (PSDC) consiste quant à elle à mutualiser les forces et les moyens militaires des États membres pour répondre à des missions dites de gestion de crises ou « missions de Petersberg », c'est-à-dire pour le maintien de la paix, les missions humanitaires ou encore le secours et l'évacuation des citoyens de l'Union[142]. Dans le cas où l'un des États membres serait l'objet d'une agression armée sur son territoire, les autres États membres lui doivent aide et assistance par tous les moyens en leur pouvoir ; il en est de même s'il en fait la demande suite à une attaque terroriste ou à une catastrophe naturelle ou d'origine humaine ; ces dispositions sont prévues dans l'article 42 du TUE et sont aussi appelées « clause de défense mutuelle » et « clause de solidarité »[143].


Les moyens de l'Union en matière militaire reposent sur les efforts nationaux accomplis par les États membres. La Grèce, la France et le Royaume-Uni sont les trois nations qui consacrent le plus grand pourcentage de leur PIB à leur défense[144]. De ce fait, l'Agence européenne de défense (AED) constitue un élément essentiel de la politique de défense communautaire[Note 21]. Elle a pour mission de coordonner les efforts nationaux dans le domaine de l'armement, renforcer la base industrielle et technologique européenne, et accroitre l'efficacité en recherche et développement technologique[145].


Ces missions se traduisent concrètement par une harmonisation des moyens militaires dans l'Union dite interopérabilité et un renforcement du tissu industriel dans ce domaine avec la réalisation de programmes d'armement commun, notamment ceux de la branche Defense and Space du groupe Airbus (Eurofighter Typhoon ou A400M Atlas[146]).



Politique économique, monétaire et financière



Photo non officielle de Mario Draghi sur fonds bleu.


Mario Draghi,
président de la BCE.



Photo non officielle de Mário Centeno.


Mário Centeno,
président de l'Eurogroupe.


Articles détaillés : Politique monétaire, Union économique et monétaire et zone euro.

La politique économique et financière de l'Union, définie aujourd'hui par le TFUE[147], se fixe comme objectifs de coordonner la politique économique des États membres sur le marché intérieur avec la définition d'objectifs communs[148]. Cette politique engage l'ensemble des États membres dans une « union économique et monétaire » et entérine la création d'une monnaie dite « unique », l'euro (€). Le pacte de stabilité et de croissance (PSC) détermine quant à lui les engagements budgétaires pris par les États de l'Union ayant introduit la monnaie unique[149].


Actuellement, l'euro est ainsi la monnaie effective de 19 États membres sur 28[Note 22], définissant la zone euro[150], ainsi que, de facto, de certains États et territoires ; à savoir, le Kosovo et le Monténégro qui n'ont pas d'accord formel et Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican sur la base d'accords monétaires antérieurs à l'euro et renouvelés depuis[Note 23]. Tout pays appartenant à l'Union européenne doit adhérer à l'euro[151]. Seul le Danemark et le Royaume-Uni ont obtenu une dérogation lors de la rédaction du traité de Maastricht, toutefois, ces deux pays font partie de l'Union économique et monétaire[150]. La Suède a, quant à elle, retardé l'échéance à la suite d'un référendum défavorable[152]. Les nouveaux États membres doivent pour leur part satisfaire aux critères de convergence économique[153] avant de pouvoir remplacer leur monnaie nationale par l'euro.




La Skytower, nouveau siège de la BCE à Francfort.


Les grandes orientations de la politique monétaire sont définies par la Banque centrale européenne, située à Francfort-sur-le-Main, qui est chargée de gérer son émission et de garantir sa valeur vis-à-vis des autres monnaies, notamment le dollar américain. Mis en circulation depuis le 1er janvier 2002 sous sa forme fiduciaire pour les particuliers, mais en usage dès le 1er janvier 1999 pour les entreprises, il succède à l'European Currency Unit (ECU), soit « l'unité de compte européenne », mise en service en 1979[154].


L'euro est aujourd'hui la deuxième monnaie de réserve dans le monde[155], la deuxième monnaie au monde pour les transactions financières[156], derrière le dollar américain, et depuis octobre 2006, la première monnaie au monde pour ce qui est de la quantité de billets en circulation[157].


Outre la monnaie unique, la politique économique de l'Union définit également une stratégie économique. Cette stratégie économique s'inscrit dans le cadre défini par les traités européens, dont les principes sont énoncés dans toute une série d'articles. Les principes fondamentaux sont les suivants :



  • libre circulation des marchandises dans le marché intérieur de l'UE : pas de contrôle des marchandises aux frontières entre États membres et pas de droits de douane[158].

  • liberté des mouvements de capitaux : toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites[159].

  • libre concurrence : les ententes entre entreprises dominantes sur un marché (ententes sur les prix ou les quantités de production) sont interdites, les abus de position dominante sont interdits, et les interventions de l'État sont interdites si elles sont susceptibles de fausser la concurrence[160], par exemple en autorisant l'accès aux entreprises publiques à du crédit à taux d'intérêt moindre que celui supporté par les entreprises privés[161].

  • la privatisation des entreprises publiques n'est pas obligatoire, mais les États doivent veiller à ne pas fausser la concurrence, et ne doivent donc pas donner aux entreprises publiques des avantages concurrentiels[162]. La Commission européenne se limite en général à promouvoir la libéralisation des services. Par exemple, dans le domaine des transports, elle réclame qu'il soit rendu possible la mise en concurrence de la SNCF avec des sociétés privées de transport[163].


Le Conseil européen de Lisbonne (2000) a défini l'objectif commun qui vise à faire de l'Union européenne entre 2000 et 2010, « l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde d'ici à 2010, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale »[164].


À mi-parcours, en 2004, l'analyse de la stratégie de Lisbonne a montré que celle-ci avait été jusqu'alors un échec parce que les États membres n'avaient pas tenu leurs engagements pris selon la méthode ouverte de coordination, non contraignante. La stratégie a été recentrée en 2005 sur la croissance économique et l'augmentation de l'emploi[165].


La stratégie de Lisbonne est arrivée à terme fin 2010 dans un contexte de crise financière mondiale. L'Union européenne a alors fixé un nouveau projet – Europe 2020[166] - qui définit la stratégie de croissance pour l'Union avec pour mots d'ordre, « une économie intelligente, durable et inclusive ». Cette stratégie fixe les objectifs nationaux dans les domaines de l'emploi, la recherche et l'innovation, le changement climatique et l'énergie, l'éducation ainsi que la lutte contre la pauvreté[167].



Politique sociale et de l'emploi



Photo de la carte européenne d'assurance maladie.


Carte européenne d'assurance maladie.


Article détaillé : Politique sociale de l'Union européenne.

Dans les domaines de la politique sociale et de l'emploi, c'est la méthode ouverte de coordination, non contraignante pour les politiques publiques des États membres, qui s'applique et permet de fixer des objectifs communs[168]. Ces objectifs pour 2020 sont les suivants[Note 24] :



  • Un taux d'emploi de 75 % pour la population âgée de 20 à 64 ans.

  • Une réduction du taux d'« abandon scolaire » à moins de 10 % et l'augmentation à 40 % au moins du nombre de diplômés de l'enseignement supérieur dans la classe d'âge des 30-34 ans.

  • Une diminution d'au moins 20 millions, le nombre de personnes touchées ou menacées par la pauvreté et l'exclusion sociale.


Tous les ans, le Comité de l'emploi définit un bilan, et le cas échéant de nouvelles orientations, accompagnés par un rapport de la commission[168].


En matière de droit du travail[169], l'Union européenne « soutient et complète l'action des États » dans plusieurs domaines et instaure des prescriptions minimales s'agissant notamment de « la santé et de la sécurité des travailleurs » (temps de travail, etc.), « l'information et la consultation des travailleurs » (licenciements collectifs, transferts, santé et sécurité, comité d'entreprise européen, société européenne et société coopérative européenne, etc.) ou des règles de non discrimination dans l'emploi et en particulier de l'égalité de traitement et de rémunération entre les femmes et les hommes[170].


Des accords-cadres entre les partenaires sociaux européens ont également vu le jour de façon à introduire, sur proposition de la Commission, le droit aux congés parentaux et pour des raisons familiales dans l'Union (1996). Le travail partiel a également été facilité (1997) et le recours à des contrats à durée déterminée successifs limité (1999), avec des mesures pour éviter les abus et assurer l'égalité de traitement. Des accords volontaires sur le télétravail ont également été conclus (2002), de lutte contre le stress sur le lieu de travail (2004), contre le harcèlement et la violence (2007) et les règles des marchés du travail inclusifs (2010)[170].


Des recommandations aux décideurs politiques sont également effectuées via la Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie et de travail (l'agence communautaire chargée de « la planification et la mise en œuvre de meilleures conditions de vie et de travail en Europe »).


Enfin, compte tenu de la libre circulation des travailleurs au sein de l'Union européenne, un portail européen sur la mobilité de l'emploi (EURES) a été mis en place afin de faciliter l'accès aux informations sur les offres d'emploi. Il existe également une carte européenne d'assurance maladie afin de bénéficier du même accès aux soins de santé publique que les ressortissants de l'État où le citoyen se déplace[171].



Politique régionale, agricole et de la pêche



Carte de la ZEE partagée de l'UE dans le monde.


Zone économique exclusive (ZEE) partagée de l'Union européenne.


  •      États membres de l'Union européenne et les régions ultrapériphériques (RUP)

  •      ZEE partagée de l'UE

  •      Pays et territoires d'outre mer (PTOM), dépendants d'un État membre mais hors-UE

  •      ZEE des PTOM

  •      États reconnus candidats officiels de l'Union européenne

  •      ZEE des États candidats



Articles détaillés : Politique régionale, agricole et de la pêche.

La politique agricole commune (PAC), créée en 1957 et mise en place à partir de 1962, est fondée principalement sur des mesures de contrôle des prix et de subventionnement des exploitations agricoles, visant à les moderniser et à développer l'autosuffisance alimentaire et la pérennité du secteur et de ses acteurs. Le budget alloué aux dépenses liées au développement de l'agriculture s'élève en 2014 à près de 58 milliards d'euros[172], soit 40 % du budget communautaire pour un secteur qui représente 0,5 % du PIB de l'UE[173]. À l'origine, les objectifs de la PAC étaient les suivants :



  • Accroître la productivité en développant le progrès technique et en assurant une utilisation optimale des facteurs de production et notamment de la main d'œuvre.

  • Assurer un niveau de vie équitable à la population agricole, notamment par le relèvement du revenu individuel de ceux qui travaillent dans l'agriculture.

  • Stabiliser les marchés et les prix des matières premières agricoles et des produits agro-industriels finis.

  • Garantir la sécurité des approvisionnements et l'autosuffisance alimentaire.

  • Assurer des prix raisonnables aux consommateurs.


Mais conséquemment aux décisions qui sont prises dans le cadre de l'élaboration du budget de la période 2014-2020 et du projet Europe 2020, la quatrième réforme de la PAC entre en vigueur au 1er janvier 2014[174] ; la refonte des objectifs et des financements s'opère afin de répondre aux nouvelles attentes des citoyens et des organes politiques en matière de qualité et de sécurité des filières agricoles, de leur compétitivité et leur impact sur les zones rurales. La réforme met davantage en avant une agriculture durable, de l'innovation, soutenant la création d'emplois et la croissance des activités liées[Note 25].


La politique européenne en matière de pêche (PCP) a été introduite en 1983 en adaptant la PAC au secteur halieutique, elle concerne les 23 États membres de l'Union ayant un accès à la mer. Le secteur contribue à moins de 1 % du PIB de l'Union et emploie près de 400 000 pêcheurs et aquaculteurs auxquels il convient d'ajouter les emplois dans les activités en aval de l'industrie agroalimentaire liée aux produits marins. Ainsi, l'UE, avec plus de 6 millions de tonnes de poissons pêchés et élevés (soit 4,6 % de la production mondiale) chaque année et une flotte de plus de 80 000 navires, est le quatrième producteur mondial de produits de la mer[175].


Aux côtés de la PCP, la nouvelle politique maritime cherche à apporter des réponses aux problèmes connexes : la pollution des mers, la protection de l'environnement, le développement des régions côtières, la création d'emplois et la surveillance des frontières et des ZEE des pays membres. Ainsi, la PCP se compose de quatre volets[175] :



  • Réglementation de la production, labels de qualité, calibrage, emballage et étiquetage.

  • Soutien aux organismes de protection des pêcheurs contre les aléas du marché.

  • Fixation de prix minimums et rachat des invendus.

  • Négociation avec les pays tiers.



Politique énergétique et environnementale



Photo de la façade de l'agence européenne pour l'environnement à Copenhague.


Agence européenne pour l'environnement à Copenhague : biobardage semi-transparent et végétalisé protégeant et décorant sa façade.


Articles détaillés : Politique environnementale, de développement durable et énergétique de l'Union européenne.

L'Union européenne a créé au total six programmes d'action pour l'environnement[176],[177] depuis 1972. Un plan climat-énergie a par ailleurs été adopté en 2008, dont les objectifs d'ici 2020 sont les suivants[178] :



  • diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (30 % en cas d'accord international) ;

  • abaisser la consommation d'énergie de 20 % grâce à une meilleure efficacité énergétique ;

  • couvrir 20 % de nos besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables.


Les actions destinées à soutenir ces objectifs sont nombreuses et visent essentiellement le secteur industriel. Parmi celles-ci, les constructeurs automobiles devront réduire les émissions de CO2, l'efficacité énergétique de nombreux types d'appareils domestiques doit être améliorée, et le recours aux énergies renouvelables : éolienne, solaire et hydroélectrique, à la biomasse et aux biocarburants doit être accru[179].


Toutefois, cette politique ne peut porter ses fruits que si elle est suivie à l'international. L'UE a participé à l'élaboration de traités internationaux tels que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques en 1992 et son Protocole de Kyoto, en 1997. Ce protocole s'était traduit par la mise en place d'un Système communautaire d'échange de quotas d'émission. Le prochain sommet de la Terre ayant lieu en 2012, le Comité économique et social européen a recommandé que l'UE joue un rôle moteur dans l'élaboration de ce sommet[180].


Au-delà de ces plans d'action, l'Union européenne dispose d'une Agence européenne pour l'environnement (AEE)[Note 26] dont la mission est de fournir des informations fiables et indépendantes sur l'environnement afin de mettre en œuvre et évaluer la politique environnementale[181]. L'AEE utilise pour cela le réseau européen d'information et d'observation pour l'environnement (EIONET) constitué de points focaux nationaux, généralement des agences environnementales nationales[182].


Par ailleurs, la Commission européenne désigne chaque année plusieurs villes qui reçoivent le prix de la Capitale verte de l’Europe et celui de la Feuille verte ; ces programmes récompensent respectivement les villes qui prennent en compte l'environnement dans leurs aménagements urbains et la volonté d'obtenir de meilleurs résultats environnementaux en mettant l'accent sur la croissance verte et la création d'emplois dans les secteurs du développement durable.


Enfin, le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent. En 2018, l'Union européenne compte 5 572 zones de protection spéciale (ZPS) pour les oiseaux et 23 726 zones spéciales de conservation (ZSC) pour les habitats et les espèces, ce qui représente 18,15 % de la surface terrestre du territoire de l'Union européenne et 6 % de la surface marine des eaux européennes[183],[184].


Politique des transports et infrastructures





Pont de l'Øresund reliant Copenhague au Danemark à Malmö en Suède et cofinancé par la BEI.


Articles détaillés : Politique des transports, des transports ferroviaires et réseau transeuropéen de transport.


La politique des transports conduite par l'Union européenne vise à répondre à des problématiques concernant tous les États membres, telles que la gestion du trafic routier, ferroviaire, maritime et aérien, la réduction de la pollution générée par le secteur, l'acheminement des hydrocarbures, le développement des infrastructures de transport, ainsi que la maitrise de la circulation des biens et des personnes ou encore les problématiques de sécurité que cela implique ; les compétences des institutions européennes en la matière sont précisées au titre VI du TUE. Les transports constituent un secteur économique important, générant en 2016, un PIB de 548 milliards d'euros (UE-28) et représentant 9 millions d'emplois en Europe[185] ; cette politique est récente et s'intègre dans le marché unique de l'UE, elle est au cœur de l'espace Schengen qui prévoit l'ouverture des frontières et forme un espace commun des transports[186].


La Commission européenne élabore et encourage « des politiques de transports efficaces, sûres, fiables et durables, afin de créer les conditions favorables à une industrie compétitive et créatrice d'emplois et de richesses »[187]. Cette politique communautaire est définie dans des Livres Blancs et prévoit notamment le déploiement du réseau transeuropéen de transport qui concerne l'ensemble des modes de transport, des infrastructures de transport et des services nécessaires à leur bon fonctionnement. Le réseau couvre l'ensemble de l'UE et s'étend même au delà de ses frontières, il permet notamment de rapprocher les périphéries du centre de l'Europe et doit à terme, permettre de relier 94 ports majeurs aux réseaux ferroviaires et routiers et 38 aéroports majeurs aux grandes villes par des liaisons ferroviaires[188]. Dans ce cadre, une liste de 30 projets prioritaires a été arrêtée en avril 2004, ils peuvent bénéficier de financements européens à hauteur maximale de 20 %, ce qui va représenter 26 milliards d'euros la période 2014-2020 ; la Commission européenne estime que le projet total coûtera 250 milliards d'euros.



Politique judiciaire et droits de l'homme


Articles détaillés : Politique judiciaire et charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

La politique judiciaire de l'Union européenne prend pour cadre ce qui deviendra à terme l'« Espace judiciaire européen », un espace de convergence progressive des législations nationales des pays membres[189]. Elle répond d'abord au troisième pilier du TUE (la coopération policière et judiciaire en matière pénale), mais a été élargie à l'« Espace de liberté, de sécurité et de justice » par le traité d'Amsterdam[Note 27]. En parallèle, divers programmes de rapprochement judiciaire ont été mis en place[190] tels que la création d'un mandat d'arrêt européen en 2003, le développement de la reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires et d'une politique de coordination judiciaire, l'Unité de coopération judiciaire de l'Union européenne (Eurojust)[191].


L'Union européenne a mis en place un ensemble de programmes ainsi qu'une charte visant à assurer le respect des droits de l'homme au sein de ses États membres[192], l'Agence des droits fondamentaux contrôle au niveau communautaire que les politiques de lutte contre les discriminations, le racisme et la xénophobie et la protection des groupes vulnérables soient effectives. La défense des droits de l'homme au sein de l'UE vise à répondre aux points définis dans la charte des droits fondamentaux[193], notamment les trois premiers chapitres portant sur les valeurs de liberté, dignité et égalité. Ses fonctions portent sur la collecte, l'analyse, la diffusion et l'évaluation des mesures prises par l'Union européenne du respect des droits fondamentaux. Elle collabore également avec d'autres organisations nationales et internationales mais n'a pas le pouvoir de sanctionner l'un des États membres pour le non-respect de ses engagements[194].


Dans son rapport annuel de 2009, l'Union européenne mettait en avant les efforts engagés avec une quarantaine de pays hors de l'UE pour développer un dialogue centré sur les droits de l'homme, notamment dans le cadre de l'accord de Cotonou signé en partenariat avec les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique membres de l'ACP[195]. À ce titre, l'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme (IEDDE)[Note 28], chargé de promouvoir la démocratie et les droits de l'homme dans le monde a été doté d'un budget d'1,1 milliard d'euros pour la période 2007-2013[196] ; cette politique s'intègre également dans le cadre de la politique extérieure menée par l'UE.


En déterminant des actions et positions communes, les États membres se sont dotés d'instruments juridiques afin de déterminer les mesures à prendre et actions à mettre en œuvre en cas de violation des droits de l'homme ou de situation de crise. Des positions communes ont ainsi été prises en 2011, lors de la prise de pouvoir tumultueuse d'Alassane Ouattara en Côte d'Ivoire, de la guerre civile en Libye visant à destituer Mouammar Kadhafi ou encore contre les hautes personnalités du gouvernement syrien[195],[197].



Politique éducative et de recherche



Logo d'Erasmus composé du drapeau européen et du terme Erasmus+.

Logo d'Erasmus+.


Articles détaillés : Politique d'éducation, de formation et de la jeunesse et de recherche et d'innovation de l'Union européenne.


[198],[199],[200],[201]



Futur de la politique européenne



Les évolutions politiques de l'Union sont orientées d'une part par les conjonctures des différents États membres ; les institutions européennes se concentrent alors sur les problèmes rencontrés[202],[203] ; et d'autre part, par les travaux des différentes commissions du Parlement européen qui réalisent des études prospectives et proposent des axes politiques en conséquence[204].


Europe 2020


Article détaillé : Europe 2020.


La stratégie Europe 2020 vise à coordonner les politiques économiques au sein de l'UE et succède à la stratégie de Lisbonne pour la croissance et l'emploi qui avait été adoptée par le Conseil européen des 23 et 24 mars 2000 ; elle cherche à concilier l'amélioration des indicateurs de développement durable en matière de croissance, d'emploi et de protection de l'environnement tout en augmentant la compétitivité de l'Europe au niveau mondial. Cette politique porte sur les investissements dans la recherche et l'innovation, la croissance verte ou encore l'éducation et l'emploi et entend créer une nouvelle forme de « gouvernance économique »[205].


Gestion des crises internationales


Articles détaillés : Crise de la dette dans la zone euro et crise migratoire en Europe.


La « crise de la dette publique des États membres de la zone euro » a débuté en 2010[206], de profonds changements structurels ont eu lieu dans les pays les plus touchés, notamment en Grèce, au Portugal et en Irlande (les pays du PIIGS où la crise de la dette s'est accompagné de réductions budgétaires très importantes[39]). En parallèle, les crises économico-financières ont conduit les acteurs européens à engager des réformes en profondeur afin de mieux contrôler les acteurs du monde de la finance et de protéger les consommateurs[207].


En 2013, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance est entré en vigueur[208] et le FESF et le MESF ont été remplacés par le MES, une institution avec la capacité de lever des fonds sur les marchés financiers afin d'aider les États en difficulté, de participer aux sauvetages de banques privées et de limiter les taux d'intérêts sur les marchés obligataires[209]


Également dans les années 2010, divers évènements internationaux engendrent des afflux migratoires de plus en plus importants via la mer Méditerranée et les Balkans, depuis l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud, l'Europe fait alors face à une crise migratoire majeure pour laquelle elle doit mettre en place de nouvelles politiques[210]. Durant la seule année 2015, plus d'un million de personnes entrent illégalement dans l'espace Schengen[211], ce qui cause des divisions et des tensions diplomatiques importantes entre les pays d'Europe, qui peinent à se mettre d'accord sur l'attitude à adopter : alors que la Commission européenne cherche à imposer des quotas à chaque pays de l'Union,[212], des pays d'Europe de l'Est s'y opposent fermement faisant valoir qu'un afflux d'immigrés musulmans[213].



Économie


Article détaillé : Économie de l'Union européenne.


PIB et croissance économique


L'Union européenne à 28 pays représente un poids économique majeur sur la scène internationale : en 2007, à l'entrée de la Roumanie et de la Bulgarie, le PIB de l'Union européenne était de 16 748 milliards de dollars, à comparer avec les 13 811 milliards de dollars des États-Unis[214]. Elle représente 23,64 % des richesses du monde, pour 8 % de la population mondiale. Cependant, le PIB par habitant reste inférieur à celui des États-Unis. Le dynamisme économique des nouveaux États membres a tiré le taux de croissance globale de l'Union : les pays baltes ont affiché une croissance moyenne annuelle de près de 10 % entre 2004 et 2008, alors que les pays de l'Ouest accusaient un ralentissement de leur activité[215]. En 2010, le produit intérieur brut de l'Union européenne est de 12 268 milliards d'euros, ce qui représente une moyenne de 24 500 euros par habitant[216]. Cependant, avec la montée en puissance des « pays émergents », son poids relatif dans le PIB mondial a tendance à se contracter : de 30,35 % en 2005, il est passé à 25,85 % en 2010 puis à 23,64 % en 2014.


















































































































Part des principales économies dans le PIB mondial

Pays

% PIB mondial

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

Drapeau de l’Union européenne Union européenne
30,35 29,88 30,65 30,19 28,19 25,85 25,08 23,21 23,12 23,64

Drapeau des États-Unis États-Unis
29,06 28,16 27,19 23,71 24,28 23,13 21,57 21,89 22,43 22,37

Drapeau de la République populaire de Chine Chine
5,02 5,46 5,87 7,1 8,57 9,32 10,43 11,48 12,33 13,30

Drapeau du Japon Japon
9,15 8,01 7,03 8,1 8,72 8,72 8,39 8,32 6,54 5,90

Drapeau du Brésil Brésil
1,94 2,21 2,40 2,66 2,70 3,31 3,54 3,14 2,99 3,01

Drapeau de l'Inde Inde
1,73 1,78 1,99 1,98 2,25 2,74 2,64 2,57 2,79 2,65

Drapeau de la Russie Russie
1,72 2,04 2,36 2,65 2,12 2,35 2,66 2,81 2,50 2,39































































Puissance économique de l'Union européenne

Pays

Rang européenn
(PIB nominal, 2015)[Com 1]


Rang mondial
(PIB nominal, 2015)[Com 1]


Rang mondial
(Exportations, 2015)[Com 2]


Rang mondial
(Importations, 2015)[Com 2]


Drapeau de l’Union européenne Union européenne à 28

(1)
(1)[Com 3] — (2)[Com 4]
(1)[Com 3] — (2)[Com 4]

Drapeau de l'Allemagne Allemagne
1
4
3
3

Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni
2
5
10
5

Drapeau de la France France
3
6
6
6

Drapeau de l'Italie Italie
4
8
8
11

Drapeau de l'Espagne Espagne
5
13
18
16

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas
6
17
6
7




  1. a et b« Classement 2015 et estimations pour 2016 des pays au plus fort PIB », sur le site du Journal du Net (consulté le 13 mai 2016).


  2. a et b« Statistiques du commerce international pour 2015 » [PDF], sur le site de la Banque mondiale (consulté le 13 mai 2016), Tableau I.8.


  3. a et bIncluant le commerce intra-communautaire de l'Union européenne à 28.


  4. a et bÀ l'exclusion du commerce intra-communautaire de l'Union européenne à 28.






Répartition entre États membres


Les trois premières puissances de l'UE — l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France — produisaient 50 % des richesses totales en 2014. Leur PIB respectifs étaient de 3 853 Md$, 2 941 Md$ et de 2 829 Md$. La France et le Royaume-Uni alternent en tant que seconde économie de l'Union européenne ; de 2008 à 2014, c'était la France, depuis 2015, c'est le Royaume-Uni[217]. Parmi les nouveaux États membres entrés depuis 2004, c'est la Pologne qui contribue le plus à la création de richesses dans l'UE ; c'est également le pays le plus peuplé et celui qui reçoit le plus de fonds structurels européens[218].


Malgré une politique de cohésion territoriale, la production de richesse des régions de l'UE demeure inégalement répartie ; ainsi, l'Ouest de l'Union concentre 85 % des richesses totales, soit 14 156 Md$, alors que l'Est contribue pour 2 592 Md$), on retrouve cette distinction au travers d'autres indicateurs d'homogénéité de la répartition des richesses ou du niveau de développement tels que l'IDH ou le coefficient de Gini[219].


Les disparités économiques sont parfois très révélatrices au sein d'un seul et même pays. La région avec le PIB le plus élevé de l'UE est la Rhénanie-du-Nord-Westphalie avec un PIB de 488 milliards d'euros, devant l'Île-de-France avec 483 milliards d'euros[220].


Situation inverse en Bulgarie, où la région la plus pauvre est l'oblast de Pleven, dont le PIB par habitant n'est que de 27 % de la moyenne de l'Union (6 400 €/habitant), ou encore en Roumanie où la région de développement Nord-Est n'atteint que 29 % de la moyenne européenne.


C'est au Danemark que le salaire horaire médian est le plus élevé. La France, avec 14,22 euros de l'heure, est le seul grand pays européen à ne pas figurer dans le « top dix »[221].


En 2008, selon le classement du magazine américain Fortune, 167 des 500 premières entreprises mondiales, classées selon leur chiffre d'affaires, avaient leur siège dans l'UE (soit 33,4 %), contre 153 aux États-Unis (30,6 %) et 64 au Japon (12,8 %)[222].







































































































































































































































































































































Économie des États membres de l'Union européenne

Pays

Rang
(PIB 2017)


PIB 2017
(Mio $ courants)
[economie 1]

PIB/habitant 2017
($ courants)
[economie 2]

Croissance
2017
[economie 3]

Chômage
2017
[economie 4]

Inflation
2017
[economie 5]

Déficits publics
2017 (% du PIB)
[economie 6]

Dette publique
2017 (% du PIB)
[economie 7]

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

01

03 677 440,000

44 470
+02,22 %

03,75 %
+01,54 %
+01,00 %
+063,90 %

Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni

02

02 622 430,000

39 720
+01,79 %

04,33 %
+01,96 %
-01,80 %
+087,40 %

Drapeau de la France France

03

02 582 500,000

38 477
+01,82 %

09,40 %
+01,00 %
-02,70 %
+098,50 %

Drapeau de l'Italie Italie

04

01 934 800,000

31 953
+01,50 %

011,21 %
+00,63 %
-02,40 %
+0131,20 %

Drapeau de l'Espagne Espagne

05

01 311 320,000

28 157
+03,05 %

017,22 %
+00,95 %
-03,10 %
+098,10 %

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

06

0826 200,000

48 223
+03,16 %

04,84 %
+01,15 %
+01,20 %
+057,00 %

Drapeau de la Suède Suède

07

0538 040,000

53 442
+02,29 %

06,72 %
+02,09 %
+01,60 %
+040,80 %

Drapeau de la Pologne Pologne

08

0524 510,000

13 812
+04,55 %

04,89 %
+02,01 %
-01,40 %
+050,60 %

Drapeau de la Belgique Belgique

09

0492 681,000

43 324
+01,73 %

07,09 %
+01,68 %
-00,90 %
+0103,40 %

Drapeau de l'Autriche Autriche

010

0416 596,000

47 291
+03,04 %

05,50 %
+01,56 %
-00,80 %
+078,30 %

Drapeau de l'Irlande Irlande

011

0333 731,000

69 331
+07,80 %

06,40 %
-00,31 %
-00,20 %
+068,40 %

Drapeau du Danemark Danemark

012

0324 872,000

56 308
+02,24 %

05,74 %
+01,56 %
+01,10 %
+036,10 %

Drapeau de la Finlande Finlande

013

0251 885,000

45 703
+02,63 %

08,64 %
+00,93 %
-00,70 %
+061,30 %

Drapeau du Portugal Portugal

014

0217 571,000

21 136
+02,68 %

08,87 %
+01,37 %
-03,00 %
+0124,80 %

Drapeau de la République tchèque République tchèque

015

0215 726,000

20 368
+04,29 %

02,89 %
+01,30 %
+01,50 %
+034,70 %

Drapeau de la Roumanie Roumanie

016

0211 803,000

10 814
+06,95 %

04,93 %
+05,28 %
-02,90 %
+035,10 %

Drapeau de la Grèce Grèce

017

0200 288,000

18 613
+01,35 %

021,49 %
+00,67 %
+00,80 %
+0176,10 %

Drapeau de la Hongrie Hongrie

018

0139 135,000

14 225
+03,99 %

04,16 %
+03,67 %
-02,20 %
+073,30 %

Drapeau de la Slovaquie Slovaquie

019

095 769,000

17 605
+03,40 %

08,13 %
+01,28 %
-00,80 %
+050,90 %

Drapeau du Luxembourg Luxembourg

020

062 404,000

104 103
+02,30 %

05,52 %
+02,13 %
+01,40 %
+023,00 %

Drapeau de la Bulgarie Bulgarie

021

056 832,000

8 032
+03,56 %

06,16 %
+01,18 %
+01,10 %
+025,60 %

Drapeau de la Croatie Croatie

022

054 849,000

13 295
+02,78 %

011,21 %
+01,17 %
+00,90 %
+077,50 %

Drapeau de la Slovénie Slovénie

023

048 770,000

23 597
+05,00 %

06,56 %
+01,98 %
+00,10 %
+074,10 %

Drapeau de la Lituanie Lituanie

024

047 168,000

16 681
+03,83 %

07,07 %
+04,25 %
+00,50 %
+039,40 %

Drapeau de la Lettonie Lettonie

025

030 264,000

15 594
+04,55 %

08,71 %
+03,06 %
-00,60 %
+040,00 %

Drapeau de l'Estonie Estonie

026

025 921,000

19 705
+04,85 %

05,76 %
+03,98 %
-00,40 %
+08,70 %

Drapeau de Chypre Chypre

027

021 652,000

25 234
+03,88 %

011,04 %
+01,52 %
+01,80 %
+096,10 %

Drapeau de Malte Malte

028

012 538,000

26 946
+06,42 %

04,01 %
+02,53 %
+03,50 %
+050,90 %




  1. PIB ($ US courants), source : Banque mondiale.


  2. PIB par habitant ($ US courants), source : Banque mondiale.


  3. Croissance du PIB (% annuel), source : Banque mondiale.


  4. Chômage, total (% de la population) (estimation modélisée OIT), source : Banque mondiale.


  5. Inflation, déflateur du PIB (% annuel), source : Banque mondiale.


  6. Capacité (+) / besoin de financement (-) des administrations publiques - données annuelles, source eurostat.


  7. Dette publique brute, source eurostat.






Commerce extérieur


Article détaillé : Commerce extérieur de l'Union européenne.

L'Union européenne est le premier ensemble du commerce mondial : 16,4 % des échanges mondiaux de biens et services en 2012, contre 19,6 % en 2004 (OMC) : 1er exportateur mondial de biens manufacturés (14,7 % des exportations mondiales en 2012) et de services (24,6 % des exportations mondiales en 2012) selon l'OMC. Une économie ouverte : le taux d'ouverture de la zone euro (total des importations et exportations/PIB) = 33 % du PIB européen (monde 20 %, Asie 15 %), faible protection douanière : 1,6 % en moyenne. L'Union européenne est le premier partenaire commercial des États-Unis, de la Chine, de l'Inde, de la Russie et des pays composant le Mercosur[223], ainsi que de la Corée du Sud et des pays composant l'OPEP[224],[225],[226].


Monnaies officielles



Pièces et billets en euros ; les pièces sont émises par plusieurs des États membres de la zone euro et les billets sont communs à l'ensemble des États membres de celle-ci.


Pièces et billets en euros.


Article détaillé : Euro.

L'euro est la monnaie de jure de l'union économique et monétaire (UEM)[227] ; le traité de Maastricht (TUE) de 1992 instaure l'UEM et établit les fondements de la monnaie unique avec la libéralisation de la circulation des capitaux, une coordination renforcée des politiques économiques et l'établissement d'une Banque centrale européenne. L'euro est commune à dix-neuf États membres de l'Union européenne qui forment ainsi la zone euro[Note 3]. À ceux-ci s'ajoutent quatre états hors de l'UE ayant des accords officiels[228] et utilisant donc l'euro de façon officielle, ainsi que deux autres états l'ayant adopté unilatéralement (le Kosovo et le Monténégro)[229]. La livre sterling britannique, la couronne danoise, la couronne suédoise, la couronne tchèque, le forint hongrois, la kuna croate, le leu roumain, le lev bulgare et le złoty polonais ont également valeur de monnaie officielle dans leurs pays respectifs. Ces monnaies ne sont pas toutes liées au cours de l'euro par le mécanisme de taux de change européen (MCE II) mais servent d'intermédiaire dans les échanges pour le commerce intra- et extra-européen. Par convention, la comptabilité des échanges commerciaux au niveau européen est réalisée en euro ou en dollar[230].


Sur le plan international, l'euro est devenu une monnaie de référence au sein du Système monétaire international, il représente 27 % des réserves de change et la moitié des obligations internationales avec 50 % des encours mondiaux[231]. On observe une confiance croissante en l'euro. Cependant, elle est peu utilisé comme monnaie de transaction ou dans les échanges de matières premières et de produits manufacturés par rapport au dollar américain. Dans les échanges commerciaux, il est surtout utilisé avec les pays méditerranéens, au Proche-Orient et en Afrique subsaharienne[231]. Au cours des dernières années, le poids de la livre sterling s'est réduit du fait du recul du poids de l'économie britannique et plus récemment du choix des Britanniques de sortir de l'UE[232].


Au niveau européen, le transfert de la politique monétaire des États membres de la zone euro à la BCE engendre des modifications de fonctionnement et dans l'ordre des priorités relatives aux politiques monétaires nationales : la BCE a pour mission principale la stabilité des prix ce qui implique une maitrise de l'inflation et de la création monétaire[233]. Les pays membres conservent une totale liberté dans la mise en place de leur politique budgétaire, mais leurs actions sont encadrées par le Pacte de stabilité et de croissance (PSC). Pour ce qui est des pays candidats à l'adhésion à la zone euro, ils doivent arrimer leur monnaie au Mécanisme de taux de change européen (MCE) pendant deux ans et respecter des critères de convergence.


L'euro accélère la mise en place d'une Europe fédérale (convergence économique, budgétaire, monétaire, etc.)[231], mais aussi d'une zone monétaire optimale répondant aux critères énoncés par Robert Mundell[231] ; la baisse des coûts d'échange et de financement entrainent une hausse de la croissance mais dans le cas de la zone euro, la zone monétaire n'est pas optimale en raison de niveaux de coordination des politiques budgétaires et économiques hétérogènes et encore en stade de développement (semestre européen, six-pack, two-pack, etc.)[234].



Évasion fiscale



En 2017, le Parlement européen estime à 1 000 [milliard d'euros par an, le montant de l'évasion et de la fraude fiscales dans l'Union européenne[235]. Une taxe sur les bénéfices des multinationales du numérique (notamment les « GAFAM ») qui sont en moyenne deux fois moins imposés que ceux des entreprises traditionnelles, est envisagée par la Commission européenne et certains États membres mais le sujet divise car certains États ont un « modèle économique basé sur une fiscalité attractive »[236].



Population et société



Démographie



Photo satellite de l'Europe de nuit sur laquelle on voit la luminosité d'origine humaine.

L'Europe vue de nuit, indicateur de la répartition de la population.


Article détaillé : Démographie de l'Union européenne.

Articles connexes : Politique de l'immigration, crise migratoire et mobilité.

Avec près de 512,6 millions d'habitants au 1er janvier 2016, l'Union européenne constitue la 3e puissance démographique mondiale[Note 29]. Toutefois, l'UE pourrait être marquée par une baisse de sa population[237]. En effet, certains pays voient tendanciellement leur population diminuer comme la Pologne et ses 38 millions d'habitants, la Roumanie qui passerait de 22 à 17 millions d'habitants en l'an 2050 ou la Bulgarie qui perdrait 30 % de sa population, qui passerait de 7 à 5 millions d'habitants[237]. À ce rythme, 17 pays de l'UE verront leur population chuter d'ici 2050[238], cette baisse de la population européenne est due au faible taux de natalité des pays européens[239], ce qui nécessite selon la commission européenne de 2006 une réponse constructive au défi démographique[240].


Quelques pays (dont le Royaume-Uni et la France) limitent ce phénomène, en gagnant à eux seuls 9 millions d'habitants et l'Espagne pourrait gagner environ 2,4 millions d'habitants d'ici à l'an 2050, essentiellement grâce à sa politique migratoire. On peut estimer que la France sera toujours le deuxième pays le plus peuplé en 2050 (avec 71 millions d'habitants) après l'Allemagne (74,5 millions), mais que l'écart pourrait être bien moindre en raison notamment du maintien d'un taux de natalité plus élevé et d'une immigration plus importante[238]. Les trois principales puissances : l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni représentent près de 42 % de la population de l'Union européenne (214 millions d'habitants sur 510 en 2016), leurs superficies cumulées est de 1,145 million de kilomètres carrés, soit près de 25,4 % de la superficie totale de l'UE et ils représentent plus de 55 % du PIB de l'UE (9 600 Mds € de PIB sur 17 500 en 2015).


Au 1er janvier 2018, la population estimée de l'UE était de 512 millions d'habitants en progression d'environ 0.90 % par an sur les trois dernières années[237] ; en 2009, la croissance démographique avérée était imputable à la natalité pour 0,6 million (29 %) et à 1,5 million (71 %) au solde migratoire ; l'UE a vu naître 5,4 millions d'habitants, soit un taux de 1,09 naissance pour 100 habitants. Le taux de natalité a augmenté partout dans l'Union, sauf en Allemagne, de plus, le taux de mortalité a augmenté en Allemagne (de 10,1  à 10,3 ), en France (de 8,3  à 8,5 ) et à Malte (13  à 13,2 )[237]. Au total, la population a augmenté en France (+368 000), en Espagne (+545 000), en Italie (+434 000) et au Royaume-Uni (+441 000), elle a cependant diminué en Allemagne (-168 000).


En 2010, la Commission européenne publiait son rapport Eurostat (bi-annuel) sur la démographie de l'Union européenne, elle estimait que la population totale de l'UE serait de 505,718 millions d'habitants en 2050 contre 501,103 millions recensés en 2009[238] ; l'accroissement naturel négatif (−1,695 million d'habitants par an en 2050) n'étant plus compensé par l'immigration (+924 000), l'accroissement démographique serait alors négatif[238]. Autre point problématique, le taux de dépendance des personnes âgées vis-à-vis des actifs[Note 30] passerait de 24,5 % en 2009 à 50,4 % en 2050, traduisant une société dont la pyramide des âges serait totalement déréglée et les conséquences sociales importantes[238].


En 2010, il y avait 47,3 millions de personnes nées à l'étranger et vivant dans l'UE27, dont 16 millions (3,2 %) nées dans un autre État membre de l'UE27 et 31,4 millions (6,3 %) nés dans un pays hors de l'UE27. Au total, la population née à l'étranger comptait pour 9,4 % de la population totale de l'UE27. Les pays avec le plus grand nombre de personnes nées hors de l'UE27 sont l'Allemagne (6,4 millions), la France (5,1 millions), le Royaume-Uni (4,7 millions), l'Espagne (4,1 millions), l'Italie (3,2 millions) et les Pays-Bas (1,4 million)[241].



Citoyenneté



Photo d'un passeport belge.


Passeport belge


Article détaillé : Citoyenneté de l'Union européenne.

La notion de citoyenneté dans l'Union européenne est née de la ratification du traité de Maastricht en 1992. Depuis, cette notion a été intégrée au traité sur le fonctionnement de l'Union européenne[242],[243].



« Dans toutes ses activités, l'Union respecte le principe de l'égalité de ses citoyens, qui bénéficient d'une égale attention de ses institutions, organes et organismes. Est citoyen de l'Union toute personne ayant la nationalité d'un État membre. La citoyenneté de l'Union s'ajoute à la citoyenneté nationale et ne la remplace pas. »



— Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, Article 9


Ainsi, tout citoyen d'un pays membre de l'Union européenne est également citoyen de l'Union européenne et bénéficie à ce titre d'un « espace de liberté, de sécurité et de justice ».


Avec la citoyenneté européenne, de nouveaux droits sont apparus. Ils sont garantis par les traités (articles 17 à 22 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne) et par la Charte des droits fondamentaux[244],[245].



  • Tout citoyen de l'UE a droit de circuler et de séjourner, de travailler et d'étudier, sur le territoire des autres États membres, qu'il soit un citoyen actif ou inactif. L'entrée dans un autre État membre ne peut être refusée que pour des raisons d'ordre public, de sécurité ou de santé publique, et la restriction, comme l'expulsion, doivent être justifiées[246].

  • Les citoyens européens bénéficient du droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales et aux élections du Parlement européen, dans l'État membre où ils résident et ce dans les mêmes conditions que les ressortissants de cet État[246].

  • Les citoyens de l'Union européenne bénéficient aussi d'un droit de pétition devant le Parlement[246] ainsi que d'une protection consulaire effective, et ce, même dans des pays tiers où les ressortissants de l'Union ne bénéficieraient pas de la représentation de leur propre État.

  • Dans le cas où un État membre d'origine n'est pas représenté dans un pays tiers, la protection consulaire des autorités diplomatiques d'un autre État membre peut être accordée aux citoyens de l'UE[246], au nom de la protection consulaire effective mise en place à partir de 2008[247],[248].

  • Pour finir, suivant les dispositions du traité d'Amsterdam, tout citoyen de l'Union et toute personne physique ou morale ayant son siège dans un État membre a un droit d'accès aux documents du Parlement européen, du Conseil de l'Union européenne et de la Commission européenne, dans la limite des raisons d'intérêt public ou privée[246].


Par ailleurs, le préambule de la Charte des droits fondamentaux pose comme principe : « La jouissance de ces droits entraîne des responsabilités et des devoirs »[249].


Langues


Articles détaillés : Politique linguistique, langues officielles et langues dans l'Union européenne.

Des quatre langues officielles des débuts de la CECA (français, allemand, italien et néerlandais), l'Union européenne dispose désormais de vingt-quatre langues officielles et trois alphabets pour vingt-huit États. L'irlandais, « première langue nationale » de l'Irlande, a bénéficié en outre entre 1973 (entrée en vigueur du traité d'adhésion) et 2007 d'un statut spécial (traduction des traités et droit d'être utilisée dans la correspondance avec l'Union) : il est devenu au 1er janvier 2007 une langue de travail sans devenir pour autant une langue officielle[250].


Le français est, avec l'anglais et l'allemand, langue de travail et langue officielle des institutions de l'Union européenne, conformément au règlement CE no 1/1958 du 6 octobre 1958[251].


À chaque élargissement, la tension est forte, y compris en matière linguistique, en raison non seulement des difficultés supplémentaires de traduction et d'interprétation, mais aussi pour satisfaire des susceptibilités nationales. Le traité d'adhésion de l'Autriche (langue officielle : allemand) comprend ainsi une liste de termes spécifiquement autrichiens[252].


Des langues minoritaires, mais davantage parlées dans l'Union que le maltais ou l'irlandais, se sentent également délaissées ou ignorées (c'est le cas notamment de l'occitan, du catalan, du basque, du breton, du russe des pays baltes, du turc parlé par des Chypriotes, voire du luxembourgeois)[253]. L'Irlande souhaitant pour sa part éviter que sa langue nationale ne soit mise sur le même plan que des langues régionales ou minoritaires, le gouvernement a réclamé qu'elle soit portée au statut de langue officielle, celui-ci lui a été accordé au 1er janvier 2007, avec le roumain et le bulgare[254]. D'autre part, les traductions en maltais demeurent incomplètes en raison de difficultés matérielles[255].


Le rapport Grin compare plusieurs modes de fonctionnement linguistique et conclut que l'adoption d'une langue commune neutre comme l'espéranto serait, d'un point de vue économique, la meilleure solution (en procurant 25 milliards d'euros par an d'économies, soit 17 % du budget annuel)[256].


Religions


Article détaillé : Religion dans l'Union européenne.

Articles connexes : Religion en Europe et diversité religieuse de l'Union européenne.

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Les trois confessions majoritaires (enquête Eurobaromètre 2005) :


  •      Catholiques


  •      Orthodoxes


  •      Protestants






Pourcentage d'athées (enquête Eurobaromètre 2005) :


  •      < 10 %


  •      < 30 %


  •      > 30 %





Le christianisme est la religion majoritaire dans tous les pays de l'Union. On retrouve les trois grandes confessions réparties géographiquement suivant les épisodes qui ont marqué l'histoire du christianisme ; ainsi, les catholiques sont-ils principalement concentrés à l'ouest, au centre, au sud-ouest et au nord-est de l'UE (notamment en Italie, Espagne, Portugal, Irlande et Pologne), les orthodoxes dans les pays du sud-est à forte proportion de croyants[257] (Grèce, Chypre, Bulgarie, Roumanie) et les protestants, essentiellement au centre, à l'ouest et au nord, dans les pays Scandinaves, le Royaume-Uni et le monde germanique[Note 31].


De plus, l'Union accueille quelques communautés juives et d'autres minorités religieuses qui se développent principalement du fait de l'immigration : islam, bouddhisme, christianisme oriental, hindouisme, etc.


D'autre part, l'Europe peut être considérée comme un des continents les moins religieux du globe ; selon une enquête de l'eurobaromètre de juin 2005, si 52 % des Européens disent croire en un dieu, 18 % affirment ne croire en aucune forme de divinité, d'esprit ou de force supérieure[257]. Selon ce sondage, dans 15 des 27 pays que comptait l'Union à cette époque, les personnes indiquant croire en un dieu étaient minoritaires ; la France était le pays avec la plus forte proportion de personne ne croyant en aucune force surnaturelle (13 de la population[257]), tandis que l'Estonie et la République tchèque étaient les deux pays où le nombre de personnes croyant en un dieu était le plus faible[257].


Urbanisme


Article détaillé : Villes de l'Union européenne par population.

La présence des principaux sièges d'institutions européennes dans le « quartier européen » de Bruxelles font de la capitale belge un des symboles de l'UE[258], si bien qu'on se réfère au substantif « Bruxelles » pour désigner ces institutions ou leurs représentants[259]. Les villes de Strasbourg, Luxembourg, Francfort ou La Haye sont également des villes qui accueillent au moins un des principaux sièges institutionnels européens[260] ; Strasbourg accueille également de nombreuses autres institutions liées au Conseil de l'Europe, au point de prétendre également au titre de « Capitale européenne »[261].


D'un point de vue démographique, les aires urbaines de Paris (12,7 millions d'habitants) et de Londres (10 millions), ainsi que l'aire urbaine de Rhin-Ruhr (11,7 millions d'habitants) constituent des « mégapoles »[Note 32] et sont fortement interconnectées au réseau de la « mégalopole européenne » qui s'étend du Grand Londres à la plaine du Pô[262]. Les aires urbaines de Milan (6,8 millions), du Randstad (6,6 millions), de Madrid (6,4 millions), de Barcelone (5 millions) Berlin (4,4 millions) et Rome (4,3 millions) dépassent les quatre millions d'habitants et font partie des villes mondiales[Note 33] selon les divers classements effectués[262].


Sur le plan touristique, Paris, Londres, Rome et Barcelone sont les quatre villes les plus visitées d'Europe et enregistrent plus de 5 millions de visiteurs chaque année[263]. Paris est la plus visitée d'Europe et du monde depuis les années 2000 en enregistrant plusieurs millions de visiteurs chaque année. Par ailleurs, avec 671 millions de touristes en 2017, soit 8 % d'augmentation par rapport à 2016, l'Europe reste la première destination mondiale[264].


Du point de vue de la qualité de vie, une étude publiée annuellement par le cabinet Mercer établissant un classement des villes les plus agréables du monde, plusieurs villes européennes sont présentes dans le haut du classement et en 2016, Vienne a été classée première pour la septième année consécutive. Parmi les dix villes les mieux notées, viennent ensuite les villes allemandes : Munich (4e), Düsseldorf (6e) et Francfort (7e) ; enfin Copenhague arrive en 9e position[265]. Ces dernières années, plusieurs grandes villes comme Paris, Londres, Madrid et Athènes ont reculé dans le classement basé sur la sécurité personnelle « en raison d'attentats terroristes ou d'agitations sociales »[265]. Des villes comme Prague, Budapest, Varsovie ou Bucarest rythment l'activité économique, culturelle et politique des pays d'Europe de l'Est (les anciens PECO, en plein développement)[266], tandis que Stockholm, Helsinki et Copenhague sont les capitales et plus grandes villes Fenno-scandinaves ; Riga, Tallin et Vilnius, les capitales baltes et Dublin, La Valette et Nicosie, les capitales des États membres insulaires[267].




Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.



Culture



Photo du Parthénon à Athènes.

La ville d'Athènes fut la première capitale européenne de la culture.


Article détaillé : Politiques européennes pour la culture.

Le traité de Maastricht a permis à l'UE d'étendre ses champs de compétence et de développer une politique communautaire orientée vers la culture. Cela se traduit par diverses actions et projets menés sur le terrain tels qu'Europeana, un projet de bibliothèque numérique européenne, l'attribution du titre de capitale européenne de la culture pour une ou plusieurs villes chaque année, des aides pour des projets culturels ou encore Culture 2000, le programme-cadre en la matière de 2000 à 2006[268].



Fêtes et vie quotidienne



Photos de personnes manifestant à Varsovie.

La Journée de l'Europe dans les rues de Varsovie.


Article connexe : Jours fériés dans l'Union européenne.

Il n'existe pas de jours fériés inscrits dans le droit européen ; cette compétence appartient aux États membres. Dans la plupart des États européens, il existe une dizaine de jours fériés par an. Le jour de l'an, observé par tous les États membres, est la seule fête civile commune à toutes les régions et communautés, car l'ensemble des États membres utilisent le calendrier grégorien. Certaines fêtes religieuses, principalement chrétiennes, sont également communes à de nombreux pays européens[269]. La Journée de l'Europe célèbre depuis 1985 l'anniversaire de la Déclaration Schuman le 9 mai 1950. Elle fait partie des symboles de l'Union européenne[270], mais n'est un jour férié dans aucun État membre.


Chaque année, des « capitales européennes » sont désignées dans différentes catégories : culture, jeunesse, environnement, etc. et des projets sur le long terme sont développés (GECT, programmes régionaux) ce qui contribue notamment au renforcement des échanges régionaux[271]. Depuis 1983 et sur le modèle des « années internationales » décrétées par l'ONU, des thématiques communautaires sont mises en valeur ; l'année 2013 est consacrée « Année européenne des citoyens » sur le thème des « droits et avantages concrets qui résultent de la citoyenneté de l'Union européenne », attachés notamment aux « quatre libertés » fondamentales dont les citoyens européens jouissent au quotidien[272].


Symboles
















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Hymne européen

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Photo du drapeau de l'UE.

Le drapeau de l'Union européenne.




L'Union reçoit en 2012 le prix Nobel de la paix


Article détaillé : Symboles européens.


  • Le drapeau européen, un cercle de douze étoiles d'or sur fond bleu. Les étoiles représentent les peuples d'Europe, et forment un cercle en signe d'union. Elles sont au nombre invariable de douze, symbole de la perfection et de la plénitude dans la tradition grecque antique, et non, comme on pourrait le croire, les douze pays qui faisaient alors partie de la CEE, de 1986 à 1995. D'après son concepteur, il s'agit d'une allusion aux « 12 étoiles qui entourent la couronne de la Vierge Marie »[Note 34]. Le drapeau a été adopté le 8 novembre 1955 par le Comité des ministres du Conseil de l'Europe, exprimant le souhait de voir les autres organisations européennes adopter ce même symbole. Le Parlement européen en prend l'initiative lors d'une proposition de résolution en 1979, à la suite des premières élections du Parlement au suffrage universel direct, alors qu'il siégeait dans des bâtiments du Conseil de l'Europe à Strasbourg où flottait déjà ledit drapeau européen. Cette résolution est adoptée en 1983, confirmée par le Conseil des ministres en juin 1985 et mise en application en 1986, dans toutes les institutions communautaires[273].

  • L'hymne européen : l'Ode à la joie, mélodie tirée de la 9e symphonie de Ludwig van Beethoven (1823), dont un arrangement de Herbert von Karajan a été retenu par le Conseil de l'Europe comme hymne européen officiel en 1972[274].

  • Le 9 mai, la Journée de l'Europe, qui commémore la déclaration Schuman, le 9 mai 1950, considérée comme l'acte de naissance de la construction européenne[275].

  • La devise de l'Union européenne In varietate concordia (expression latine signifiant « Unie dans la diversité ») proclamée devise officielle le 4 mai 2000 par le Parlement européen (ne serait devenue la devise européenne officielle que si le traité de Rome de 2004 avait été ratifié). Elle a été choisie par un regroupement de jeunes européens[276].

  • L'euro comme monnaie unique : mis en place par le traité de Maastricht (ratifié en 1992), l'euro est introduit en 1999 comme monnaie unique invisible, puis les pièces et billets en euros sont introduits le 1er janvier 2002 dans les pays remplissant les conditions, avec une distribution commencée en décembre 2001. En 2015, c'est la monnaie commune de dix-neuf des États membres de l'Union européenne et elle est utilisée comme monnaie nationale dans six autres pays.

  • Les logotypes, choisis par les États assurant la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne et servant généralement de second emblème après le drapeau européen pour représenter l'UE étant donné qu'elle ne possède pas d'armoiries officielles.

  • L'Union reçoit en 2012 le prix Nobel de la paix « pour avoir contribué pendant plus de six décennies à promouvoir la paix et la réconciliation, la démocratie et les droits de l'homme en Europe »[277]. Au-delà du prix, ce sont les valeurs et les idéaux des Européens qui sont saluées et notamment les principes fondateurs sur lesquels est bâtie l'UE[278],[279]. En 2017, elle est également récompensée par le prix Princesse des Asturies dans la catégorie « Concorde » pour « les valeurs de liberté, de paix, de droits de l'homme et de solidarité qu'elle porte » selon le président du jury et président de la principauté des Asturies, Javier Fernández Fernández[280].



Média et communication


Articles détaillés : Internet, itinérance et média dans l'Union européenne.


Notes





  1. a et bArrêt de la CJUE du 13 décembre 2012.


  2. Superficie de l'Europe des Vingt-Huit, depuis le 1er juillet 2013.


  3. a et bL'euro est la monnaie officielle de l'Union dans son ensemble et est utilisée par dix-neuf États membres, les autres États devant l'adopter dans les meilleurs délais — exception faite des États entrés dans l'Union avant la ratification du traité sur l'UE et ayant obtenu une clause dérogatoire : le Danemark et le Royaume-Uni ; la Suède, quant à elle, ne remplit volontairement pas les clauses techniques d'entrée dans la zone euro en raison d'une opinion publique défavorable.


  4. L'article sur les noms officiels de l'Union européenne donne plus de détails sur les appellations données à l'UE dans les différentes langues officielles.


  5. En 1957, seule la partie ouest-allemande (République fédérale d'Allemagne) intègre la CEE (y compris Berlin-Ouest)[réf. nécessaire].


  6. Le processus de réunification allemande, en 1990, conduit à l'intégration de la République démocratique allemande dans la Communauté économique européenne et à la prise d'effet du droit communautaires et des traités antérieurs dans les Länder de l'ex-RDA.


  7. Jean Monnet et Robert Schuman formulent une proposition (le Plan Schuman) pour la mise en commun des ressources en charbon et acier entre la France et l'Allemagne de l'Ouest dans une organisation ouverte également aux autres pays européens.


  8. Le Royaume-Uni refuse d'adhérer au traité instituant la CECA en raison du caractère supranational donné à cette organisation.


  9. Les rapprochements politiques et économiques mis en place conduisent à un premier succès, une période de paix continue, la « Pax Europaea ».


  10. La Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne doit être appliqué dans l'ensemble du territoire européen, à l'exception du Royaume-Uni et de la Pologne ; une clause spécifique a été ajoutée afin de valider l'adhésion de la République tchèque à la charte. Son application dans les territoires associés est variable selon les statuts et relations avec l'UE et ses membres.


  11. Les non-signataires du pacte budgétaire européen sont la Croatie, la République tchèque et le Royaume-Uni. Le gouvernement tchèque approuve, le 23 mars 2014, l'adhésion au pacte budgétaire qui doit être ratifiée par le parlement.


  12. Le Groenland, qui est l'un des pays constitutifs de la Communauté du Royaume, fait partie des pays et territoire d'outre-mer, en revanche, les Îles Féroé ne font pas partie de l'Union européenne.


  13. Les Antilles néerlandaises, alors État fédéral autonome au sein du Royaume des Pays-Bas (1954 à 2010) signe une convention d'association avec la CEE en 1964 afin de régir les relations entre les deux entités. Lors de leur dissolution en 2010, Curaçao et Sint-Maarten sont restés des PTOM en devenant des États autonomes.


  14. a et bLes critères de Copenhague forment un ensemble de conditions pour l'accession à l'Union européenne de pays candidats. Ces critères ont été formulés par le Conseil européen lors du sommet de Copenhague en juin 1993 pour préciser les conditions selon lesquelles les « pays associés de l'Europe centrale et orientale qui le désirent pourront devenir membres de l'Union européenne ». Le traité sur l'Union européenne (TUE) reprend dans sa version signée en 2007 ces critères à l'article 49, premier alinéa, selon lequel : « Tout État européen qui respecte les valeurs visées à l'article 2 et s'engage à les promouvoir peut demander à devenir membre de l'Union. ».


  15. La procédure d'adhésion de l'Islande à l'Union européenne a été présentée le 16 juillet 2009 et le statut de candidat lui a été accordé le 17 juin 2010.


  16. Au sein du Conseil de l'Union européenne, l'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-Uni ont 29 voix, l'Espagne et la Pologne 27 voix, la Roumanie 14, les Pays-Bas 13, la Belgique, la République tchèque, la Hongrie, la Grèce et le Portugal 12, l'Autriche, la Bulgarie et la Suède 10, la Croatie, le Danemark, l'Irlande la Lituanie, la Slovaquie et la Finlande 7, Chypre, l'Estonie, la Lettonie, le Luxembourg et la Slovénie 4, Malte 3.


  17. Le traité de Lisbonne supprime la pondération des voix et instaure un système à double majorité pour l'adoption des décisions au Conseil de l'UE


  18. La tâche principale de la Cour de justice de l'Union européenne est décrite dans l'article 19 du TUE selon lequel « elle assure le respect du droit dans l'interprétation et l'application des traités ».


  19. Les fonds structurels européens alloués au titre de la politique de cohésion économique, sociale et territoriale s'élèvent par exemple en 2007 à 388,7 €/hab. pour l'Irlande et à 378,5 €/hab. pour la Grèce. Les Polonais reçoivent une aide de 37,3 €/hab. quand les Lituaniens reçoivent 105,5 €/hab. et les Maltais 112,5 €/hab.


  20. L'euro est la monnaie officielle utilisée par les différentes institutions de l'Union européenne.


  21. Les missions de l'Agence européenne de défense sont énumérées à l'article 45 du TUE.


  22. La Lituanie est le 19e État membre à intégrer la zone euro, au 1er janvier 2015.


  23. Les micro-États européens utilisant l'euro ont ratifiés des accords séparés et disponibles dans la bibliographie sur l'Union européenne.


  24. Les objectifs généraux sont définis dans la synthèse du projet « Europe 2020 » ([PDF] texte intégrale).


  25. La qualité et la sécurité des produits agricoles commercialisés dans l'Union européenne sont protégés par un ensemble de normes de commercialisation, de systèmes de certification et de règles de sécurité sanitaire. Plusieurs systèmes de certification protègent les origines géographiques, la production biologique ou encore la qualité des aliments (protection de l'environnement, bien-être animal, produits authentiques ou commerce équitable) : les produits appellation d'origine protégée (AOP), indication géographique protégée (IGP), label bio, etc.


  26. L'Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la Suisse et la Turquie se sont joints aux 28 États membres de l'Union au sein de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE).


  27. Selon, le titre IV du TFUE, articles 61 à 69, il s'agit de la mise en commun des politiques de visas, d'asile et d'immigration.


  28. L'Instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme s'efforce de soutenir les organisations non gouvernementales, en particulier celles dont les travaux consistent à promouvoir les droits de l'homme, la démocratie et l'État de droit ; à abolir la peine de mort ; à combattre la torture et à lutter contre le racisme et toutes les autres formes de discrimination.


  29. L'Union européenne constitue la 3e puissance démographique mondiale derrière la Chine (1,344 milliard d'hbts) et l'Inde (1,21 milliard d'hbts), mais devant les États-Unis (313 millions d'hbts) ; selon les données estimées en décembre 2015.


  30. Nombre de personnes de plus de 65 ans rapporté au nombre de personnes de 15 à 64 ans, en âge de travailler.


  31. Exception faite de la Bavière et de la Sarre, qui ont lutté pour conserver leur droit de pratiquer la religion catholique.


  32. Au sens de l'Organisation des Nations unies, les mégapoles sont des aires urbaines dépassant les 10 millions d'habitants.


  33. Les villes mondiales répondent à des critères variés : degré d'influence à l'international (économique, politique, culturel, etc.), densité des réseaux de communication (transports, données, énergie, etc.), polarisation des flux (hommes, marchandises, capitaux, informations, etc.) ou encore participation à la mondialisation.


  34. Danièle Sallenave, Dieu.com, Gallimard, 2004, 336 p. (ISBN 978-2-0707-7045-8) :

    « … ses 12 étoiles ne désignent nullement l'Europe des 12, elle s'inspire directement du symbole marial tel que représenté dans l'imagerie pieuse du XIXe siècle »

    .




Sources



Références





  1. a et bUnion européenne - Parlement européen.


  2. http://ec.europa.eu/eurostat/tgm/table.do?tab=table&plugin=1&language=fr&pcode=tps00001.


  3. a et bEurostat - 2016.


  4. a et bFMI - PIB


  5. Informations générales - 14 février 2015.


  6. Oxford English Dictionary - Name.


  7. Géographie de l'UE - Eurostat


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  9. Puissance économique - 30 mars 2015.


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  275. « La Journée de l'Europe et son histoire », sur le site officiel de l'Union européenne (consulté le 30 mars 2015).


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Bibliographie



Consultez la bibliographie sur l'Union européenne

Droit


Droit hors-UE


  • (en) Traité de Bruxelles modifié, Union de l'Europe occidentale, 1948(lire en ligne)

  • Traité de l'Atlantique nord, 4 avril 1949(lire en ligne)



Droit de l'Union européenne

Droit primaire


  • Traité de Rome, 25 mars 1957(lire en ligne)

  • (de) Traité de Bruxelles, 8 avril 1965(lire en ligne)

  • Acte unique européen, 17 février 1986(lire en ligne [PDF])

  • Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, 7 décembre 2000(lire en ligne [PDF])


Les traités constitutifs de l'Union publiés au journal officiel de l'Union européenne le 30 mars 2015 :




  • Version consolidé du traité sur l'Union européenne (lire en ligne [PDF])
    • Article 23 et 24 du TUE (lire en ligne [PDF])


  • Version consolidé du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (lire en ligne [PDF])



Droit dérivé



  • Règlement  1082/2006 du Parlement européen et du Conseil relatif à un groupement européen de coopération territoriale (GECT), 32006R1082, adoptée le 5 juillet 2006, JO du 31 juillet 2006, p. 19-24, entrée en vigueur le 1er août 2006 [consulter en ligne, notice bibliographique]


  • Décision du Conseil européen modifiant le statut à l'égard de l'Union européenne de Mayotte, 12 juillet 2012, 6 p. (lire en ligne [PDF])


Jurisprudence



  • (de) « Arrêt de Lisbonne », 30 juin 2009

  • Cour de justice de l'Union européenne, Arrêt du 13 décembre 2012 sur les affaires jointes C‑237/11 et C‑238/11 faisant référence à la décision d'Édimbourg ainsi qu'au protocole no 6 annexé aux traités UE et FUE et au protocole no 3 annexé au traité CEEA (article 1er (a)) (lire en ligne)



« Le Parlement européen a son siège à Strasbourg, où se tiennent les douze périodes de sessions plénières mensuelles, y compris la session budgétaire. Les périodes de sessions plénières additionnelles se tiennent à Bruxelles. Les commissions du Parlement européen siègent à Bruxelles. Le secrétariat général du Parlement européen et ses services restent installés à Luxembourg. »



— Cour de justice de l'Union européenne


Ouvrages



  • Thierry Chopin et Michel Foucher, État de l'Union 2016, rapport Schuman sur l'Europe, Lignes de Repères, 2016, 308 p. (ISBN 978-2-3660-9038-3)

  • Thierry Chopin et Michel Foucher, Rapport Schuman sur l'Europe, l'État de l'Union en 2015, Lignes de Repères, 2015, 272 p. (ISBN 978-2-3660-9024-6)

  • Michel Miné, Le droit social international et européen en pratique, Paris, Eyrolles, coll. « Références », 2013, 2e éd., 301 p. (ISBN 978-2-2125-5579-0)

  • Gérard Bossuat, Histoire de l'Union européenne : Fondations, élargissements, avenir, Paris, Belin, coll. « Belin sup histoire », 2 juin 2009, 411 p. (ISBN 978-2-7011-5250-9)

  • Christophe Boisvieux, Jean-François Battail et Marianne Battail, Scandinavie : Danemark, Norvège, Suède, Finlande, Islande, Vilo, coll. « Mémoires du monde », 2006, 260 p. (ISBN 978-2-7191-0840-6)

  • Conseil européen, Le programme de Stockholm — une Europe ouverte et sûre qui sert et protège les citoyens, Journal officiel de l'Union européenne, 4 mai 2010(lire en ligne), p. 1-38

  • Winston Churchill, Discours, Zurich, 19 septembre 1946(lire en ligne [PDF])

  • Commission européenne, Les pays en voie d'adhésion à l'UE, 4 février 2012(lire en ligne)

  • Bernard Carayon, À armes égales, 2005, 118 p. (lire en ligne [PDF])

  • Eurobaromètre, Post référendum en Suède, Commission européenne, 24 septembre 2003(lire en ligne [PDF])

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  • Sylvain Schirmann, Robert Schuman et les Pères de l'Europe : Cultures politiques et années de formation, Publications de la Maison de Robert Schuman, vol. 1, Peter Lang, 2008, 361 p. (ISBN 978-9-0520-1423-4)

  • (en) Olivier Costa et Nathalie Brack, How the EU Really Works, Ashgate Publishing Group, août 2014, 275 p. (ISBN 9781472444295, lire en ligne)

  • Olivier Costa, Antoine Roger et Sabine Saurugger, Les remises en cause de l'intégration européenne, De Boeck Supérieur, 2008(ISBN 9782804157586, lire en ligne)

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Articles



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  • « Ce que la Grèce a accepté en contrepartie de l'aide financière », Le Monde,‎ 13 juillet 2015(lire en ligne)

  • Coralie Delaume, « Du traité constitutionnel à Syriza : l'Europe contre les peuples », Le Figaro,‎ 2 février 2015(lire en ligne)

  • Jean-Jacques Mevel, « Jean-Claude Juncker : « Pas question de supprimer la dette grecque » », Le Figaro,‎ 28 janvier 2015(lire en ligne)

  • « Adhésion de la Croatie », Le Monde,‎ 24 juin 2011(lire en ligne)

  • « Le Nobel de la Paix à l'Union européenne », Le Figaro,‎ 12 octobre 2012(lire en ligne)

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Sites



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  • Union européenne, « Politique commune de la pêche », sur le site officiel de l'Union européenne, 27 novembre 2011(consulté le 30 mars 2015)

  • Union européenne, « Fonctionnement du Parlement européen », sur le site officiel de l'Union européenne (consulté le 30 mars 2015)

  • Eurostat, « Données démographiques sur l'Union européenne », sur le site d'Eurostat (consulté le 30 mars 2015)

  • Fonds monétaire international, « PIB de l'Union européenne », sur le site du Fonds monétaire international, 1er octobre 2017(consulté le 2 juin 2018)

  • Union européenne, « Données géographiques sur l'Union européenne » [archive du 10 août 2010], sur le site d'Eurostat (consulté le 30 mars 2015)

  • Union européenne, « Informations générales sur l'Union européenne », sur le site officiel de l'Union européenne, 24 février 2015(consulté le 30 mars 2015)

  • « L'Union européenne est-elle une grande puissance ? », sur le site Vie-publique.fr (consulté le 30 mars 2015)


  • (en) Oxford English Dictionary, « Union européenne », sur un article de l'Oxford English Dictionary (consulté le 30 mars 2015) : « 5 b. spec. Designating a developing series of economic and political unions between certain countries of Europe from 1952 onwards, as European Economic Community, European Community, European Union. »



Compléments


Lectures approfondies


Sciences politiques



  • Florent Saint Martin, Le système institutionnel de l'Union européenne : Triangle institutionnel et Conseil européen - Organes de contrôle, consultatifs, bancaires et financiers - Agences de l'UE - Procédures de prise de décisions, Gualino éditeur, coll. « Clefs politique », 2005, 380 p. (ISBN 978-2-2970-4210-9)

  • Jean-Louis Quermonne, Le système politique de l'union européenne : Des communautés économiques à l'Union politique, Montchrestien, coll. « Clefs politique », 2005, 158 p. (ISBN 978-2-7076-1414-8)

  • Geneviève Bertrand, La prise de décision dans l'Union européenne, La Documentation française, 1998, 51 p. (ISBN 978-2-1100-5072-4)

  • Jean-Louis Quermonne, Le système politique de l'Union européenne, Montchrestien, 1994, 157 p. (ISBN 978-2-7076-0626-6)

  • Jean De Ruyt et Herman Van Rompuy, Le leadership dans l'Union européenne, Presses universitaires de Louvain, coll. « Sciences politiques et sociales », 2015, 248 p. (ISBN 978-2-8755-8351-2)

  • Olivier Costa et Nathalie Brack, Le fonctionnement de l'Union européenne, Université de Bruxelles, coll. « UB lire références », 2014, 2e éd., 384 p. (ISBN 978-2-8004-1547-5)



Géographie, géopolitique



  • Vincent Adoumié, Christian Daudel et Jean-Michel Escarras, Géographie de l'Europe, Hachette Éducation, 2013, 288 p. (ISBN 978-2-0114-0211-0)

  • Mérienne Patrick, Atlas des 28 États de l'Union européenne : Cartes, statistiques et drapeaux, Ouest-France, 2015, 48 p. (ISBN 978-2-7373-6812-7)

  • Jean-Dominique Giuliani, Pascale Joannin et Fondation Robert Schuman, Atlas permanent de l'Union européenne, Éditions Lignes de repères, 2012, 171 p. (ISBN 978-2-915752-94-6)

  • Thierry Demey, Bruxelles, capitale de l'Europe, Badeaux, 2007, 528 p. (ISBN 978-2-9600-4142-2)

  • Bruce Millan, Coopération pour l'aménagement du territoire européen - Europe 2000 Plus, Commission des Communautés européennes, coll. « Travaux de la Commission pour l'Étude des Communautés européennes », 1994, 247 p. (ISBN 978-9-2826-9100-7)

  • Emmanuel Jos et Danielle Perrot, Les départements d'outre-mer et le droit de l'Union européenne, Documentation française, 2000, 488 p. (ISBN 978-2-1100-4600-0)

  • Emmanuel Jos et Danielle Perrot, L'Outre-mer et l'Europe communautaire : Quelle insertion ? pour quel développement ?, Economica, coll. « Collectivités territoriales : Série Droit », 1994, 589 p.


Histoire



  • Europe : De la construction à l'enlisement, Le Monde, décembre 2012, 103 p. (ISBN 978-2-3615-6094-2)

  • Stephan Martens, L'unification allemande et ses conséquences pour l'Europe, 20 ans après, Presses Universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », 2011, 143 p. (ISBN 978-2-7574-0352-5)

  • Gérard Bossuat, Histoire de l'Union européenne : Fondations, élargissements, avenir, Belin, coll. « Belin sup. Histoire », 2 juin 2009, 411 p. (ISBN 978-2-7011-5250-9)

  • Sylvain Schirmann, Robert Schuman et les Pères de l'Europe : Cultures politiques et années de formation, Publications de la Maison de Robert Schuman, vol. 1, Peter Lang, 2008, 361 p. (ISBN 978-9-0520-1423-4)

  • René Leboutte, Histoire économique et sociale de la construction européenne, vol. 39, Peter Lang, coll. « Multicultural Europe », 2008, 711 p. (ISBN 978-9-0520-1371-8)

  • Jean Castarède, 50 ans de construction européenne : 1957-2007, Studyrama, coll. « Studyrama perspectives », 2007, 173 p. (ISBN 978-2-7590-0057-9)

  • Bénédicte Beauchesne, La construction européenne : De l'Antiquité à nos jours, Ellipses, 2006, 255 p. (ISBN 978-2-7298-2588-1)

  • Patrice Rolland (dir.), L'unité politique de l'Europe, histoire d'une idée : les grands textes, Bruylant, coll. « Droit de l'Union européenne », 2006, 614 p. (ISBN 978-2-8027-2176-5)

  • Jean-Luc Chabot, Aux origines intellectuelles de l'Union européenne : l'idée d'Europe unie de 1919 à 1939, Presses universitaires de Grenoble, coll. « Libres cours », 2005, 353 p. (ISBN 978-2-7061-1217-1)



Économie



  • (en) Beáta Farkas, Models of Capitalism in the European Union : Post-crisis Perspectives, Springer, 2016, 541 p. (ISBN 978-1-1376-0057-8)

  • (en) Charles Wyplosz, The Economics of European Integration, McGraw-Hill Education, 2012, 560 p. (ISBN 978-0-0771-3172-2)

  • (en) Theo Hitiris, European Union Economics, Pearson Education, 2003, 360 p. (ISBN 978-0-2736-5537-4)



  • Marie-Annick Barthe, Économie de l'Union européenne, Économica, 2011, 446 p. (ISBN 978-2-7178-6007-8)

  • Hugo Billard, La Puissance économique de L'Union européenne, Ellipses Marketing, 2004, 127 p. (ISBN 978-2-7298-1965-1)

  • Hugo Billard, Études économiques de l'OCDE : Zone Euro 2014, OECD Publishing, 2014, 92 p. (ISBN 978-9-2642-0720-2)

  • Laurent Cohen-Tanugi, Une stratégie européenne pour la mondialisation, Odile Jacob, 2008, 331 p. (ISBN 978-2-7381-2181-3)


Articles connexes



  • Analyse de l'Union européenne comme superpuissance émergente

  • Relations extérieures de l'Union européenne

  • Valeurs de l'Union européenne

  • Intégration européenne

  • Élargissement de l'Union européenne

  • Futur élargissement de l'Union européenne

  • Procédure de retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne


Liens externes


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