Mygalomorphae





Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne les araignées. Pour les autres significations, voir Mygale (homonymie).



Mygalomorphae



Description de cette image, également commentée ci-après


Brachypelma sp.





























Classification
Règne
Animalia
Sous-règne
Metazoa
Embranchement
Arthropoda
Sous-embr.
Chelicerata
Classe
Arachnida
Ordre
Araneae

Sous-ordre



Mygalomorphae
Pocock, 1892


Les mygales (du grec μυγαλῆ (mugalễ), « musaraigne », formé de μῦς (mũs), « rat, souris », et de γαλῆ (galễ), « belette, putois ») forment le sous-ordre des Mygalomorphae, les araignées orthognathes (Orthognatha), ce qui signifie que la base des chélicères est dirigée vers l'avant.


Le sous-ordre compte actuellement 15 familles, 321 genres et 2 651 espèces[1].


Mygalomorphae et Araneomorphae forment le groupe des Opisthothelae.




Sommaire






  • 1 Caractéristiques


  • 2 Physiologie


    • 2.1 Mue


    • 2.2 Nutrition


    • 2.3 Venin




  • 3 Distribution


  • 4 Étude, élevage et adoption


    • 4.1 La mygale dans les NAC (Nouveaux animaux de compagnie)


    • 4.2 Mygale en gastronomie




  • 5 Liste des familles


  • 6 Quelques espèces notables


  • 7 Article connexe


  • 8 Liens externes


  • 9 Notes et références





Caractéristiques |


Les mygales sont caractérisées par une articulation crochets-partie supérieure des chélicères qui se fait dans l'axe longitudinal du corps.


Au repos, les crochets ne se croisent pas et sont repliés parallèlement. Le corps des mygales est aussi beaucoup plus massif que celui des aranéomorphes et des mésothèles.


En remarquant que certaines mygales arrivaient à se stabiliser sur des substrats mouvants comme des plaques de verre glissant les unes sur les autres, des chercheurs ont cru montrer qu'elles produisent aussi de la soie via des « microtubules » répartis à l’extrémité de leurs pattes (tarses) quand elles sont en danger ou qu'elles glissent[2]. Sur les mues de ces araignées, le microscope révèle des tubules sécréteurs de soie, répartis sur la surface de contact du tarse. Cependant, il s'agissait en réalité d'une erreur d'interprétation des résultats : une contre-publication est paru en 2013 à ce sujet[3],[4].



Physiologie |



Mue |


Les mygales muent régulièrement.


De nombreuses espèces de Theraphosidae tissent une toile spéciale lorsque sonne l'heure de la mue (ecdysis dans l'usage anglophone). Les araignées sont dépourvues de squelette interne (endosquelette) et ne possèdent qu'une cuticule qui joue le rôle de squelette externe (exosquelette). Les animaux à mue ont une croissance non pas linéaire, mais par "paliers". L'épiderme synthétise des protéines qui vont former une couche non cellulaire au niveau de la surface du corps, la cuticule. Cette couche est plus ou moins rigide, ce qui empêche l'organisme de croître. Ainsi, l'animal doit s'en débarrasser afin de continuer sa croissance grâce à un contrôle neuro-endocrinien.


Pendant leurs premières années de vie, les mygales muent tous les deux ou trois mois, à chaque stade de la croissance. Arrivées à l'âge adulte, elles ne changent de peau qu'une fois chaque année[5]. Les mâles, quant à eux, effectuent leur dernière mue, la mue imaginale, qui leur permettra d'atteindre la maturité sexuelle. Ils ne mueront plus pour le reste de leur vie.



Nutrition |


Certains genres chassent à l'affut, cachées dans des terriers munis d'une porte[6].
Malgré leur taille, les mygales ne peuvent pas ingurgiter directement leurs proies. Après que les crochets ont inoculé le venin, les glandes maxillaires des araignées sécrètent de puissantes enzymes digestives qui dissolvent rapidement les organes intérieurs de leurs victimes, les transformant en bouillie nutritive. Les mygales aspirent ensuite le produit transformé qui passe successivement par la bouche, l'œsophage, le jabot aspirateur et l'estomac avant l'assimilation dans l'intestin[7].



Venin |


Le venin des mygales est puissant. En effet, celui-ci entraîne une paralysie immédiate de la proie et une mort rapide. Cependant, contrairement aux idées reçues, assez peu de morsures de mygales sont dangereuses pour l'homme[8],[9]. Chez certaines espèces le venin est néanmoins un puissant neurotoxique qui s'attaque au système nerveux périphérique, engendrant des signes locaux ou loco-régionaux (douleurs, œdèmes, faiblesse musculaire, anesthésies ou paresthésies) et parfois des signes généraux parasympathiques (hyper-salivation, nausées, bradycardie). Certaines espèces (Poecilotheria sp, Cyriopagopus sp, Stromatopelma sp) peuvent provoquer des signes généraux graves, avec des cas de comas. Une seule espèce (Atrax robustus) peut provoquer la mort, il y a eu des cas fatals avant 1980, date de la mise au point d'un antivenin spécifique. La victime, en état de choc, connaît une chute de pression sanguine.
Actuellement, l'administration de sérums antivenin permet le traitement adéquat de ces morsures.


Outre le venin, il faut également considérer la blessure mécanique que peuvent provoquer les grands chélicères des plus grandes espèces (Theraphosa blondi).


Parce que les mygales sont encore peu connues et que de nombreuses espèces restent encore à recenser, il est difficile de dire si certaines sont réellement mortelles pour l'homme. Toutefois, les études récentes montrent que les seuls symptômes observés sont, chez l'adulte et dans la majorité des cas, des douleurs et des vomissements.


Par ailleurs le venin des mygales est étudié pour ses applications pharmacologiques.



Distribution |


Les mygales ont principalement élu domicile dans les régions tropicales et subtropicales du globe, le plus souvent dans les forêts profondes et humides.


Elles sont présentes en Amérique du Nord, en Amérique centrale, en Amérique du Sud (surtout en Amazonie), en Afrique (où elles sont plus petites), en Asie, en Europe (mygale maçonne, mygale affinis etc.) et en Océanie[7].



Étude, élevage et adoption |


En France, le GEA (Groupe d’Études des Arachnides) est la seule association regroupant les passionnés d'arachnides (mygales, scorpions…), avec pour objectifs leur étude et leur élevage, afin de mieux les connaître et d'améliorer leur protection.



La mygale dans les NAC (Nouveaux animaux de compagnie) |


Les mygales sont des espèces qui figurent dans la liste des NAC, parmi les serpents et autres animaux de plus en plus demandés à l'adoption[10].


Il est très difficile de s'occuper d'une mygale. Les amateurs doivent respecter des règles strictes : la température doit être maintenue entre 26 et 32 °C, selon le moment dans la journée et dans l'année, et l'hygrométrie doit rester aux environs de 70 %[11]. Il faut, de plus, être titulaire d'un certificat de capacité délivré par la direction des services vétérinaires. Le venin n'est pas le seul danger de ces animaux, il faut également considérer la présence de soies urticantes (en) et allergisantes que l'animal peut projeter s'il se sent en danger (Theraphosidae du continent américain).



Mygale en gastronomie |


La mygale frite est une spécialité du village de Skun, au Cambodge.



Liste des familles |





Avicularia metallica, une mygale



  • Actinopodidae

  • Antrodiaetidae

  • Atypidae

  • Barychelidae

  • Ctenizidae

  • Cyrtaucheniidae

  • Dipluridae

  • Hexathelidae

  • Idiopidae

  • Mecicobothriidae

  • Microstigmatidae

  • Migidae

  • Nemesiidae

  • Paratropidae

  • Theraphosidae

  • †Fossilcalcaridae


et le genre fossile n'appartenant à aucune famille :



  • †Friularachne Dalla Vecchia & Selden, 2013




Psalmopoeus irminia



Quelques espèces notables |



  • Aphonopelma bicoloratum

  • Atrax robustus

  • Avicularia aurantiaca

  • Avicularia metallica

  • Brachypelma albopilosum


  • Grammostola rosea - Mygale Rose du Chili


  • Theraphosa blondi - Mygale de Leblond



Article connexe |


  • Classification phylogénique des Chelicerata


Liens externes |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • (en) Référence NCBI : Mygalomorphae (consulté le 15 juillet 2015)

  • (en) Référence Tree of Life Web Project : Mygalomorphae (consulté le 15 juillet 2015)

  • (en) Référence Paleobiology Database : Mygalomorphae Pocock 1892 (consulté le 15 juillet 2015)

  • (en) Référence uBio : Mygalomorphae Pocock 1892 (consulté le 15 juillet 2015)


  • Le groupe d'étude des arachnides, seule association française regroupant tous les passionnés de mygales et autres arachnides



Notes et références |





  1. The World Spider Catalog, Version 11.0


  2. Brève du Journal « Pour la science », p7 n° 405, Juillet 2011. ; citant Loïc Mangin, FC Rind et al ; j Exp. Biol. Vol 214, pp 1874-1879, 2011 .


  3. Arthropod Structure & Development, 2013, vol. 42(3), pp.209–217.


  4. https://www.insecte.org/forum/viewtopic.php?f=42&t=164100


  5. Licence Biologie, cours de "Diversité et Évolution du monde vivant"


  6. Encyclopédie Larousse, article "Mygale".


  7. a et bLivre "Le grand spectacle du monde animal, sauvages ! La mygale", Time Life Ed.


  8. (en) Lucas SM, Da Silva PI Jr, Bertani R, Costa Cardoso JL.
    Mygalomorph spider bites: a report on 91 cases in the state of Sao Paulo, Brazil. Toxicon 1994; 32: 1211–1215



  9. (en) Wilson DC, King LE, Jr. Spiders and spider bites. Dermatol Clin 1990; 8: 277–286


  10. Mon quotidien


  11. « Animaux de terrarium, mygales »







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