Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres






Le drapeau arc-en-ciel LGBT[1].


LGBT et LGBT+ sont les sigles englobant les communautés lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre et assimilées — avec souvent un « + » ajouté à la fin du sigle « LGBT », afin d'englober toutes les identités de genres et orientations sexuelles méconnues — sont utilisés pour désigner les personnes non hétérosexuelles et/ou non cisgenres.


Ce sigle désignant collectivement les personnes homosexuelles, bisexuelles et transgenres peut également être utilisé dans des expressions qui se rattachent à ces personnes (mouvement LGBT et droits LGBT sont des exemples). Le terme « gay » est parfois abusivement utilisé pour désigner l'ensemble des personnes dites « LGBT », bien qu'il ne se réfère qu'à l'une de ses composantes (les hommes homosexuels)[2],[3].


Le sigle LGBT est parfois complété d'autres lettres pour inclure d'autres variantes de genre, de sexe biologique, ou d'orientation sexuelle : I pour les personnes intersexes, A pour les asexuels, Q pour le genre queer ou en questionnement, ou encore P pour les personnes pansexuelles : LGBTI, LGBTA, LGBTQ ou LGBTP, LGBTQI… Les termes « allosexuel » ou « altersexuel » sont également utilisés.


En Belgique, le terme « holebi », emprunté au flamand (de « homoseksueel, lesbisch en biseksueel »), est également employé.




Sommaire






  • 1 Définitions


  • 2 Études


  • 3 Droits LGBT


  • 4 Variantes


  • 5 Bibliographie


  • 6 Notes et références


    • 6.1 Notes


    • 6.2 Références




  • 7 Voir aussi


    • 7.1 Articles connexes


    • 7.2 Liens externes







Définitions |


Le sigle croise des orientations et des identités ce qui amène à en représenter les éléments sur un tableau croisé :



























Hétérosexuel(le)s Bisexuel(le)s Homosexuel(le)s
Hommes hommes hétéros bisexuels
gays
Transgenres
Femmes femmes hétéros bisexuelles
lesbiennes

Termes relatifs à l'orientation sexuelle et affective (Lesbienne, Gay, Bi, Hétérosexuel-le, etc.) :



  • Homosexualité : se dit d'une attirance exclusive envers les personnes de son propre genre (couramment désignées comme « lesbiennes » pour les femmes et « gays » pour les hommes)[4].



  • Bisexualité : se dit de l'attirance potentielle envers les personnes de son propre genre et d'un ou plusieurs autres genres, à des degrés divers (en particulier, la bisexualité consiste rarement en une attirance « égale » envers tous les genres[4]).


  • Pansexualité : se dit d'une attirance potentielle envers les personnes de tous les genres (sans distinction).


  • Hétérosexualité : se dit d'une attirance exclusive envers les personnes d'un genre différent du sien.


  • Asexualité : se dit d'une personne qui ne développe pas d'attirance sexuelle pour une autre personne.


Termes relatifs à l'identité de genre (personnes trans, personnes cisgenres, personnes intersexes) :




  • Intersexe : se dit d'une personne née avec des caractéristiques sexuelles (organes génitaux, gonades, taux d’hormones et/ou chromosomes) qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle »[5] (Non lié au genre mais au sexe biologique donc).


  • Trans : se dit d'une personne dont l'identité de genre n'est pas en accord avec le sexe biologique assigné à la naissance[6]. Les personnes transgenres peuvent effectuer des transitions de différents types : sociales, hormonales ou chirurgicales. D'autres personnes trans ne ressentent pas la nécessité d'effectuer la totalité des démarches à disposition.


  • Cisgenres : se dit d'une personne dont l'identité de genre est en accord avec le sexe biologique assigné à la naissance.


  • Non-binaire : se dit d'une personne dont l'identité de genre s'inscrit en dehors de la binarité hommes/femmes (par exemple une personne agenre, genderqueer, etc)


À noter, que les personnes trans disposent d'une orientation sexuelle et romantique et peuvent en conséquence être lesbiennes, gay, bisexuelles, hétérosexuelles, etc.



Études |


La population s'identifiant comme LGBT se décomposerait par ordre décroissant par les bisexuels, les homosexuels (les lesbiennes comme les hommes gays) et les transgenres[7],[8],[note 1].


Par ailleurs, parmi les personnes s'engageant dans des relations homosexuelles, peu sont celles qui excluent les relations hétérosexuelles. Ainsi, d'après une étude française conduite en 1993, 96,6 % des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes ont aussi entretenu des relations hétérosexuelles[9]. Des études américaines ou danoises donnent des chiffres tout aussi considérables (de 90 à 96 %), ce qui montre que l'homosexualité (l'orientation sexuelle unique et exclusive envers les personnes de même sexe) est un comportement sexuel très marginal parmi les personnes s'engageant dans des relations avec des personnes de même sexe[9].


Au cours des XXe et XXIe siècles, des études ont été menées en Occident pour tenter de déterminer la proportion de la population s'étant engagée dans des relations de nature homosexuelle. Ainsi, Alfred Kinsey, dans une étude menée en 1948, a découvert que 46 % des sujets masculins interrogés (5 300 personnes) et de 6 à 14 % des femmes avaient eu une expérience sexuelle avec une femme et un homme, ou que ces personnes avaient déjà sexuellement « réagi » à des personnes des deux sexes[10].


Shere Hite est l'auteure d'une étude sur la sexualité masculine, Le Rapport Hite sur les hommes. Elle découvre dans ses recherches que 43 % des hommes sondés ont eu, durant leur enfance ou leur adolescence, des rapports sexuels avec d'autres garçons, sans que cela ne les empêche de mener ou de développer plus tard dans leur vie une sexualité hétérosexuelle[11].


Néanmoins, ces pratiques ne se retrouvent que rarement dans l'identification aux personnes LGBT : nombreuses sont les personnes s'étant engagées dans des relations avec des personnes de même sexe qui ne s'identifient pas, pour diverses raisons, comme « homosexuelles » ou « bisexuelles »[4]. Cela peut être dû à des raisons culturelles : par exemple, se présenter comme « hétérosexuel » lorsque l'on s'engage dans des relations homosexuelles et hétérosexuelles est une pratique généralisée en Amérique latine[12].


Une étude de l'Institut français d'opinion publique, s'intéressant à l'électorat LGBT dans le cadre de l'élection présidentielle française de 2012 indique que 6,5 % des personnes âgées de 18 ans et plus s'identifient comme bisexuel(les) (3,5 % de l'électorat), lesbiennes, ou homosexuels (3 %), d'après un critère d'auto-identification, et non pas de pratiques (l'étude ne mentionne pas la transsexualité, puisqu'elle n'est pas une orientation sexuelle, mais fait référence à l'identité de genre. Les personnes trans sont donc intégrées dans l'étude, au titre de leur orientation sexuelle)[13].



Droits LGBT |


Article détaillé : Droits LGBT.

Les droits LGBT correspondent aux droits de l'homme des personnes bisexuelles, homosexuelles ou transgenres. Ces droits sont diversement reconnus dans le monde. La problématique particulière des droits LGBT a été abordée par les Nations unies, notamment par le biais de rapports[14].



Variantes |


Si l'acronyme LGBT (parfois GLBT) se veut représentatif des personnes non hétérosexuelles et cisgenres et est le plus utilisé, il est parfois complété pour être plus inclusif :



  • Q pour « queer » ou « en questionnement (sur son orientation sexuelle) » : LGBTQ ou LGBTQQ ;

  • I pour « intersexe » : LGBTI, LGBTQI. Dans les principes de Yogyakarta, « LGBTI » est utilisé[15] ;

  • A pour « asexuel » (personne n'éprouvant aucune attirance sexuelle vers quelque genre que ce soit) ;

  • P pour « pansexuel » ou « polyamoureux ».


Pour éviter ce sigle à géométrie variable, les termes « allosexuel[note 2] » et « altersexuel » sont parfois utilisés. D'autres locuteurs utilisent le terme « LGBTQ+ » ou créent des acronymes, comme QUILTBAG[16].



Bibliographie |




  • Sébastien Chauvin, Sociologie de l'homosexualité (ISBN 9782707154699 et 2707154695, OCLC 857794189).


  • Daniel Wetzler-Lang, Les nouvelles hétérosexualités, Éres, 2018.



Notes et références |



Notes |




  1. L'étude du Williams Institute indique toutefois que selon la date des sondages et les différents pays étudiés, les homosexuels déclarés arrivent parfois en première position, devant les bisexuels.


  2. Le terme d'« allosexuel » se veut un terme parapluie rassemblant « les personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles, transgenres, transsexuelles ou bispirituelles ».
    « Mémoire pour la Stratégie d’action jeunesse 2005-2008 du gouvernement du Québec » du Regroupement d'entraide pour la jeunesse allosexuelle du Québec (Québec Alliance for Queer Youth) (lire en ligne).




Références |





  1. « Gay Pride : d'où vient le drapeau arc-en-ciel, emblème de la communauté LGBT ? », sur Le Nouvel Obs, 24 juin 2017(consulté le 31 décembre 2018).


  2. (en) « LGBT : Definition of Term », sur geneq.berkeley.edu/.


  3. (en) Clinton Andor, « Words that are biphobic and why », UC Davis LGBT Resource Center (lire en ligne), projet associé à l'université de Californie à Davis.


  4. a b et c(en) Meg Barker, Christina Richards, Rebecca Jones,
    Helen Bowes-Catton, Tracey Plowman, Jen Yockney et Marcus Morgan, « The Bisexuality report : Bisexual inclusion in the LGBT equality and diversity », Centre for Citizenship, Identities and Governance and Faculty of Health and Social Care, The Open University (2012) (lire en ligne « Copie archivée » (version du 25 août 2014 sur l'Internet Archive)).



  5. « LIBRES & ÉGAUX: VISIBILITÉ INTERSEXE | », Libres et égaux Nations Unies,‎ 26 octobre 2016(lire en ligne, consulté le 11 octobre 2017).


  6. Emmanuelle Beaubatie, « Trans' », dans Juliette Rennes, Encyclopédie critique du genre, La Découverte, 2016(ISBN 9782707190482, OCLC 965143553, lire en ligne), p. 640.


  7. (en) Gary J. Gates, « How many people are lesbian, gay, bisexual, and transgender? » [PDF], sur The Williams Institute, avril 2011.


  8. (en) San Francisco Human Rights Commission, « Bisexual Invisibility: Impacts and Recommendations », sur sf-hrc.org, p. 1.


  9. a et bAntoine Messiah et Emmanuelle Mouret-Fourme, « Homosexualité, bisexualité : éléments de socio-biographie sexuelle », Population, no 5,‎ 1993, p. 1353-1379.


  10. (en) « Bisexuality « Copie archivée » (version du 27 juin 2018 sur l'Internet Archive) », The Kinsey reports, Kinsey Institute.


  11. Shere Hite, Le rapport Hite sur les Hommes, Robert Laffont, 1983, repris par Élisabeth Badinter dans XY, De l'identité masculine (1992), p. 161-162.


  12. (en) « Living la vida loca », The Economist,‎ 16 décembre 1999(lire en ligne, consulté le 27 novembre 2018).


  13. François Kraus, « Les électorats sociologiques - Les électorats sociologiques Gays, bis et lesbiennes : Des minorités sexuelles ancrées à gauche », sur cevipof.com, janvier 2012.


  14. (en) « Discriminatory laws and practices and acts of violence against individuals based on their sexual orientation and gender identity » [PDF], sur ohchr.org, 17 janvier 2011.


  15. (en) An Activist's Guide to the Yogyakarta Principles « Copie archivée » (version du 27 juin 2018 sur l'Internet Archive).


  16. (en) QUILTBAG sur Wiktionary.




Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Diversité sexuelle et du genre

  • Déclaration de Montréal sur les droits humains des LGBT

  • Liste de personnes transgenres

  • Principes de Yogyakarta

  • Statistiques démographiques sur l'orientation sexuelle

  • Suicide chez les jeunes LGBT


  • Têtu (magazine)



Liens externes |




  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :

    • Gemeinsame Normdatei

    • Bibliothèque nationale de la Diète




  • « Droits des homosexuels », La puce à l'oreille, RTS Un,‎ 13 mars 2014(lire en ligne [vidéo])
    « Pauline Martin découvre le film Global Gay — des réalisateurs Frédéric Martel et Rémi Lainé — sur les droits des homosexuels. La commissaire d'exposition en profite pour rencontrer le réalisateur. En plateau, la Puce parle de la problématique avec Robert Badinter. Avec la participation de Rachida Brakni. »





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