Basilique Saint-Epvre de Nancy
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Type | Basilique |
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Style | Néo-gothique |
Architecte | Prosper Morey |
Matériau | Pierre d'Euville |
Construction | 1864-1874 |
Hauteur | 87 m (flèche) |
Statut patrimonial | Classé MH (1999)[1] |
Pays | France Grand Est |
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Commune | Nancy |
Adresse | place Saint-Epvre |
Coordonnées | 48° 41′ 45,5″ N, 6° 10′ 48″ E |
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La Basilique Saint-Epvre de Nancy est une basilique de style néogothique construite au XIXe siècle en pierre d'Euville.
Sommaire
1 Situation et accès
2 Origine du nom
3 Historique
4 Édifice actuel
5 Architecture
6 Orgues
7 Galerie
8 Compléments
9 Bibliographie
9.1 Liens externes
10 Notes, sources et références
Situation et accès |
Elle est située place Saint-Epvre dans la Vieille-Ville.
Origine du nom |
La basilique est dédiée à Saint Epvre, évêque de Toul, dont des reliques sont conservées dans une châsse dans le maître-autel.
Historique |
Le duc Thierry II de Lorraine établit l'église paroissiale en 1080. Entre 1436 et 1451, l'édifice est entièrement rebâti dans le style gothique, dont le clocher servait également de tour de garde puisqu'il était le point le plus haut de la ville médiévale. L'église est démolie en 1863, le clocher-tour qui devait-être intégré à la nouvelle église ne lui survivra que quelques années.
En 1838
sur plan et sa façade.
La paroisse a été confiée à la Congrégation de l'Oratoire de Saint-Philippe Néri.
En décembre 2012, l'archiduc Christophe d'Habsbourg-Lorraine, descendant des ducs de Lorraine, s'est marié à la basilique.
Le 15 décembre 2013, au cours d'une messe pontificale, une relique du Bienheureux Charles Ier de Habsbourg-Lorraine a été transférée dans la basilique[2].
Édifice actuel |
Prosper Morey, l'architecte désigné pour reconstruire l'édifice, choisit un style néogothique qui permet une très bonne intégration dans le centre historique de Nancy.
La première pierre est posée en mai 1864 tandis que dès 1865, Monseigneur Joseph Trouillet se charge de recueillir des dons pour financer la construction de ce prestigieux projet, il a notamment le soutien de François Joseph Charles de Habsbourg-Lorraine qui visite le chantier le 22 octobre 1867 avec ses deux frères Charles-Louis et Louis-Victor. Fort de ce soutien, Monseigneur Trouillet sollicite aussi celui de Napoléon III et gagne ceux de l'ancienne noblesse lorraine... tant est si bien qu'il hérite du surnom de « roi des mendiants et mendiants des rois ». L'église est consacrée en 1871.
Le 26 novembre 1874, l'église est élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie IX.
La basilique Saint-Epvre est classée monument historique depuis 1999[1]. L'effet conjugué de la tempête de décembre 1999 et de la pollution oblige à d'importants travaux de restauration depuis plusieurs années.
Architecture |
La basilique est construite dans le style gothique à lancette et présente des proportions honorables : la flèche pointe à 87 mètres pour un édifice d'une centaine de mètres de long. La nef mesure 84 mètres de long, et a une hauteur sous voûte centrale à 24 mètres. Le projet reçut d'ailleurs les louanges de Viollet-le-Duc.
L'escalier monumental du parvis est un don de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche, héritier des maisons d'Autriche et de Lorraine ainsi que les vitraux le représentant avec son épouse (figurés sous les traits de saint François et de sainte Élisabeth - la verrière a été détruite par le souffle d'un obus lors de la Première Guerre mondiale ; elle fut remplacée par les figures de saint Epvre et sainte Odile symbolisant la Lorraine et l'Alsace réunie). Napoléon III et l'Impératrice Eugénie offrirent également des vitraux (saint Louis et sainte Eugénie ; les armes de l'Empire français couronnant la composition).
74 verrières, dont 71 sont dues aux ateliers Geyling à Vienne, illuminent la basilique ainsi que trois rosaces. En tout, la surface des vitraux dépasse les 2300 m² ! La nef est décorée de peintures sur toiles marouflées et de mosaïques feintes. Les autels et boiseries sont d'origine française (atelier Klein à Colmar) mais surtout allemande (ateliers Margraff à Munich).
Dans le chœur, Pie IX a offert 25 m² d'un dallage de couleur verte provenant de la Via Appia à Rome.
Orgues |
Les orgues de l'ancienne Saint-Epvre furent revendues pour l'église de Dannelbourg.
Les grandes orgues néo-gothiques (tribune) furent construites par le facteur Joseph Merklin (société « Merklin-Schütze ») et inaugurées par Anton Bruckner. Cet orgue[3] fut récompensé par une médaille d'or à l'Exposition Universelle de Paris en 1867 où il a été joué par la plupart des grands organistes parisiens.
L'orgue a été restauré en 1992 par la Manufacture Lorraine de Grandes Orgues Hærpfer, sous couvert des Monuments Historiques. Lors de ces travaux la soufflerie complémentaire (pour pallier les manques de vent) ajoutée dès la fin du XIXe siècle, plus précisément entre 1877 et 1893 par Jean Blési a été supprimée, ainsi que les compléments de trois notes aiguës de pédale (pour passer le pédalier de 27 à 30 notes) et un jeu de bourdon 8 (pédale) posés en 1926 par Théodore Jacquot.
L'orgue de tribune de Saint-Epvre est, avec le grand orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale, le Dalstein-Hærpfer de Saint-Sébastien et le Didier de Saint-Nicolas, l'un des grands représentants de la facture d'orgue symphonique à Nancy.
La basilique dispose également d'un « orgue de chœur » aussi construit par Joseph Merklin. Cet instrument a longtemps été inutilisable car un sans domicile l'avait transformé en abri de fortune, abimant considérablement la tuyauterie. Cet instrument a été restauré en 2009 par les facteurs Jean-Baptiste Gaupillat et Laurent Plet.
L'instrument comporte deux claviers avec la composition suivante :
- Grand Orgue :
- Bourdon 16'-
- Montre 8' -
- Bourdon 8' -
- Salicional 8'-
- Prestant 4' -
- Trompette 8' -
- Récit Expressif :
- Gambe 8' -
- Bourdon harmonique 8' -
- Flûte harmonique 4' -
- Basson hautbois 8' -
- Pédale :
- Soubasse 16' (emprunt Bourdon 16' du G. O.)
- Appel Trompette 8'
- II/I -
- I/II sur la première octave -
- I/P
Galerie |
Façade, 2014
Travaux en 2008.
Projet initial avec ancien clocher
Dessin de Prosper Morey
Compléments |
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Bibliographie |
- Père Eugène, Monographie de la basilique Saint-Epvre à Nancy, Tournai : Desclée, De Brouwer et Cie, 1890 - 2 vol., XV-192 p. + 72 pl. : ill. ; 54 cm. Vol. 1 = 1re partie : ancienne église de Saint-Epvre, p. 1-14, 2e partie : nouvelle église de Saint-Epvre, p. 15-118, 3e partie : biographie de Mgr Trouillet, p. 119-181, appendices, p. 182-192 ; Vol. 2 = 72 planches avec Table, vol. 1, p. X-XI.
- René Hogard, La Basilique Saint-Epvre de Nancy, Nancy 1931.
Joseph Merklin, facteur d'orgues européen, Michel JURINE, édité par l'Association Aristide CAVAILLE-COLL, diffusion KLINCKSIECK (1991).
Liens externes |
Orgue de chœur de la basilique Saint-Epvre, restauré par Gaupillat
YouTube 1. Visite guidée du grand orgue Merklin par le facteur Michel Gaillard
YouTube 2. Improvisation sur le grand chœur
YouTube 3. Improvisation sur les fonds
Basilique Saint-Epvre, sur le site de l'Office de tourisme de Nancy- Site de l'Oratoire de Nancy
Notes, sources et références |
Notice no PA00106109, base Mérimée, ministère français de la Culture
http://fr.gloria.tv/?media=542175 ; http://fr.gloria.tv/?media=542179
Composition du grand orgue Merklin-Schütze de la Basilique Saint-Epvre
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