Symphonie nº 7 de Bruckner
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Symphonie no 7 en mi majeur WAB 107 Symphonie des trémolos.mw-parser-output .entete.musique{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/60/Picto_infobox_music.png")} | |
Genre | Symphonie |
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Nb. de mouvements | 4 |
Musique | Anton Bruckner |
Effectif | Orchestre symphonique |
Durée approximative | 65 à 70 minutes |
Dates de composition | 30 décembre 1881 – 17 août 1883 |
Dédicataire | Louis II de Bavière |
Création | 30 décembre 1884 Leipzig Allemagne |
Interprètes | Gewandhausorchester sous la direction d'Arthur Nikisch |
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La symphonie n° 7 en mi majeur, WAB 107, d'Anton Bruckner. Il commence à l'écrire en septembre 1881 et le premier mouvement est terminé en juillet 1882. La Septième – souvent intitulée Symphonie des trémolos – est la plus ardente des symphonies du compositeur et parmi toutes, la plus universellement admirée ; grâce sans doute, à l'incomparable Adagio.
Un arrangement pour orchestre d'harmonie de ce mouvement, fut donné lors de la cérémonie funèbre de Bruckner, le 14 octobre 1896 à Saint-Charles[1].
Sommaire
1 Fiche technique
2 Analyse
2.1 I - Allegro moderato
2.2 II - Adagio : sehr feierlich und sehr langsam (très solennel et très lent)
2.3 III - Scherzo : sehr schnell (très vite)
2.4 IV - Finale : bewegt, doch nicht schnell (animé mais pas rapide)
3 Éditions
4 Discographie sélective
4.1 Édition Gutmann (1885)
4.2 Édition Haas (1944)
4.3 Édition critique de Nowak (1954)
5 Arrangement
6 Sources
7 Notes et références
8 Liens externes
Fiche technique |
Composition : du 23 septembre 1881 au 17 août 1883
Dédicace : À Louis II de Bavière
Première audition : le 30 décembre 1884 sous la direction d'Arthur Nikisch (sans les tubas), succès mais critiquée.
La symphonie est écrite pour 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 4 tubas wagnériens (2 tubas ténors, 2 tubas basses) et 1 tuba contrebasse, timbales, triangle, cymbales et les cordes.
La symphonie est en quatre mouvements :
- Allegro moderato
- Adagio : sehr feierlich und sehr langsam
- Scherzo : sehr schnell
- Finale : bewegt, doch nicht schnell
Durée d'exécution : 65–70 minutes
Analyse |
Le thème principal du premier mouvement apparaît après un doux trémolo des cordes, dit "Urnebel", qui est une des idées mélodiques les plus étendues et les plus riches de l'histoire de la musique. C'est de ce thème et dans son rapport que naissent et découlent non seulement les deux autres thèmes de cette partie mais aussi le développement de toute la composition. Le Scherzo qui regorge de sons, au thème fortement rythmé formé en octaves, quintes et quartes, est le mouvement le plus prisé . L’Adagio est considéré comme le morceau le plus important de cette symphonie. En l'honneur de Wagner, l’Adagio se construit autour de deux thèmes monumentaux, introduisant le chant du Te Deum (correspondant aux paroles « Non confundar in aeternum » : Je n'aurai pas honte pour l'éternité) que Bruckner compose en même temps. Dans ce mouvement, Bruckner est le premier compositeur à utiliser, dans une partition autre que l'opéra, quatre des "Wagnertuben" (tubas de Wagner) que le maître de Bayreuth fait fabriquer spécialement pour l'exécution de sa Tétralogie. Le thème du finale découle du premier mouvement en étant plus rythmique, et avec le thème contrastant du choral, Bruckner utilise d'incessantes variations culminant en une éblouissante coda.
I - Allegro moderato |
Dès le début, les cors et violoncelles entonnent le long thème principal élégiaque avec des tremolos que reprennent les altos.
Premier thème (aux violoncelles).
À intervalle court, le hautbois et la clarinette (en la) introduisent le tranquillo du second thème : une généreuse extase dont les harmonies, le coloris et le remarquable doublé font penser à Wagner.
Second thème.
Le développement est tout à fait sous le signe de l'envoûtement de l’Anneau du Nibelung. Quelques timides essais des cors pour esquisser une mélodie chorale mais couverts par des images de l'idée fondamentale et par le deuxième thème.
Troisième thème.
II - Adagio : sehr feierlich und sehr langsam (très solennel et très lent) |
La mort de Wagner obsède : « Je rentrais chez moi un jour, très triste ; je me disais il est impossible que le Maître vive longtemps encore. À ce moment précis, l'Adagio en ut-dièse mineur me fut inspiré ». Dans un tempo Misterioso e lente assai , quatre tubas wagnériens (Wagnertuben) et un tuba contrebasse modulent comme de belles orgues un thème d'une rare élévation que les violons reprennent avec une mélodie que l'on relève dans son Te Deum.
Premier thème (tubas, altos et cordes).
Suivi immédiatement par toutes les cordes.
Apprenant le décès de Richard Wagner, en fut extrêmement affecté et modifia la fin de l'Adagio, insérant un choral funèbre aux cors, tubas wagnériens et tuba basse juste avant la coda terminale. Cet adagio a été exécuté aux obsèques du compositeur dans un arrangement pour harmonie de Ferdinand Löwe. Il a également été diffusé sur la radio allemande au lendemain de la mort d'Adolf Hitler.
III - Scherzo : sehr schnell (très vite) |
Selon la légende, le thème de la trompette est suggéré au compositeur par le chant d'un coq qui le réveille chaque matin à Saint-Florian. Lorsque les bois et les cordes se mettent à marteler leurs gammes sur des rythmes inexorables, on ne peut qu'être saisi d'effroi.
Premier thème.
Le trio (en fa majeur) paraît, au départ, idyllique, grâce à son thème mélodieux et pastoral, mais les duolets apportent une légère angoisse qui se dissipe dans les dernières mesures pour laisser la place à une flûte donnant une mélodie. C'est l'un des plus beaux Scherzo des symphonies de Bruckner, avec celui de la 6e et de la 9e.
Second thème (Trio).
IV - Finale : bewegt, doch nicht schnell (animé mais pas rapide) |
Le premier thème, qui domine le finale, est particulièrement enjoué à l'excès et révèle vers la fin une tristesse profonde.
Premier thème.
Un contraste se présente avec le deuxième thème, qui est un choral.
Deuxième thème.
Ce choral est suivi par un troisième thème, une variante du premier thème, en fortissimo à l'unisson.
Après le développement, la reprise est inversée (C'B'A')[2]. Dans la coda, la symphonie se termine sur un monumental retour de l'idée fondamentale du premier mouvement.
Éditions |
- Édition Gutmann (1885, révision par Schalk et Löwe)
- Édition Haas (1944)
- Réédition par Nowak en 1954 : quelques changements mineurs, notamment rétablissement du coup de cymbales et du tremolo de triangle et de timbale lors du climax de l'Adagio (que Haas avait supprimés)
Discographie sélective |
Édition Gutmann (1885) |
Wilhelm Furtwängler avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, Teldec 9031764352, 1942 (seul l’adagio)[3]
Wilhelm Furtwängler avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, Toshiba CD CE28 5589, 1949
Wilhelm Furtwängler avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, DG 3750, 1951
Eugen Jochum avec l'Orchestre philharmonique de Berlin, DG 445 010-2, 1964(****)[4]
Lovro von Matačić avec l'Orchestre philharmonique tchèque, Denon CD COCO 73076, 1967
Édition Haas (1944) |
Evgeny Mravinsky avec l'Orchestre philharmonique de Leningrad, EMI 5 75953 2, 1967
Günter Wand avec le Kölner Rundfunk-Sinfonie-Orchester, EMI 7 47748 2, 1980
Herbert von Karajan avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, DG 429 226, 1989, ultime enregistrement du chef
Sergiu Celibidache avec l'Orchestre philharmonique de Munich, EMI 5 56695 2, 1994
Toshiyuki Kamioka avec Sinfonieorchester Wuppertal, Denon COCQ 84841, 2007
Édition critique de Nowak (1954) |
Otto Klemperer avec l'Orchestre Philharmonia, Emi 79885, 1960
Karl Böhm avec l'Orchestre philharmonique de Vienne, DG 419 858, 1976(****)[4]
Theodor Guschlbauer avec l'Orchestre philharmonique de Strasbourg, Erato 45492-2, 1989
Kurt Sanderling avec l'Orchestre symphonique de la radio de Stuttgart, Hänssler Classics CD93.027, 1999
Philippe Herreweghe avec l'Orchestre des Champs-Élysées, Harmonia Mundi HMC 901857, 2004
Arrangement |
Les compositeurs Karl Rankl et Hanns Eisler ont réalisé un arrangement de la symphonie pour orchestre de chambre.
Sources |
Anton Bruckner, Sämtliche Werke, Kritische Gesamtausgabe – Band 7: VII. Symphonie E-Dur (Originalfassung), Bruckner-Verlag GmbH, Robert Haas (Éditeur), Leipzig, 1944
Anton Bruckner: Sämtliche Werke: Band VII: VII. Symphonie E-Dur 1883, Musikwissenschaftlicher Verlag der Internationalen Bruckner-Gesellschaft, Leopold Nowak (Éditeur), Vienne, 1954/2003- Casper Höweler (trad. de l'allemand par Renée Harteel), Sommets de la Musique [« X-Y-Z der muziek »], Paris/Gand, Flammarion/Éditions Daphné, 1958 (réimpr. 1951, 1953, 1954, 1956), 6e éd. (1re éd. 1947), 470 p. (OCLC 460637886, notice BnF no FRBNF33043678)
Paul-Gilbert Langevin, Anton Bruckner, apogée de la symphonie, Lausanne, L'Âge d'Homme, 1977, 382 p. (ISBN 2-8251-0880-4, OCLC 4397312, notice BnF no FRBNF34593661, lire en ligne) (Cf. chapitre III.9.)
Notes et références |
Langevin 1977, p. 234.
William Carragan – Bruckner’s Golden Arches
« L'élément tragique et la grandeur du discours sont inégalés. C'est bien un disque pour une île déserte, à garder et chérir pendant toute la vie. Ironiquement, sa grandeur tragique n'a pas dissuadé les nazis de diffuser ce disque à la radio Berlin pour annoncer la mort de Hitler, bien après que Furtwängler ait fui l'Allemagne. Contentons nous de dire qu'aucun homme, aussi grand soit-il, ou a fortiori vil, n'est digne des dimensions de cette œuvre. » Sami Habra, CD Furtwängler « revisité », FURT 1099, Tahra, 2005, p. 5.
quatre étoiles dictionnaire des disques et compacts, Diapason, Bouquins/Laffont (ISBN 2-221-05660-4)
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Liens externes |
Notices d'autorité : Bibliothèque nationale de France (données)
Symphonie nº 7 de Bruckner : partitions libres sur l’International Music Score Library Project.
(en) Discographie complète de la Symphonie n° 7
- Discographie commentée
(en) Synopsis des symphonies de Bruckner
(en) Les versions de la symphonie n° 7 par David Griegel
(en) William Carragan: Symhony No. 7 - Timing analysis
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