Boys band
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Un boys band (forme incorrecte du terme anglais boy band), littéralement « groupe de garçons », est un groupe musical composé de jeunes gens au physique souvent avantageux, nombreux dans les années 1990. Il s'agit en général de groupes montés de toutes pièces par les producteurs, le plus souvent à des fins commerciales, mais il peut y avoir des exceptions comme le groupe Français 2Be3. Les membres ne prennent généralement pas – ou très peu – part au processus de composition et de création musicale des chansons. Les membres sont en général seulement tenus de chanter et d'effectuer un certain nombre de chorégraphies pré-établies. Les boys band visent essentiellement un public jeune.
Sommaire
1 Histoire
2 Les boys band en France
2.1 Parodies
3 Notes et références
4 Articles connexes
Histoire |
Des groupes de musique composés de garçons ont vu le jour depuis la Seconde Guerre mondiale comme les Monkees aux États-Unis dans les années 1960. Dans les années 1970, le groupe Jackson Five connaît un succès mondial.
La première vague de boys band à proprement parler date de la fin des années 1980 avec principalement les groupes New Edition, Bros, Big Fun, New Kids on the Block ou The Pasadenas (en). Une deuxième vague de boys band arrive dans la première moitié des années 1990 avec notamment East 17 et Take That. Puis à partir de 1996, de nombreux groupes s'illustrent comme Worlds Apart, 3T, Boyzone, MN8, Boyz II Men,Backstreet Boys, *NSYNC.
Dans les années 2000, de moins en moins de nouveaux boys band apparaissent dans l'industrie musicale et les anciens disparaissent lentement. Cependant, les groupes historiques tels que Backstreet Boys, New Kids on the Block,Westlife, Boyz II Men, Boyzone et Take That sont toujours en activité.
Les boys band sud-coréens connaissent dans les années 2010 un succès énorme en Asie, tels que B.A.P, Super Junior, SHINee, TVXQ, EXO, Big Bang, U-Kiss, 2PM, 2AM, Beast, Bangtan Boys, Got7 et aussi les boys band japonais Arashi et NEWS.
Depuis les années 2010, de nouveaux groupes très en vogue font de nouveaux adeptes du genre tels que One Direction, The Wanted, CD9 et Big Time Rush.
Le phénomène boys band est aussi connu pour les destins parfois tragiques qu'ont rencontré certains de leurs protagonistes. En effet, après quelques années de gloire, ce phénomène s'est vite achevé et beaucoup de ceux qui avaient goûté à un succès — finalement éphémère — sont rapidement tombés dans l'oubli ou n'ont plus retrouvé par la suite de carrières aussi glorieuses. Plusieurs membres de groupes célèbres sont ainsi décédés prématurément alors qu'ils n'avaient que la trentaine, tels Filip Nikolic (2Be3), Stephen Gately (Boyzone) ou encore Quentin Elias (Alliage).
Les boys band en France |
Le terme et la qualification de boys band prend une ampleur à partir de 1996 lors de la naissance et de la promotion de plusieurs groupes dont les plus populaires furent 2Be3, G-Squad, Alliage et Poetic Lover. Les caractéristiques demeurent les mêmes, notamment vis-à-vis de la plastique avantageuse mise en avant par les vêtements moulants et ouverts des chanteurs dévoilant leur musculature, les chorégraphies et les paroles simples évoquant essentiellement l'amour ou des valeurs positives comme l'amitié, ainsi qu'une médiatisation élevée, dédié essentiellement à la vente de disques et de merchandising à un public essentiellement féminin et jeune (adolescent ou jeune adulte). Le 27 septembre 1996, le terme « boys band » apparaît pour la première fois dans la presse nationale française dans un article du quotidien Le Parisien signé du reporter et critique musical Yves Berton présentant le phénomène via 2Be3 et G-Squad[1]. D'abord neutre, le terme devient rapidement péjoratif et évoque immédiatement le côté commercial qui prône devant la qualité de la musique et son caractère éphémère.
Le déclin arrive rapidement en 2000 puisqu'on n'entend plus le terme, alors que les différents groupes les plus représentatifs sont dissous, bien que d'autres initiatives apparaissent, dont Linkup par le biais de l'émission Popstars.
Parodies |
Plusieurs groupes d'humoristes ont parodié les boys band dont Nous Ç Nous et Charly et Lulu sous couvert du groupe Top Boys. Ces parodies amplifient, parfois par ironie, les caractéristiques commerciales des boys band, dont la qualité de leur musique, les paroles (« Nous Ç Nous, toi c'est toi et moi c'est moi » ou « Le feu ça brûle et l'eau ça mouille ») et les chorégraphies.
Paradoxalement, le duo de Charly et Lulu présentait à la même époque des émissions qui faisaient la promotion des boys band tels que le Hit machine et ont presque annoncé la mort des boys band en France avec le titre Tous nos amis dans lequel le duo énumère ironiquement les qualités des groupes et les différents artistes qui seront sur le déclin.
Dans une autre mesure, les Minikeums ont également parodié en faisant le morceau Ma Mélissa uniquement avec les personnages masculins, toujours sur le thème de l'amour.
Sur d'autres styles, Akhenaton fait également référence aux boys band dans un des couplets et dans le clip J'ai pas de face ; Noir Désir exécute une chorégraphie de boys band dans le clip de L'Homme pressé qui évoque le capitalisme et la commercialisation à outrance.
Notes et références |
« Dance : la France se met aux groupes préfabriqués » (photographie de l'article d'Yves Berton paru dans Le Parisien du 27 septembre 1996).
Articles connexes |
- Liste de boys bands
- Girl group
- K-pop
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