Château de Puivert
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L'entrée du château | |||
Période ou style | Château-fort | ||
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Propriétaire actuel | Privé | ||
Destination actuelle | Ruines | ||
Protection | Classé MH (1907) | ||
Site web | http://www.chateau-de-puivert.com/ | ||
Coordonnées | 42° 55′ 16″ nord, 2° 03′ 20″ est | ||
Pays | France | ||
Région historique | Languedoc-Roussillon | ||
Département | Aude | ||
Commune | Puivert | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aude
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Le château de Puivert (Puègverd en occitan, Podioviridi au Moyen Âge) est un château dit cathare, situé sur la commune de Puivert, dans le département de l'Aude. Ce bâtiment, posé sur une colline surplombant le village et son lac, culmine à une altitude de 605 mètres. Le site se trouve dans la région du Quercorb, à 60 km au sud de Carcassonne et à 45 km à l'est de Foix.
Le château fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 juillet 1907[1].
Sommaire
1 Histoire
1.1 Le castrum primitif
1.2 Le château actuel
2 Description
2.1 L'enceinte
2.2 Le donjon du château
2.2.1 La pièce des musiciens
3 Galerie
4 Au cinéma
5 A la télé
6 Notes et références
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
Histoire |
Le castrum primitif |
Les fonctions de ce château sont guerrières (le guet et la défense), contrairement aux bâtiments construits à cette époque qui avaient plutôt des buts religieux.
La construction daterait du XIIe siècle. Les premières mentions de l'édifice remontent à 1152 et appartient alors à la famille de Congost, au moment de la croisade des albigeois. Ces seigneurs puissants du Quercorb, accueillent régulièrement les « grands », dont Aliénor d'Aquitaine, pour de somptueuses fêtes ; ils pratiquent le catharisme et sont montrés comme des hérétiques. Ainsi, en novembre 1210, le château subit un siège de trois jours par l'armée de Thomas Pons de Bruyère, lieutenant de Simon de Montfort et Puivert devient une possession du royaume.
Un effondrement du barrage naturel retenant les eaux du lac, au pied du site, provoque la destruction d'une partie de la ville de Mirepoix, située à 30 km au nord, dans l'Ariège, en 1289.
Le château actuel |
Au début du XIVe siècle, Thomas de Bruyères (-le-Châtel)[2], petit-fils de Pons et d'Isabelle de Melun[3], sa femme, font reconstruire le « nouveau château », à l'est du Castèl vièlh (vieux château) dont les vestiges sont toujours visibles et parmi lesquelles l'on peut voir les armoiries d'Isabelle de Melun, fille d'un grand chambellan de France. La remise en forme du bâtiment lui donne le caractère symbolique et pittoresque que l'on peut observer.
La famille de Congost blasonnait «d'azur à la bordure d'argent, et chargé de deux billettes de même posées en 2 et 9 » ; la famille de Bruyères blasonnait « d'or au lion de sable, à la queue nouée et fourchue », mais ni armé ni lampassé, erreur commune liée aux armes des Flandres. Les armes de la famille de Melun sont restées intactes et se lisent comme suit : d'« azur à sept besants d'or, posés 3 3 1, et au chef de même ».
Depuis sa vente en 1995 par la famille de Puivert, le château sert à de nombreux tournages (La Neuvième Porte, Le Peuple migrateur, La Passion Béatrice…) grâce à son donjon très bien conservé.
Description |
L'enceinte |
Elle s'étend sur une longueur de 175 mètres[4], sur un plan rectangulaire, percée d'archères, et séparée du plateau par un fossé, pratiquement invisible de nos jours.
L'accès à la cour intérieure se fait par une tour-porte, carrée, située au centre de la courtine est.
Il subsiste 5 tours des 8 initiales : une ronde, lisse, à l'angle nord-est ; une ronde à bossage au milieu du front nord ; une tour à plan carré, avec une tourelle en encorbellement, sur le côté oriental, reliant les deux derniers étages ; les restes d'une tour ronde au sud-est ; le donjon (partie la mieux conservée du château).
En plus de la porte centrale, située sur le mur oriental, il y a deux autres portails, un sur l'angle défendu par le donjon (angle nord-ouest) et un au sud du donjon, permettant d'accéder au vieux château.
La surface au sol (basse-cour) du site est très grande : 3 200 m2 à l'intérieur des murs.
Le donjon du château |
Partie la mieux conservée de l'édifice, de forme carrée, dressé en 1310[5], il mesure 15 m de côté et 32 de haut. Il était initialement attenant au logis seigneurial. Sur la partie ouest de la tour, on peut observer des arrachements de pans de murs perpendiculaires, ainsi que des portes, laissant à déduire que les habitations étaient accolées à cette paroi.
Le donjon est composé de cinq niveaux. Les deux premiers (dont un partiellement souterrain) ont des plafonds berceaux brisés. Le troisième mène par une porte couverte en arc brisé à la chapelle, décorée de colonnettes, de moulures et de blasons, au plafond voûté d'ogives à culots sculptés et dont au mur, se trouvent une piscine liturgique et des fenêtres trilobées. Au quatrième, la « salle des Musiciens ». Au dernier étage, la plate-forme défensive, à l'époque bordée par un crénelage, permet de découvrir une vue de la région du Quercorb.
La pièce des musiciens |
C'est une salle voûtée d'ogives sur culots, sculptés de huit très fines figurines profanes jouant d'instruments de musique : cornemuse, flûte, tambourin, rebec, luth, guiterne, orgue portatif, psaltérion et vièle. Le musée du Quercorb expose les reconstitutions de l'instrumentarium.
Un deuxième exemplaire de la cornemuse (chevrette) du château de Puivert est reconstitué en 2010, lors de l'anniversaire de la prise du château et présenté par Nicolas Dedieu, musicien du groupe OC et de la « Rosa Trobadoresca », et joué au château lors du concert "OC-Cathares épisode 1". Ce modèle est le seul au monde joué et exposé au grand public ; des copies de cette cornemuse existent, mais la rareté du travail et sa complexité font que le luthier qui conçut celle du musée et celle de Nicolas Dedieu, est le seul au monde a avoir pu réaliser cette prouesse.[réf. nécessaire]
Bernard Caillet, membre du bureau directeur de la Confédération Nationale des Groupes Folkloriques Français, affirme cependant posséder un troisième exemplaire, fabriqué par Daniel Coudignac, luthier à Lesconil (29) d’après le modèle de Nicolas Dedieu . Ce troisième exemplaire a été utilisé pour les Fêtes médiévales de Montcontour de Bretagne (22) en 2005, à Donzenac en 2007 et à Château-Larcher en 2012.[réf. nécessaire]
La pièce est éclairée par trois fenêtres semblables à celles de la chapelle.
Une histoire indiquerait que la ville de Puivert a accueilli au XIIe siècle une célèbre rencontre de troubadours.
Galerie |
Basse-cour du château
Une des tours.
Le donjon.
La chapelle.
Voûte de la chapelle dans le donjon
Au cinéma |
On retrouve ce château dans divers films :
La Passion Béatrice, de Bertrand Tavernier, 1987.
Le Voyage étrange, de Serge Roullet, 1990.
La Neuvième Porte, de Roman Polanski, 1998, nommé « la Tour du Diable ».
Le Peuple migrateur, de Jacques Perrin, 2001.
Lady Godiva, de Vicky Jewson (en), 2008[6].
A la télé |
On retrouve ce château dans une émission télévisée:
L'Histoire au Quotidien, dans l'épisode La France au temps des chevaliers et des châteaux forts, diffusée sur M6 en 2015 et présentée par Mac Lesggy.
Notes et références |
Notice no PA00102872, base Mérimée, ministère français de la Culture
Fils de Jean Ier de Bruyères et d'Eustachie de Levis
Isabelle, ou Isabeau, de Melun est la fille du grand chambellan de France, Adam IV, seigneur de Montreuil-Bellay. Source : « Les Thomas de Bruyères », sur vieux-marcoussis.pagesperso-orange.fr (consulté le 4 octobre 2015).
« Note sur l’architecture », sur chateau-de-puivert.com (consulté le 5 septembre 2016)
André Châtelain, Châteaux forts : Images de pierre des guerres médiévales, Paris, Rempart, 2003(ISBN 2-904-365-001), p. 44
« Lady Godiva filming locations », sur imdb.com (consulté le 8 juillet 2015)
Annexes |
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Bibliographie |
- Dominique Baudreu et al., « Châteaux médiévaux de l'Aude : Guide du visiteur, 25 sites du pays cathare », Archéologie du Midi Médiéval (revue annuelle du Centre d'archéologie médiévale du Languedoc), no Supplément au tome 4, 1986
- Bruno Dusan (dir.), Églises et châteaux du midi de la France… : Notice sur les deux baronnies de Kercorbez, Puivert et Chalabre et sur les deux châteaux de ce nom, Toulouse, 1858(lire en ligne)
- Henri-Paul Eydoux, « Châteaux des pays de l'Aude », Société française d'archéologie, Paris, série Pays de l'Aude, vol. Congrès archéologique de France, no 131e session, 1973, p. 202 à 208
- Karelle Mention, Maîtrise d’histoire de l'art sur le château de Puivert, Bordeaux, 1999
- Karelle Mention, « Le château de Puivert (Aude) », Archéologie du Midi Médiéval, nos 23 et 24, 2005-2006, p. 357 à 393
- Jean Tisseyre, Le Château de Puivert, 1998
Articles connexes |
- Châteaux du Pays cathare
- Liste des monuments historiques de l'Aude
Liens externes |
- Site officiel
- Puivert sur cathares.org
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