Reims
Reims.mw-parser-output .entete.map{background-image:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7a/Picto_infobox_map.png")} | |||||
La cathédrale Notre-Dame de Reims. | |||||
Blason | Logo | ||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Marne (sous-préfecture) | ||||
Arrondissement | Reims (chef-lieu) | ||||
Canton | Bureau centralisateur de neuf cantons : I, II, III, IV, V, VI, VII, VIII, IX | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims | ||||
Maire Mandat | Arnaud Robinet (LR) 2014-2020 | ||||
Code postal | 51100 | ||||
Code commune | 51454 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Rémois, Rémoise | ||||
Population municipale | 183 113 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 3 894 hab./km2 | ||||
Population aire urbaine | 320 276 hab. (2014[1]) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 15′ 46″ nord, 4° 02′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 80 m Max. 135 m | ||||
Superficie | 47,02 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Marne
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Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | reims.fr | ||||
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Reims [ʀɛ̃s] (.mw-parser-output .prononciation>a{background:url("//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/8/8a/Loudspeaker.svg/11px-Loudspeaker.svg.png")center left no-repeat;padding-left:15px;font-size:smaller}Écouter) (orthographe ancienne Rheims) est une commune française qui se situe dans le département de la Marne en région Grand Est. Avec 183 113 habitants (appelés Rémois et Rémoises) en 2016, Reims est la douzième commune de France par sa population. Elle n'est, en revanche, que la 29e aire urbaine française[2] avec 320 276 habitants en 2014[1] (répartis sur 230 communes[3]). Quant à son unité urbaine, elle regroupe 210 995 habitants en 2013[4] sur sept communes : Bétheny, Saint-Léonard, Taissy, Cormontreuil, Tinqueux, Saint-Brice-Courcelles et Reims[5].
Elle est, de loin, la ville la plus peuplée de la Marne, mais elle n'en est pas le chef-lieu[Note 1]. On avance souvent que Châlons-en-Champagne aurait pris cette place sous l'Ancien Régime par la volonté des révolutionnaires d'effacer l'importance historique de Reims, ville des sacres[6] et que Châlons était le siège des intendants de Champagne sous l'Ancien Régime ainsi que par sa position dans le département[7]. Reims est ainsi la sous-préfecture la plus peuplée de France et la commune la plus peuplée du pays à ne pas être préfecture de département.
La ville est surnommée « la cité des sacres » ou « la cité des rois ». En effet, c'est sur le futur emplacement de la cathédrale Notre-Dame de Reims que Clovis est baptisé par saint Remi et que furent sacrés un grand nombre de rois carolingiens puis capétiens pendant plus de dix siècles de Louis le Pieux en 816 jusqu'à Charles X en 1825. Outre la cathédrale, le patrimoine culturel et historique de Reims est important ; il comporte de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'Art et d'Histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Le champagne, inventé au XVIIe siècle par Dom Pérignon au monastère d'Hautvillers près d'Épernay, constitue l'un des atouts historiques de l'économie rémoise. Commune en limite occidentale de la Champagne crayeuse, elle jouit d'une position privilégiée à la lisière du bassin parisien, notamment en raison de sa situation sur les axes Paris-Strasbourg (TGV et autoroute A4) et mer du Nord-Méditerranée et de la proximité de l'Allemagne, de la Belgique et du Luxembourg.
Sommaire
1 Géographie
1.1 Localisation
1.2 Communes limitrophes
1.3 Géologie et relief
1.4 Hydrographie
1.5 Climat
1.6 Voies de communication et transports
1.6.1 Voies routières
1.6.2 Transports en commun
1.6.3 Transports ferroviaires
1.6.4 Transports aériens
2 Urbanisme
2.1 Morphologie urbaine
2.2 Logement
2.3 Voirie
2.4 Projets d'aménagement
2.4.1 Projet urbain Reims Grand Centre
2.4.2 Autres projets majeurs
3 Toponymie
4 Histoire
4.1 La région de Reims à la préhistoire
4.2 Antiquité
4.2.1 Durocortorum, oppidum rème
4.2.2 Les Rèmes et Rome
4.3 Le Moyen Âge
4.3.1 Naissance du conseil de ville
4.4 La Renaissance
4.5 Époque moderne
4.6 La Révolution française
4.7 XIXe siècle
4.8 Le XXe siècle
4.8.1 Première Guerre mondiale
4.8.2 Reconstruction de l'entre-deux-guerres
4.8.3 Seconde Guerre mondiale
4.8.4 Depuis 1945
5 Politique et administration
5.1 Tendances politiques et résultats
5.2 Administration municipale
5.2.1 Conseil municipal
5.2.2 Liste des maires de Reims
5.3 Administration territoriale
5.3.1 Cantons
5.3.2 Quartiers
5.3.3 Intercommunalité
5.4 Instances judiciaires et administratives
5.5 Services publics
5.5.1 Justice
5.5.2 Vie militaire
5.6 Politique environnementale
5.6.1 Associations actives
5.6.2 Espace protégé
5.6.3 Eau potable
5.6.4 Gestion des déchets
5.7 Jumelages
6 Population et société
6.1 Évolution démographique
6.2 Pyramide des âges
6.3 Enseignement
6.3.1 Petite enfance
6.3.2 Enseignement primaire et secondaire
6.3.3 Enseignement supérieur
6.4 Santé
6.5 Sports
6.5.1 Équipements sportifs
6.5.2 Associations sportives
6.5.3 Événements sportifs
6.6 Médias
6.6.1 Presse écrite
6.6.2 Télévision
6.6.3 Radios
6.7 Lieux de culte
6.7.1 Culte catholique
6.7.1.1 Reims centre
6.7.1.2 Reims ouest
6.7.1.3 Reims est
6.7.1.4 Reims nord
6.7.1.5 Reims sud
6.7.2 Culte juif
6.7.3 Culte musulman
6.7.4 Culte protestant
6.7.5 Culte antoiniste
6.7.6 Autre Culte
6.8 Cimetières
7 Économie
7.1 Revenus de la population et fiscalité
7.2 Emploi
7.3 Entreprises
7.4 Agriculture
7.5 Commerces, services et industries
7.6 Industrie
8 Culture locale et patrimoine
8.1 Patrimoine architectural
8.1.1 Patrimoine civil
8.1.1.1 Les Hôtels particuliers du boulevard Lundy
8.1.1.2 Les Hôtels particuliers du quartier des Moissons
8.1.2 Patrimoine religieux
8.2 Patrimoine culturel
8.2.1 Musées
8.2.2 Équipements et salles de spectacles
8.2.3 Reims et la musique
8.2.4 Reims dans la littérature
8.2.5 Reims à l'écran
8.3 Manifestations culturelles et festivités
8.4 Patrimoine environnemental
8.5 Gastronomie
8.6 Philatélie
8.7 Personnalités liées à Reims
8.8 Héraldique, logotype et devise
9 Voir aussi
9.1 Bibliographie
9.2 Articles connexes
9.3 Liens externes
10 Notes et références
10.1 Notes
10.2 Références
Géographie |
Localisation |
Reims se situe dans le Grand Est français, au nord-ouest du département de la Marne et à l'ouest de la région Grand Est sur l'axe entre Paris et l'Allemagne, juste au sud de la mégalopole européenne.
À vol d'oiseau, la ville est distante de 130 km de Paris, de 157 km de Metz, de 168 km de Lille et de 282 km de Strasbourg. À l'échelle régionale, Reims est située à 25 km au nord d'Épernay, à 41 km au nord-ouest de Châlons-en-Champagne, à 75 km au sud-ouest de Charleville-Mézières et à 107 km au nord de Troyes[8].
Reims est limitrophe de 15 communes : Champfleury, Villers-aux-Nœuds (sur environ 300 m), Bezannes, Tinqueux, Saint-Brice-Courcelles, Saint-Thierry, Courcy, Bétheny, Witry-lès-Reims (sur à peine 100 m), Cernay-lès-Reims, Saint-Léonard (que Reims coupe en deux parties), Puisieulx, Taissy, Cormontreuil et Trois-Puits[Note 2],[9]. Pour l'Insee, six de ces communes font partie de l'unité urbaine de Reims[10], avec qui le tissu urbain est continu, et l'ensemble appartient à l'aire urbaine de Reims.
Communes limitrophes |
Géologie et relief |
Reims se situe à la limite du bassin sédimentaire profond parisien. Elle est bordée au sud par la montagne de Reims, dont les versants abritent une partie des meilleurs crus du vignoble champenois, au nord-ouest par le massif de Saint Thierry et à l'est par le mont de Berru.
La ville est bâtie sur des strates de craies composées de foraminifères datant du Campanien inférieur. On distingue les craies formées de biozones de foraminifères de type g, présentes dans une bonne partie du centre-ville, sous le faubourg de Laon, Orgeval et la cité du Dépôt, et les craies formées de biozones de foraminifères de type h, présentes sous les faubourgs orientaux, occidentaux et méridionaux. Les quartiers situés sur les bords de la Vesle sont construits sur des alluvions récentes et actuelles et les terrains sous-jacents le campus de la ville sont constitués de craie blanche composées de biozones foraminifères datant du Campanien moyen et supérieur[11].
Hydrographie |
La ville de Reims est située sur les deux rives de la Vesle, un affluent de l'Aisne de 139,4 km[12], qui prend sa source dans la commune de Somme-Vesle à 153 m d'altitude[13] et traverse le département de l’Aisne jusqu'à Condé-sur-Aisne. Cette rivière est alimentée par trois ruisseaux : le Cheneu en rive droite à Mourmelon-le-Grand, la Noblette près de Vadenay, et la Prosne en rive gauche à Muizon[14].
Depuis 1866, le canal de l'Aisne à la Marne reliant Berry-au-Bac à Condé-sur-Marne permet à Reims d'avoir un accès à la Marne à partir des canaux de l'Aisne. Construit à partir du 9 mars 1842, ce canal à bief de partage possède une longueur de 58 km et a permis, lorsque cette voie maritime a été reliée en 1861 par le canal de la Marne au Rhin, de former une grande ligne de navigation qui permit de relier Strasbourg à Lille en passant par le Rhin[15]. Sur les 24 écluses que comporte cette voie d'eau, trois sont situées dans cette commune. Le canal de l’Aisne à la Marne est équipé d'un relais nautique sur le boulevard Paul-Doumer[16].
Localisation du canal de l'Aisne à la Marne.
Le canal à Reims.
Le port du canal de l'Aisne à la Marne.
Climat |
La station à l'aérodrome de Prunay est ouverte le 23 avril 2012. Elle est à 49,20972, 4,15528, à 95 m d'altitude[17].
La station près des pistes de la base aérienne (sur le territoire de Bétheny) est toujours opérationnelle malgré la fermeture de la base en 2012[18] de Courcy. Elle est à 49,306011, 4,050618.
Selon la méthode Köppen, le climat de Reims est « tempéré océanique humide » (Cfb). L'atmosphère est donc douce et humide[19] avec des hivers qui peuvent aussi se révéler vifs et des étés secs et parfois orageux[20]. Les heures d'ensoleillement sont de 1 705 par an et proviennent principalement des jours d'été. Les précipitations annuelles sont examinées à 604 mm par an[21], une moyenne de 122 jours de pluie[22]. Lors de la canicule européenne de 2003, les records de températures étaient de 21,3 °C (la moyenne de huit valeurs : 22 h, 23 h, …, 5 h est 26,2 °C)[23] le 13 août pour le minimum et le record maxi est de 39,3 °C (la moyenne de 11 valeurs : 10 h, 11 h, …, et 20 h est 36,4 °C) le 12 août. Ce premier chiffre a été battu le 20 août 2009 avec une température à 21,9 °C. En ce qui concerne les records de pluie, il a été observé 69,2 mm de précipitations le 4 juillet 2006 et 57,8 mm le 24 mai 2007[22]. La température record en juin à Courcy est 36,7 °C le 28 juin 2011[24],[25].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,8 | −0,4 | 1,5 | 4,1 | 7,5 | 10,8 | 12,8 | 12,5 | 10,3 | 6 | 3,1 | 0,5 | 5,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,1 | 6,6 | 11,6 | 14,9 | 19 | 22,2 | 24 | 23,3 | 20,6 | 15,1 | 9,2 | 5,8 | 14,8 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | −0,1 | 1,8 | 3,8 | 7,3 | 10,4 | 12 | 11,9 | 9,5 | 6,6 | 2,8 | 0,5 | 5,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,9 | 6,9 | 10,2 | 13,9 | 18,1 | 21,4 | 23,8 | 23,4 | 20,3 | 15,4 | 9,2 | 5,9 | 14,5 |
Ensoleillement (h) | 50,3 | 86,1 | 129,4 | 171,7 | 206,9 | 220 | 235 | 216,3 | 170,6 | 121,6 | 71,9 | 49 | 1 728,8 |
Précipitations (mm) | 43,6 | 42,2 | 50,8 | 43,4 | 59,8 | 58,8 | 52,2 | 49,4 | 49,5 | 51,5 | 53,1 | 49,8 | 604,1 |
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 0,1 | 0,1 | 2,6 | 4,2 | 8,1 | 10,8 | 12,9 | 12,6 | 9,8 | 7,2 | 3,4 | 1,1 | 6,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 5,7 | 7,1 | 11,3 | 14,7 | 18,8 | 21,8 | 24,7 | 24,3 | 20,3 | 15,6 | 9,7 | 6,3 | 15,1 |
Ville | Ensoleillement (h/an) | Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
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Moyenne nationale | 1 973 | 770 | 14 | 22 | 40 |
Reims[21] | 1 705 | 604 | 21 | 22 | 66 |
Paris | 1 661 | 637 | 12 | 18 | 10 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 29 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 29 | 29 | 53 |
Brest | 1 605 | 1 211 | 7 | 12 | 75 |
Voies de communication et transports |
Reims est une ville qui s'est construite en limite du pouvoir centralisé situé en Île-de-France, ouvrant sur la Belgique, le Luxembourg et vers l'est jusqu'à l'Allemagne.
Voies routières |
Reims est au carrefour de quatre autoroutes :
- l'A26, aussi appelée l'autoroute des Anglais, qui fait partie du grand contournement de Paris et va de Calais à Troyes ;
- l'A4, l'autoroute de l'Est, reliant Paris à Strasbourg en passant par Metz et dont le contournement Sud de Reims par cette autoroute fut mis en service le 23 novembre 2010[29] ;
- l'A34, l'Ardennaise, qui se dirige à Charleville-Mézières puis vers la Belgique, sur le tracé de l'ancienne RN 51.
- l'A344 (également appelée Traversée Urbaine de Reims, ou voie Jean Taittinger) qui remplace l'ancienne autoroute A4 et fait office de pénétrante entre les autoroutes A4, A26 et A34 en passant par le centre de la ville.
Les sorties suivantes permettent l'accès à la ville :
Autoroute | Sorties |
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A344 | Reims-Tinqueux, Reims-Centre, Reims-Cathédrale, Reims-Saint-Remi, Reims-Cormontreuil |
A4 | 22 Reims-Centre (vers A344), 23 Reims-Sud |
A26 | 15 Reims-La Neuvillette, 16 Reims-Nord, 16.1 Reims-Centre (vers A344) |
A34 | 25 Reims-Nord, 27 Reims-Est, 28 Reims-Farman-Pompelle, 29 Reims-Cormontreuil |
Avant son déclassement, la RN 51 (aujourd'hui RD 951) reliait Orléans aux Ardennes, en passant par Épernay et Reims. Elle faisait partie, avec la RN 31 au départ de Rouen et avec l'ancienne RN 44 (actuelle RD 944) de Cambrai à Vitry-le-François, des routes nationales passant par Reims. Elle se trouve également sur la route touristique du champagne du Massif de Saint-Thierry et de la Montagne de Reims.
Transports en commun |
Les premiers transports en commun rémois apparaissent en 1872 avec la création de deux lignes d'omnibus à cheval, l'une sur un axe nord-sud et l'autre sur l'axe est-ouest. Leur succès permet l'inauguration d'une troisième ligne. Cependant, à partir de 1881, ils disparaissent peu à peu au profit des tramways hippomobiles qui desservent quatre lignes. Vers 1890, trois millions de voyageurs les fréquentent pour une population de moins de 100 000 habitants. À l'aube du XXe siècle, les chevaux laissent place aux tramways électriques. Détruit pendant la Première Guerre mondiale, le réseau est reconstruit à partir des années 1920. Les premiers autobus arrivent à Reims en 1932 et vont, peu à peu, faire disparaître les tramways. Le dernier circule le 15 avril 1939[30].
En 1952, la compagnie de transports change de statuts et devient les Transports urbains de Reims. Le réseau s'étend en 1975 à toutes les communes du district de Reims : Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Saint-Brice-Courcelles et Tinqueux. Tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, les bus et le réseau se moderniseront. En 2005, les 172 bus ont parcouru 7 699 897 km pour 30 324 568 voyages[31]. Le réseau, aujourd'hui connu sous le nom de Citura se compose de 23 lignes de journée et de 10 lignes de soirée.
Après un premier projet avorté datant des années 1980, l'année 2011 marque le retour du tramway à Reims. Son tracé est long de 11,2 km et est ponctué de 23 stations pour deux lignes : de Neufchâtel à l'Hôpital et Neufchâtel à la gare TGV de Bezannes. Le réseau Citura et le tramway sont exploités, dans le cadre d'un partenariat public-privé, par la société Concessionnaire Mobilité Agglomération Rémoise (MARS).
Transports ferroviaires |
Trois gares se situent sur le territoire de la commune. La gare principale est la plus ancienne, elle date de 1877[32]. Elle est aujourd'hui desservie par les TER Champagne-Ardenne et certains TER Picardie à destination des gares d'Amiens, Cambrai, Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières, Château-Thierry, Dijon, Épernay, Fismes, Metz, et de Sedan. Il n'existe pas de relation ferroviaire directe avec Troyes, deuxième ville de la région (se rendre par train entre les deux villes nécessite des correspondances peu commodes à Culmont ou Paris). Les relations TER directes se font par autocars. Depuis 2007, Reims accueille le TGV Est qui la met à 45 min de la gare de l'Est à Paris[33]. Les TGV s'arrêtent également à la gare de Champagne-Ardenne TGV, située dans l'agglomération, à Bezannes. La gare de Reims-Maison-Blanche se situe à proximité de l'hôpital dans le quartier Maison-Blanche. La troisième est la nouvelle halte-gare Franchet-d'Esperey inaugurée en octobre 2009, dont le coût des travaux s'élève à 3,2 millions d'euros. Elle dessert, sur les lignes en direction d'Épernay et de gare de Châlons-en-Champagne, le CROUS, NEOMA Business School et plusieurs facultés[33].
Transports aériens |
C’est le 30 octobre 1908 qu’Henri Farman, sur un biplan Voisin, réalise le premier vol de ville à ville de l’histoire de l’aviation, en reliant en 20 minutes les 27 km qui séparent Reims du terrain du camp militaire de Châlons-en-Champagne[34]. La deuxième moitié du XXe siècle voit apparaître à Bétheny, au nord de la ville de Reims, l'aérogare de Reims Champagne, le premier aéroport civil régional. À la suite d'une histoire qualifiée par certains de « chaotique » et à de nombreuses tentatives de sauvetage ayant échoué, l'aérogare ferme finalement le 30 juin 2006[35]. Dès lors, Paris - Vatry, à 50 kilomètres de là, devient l'unique aéroport de transport de passagers en Champagne-Ardenne[36]. Reims conserve toutefois l’aérodrome de Reims - Prunay situé au sud-est de la ville[37]. La commune jouit aussi de sa proximité avec Paris qui lui permettent, en TGV depuis la gare de Champagne-Ardenne TGV, de rejoindre l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle en 30 minutes.
Urbanisme |
Morphologie urbaine |
Hormis la cathédrale qui culmine à 87 mètres (au clocher à l'Ange) et les quatre pylônes d'éclairage du stade Auguste-Delaune qui font 65 mètres de haut chacun, les immeubles les plus hauts de Reims sont[38] :
Tour des Argonautes 1969-1972 17 étages 51 m (65 m avec la sculpture lumineuse) ;
no 77, rue de la Maison-Blanche 1970 18 étages 59 m ;
Tour Franchet d'Esperey 1970 18 étages 59 m ;
no 60, avenue du Général-Eisenhower 1970 17 étages 55 m ;
Tour du Tyrol 1965 17 étages 54 m ;
no 21, rue de la Méditerranée 1969 16 étages 52 m ;
no 143, rue de Courlancy 1967 15 étages 51 m ;
no 1, allée Antoine-Watteau 1968 16 étages 50 m ;
no 119, rue de Saint-Thierry 1965 16 étages 50 m ;
no 5, allée Yves-Gandon 1968 16 étages 50 m ;
Tour allée de Lisbonne 1970 16 étages 50 m ;
no 3, rue Paul-Fort 1960 15 étages 50 m ;
no 5, rue Paul-Fort 1960 15 étages 50 m ;
Tour Géruzez 1970 15 étages 50 m.
Logement |
Du fait de son potentiel touristique, Reims compte 43 hôtels ainsi qu'une aire de stationnement pour camping-cars (neuf places)[39] mais aussi un centre international de séjour[40] et une résidence séjour et affaire dans le quartier Clairmarais[41].
Il existe trois organismes HLM[41] locaux (deux S.A et un office public)
45 % des logements à Reims sont des logements HLM.
Environ 900 nouveaux logements sont construits chaque année. Le nombre total de logements à Reims, en 2011, est de [Quand ?] 96 867. Parmi les résidences principales, nous comptons :
- 27,5 % de propriétaires pour une moyenne nationale de 57,7 % ;
- 70,5 % de locataires pour une moyenne nationale de 39,8 % ;
- 2,0 % de personnes logées gratuitement pour une moyenne nationale de 2,5 %.
Le taux par types d'habitation est de :
- maisons individuelles: 21,0 % pour une moyenne nationale de 56,2 % ;
- appartements : 77,9 % pour une moyenne nationale de 42,7 % ;
- autre type de logements: 1,1 % pour une moyenne nationale de 1,1 %.
Voirie |
La ville est ceinturée par un périphérique constitué des autoroutes A4, A26 et A34, et traversée jusqu'en son cœur par une autre, l'A344. Depuis Durocorter la ville est un lieu d'habitation d'importance qui a des phases d'expansion, sous la pression démographique et des phases de régression les invasions barbares, la première Guerre Mondiale et qui était principalement sur la rive droite de la Vesle. L'entrée se faisant par des portes dans la ceinture fortifiée en une ville qui comptait des emprises vertes comme des jardins, des vergers, les parcs, des couvents.
La révolution industrielle lui fait franchir cette ceinture par la création de la gare de Reims qui se fait hors les murs et des zones industrielles se font jour dans le quartier Clairmarais, le quartier Verrerie ; une autre phase d'expansion vit la création de quartiers nouveaux à partir des années 1970 avec une importante création d'habitat à loyers modérés avec les quartiers Wilson, Europe, Châtillons, mais aussi des zones pavillonnaires comme les Hauts de Murigny ou des cités jardins comme à Chemin Vert.
La construction du tramway remanie fortement la circulation urbaine sur l'axe zone commerciale du nord/centre-ville et sur l'axe centre-ville/gare TGV à l'ouest, de nouveaux trottoirs, des couloirs de circulation de voitures plus étroits et au centre l'emprise verte où circulera le Tramway de Reims. Depuis des années la ville supprime des places de stationnement sur la voie publique, généralise le stationnement payant ; mais cette politique va de pair avec des parkings souterrains : parc de stationnement d'Erlon, parc de l'hôtel de ville, parc Gambetta et parc Cathédrale ; aériens avec le parc de stationnement Clairmarais (desservant la gare de Reims) et le parc Buirette, avec la mise en place sur certain sites d'une demi-heure gratuite pour faciliter l'accès de courte durée[42].
La ville est jalonnée de places et espaces verts. Les principales places de Reims sont :
- La place Drouet-d'Erlon, plus longue place de France, que les Rémois appellent couramment place d'Erlon, située dans le centre-ville. En son milieu est érigée la monumentale fontaine Subé, coiffée d'une Victoire ailée recouverte d'or qui a remplacé en 1983 le Génie en bronze enlevé par les Allemands lors de la Deuxième Guerre mondiale.
- L'une des plus belles places Royales, où se dresse une statue de Louis XV réalisée par Jean-Baptiste Pigalle.
- La place du Cardinal-Luçon, parvis de la cathédrale, est quant à elle distinguée par une statue équestre de Jeanne d'Arc.
- La place de la République entourée du monument aux morts, des halles Boulingrin et de la porte de Mars.
- La place des Droits-de-l'Homme, située sur les grands boulevards ceinturant le centre et servant de portes d'entrée dans le cœur de Reims.
- La place du Forum, où se trouvent une galerie gallo-romaine semi-enterrée, ainsi que l'hôtel Le Vergeur.
Place d'Erlon.
Galerie gallo-romaine de la place du Forum.
Place Royale.
Statue de Jeanne d'Arc place du Cardinal-Luçon.
Projets d'aménagement |
Projet urbain Reims Grand Centre |
Le complexe aqualudique et sportif du Grand Reims
Sur le site dit ex-sernam, le maire de Reims, Arnaud Robinet, s'est engagé à réaliser un nouveau complexe aqualudique et sportif, qui remplacera l'ancienne piscine du Nautilud, fermée en octobre 2013. Ce complexe comprendra notamment une piscine aux dimensions olympiques, des bassins ludiques et une patinoire publique[43].
Le futur complexe aqualudique et sportif du Grand Reims se composera d'une partie intérieure et d'une partie extérieure. La partie intérieure abritera un bassin olympique de 50 mètres 10 couloirs, un bassin d'apprentissage et de chauffe ainsi qu'un toboggan, des jeux, un espace bien-être, 700 places fixes en gradins et 800 places modulables selon les compétitions. Toujours en intérieur, une patinoire dédiée aux loisirs sera accolée au bâtiment, avec en complément des salles pour divers sports, des commerces et des espaces de co-working. En extérieur, un bassin de 50 mètres 4 couloirs ainsi qu'un pentagliss et des jacuzzis sont prévus, avec au bout du complexe un espace modulable selon les saisons (escalade, accrobranche, parcours de glisse...). Les travaux du complexe aqualudique ont commencé en juin 2018 et l'ensemble sera livré en septembre 2020. (Voir la situation du complexe sur la carte)[44].
La Reims Arena, le parc des expositions et le centre des congrès
Autre projet phare de Reims Grand Centre : la salle événementielle (nommée provisoirement Reims Arena), située sur le site dit ex-sernam. L'équipe élue pour la construction, l'exploitation et la maintenance de l'équipement est un groupement entre Eiffage et GL Events, avec comme architectes Jean-Michel Wilmotte pour l'arena et Ballan pour la rénovation du parc des expositions. Le montant total de ces travaux s'élève à 76,6 millions d'euros, tous projets compris (construction de la Reims Arena, rénovation du parc des expositions, modernisation du centre des congrès). Capacité de la Reims Arena (cabinet d'architecture Wilmotte & Associés)[45] :
- Configuration concert / spectacle : 9 015 places
- Configuration basket : 5 500 places
- Configuration convention : 2 029 places
Le chantier de la Reims Arena débutera en septembre 2019 et la salle sera livrée en octobre 2021.
En ce qui concerne le parc des expositions (cabinet d'architecture Thiénot-Ballan-Zulaica), il va subir une démolition partielle (hall 2 et 3), une réhabilitation (hall 1) ainsi qu'une extension de 6 800 m² pouvant être divisée en deux parties. Le coût de cette transformation représente 20 millions d'euros sur les 76,6 millions injectés. Le nouveau parc des expositions sera livré en février 2021.
Le centre des congrès de Reims va, quant à lui, être modernisé, notamment au niveau de la grande verrière. La fin des travaux est prévue pour octobre 2019[46].
Autres projets majeurs |
Reims a par ailleurs, ces dernières années, transformé le quartier Clairmarais, construit au-delà de la Gare Centre. Ces terrains en plein centre-ville, sont devenus avec la réalisation de la ligne de TGV Est ouverte en 2007, un enjeu important pour le développement de la ville. C’est alors que sort de terre un nouveau quartier d’affaires avec 30 000 m2 de surfaces de bureaux à proximité de la gare pour un programme qui à terme devra en compter plus du double. Cette opération est aussi en relation avec le réaménagement de la gare desservie par le nouveau tramway et une ouverture sur ce quartier en pleine rénovation.
La ville de Reims s'est également investie dans la rénovation urbaine de ses quartiers de grands ensembles, comme Croix-Rouge, Wilson, ou Orgeval.
Le 1er janvier 2017 Reims Métropole est devenue une communauté urbaine avec 144 communes et 298 046 habitant. Le projet a été amendé le 12 octobre 2015, avant cette date, il était prévu d'abord de fusionner Reims, Châlons, Épernay mais ce projet a été annulé. Le préfet a ensuite présenté le projet de fusion de Reims et Chalons mais il ne prenait pas en compte le centre commercial de Thillois. Le maire a finalement présenté le projet du Grand Reims. Il y a aujourd'hui 9 communautés de communes et 300 000 habitants regroupés. Des pôles de proximités sont mis en place dans la communauté urbaine.
Toponymie |
Le nom donné par César à l'oppidum des Rèmes est Durocortorum[47]. Elle est indiquée comme Durocortoro sur la table de Peutinger[48] (segment I) ainsi que sur l'Itinéraire d'Antonin[49].
Il s'agit d'une forme latinisée d'un mot celtique (gaulois) composé des éléments de Duro- (de duron « porte, marché clos, place, forum » > « ville close, bourg »[50]) et -cor-t (« centre, ville, capitale ») et désignant le chef-lieu des Rèmes comme la « forteresse circulaire »[51] ou plutôt cortorum[52], de sens obscur.
Le nom actuel est attesté sous les formes Rementium en 314, Remos vers l'an 400, Rains en 1277, Remps et Rems en 1284, puis Rein en 1292[53].
Il dérive de celui de la tribu des Rèmes d'une forme Remos qui remplace celui de Durocortorum, selon un processus régulier en Gaule à l'époque du Bas-Empire (Voir Paris, Lisieux, Bayeux, etc.).
Au VIe siècle, le territoire est connu sous le nom de Rhemus. En moyen néerlandais on retrouve le nom de Riemen. Aujourd'hui, l'ancienne graphie Rheims est encore utilisée à l'étranger.
Histoire |
La région de Reims à la préhistoire |
Les premières traces d'implantation humaine dans les environs de Reims remontent au Néolithique et au Chalcolithique (fin du IIIe millénaire av. J.‑C.). Des champs d'urnes de l'âge du bronze y ont été retrouvés. La vallée de la Vesle a connu une occupation assez dense durant l'âge du fer. Il ne reste cependant que très peu de vestiges de ces époques sur le site de l'actuelle Reims.
Antiquité |
Durocortorum, oppidum rème |
L'oppidum du « Vieux Reims », situé sur les actuelles communes de Variscourt et Condé-sur-Suippe[54], était le chef-lieu des Rèmes. Ils le déplacèrent cependant vers 80 av. J.-C. lors de la construction de l'oppidum de Durocortorum, sur le site qui deviendra Reims.
Il n'existe que peu d'informations sur ce qu'était Durocortorum avant l'arrivée des Romains puisque les Gaulois se transmettaient oralement le savoir[55]. Elle était cependant considérée comme la « dernière cité civilisée » au nord[56].
Les Rèmes et Rome |
Voyant l'avancée de l'armée de César en Gaule, les Belges s'unirent pour repousser cette invasion. Les Rèmes restèrent en dehors de la coalition et décidèrent de s'allier avec Rome. Ils envoyèrent deux députés négocier avec des offrandes à la rencontre des Romains[57]. Ils tentèrent de convaincre leurs « frères » Suessions, avec qui ils partageaient les lois et le gouvernement, de les suivre mais en vain[58]. En 57 av. J.-C., les Belges attaquèrent l'oppidum rème de Bibrax (« Vieux-Laon »)[57]. L'armée de Jules César obtint cependant la victoire[59]. Après le retrait de César, des armées belges attaquent les Rèmes. Les troupes romaines font demi-tour et viennent en aide à leurs alliés[60]. Les Suessions furent placés sous la domination des Rèmes[59]. Le territoire des Rèmes s'étendait à l'époque de la Seine à la Marne et à la Meuse[56].
En 53 av. J.-C., César ordonna au concilium Galliæ de se réunir à Durocortorum pour y juger la conjuration des Sénons et des Carnutes. Les Rèmes restèrent fidèles à Rome tout au long de la guerre des Gaules. Durocortorum fut ainsi classée parmi les cités fédérées, considérées comme indépendantes. La ville, privilégiée du fait de son alliance avec Rome, conserve ses lois, sa religion et son gouvernement[60]. Sous Auguste, leur territoire fut placé dans la province de Belgique dont Durocortorum devint la capitale.
Au Bas-Empire, une muraille est construite pour défendre la ville : la surface enclose réduit considérablement la superficie de la ville (35 ha)[61]. En 357 et en 366, des invasions germaniques sont repoussées dans la région avant qu'elles n'atteignent Reims. Mais en 406, les Vandales s'emparent de la ville et la pillent. Les Rémois sont réfugiés alors dans l'église chrétienne et l'évêque saint Nicaise est décapité sur le seuil de sa cathédrale[Note 3]. Et en 451, ce sont les Huns qui attaquent la ville.
Le Moyen Âge |
Le christianisme apparaît au milieu du IIIe siècle grâce à l'évêque Sixte et une première cathédrale est élevée au IVe siècle mais ce n'est qu'au Ve siècle que l'emplacement actuel commence à être occupé par l'Église qui y installe d'abord un ensemble épiscopal puis plusieurs cathédrales qui se succèdent jusqu'à celle qui existe aujourd'hui[62].
À l'époque mérovingienne, saint Remi contribue également à la diffusion du christianisme dans la région rémoise aux Ve et VIe siècles. En tant qu'évêque de Reims, il négocie la soumission de Reims à Clovis, à l'actuel emplacement de l'église Saint-Nicaise[63]. Le jour de Noël entre 496 et 506[64], Clovis est baptisé dans la cathédrale rémoise par saint Remi, après avoir reçu une instruction chrétienne de sa part[65]. La tradition veut que le baptême ait lieu le 25 décembre 496, mais selon des auteurs récents, les années 498 ou 499 sont davantage probables[64],[66]. D'après Grégoire de Tours, 3 000 soldats francs sont baptisés le même jour[67]. Selon la légende, saint Remi oint Clovis avec la Sainte Ampoule, délivrée par un ange, sous les traits d'une colombe. C'est en raison de cette conversion du roi des Francs que de Louis VII à Charles X, excepté Henri IV, tous les rois de France seront sacrés à Reims, le plus souvent par l'archevêque de la ville[68].
En 511, Reims devient la capitale du royaume d'Austrasie, le « pays des Francs de l'est »[Note 4]. Thierry Ier y fixe sa cour. L'histoire du royaume, notamment sa rivalité avec la Neustrie, est longuement dépeinte par l'historien des Francs Grégoire de Tours[69]. Ce royaume, qui peut être considéré comme le berceau de la dynastie carolingienne[70], couvrait le nord-est de la France actuelle, les bassins de la Meuse et de la Moselle, jusqu’aux bassins moyen et inférieur du Rhin. En 719, Reims, l'ancienne capitale austrasienne, est démantelée par Charles Martel ; un grand nombre de monuments rappelant son ancienne puissance et sa prospérité de l'époque gallo-romaine disparaissent. Le territoire qui s’étend de Reims au Rhin entre alors en sommeil et disparaît en 751, avec le dernier roi mérovingien, pour être intégré dans l'empire carolingien, réuni par Pépin le Bref et Charlemagne[71]. En 804, l'empereur Charlemagne, couronné à Rome quatre ans plus tôt, y reçoit le pape Léon III. En 816, son fils Louis le Pieux y est couronné empereur par le pape Étienne IV.
Vers l'an mil, l'archevêque de Reims, Gerbert d'Aurillac, est élu pape sous le nom de Sylvestre II.
En 1119, la ville reçoit un concile.
En 1143, la ville obtient des franchises communales, qui lui sont retirées peu après[72].
Naissance du conseil de ville |
Le conseil de ville rémois est né de la guerre franco-anglaise. Après la défaite de Crécy en 1346 et surtout après celle de Poitiers en 1356, à la nouvelle de la capture du roi Jean II le Bon, la consternation fut générale sur toute la France. Toutes les bonnes villes du royaume prises d’effroi, s’attelèrent à leur propre défense[73]. Pour assurer leur protection, elles se dotèrent d’une institution. À Troyes, les habitants s’étaient munis en 1358 d’un gouvernement municipal unifié[74].
Reims suivit ce mouvement. Pour Pierre Varin, une nouvelle période de leur histoire s’est ouverte puisqu'un second corps, le conseil de ville, est apparu à côté de l’échevinage[75]. Pour Pierre Desportes « … la crise de 1358 a seulement consolidé des éléments apparus antérieurement. […] L’innovation […] réside dans cette émergence progressive à partir de 1346 d’un organisme commun à toute la ville chargé de régler les problèmes de défense. En 1358, l’archevêque principal seigneur de Reims a perdu définitivement tout contrôle sur ce corps naissant »[76].
En juin 1358, les Rémois sont entrés dans l’illégalité en portant à leur tête six notables qui ont prétendu gouverner la ville. Le 9 septembre 1358, une lettre du régent du royaume confirme cet acte et reconnaît les administrateurs élus du peuple : « … lesdits habitans […] aient entre eulz, du commun consentement de tous les habitans […] esleu six bonnes et convenables personnes pour prendre garde des ouvrages et nécessitez, seurté et tuition de la ville… »[77]. Il leur permettait de forcer tous les habitants de quelques conditions qu’ils fussent à payer des taxes imposées. Surtout, il les autorisait à changer un ou plusieurs de leurs membres s’il venait à ne plus pouvoir assumer sa fonction. Cet acte érigeait le conseil de ville en institution permanente et urbaine. Il est certain que le régent s’appuya sur les villes, en particulier Reims car la guerre ayant obligé les ruraux à se réfugier dans les villes, ces dernières possédaient « le commerce et toutes les richesses »[78].
La guerre a permis la pérennité du conseil de ville en le rendant indispensable, d’où sa présence encore à notre époque. Les prérogatives du conseil de ville concernaient à ses débuts uniquement la défense. À cette date le processus de formation du conseil est loin d’être arrivé à son terme et c’est durant la guerre de Cent Ans que les institutions urbaines connaissent un nouveau progrès : elles s’imposent[79].
La Renaissance |
Le grand chantier municipal, après la guerre de Cent Ans était la réfection de la muraille d'enceinte.
Les débuts de la Réforme protestante à Reims se virent à partir de 1559 en des châteaux amis mais des rixes arrivèrent lorsque les réunions étaient publiques ; des sommités sont venues à Reims comme Théodore de Bèze. La réaction de la ligue est importante par l'intermédiaire de la maison de Guise qui est fortement implantée en ces terres avec Charles de Lorraine. Ils encouragent un fort courant de dévotions dans la ligne du concile de Trente.
Après l'accord de Paul III en 1547, l'université de Reims est créée en 1548 par le cardinal de Lorraine qui vient d'obtenir l'accord du roi ; le collège des Bons enfants commence par un enseignement d'arts, puis de théologie et ensuite de droit et de médecine ; en 1567 les élèves du séminaire peuvent suivre les enseignements de la faculté. Les jésuites ouvrent aussi un enseignement à Reims.
En 1562, le massacre de Wassy active une nouvelle phase armée entre les catholiques et les protestants. Même si les confrontations armées sont rares, les troupes ravagent la campagne et obligent les gens à se réfugier dans l'enceinte de la ville. La ligue renforce son emprise sur la ville par Louis de Lorraine et Antoine de Saint-Pol alors que Châlons, gouverné par Joachim de Dinteville, est fidèle au roi Henri III. Mais Reims finit par faire sa soumission à Henri IV, qui fut, faut-il le dire, sacré à Chartres, et le château de la Porte de Mars fut détruit comme symbole de la ligue. Troubles et accalmies se succèdent avec les princes de Sedan et les ducs de Lorraine, jusqu'au traité de Liverdun de 1632.
Époque moderne |
C'est en ce temps que la ville se dote à partir de 1757 d'un espace pour bâtir la place royale sous l'impulsion de Trudaine[Lequel ?] et Legendre[Lequel ?], de 1627 d'un hôtel de ville, de fontaines comme celles données par Jean Godinot. Il y a des constructions prestigieuses comme le palais archiépiscopal à partir de 1498, le collège des Jésuites de Reims.
C'est une ville qui attire le commerce lointain par ses quatre foires, celle de Pâques, place de la Couture, étant la plus importante, qui travaille le cuir, la laine, le lin, le chanvre ; ses tissages feront la fortune de familles comme celle des Colbert.
La Révolution française |
L'université de Reims est un grand centre de formation qui voit passer des hommes qui feront leur chemin comme Brissot, Couthon, Danton, Pétion, Prieur de la Marne ou Saint-Just, de nouveaux cours s'ouvrent en marge de celle-ci comme des mathématiques en 1745, de dessin en 1748 à l'hôtel de ville, des cours d'accouchement en 1774 et d'anatomie en 1779 par le docteur Robin et un cours de chimie par Pilâtre de Rozier en 1780.
Le bailliage envoie des députés de Reims qui ne se font pas entendre pour leur véhémence. Elle n'est pas une ville meneuse pendant la Révolution française, elle subit surtout les périodes de disette avec une émeute de la faim le 11 mars 1789, pendant l'hiver 1793/1794 il y eut des réquisitions et l'on s'en prit aux accapareurs, ou supposés tels, il y eut une autre famine l'hiver suivant qui mit près du tiers de la population au rang d'indigents. Les édifices des religieux furent mis en vente et la Cathédrale de Reims transformée en grange à fourrage par le représentant Bô. La Sainte Ampoule détruite et les reliques de saint Remi brûlées en place publique. Le curé constitutionnel Jules-Armand Seraine aurait sauvé une part de ses reliques.
Les massacres de Septembre font neuf morts à Reims, tués le 3 septembre 1792 par des volontaires parisiens rejoignant l’armée en campagne contre les Prussiens qui venaient de faire tomber Verdun[80].
La guillotine a fonctionné quatre fois pendant la Révolution[81].
XIXe siècle |
Le XXe siècle |
Le début du XXe siècle est marqué par de retentissants événements aériens qui font de Reims l'un des berceaux de l'aviation dans le monde[82]. C’est dans la plaine située au nord de Reims, à l’emplacement de l’ancienne base aérienne 112, que sont organisés certains de ces événements :
- le 21 septembre 1901, sur une esplanade longue de 1 350 mètres et large de 800, a lieu la cérémonie mettant fin aux grandes manœuvres militaires de l’Est et au cours de laquelle le tsar Nicolas II de Russie, en présence du président de la République Émile Loubet, passe les troupes en revue – un peu plus de cent mille hommes ;
- le premier voyage aérien de l'histoire mondiale de l'aviation effectué par Henri Farman le 30 octobre 1908 entre Bouy et la Cité des Sacres (vingt-sept kilomètres), première Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée du 22 au 29 août 1909 (premier meeting international d'aviation), seconde Grande semaine d'aviation de la Champagne organisée en juillet 1910, concours d'aéroplanes militaires de Reims d'octobre et novembre 1911 (autre première mondiale) et coupe internationale d'aviation de vitesse Gordon-Benett des 27, 28 et 29 septembre 1913 remportée par le Rémois Maurice Prévost avec 203 kilomètres à l'heure.
La garnison de Reims, importante depuis la fin du XIXe siècle, est, au siècle dernier, le lieu de stationnement de nombreuses formations militaires. Celles-ci totalisent plusieurs milliers de soldats logés dans de nombreuses casernes : caserne Colbert (boulevard de la Paix), caserne Jeanne-d'Arc (boulevard Pommery), casernes Neufchâtel et Maistre (rue de Neufchâtel). Seule la caserne Colbert a été préservée. Depuis 2012, elle fait l'objet d'important travaux destinés à la convertir en bureaux, logements et commerces.
Première Guerre mondiale |
La Première Guerre mondiale détruit une très grande partie de la ville. La cathédrale Notre-Dame est bombardée par des obus à partir du 4 septembre 1914[84]. C'est ce jour que les Allemands entrent dans Reims et occupent la ville jusqu'au 13 septembre. Durant cette période des obus français touchent le monument. Cependant, après la bataille de la Marne, les Français reprennent la cité[85]. Ce sont les 17, 18 et 19 septembre que les bombardements allemands sont les plus violents[86]. Un échafaudage, présent pour la restauration de la tour nord de la façade, ainsi que les combles de la grande nef et de l'abside, s'enflamment. De nombreuses sculptures et vitraux sont réduits en cendres, de même pour le toit, la charpente et le reste de l'édifice. Le 7 avril 1917, la ville est bombardée, on comptabilise 20 000 obus[87]. Elle est par la suite gravement endommagée par de constants bombardements allemands jusqu'en 1918. Ce sont au total 300 obus qui sont tombés sur la cathédrale. À la fin de la guerre, seul le gros œuvre avait résisté au pilonnage des obus[85].
À la fin de la guerre la ville est détruite à plus de 60 %[88], à l'instar de la cathédrale. Reims, « ville martyre » devient alors un symbole pour la France entière. Aujourd'hui encore, on peut lire les traces de la Grande Guerre à Reims avec les stigmates et les rustines. Si les premières sont les marques laissées par les obus sur le bâti urbain (notamment visibles sur une des parois de la cathédrale, sur la façade de la gare…), les deuxièmes sont ces incrustations destinées à reboucher les petits trous d'obus. On en trouve sur de nombreux bâtiments publics (lycée Jean-Jaurès) et privés[89].
Reconstruction de l'entre-deux-guerres |
En 1918, Reims est la « ville la plus meurtrie de France »[90]. Après la guerre, un grand débat s'amorce pour savoir s'il convient ou non de maintenir les traces du passé. Celui-ci prend une ampleur importante pour la cathédrale. En effet, certains voulaient la garder en état, pour conserver le souvenir des horreurs de la guerre ; d'autres désiraient la reconstruction du monument. Cette dernière option est privilégiée et la reconstruction est confiée à Henri Deneux, directeur des Monuments historiques. Après vingt années de restauration, la cathédrale est « reconsacrée » le 18 octobre 1937 par le cardinal et archevêque de Reims Emmanuel Suhard, devant Albert Lebrun, président de la République française. La reconstruction a été permise notamment grâce à des dons américains, dont les fondations Carnegie et Rockefeller[85].
Pendant les années 1920, Reims est le foyer d'un mouvement littéraire d'importance : Le Grand Jeu, animé principalement par René Daumal et Roger Gilbert-Lecomte. Reims est aussi une grande ville où s'épanouit l'Art déco par la construction de nombreuses maisons.
Il est en la ville un certain nombre de distractions, avec sept cinémas : l'Alambra rue Émile-Zola, l'Empire, l'Accin et l'Opéra place Drouet-d'Erlon, l'Eden rue Jean-Jaurès, le Familial place des Six-Cadrans, le Moderne rue du Barbâtre, le Pommery boulevard Pommery et le Tivoli rue Fléchambault, le cabaret la Grande Taverne rue Carnot et le Chanteclair place Drouet-d'Erlon ; et de réguliers concerts donnés dans le kiosque du parc de la Patte d'Oie. Le Grand théâtre accueille l'opérette et d'autres actions.
Seconde Guerre mondiale |
Le 11 juin 1940 les Allemands entrent à Reims avec des éléments de la 45e division d'infanterie et avec l'occupation arrivent les réquisitions, le rationnement, les personnes arrêtées, déportées, fusillées. Avec le contrôle de Reims par les nazis, de nouvelles interdictions frappent l'esprit local : par exemple, plus de piégeage par collet, pas d'arme, pas de TSF et radiodiffusion pour les Juifs, ne pas marcher par deux de front sur les trottoirs[91]. Six familles juives rémoises furent arrêtées et déportées entre 1942 et 1944.
Le 30 août 1944, les Alliés entrent à Reims ; le général Eisenhower y installe son quartier général après la libération de la ville. La reddition de l'armée allemande est signée à Reims dans une salle du collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) le 7 mai 1945, à 2 h 41, par le général allemand Alfred Jodl. Cette date correspond donc à la fin des combats en Europe. Le lendemain, le 8 mai 1945, à l'initiative de l'Union soviétique, une seconde signature a lieu à Berlin par le maréchal Wilhelm Keitel. Cette seconde date correspond à la capitulation sans conditions du régime allemand.
Depuis 1945 |
Cimetière militaire français.
Monuments aux morts.
Au sortir de la guerre, comme une grande partie de la France, la ville de Reims connaît une forte urbanisation, notamment avec l'aménagement de quartiers populaires, surtout dans les années 1960-1970 (quartiers Wilson, Orgeval, Europe, Châtillons, Croix-Rouge, etc.).
En 1962, dans le cadre du rapprochement franco-allemand, Charles de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer participent à une messe pour la réconciliation à la cathédrale Notre-Dame de Reims[92]. Cette réconciliation par le haut, est accompagnée d'une réconciliation par le bas, illustrée notamment par le jumelage entre Reims et Aix-la-Chapelle et les nombreux échanges scolaires qui en résultent[93].
Le 21 septembre 1996, le pape Jean-Paul II rend visite à la cathédrale de Reims pour célébrer le XVe centenaire du baptême de Clovis (dont la date est aujourd'hui mise en question). Sur la base aérienne 112, il célèbre une messe devant plus de deux cent mille fidèles[94].
Politique et administration |
Tendances politiques et résultats |
Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Reims était le centre de la Marne catholique et conservatrice qui s'opposait à la Marne républicaine, notamment constituée autour de Châlons. Cependant, à la fin du siècle, en particulier sous l'influence de l'école de médecine, la ville se convertit à un radicalisme républicain et laïque. Les Rémois élurent même un maire particulièrement anticlérical tel Charles Arnould (1900-1904)[95]. Au milieu du XXe siècle, Reims s'orienta peu à peu vers la démocratie chrétienne[95], après une droitisation des radicaux rémois[96]. En 1959, la « cité des sacres » passa sous l'étiquette gaulliste avec l'élection de Jean Taittinger. Après son retrait, en 1977, le communiste Claude Lamblin remporta par surprise la municipalité, réputée bourgeoise, et ce dès le premier tour face à Jean Falala[97]. Ce dernier prit sa revanche en 1983 et fut toujours réélu jusqu'en 1995. Il laissa son siège en 1999 à son adjoint, Jean-Louis Schneiter, en raison de sa maladie. En 2001, le centriste fut réélu, mais les divisions de la droite[98] manquèrent de lui faire perdre la ville. Ce qui arriva en 2008, quand la socialiste Adeline Hazan fut élue maire avec plus de 56 % des voix face à Catherine Vautrin, après un premier tour fratricide à droite[99]. Cependant, aux élections municipales françaises de 2014, le républicain Arnaud Robinet arrive en tête des suffrages avec 46,19 % des voix contre 42,75 % pour Adeline Hazan au deuxième tour. Il est donc élu maire de Reims le 30 mars 2014 devant Adeline Hazan, reprenant ainsi la ville à la gauche.
Administration municipale |
Conseil municipal |
Puisque la population rémoise se situe entre 150 000 et 200 000 habitants, le conseil municipal compte 59 membres. Depuis les élections municipales de 2014, il se compose ainsi[100] :
Groupe | Président | Effectif | Statut | ||
---|---|---|---|---|---|
UMP-DVD-MoDem | Arnaud Robinet | 44 | Majorité | ||
PS-PCF-EELV | Eric Quénard | 12 | Opposition | ||
FN | Roger Paris | 3 | Opposition |
Liste des maires de Reims |
Le maire de Reims est, pour la mandature 2014-2020, Arnaud Robinet (LR).
Depuis 1945, onze maires se sont succédé à Reims :
Administration territoriale |
Cantons |
Reims est une sous-préfecture de la Marne. Elle est le chef-lieu de l'arrondissement de Reims ainsi que de neuf cantons. Ceux-ci comprennent la ville et onze autres communes de ses environs. En 2012, ils totalisent 189 200 habitants.
Conseillers départementaux | Parti | Code Insee | Population (2012) | dont Reims | Communes | |
---|---|---|---|---|---|---|
Canton de Reims-1 | Stéphane Lang Stéfana Vuibert | UMP | 51 11 | 30 764 hab. | 19 854 hab. | 4 |
Canton de Reims-2 | Hadhoum Belaredj-Tunc Christian Bondza | PS | 51 12 | 24 560 hab. | 24 560 hab. | 1 |
Canton de Reims-3 | Zara Pince Albain Tchignoumba | PS | 51 13 | 16 812 hab. | 16 812 hab. | 1 |
Canton de Reims-4 | Kim Duntze Jean-Pierre Fortuné | UMP | 51 14 | 15 802 hab. | 9 331 hab. | 2 |
Canton de Reims-5 | Raphaël Blanchard Amélie Savart | UD | 51 15 | 20 520 hab. | 19 060 hab. | 2 |
Canton de Reims-6 | Mario Rossi Marie Simon Depaquy | UDI | 51 16 | 25 455 hab. | 25 455 hab. | 1 |
Canton de Reims-7 | Laure Miller Vincent Verstraete | UD | 51 17 | 18 898 hab. | 10 301 hab. | 5 |
Canton de Reims-8 | Marie-Noëlle Gabet Jean Marx | PS | 51 18 | 13 894 hab. | 9 109 hab. | 3 |
Canton de Reims-9 | Marie-Thérèse Picot Jean-Marc Roze | UMP | 51 19 | 22 495 hab. | 22 495 hab. | 1 |
Quartiers |
La ville, de par son histoire et son environnement physique, est une commune avec des quartiers ayant une forte identité. Le centre-ville avec une dominante d'immeubles bourgeois reconstruits après la première Guerre mondiale ; un quartier nouveau comme Châtillons, créé dans les années 1970 sur les champs, avec des tours et des immeubles sur un plan radial avec la Tour des Argonautes comme centre ; la succession autoroute-Vesle-canal qui amène une séparation entre les deux côtés de cet axe (Sainte-Anne/Saint-Remi par exemple). En partie pour compenser cette situation, en novembre 2008, les huit anciens conseils de quartiers sont passés à douze, avec un rôle d'écoute, de liaison et de proposition, et désormais sans réunion à huis clos[116].
Intercommunalité |
En 1964, Reims commence à s'associer avec cinq autres les communes périphériques en un district urbain.
À la suite de la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale de 1999 sur l'intercommunalité (loi Chevènement), le district devient une structure caduque, et les communes doivent adopter une nouvelle forme d'intercommunalité. Les membres du district n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur les modalités de création d'une communauté d'agglomération (structure préconisée pour une agglomération de cette taille), le district est transformé par défaut, le 1er janvier 2002, en communauté de communes.
Ce n'est qu'au 1er janvier 2004, un accord ayant finalement été trouvé, que la communauté d'agglomération de Reims peut voir le jour. Elle comprend toujours six communes : Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Reims, Saint-Brice-Courcelles, Tinqueux et compte 218 928 hab.[117].
En 2005, la communauté d'agglomération de Reims prend le nom de « Reims Métropole ».
Le 1er janvier 2013, l'intercommunalité s'agrandit avec dix nouvelles communes.
Instances judiciaires et administratives |
Services publics |
Reims abrite de nombreuses administrations et services publics sur son territoire : bureaux de poste, centre des impôts, trésorerie principale, quatre agences Pôle emploi, une sécurité sociale (CPAM), caisse d'allocations familiales (CAF) ; un Centre communal d'action sociale (CCAS), etc. Elle regroupe deux casernes de sapeurs-pompiers, un hôtel de police et trois bureaux annexes, deux gendarmeries et une police municipale.
Justice |
Le palais de Justice, siège des juridictions rémoises du premier degré, est construit en 1839 à emplacement où se situait l'Hôtel Dieu Notre-Dame[118]. La commune de Reims possède un tribunal d'instance et de grande instance, un tribunal de commerce, un conseil des prud'hommes et un tribunal pour enfants. Elle est le siège d'une Cour d'Assises, d'une cour d'appel et dépend de la Cour administrative d'appel de Nancy[119].
Vie militaire |
Politique environnementale |
Associations actives |
À Reims et son agglomération, il existe douze associations de jardins familiaux. Le but de ces associations est de fournir à des familles ou personnes seules des jardins pour leurs besoins personnels, à l'exclusion de toute activité commerciale. Les différentes associations sont situées sur la communauté d'agglomération de Reims (Reims Métropole)[120].
Le tout représente environ 1 800 parcelles associatives. Les jardins familiaux de Reims ont reçu le prix spécial 2005 du fleurissement des jardins familiaux collectifs du conseil des villes et villages fleuris.
Listes des associations de jardins familiaux et de jardins partagés de Reims (Reims Métropole) :
- association des jardins familiaux Pays de France ;
- association des jardins familiaux Croix du Sud ;
- association brico-corcellienne des jardins familiaux ;
- association rémoise des jardins familiaux ;
- jardinot (Jardins du Cheminot) centre de Saint-Brice-Courcelles ;
- jardins associatifs de la communauté d'agglomération de Reims ;
- association des jardins familiaux du quartier Maroc ;
- association des jardins familiaux Trois-Fontaines ;
- association des jardins familiaux Trois-Rivières ;
- association des jardins familiaux de la Cerisaie ;
- association Cormontreuilloise des Jardins Familiaux ;
- association des habitants Chanoine Lallement ;
- l’École des Jardiniers ;
- le jardin intergénérationnel.
La Société d'horticulture de l'arrondissement de Reims a été créée en 1877 et adhère à la Société nationale d'horticulture de France. Ses principales activités sont le greffage, jardinage, art floral, plantes potagères, fuchsias, orchidées, arboriculture fruitière, plantes vivaces, bassins et plantes aquatiques et parasitologie. Environ 450 personnes y adhèrent[121].
Espace protégé |
Le « Massif forestier de la Montagne de Reims (versant sud) et des étangs associés » est classé parmi les zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique ainsi que le réseau Natura 2000. D'une superficie de 1 733 ha, il est composé un ensemble forestier composé de forêts acidiphiles, neutrophiles, bois marécageux, et thermophiles ainsi que de plusieurs étangs et mares. L'ensemble de cette zone regroupe plusieurs espèces rares et protégées et de multiples espèces d'amphibiens, de reptiles, d'oiseaux et de mammifères[122]. C'est vers le sud, à la jonction avec Taissy que se trouvent les 33 hectares protégés de la Réserve naturelle régionale du marais les trous de Leu depuis 2014.
Vers le nord de Reims, on retrouve un ensemble sableux qui est à l'origine d'épandage de sables[123]. Au sud-est, les marais de la Vesle constituent, avec 466 ha, de l'ensemble marécageux le plus vaste de la région naturelle de la Champagne Crayeuse, après le celui de Saint-Gond. Historiquement, cette superficie est de plus de 2 000 ha, mais de nombreux secteurs ont été ou drainés puis mis en culture ou convertis en peuplements artificiels de peupliers[124]. Ces deux sites font également partie du réseau de sites naturels Natura 2000.
Eau potable |
L'eau potable qui approvisionne la commune provient de trois captages d'eau : Fléchambault au centre de l’agglomération, Couraux à 6 km au sud-est du territoire et Auménancourt à 15 km au nord. Des analyses réalisées en 2009 montrent des teneurs en aluminium comprises entre 0 et 183 μg/l et entre 30 et 35 mg/l pour le nitrate[125].
Depuis 1993, la ville dispose d'une station d'épuration exploitée par la Direction de l’eau et de l'Assainissement de Reims Métropole. Elle a été remplacée en 1999 pour une autre station répondant aux normes de la qualité de l'eau[126].
Gestion des déchets |
La collecte et la valorisation des déchets sont du ressort de la Communauté d'agglomération de Reims Métropole qui a mis en place un système de tri sélectif. Les rémois disposent de quatre déchèteries pour la collecte des ordures[41].
Jumelages |
Au 19 novembre 2017, Reims est jumelée avec :
Florence (Italie) depuis 1954[127]
Brazzaville (Congo) depuis le 5 juillet 1961[127]
Cantorbéry (Royaume-Uni) depuis le 13 mai 1962[127]
Salzbourg (Autriche) depuis 1964[127]
Aix-la-Chapelle (Allemagne) depuis 1967[127]
Arlington (États-Unis) depuis 2004[127]
Kutná Hora (République tchèque) depuis le 23 février 2008[127]
Nagoya (Japon) depuis le 5 mai 2018[128]
Population et société |
Évolution démographique |
Entre 1999 et 2009, Reims a connu une diminution de sa population de 3 %. La commune occupe le 12e rang au niveau national en 2009, alors qu'elle était au 13e en 1999, et le 1er au niveau départemental sur 620 communes. Le maximum de la population a été atteint en 1999 avec 187 181 habitants. Cependant, depuis la mise en service du tramway en 2011, la population n'a cessé d'augmenter jusqu'à aujourd'hui.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population
effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les
populations légales
des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur
une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous
les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par
sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un
recensement réel tous les cinq ans[129],[Note 6].
En 2016, la commune comptait 183 113 habitants[Note 7], en augmentation de 1,31 % par rapport à 2011 (Marne : +0,76 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Pyramide des âges |
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (20 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,8 %) est supérieur au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,8 %, 15 à 29 ans = 30 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 17,1 %, plus de 60 ans = 14,4 %) ;
- 52,8 % de femmes (0 à 14 ans = 15,1 %, 15 à 29 ans = 28,5 %, 30 à 44 ans = 18,5 %, 45 à 59 ans = 17,8 %, plus de 60 ans = 20,1 %).
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 1,0 | |
4,7 | 8,4 | |
9,4 | 10,7 | |
17,1 | 17,8 | |
20,7 | 18,5 | |
30,0 | 28,5 | |
17,8 | 15,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 1,1 | |
5,4 | 8,7 | |
11,6 | 12,7 | |
20,6 | 20,5 | |
21,0 | 19,9 | |
21,8 | 20,1 | |
19,2 | 17,1 |
Enseignement |
Petite enfance |
Reims[134] dispose de neuf crèches collectives, gérées pour la plupart par la Société protectrice de l'enfance, et deux crèches familiales. Il y existe aussi dix halte-garderies, ainsi qu'un relai assistantes maternelles (nos 20-22 rue du Ruisselet). Quatre antennes Protection maternelle et infantile (PMI) sont réparties dans la ville. Il existe également onze micro-crèches appartenant à la société Hébé.
Enseignement primaire et secondaire |
Reims est le siège du rectorat de l’académie de Reims. La commune administre 53 écoles maternelles et 48 écoles élémentaires publiques. Elle compte onze collèges publics gérés par le département et six collèges privés[135]. Enfin, la région Champagne-Ardenne gère cinq lycées généraux et technologiques, trois lycées polyvalents et quatre lycées d'enseignement professionnel et les instituts religieux sept lycées, dont trois d'enseignement général[136].
En 2011, le taux de bacheliers au sein de l'académie atteint 88,2 % pour la série Économique et Sociale[137], et 83,13 % pour la série STG[138]. Parmi les lycées que compte Reims, le lycée Marc-Chagall se distingue par son fort taux de bacheliers. En effet, près de 97 % des candidats ont obtenu leur diplôme en 2010 avec parmi eux l'intégralité des élèves de baccalauréat sciences et technologies industrielles et un taux de mention « Très Bien » de 8 %. Cet établissement scolaire est ainsi le 46e meilleur lycée de France sur 1 935 et le 2e au sein de l’académie derrière le lycée Diderot de Langres[139].
Liste des collèges
- Collège Robert-Schuman
- Collège Colbert
- Collège Paul-Fort
- Collège Trois-Fontaines
- Collège Maryse-Bastié
- Collège Joliot-Curie
- Collège François-Legros
- Collège Georges-Braque
- Collège Université
- Collège Pierre-Brossolette
- Collège Jeanne-d'Arc
- Collège Saint-Rémi
- Collège Pierre-de-Coubertin
- Collège Notre-Dames
Liste des lycées
- Lycée-Colbert
- Lycée Gustave-Eiffel
- Lycée Hugues-Libergier
- Lycée Saint-Michel
- Lycée Jean-XXIII
- Lycée Jean-Jaurès
- Lycée Marc-Chagall
- Lycée Franklin-Roosevelt
- Lycée Georges-Clemenceau
- Lycée Georges Brière (anciennement Val-de-Murigny)
- Lycée Le Sacré-Cœur
- Lycée Saint-Joseph
- Lycée François-Arago
- Lycée Joliot-Curie
- Lycée Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle
Enseignement supérieur |
En 2006, 24 614 étudiants de la Champagne-Ardenne sont inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur de Reims ou de son unité urbaine, soit un pourcentage de 62,2 %. La commune est ainsi la 12e unité urbaine la plus estudiantine de France parmi les zones urbaines de plus de 100 000 habitants[140].
Reims possède d'importants pôles universitaires comme NEOMA Business School dont fait partie l'école supérieure de commerce de Reims ; l'université de Reims Champagne-Ardenne, fondée en 1548, rattache l'IUT de Reims et l'école supérieure d'ingénieurs en emballage et conditionnement (ESIReims) ; l'institut d'aménagement du territoire et d'environnement de l'université de Reims qui propose un master en urbanisme, aménagement et environnement ou encore un Conservatoire national des arts et métiers. Dans le domaine de l'informatique, elle possède une école supérieure en informatique appliquée (Exia) et bénéficie de l'implantation de SUPINFO International University en vue d'un diplôme d'expert en informatique et systèmes d’information reconnu par l’État au niveau I (bac+5). Enfin, l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences Po) a ouvert son sixième campus délocalisé en septembre 2010 à l'ancien collège des Jésuites, avec pour objectif à terme 1 600 étudiants de premier cycle. Le site accueille dès 2010 le programme Europe-Amérique suivi à la rentrée 2015 du programme Europe-Afrique. L'ancien collège des Jésuites devrait voir s'implanter en 2017, le nouveau programme « relations internationales » remplaçant le cursus général de SciencesPo Paris et faisant du campus de Reims le plus grand campus de l'Institut d'études politiques de Paris devant celui de la rue Saint-Guillaume[141]. Le premier Modèle des Nations unies du campus de Sciences Po Paris à Reims s'est déroulé le 30, 31 mars et 1er avril 2012 : parrainé par Daniel Rondeau, ambassadeur de France à l'UNESCO et homme de lettres[142], cet événement a accueilli plus de 200 étudiants internationaux venant de tous les campus de l'Institut d'études politiques.
Santé |
Le Centre hospitalier universitaire de Reims est composé de 11 établissements implantés sur plusieurs sites. L'emplacement principal regroupe l'hôpital Robert-Debré inauguré en 1976 par Simone Veil, l'hôpital Maison-Blanche ouvert en 1935 et l'American Memorial Hospital pour les enfants[143]. En 2009, ces établissements regroupent 2 430 lits dont 927 pour les personnes âgées et emploient 7 284 personnes dont 688 étudiants[144].
Reims dispose d'un grand nombre d'équipements destinés à la prévention : quatre centres médico-psychologique, un foyer de post-cure de 15 places, un centre d'accueil et de soins pour les toxicomanes (rue Grandval), un hôpital de jour, un centre médico-psycho-pédagogique, une consultation de dépistage anonyme et gratuit du SIDA, une maison de la nutrition, du cœur, de l'obésité et du diabète de Champagne-Ardenne, une permanence du mouvement marnais pour le planning familial (MJC Maison-Blanche, etc. Il existe aussi des bains-douches publics[145]. Enfin, la ville compte 78 pharmacies[41] et 17 foyers logements pour personnes âgées valides offrant une capacité de 1 300 lits[146].
Sports |
La ville est historiquement liée au sport. Elle a été la première ville sacrée « ville la plus sportive de France » par le quotidien sportif L'Équipe en 1937[147].
Équipements sportifs |
Reims est le berceau de l'hébertisme ; le lieutenant de vaisseau Georges Hébert fut invité par le marquis Melchior de Polignac à mettre en pratique sa méthode naturelle dans le parc Pommery, créé en 1907 (aujourd'hui parc de Champagne), un espace de 22 ha consacré aux loisirs et aux sports. Une véritable École supérieure de formation des professeurs de gymnastique est alors créée, dont Hébert devient le directeur en 1913. Le stand de tir de la Société de tir de Reims, à Tinqueux, a accueilli une épreuve de tir des Jeux olympiques d'été de 1924[148].
De nos jours, on y trouve aussi de nombreux équipements[41] : dix-huit grands équipements (stades ou complexes sportifs), un terrain de baseball, quarante-deux gymnases, six piscines, six courts de tennis, cinq terrains de sport, deux patinoires, un hippodrome, deux boulodromes, deux murs d'escalade, un skatepark, un stand de tir, une piste pour autos radiocommandées, deux bases pour l'aviron.
Le circuit automobile de Reims-Gueux se trouve à environ 5 km à l'ouest de Reims.
Associations sportives |
L'Office des sports de Reims, recense près de 200 associations sportives dans tous les domaines. La ville compte également plusieurs équipes sportives de haut niveau dont le Stade de Reims qui évolue en Ligue 1 ; le CCRB, club de Basket-ball en Pro A ; le Reims Champagne hockey (Les Phénix) depuis 2015 en Division 3 (après une faillite en 2015 alors qu'ils étaient en Division 1) à la patinoire Albert Ier ; les Régates rémoises, un des principaux clubs d'aviron français, ainsi qu'en canoë-kayak, sport automobile, water polo, rugby à XV, golf, handball, baseball (cup's) et football américain (Wildcats)[149].
Événements sportifs |
Reims organise ou accueille chaque année de nombreuses manifestations sportives comme le célèbre rallye automobile Monte-Carlo dont il est l'une des villes de départ de l'étape de concentration ; le concours international de saut d'obstacles de Reims qui se tient depuis 1929 ; le meeting national d'athlétisme de Reims[150], qui est précédé du meeting Jeunes, ou encore la manifestation Reims à toutes jambes (RATJ), évènement dédié aux coureurs avec cinq courses dans la même journée dont marathon et semi-marathon. Enfin, la municipalité organise des rendez-vous sportifs comme les samedis du sport et pour les moins de douze ans le dispositif Ludosport.
Depuis 1936, la ville accueille régulièrement le Tour de France cycliste comme en 1956 où elle a été le pôle de départ de la 43e édition et a été à plusieurs reprises ville-étape du Tour de France[151]. Reims a accueilli également les championnats du monde de cyclisme sur route à deux reprises en 1947 et 1958
Médias |
Presse écrite |
Reims est le siège social du quotidien régional L'Union (Groupe Rossel) dont les ventes sont estimées à 102 636 exemplaires en moyenne durant l’année 2010[152]. Il s'agit de l'unique quotidien à y posséder une édition locale. Dans le domaine des gratuits, L'hebdo du vendredi est un magazine d'information dans la Marne paraissant tous les vendredis[153].
Télévision |
Pour les informations régionales, la chaîne France 3 émet le décrochage de France 3 Champagne-Ardenne. Enfin, la commune va disposer prochainement d'une chaîne de télévision locale[154]. Elle émet grâce au site TDF d'Hautvillers comme les autres chaînes de la TNT.
Radios |
8 radios locales sont diffusées dans la ville :
RCF Reims-Ardennes (87.9 FM) et la radio du diocèse de Reims diffusant aussi son programme dans les Ardennes.- Happy FM (89.8 FM) est la radio locale commerciale de la Marne. En plus de Reims, on peut l'écouter à Châlons-en-Champagne sur 97.6 FM et à Épernay sur 98.1 FM.
- Cigale FM (90.5 FM), qui est une radio diffusant de la musique, des rendez-vous locaux et d'information ainsi que divers événements organisés dans la ville.
Radio Primitive (92.4 FM), autre radio associative de découverte musicale à tendance rock et musique actuelles.
France Bleu Champagne-Ardenne (95.1 FM), la radio locale publique de la région. Ses studios sont à Reims.
NRJ Reims (100.6 FM) est la seule radio rémoise émettant en catégorie C, c'est-à-dire qui décroche du programme national pour proposer du contenu local : des infos locales le matin et un programme local l'après-midi réalisé depuis les studios rémois. Ce programme est également proposé à Épernay sur 93.9 FM[155].
Champagne FM (102.1 FM) est la principale radio locale commerciale de la région Champagne-Ardennes. Ses studios sont à Reims, à la même adresse que Happy FM puisque c'est le Groupe Rossel qui détient les 2 radios locales.
Radio Jeunes Reims (106.1 FM) qui diffuse principalement des musiques et informations destinées aux jeunes auditeurs.
Ces dix dernières années, Reims a vu 3 radios locales fermer définitivement :
- Le 19 novembre 2008, Reims perd Radio Phare, suite à une liquidation judiciaire causée par le retard du FSER[156].
- Le 22 décembre 2010, la station locale Virgin Radio Reims diffuse son dernier programme local suite au plan du groupe Lagardère visant à fermer plusieurs stations locales de Virgin Radio et RFM en France, faute de rentabilité[157].
- Le 11 janvier 2012, Soleil Média cesse ses programmes après des difficultés financières[158]. Elle détenait aussi depuis 2003 une fréquence sur Épernay (88.3 FM), coupée par TDF en septembre 2009 à cause du redressement judiciaire de la radio.
Toute l'histoire des radios rémoises est disponible sur le site radioreims.fr.
Lieux de culte |
Cette section contient une ou plusieurs listes et gagnerait à être introduite par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents items (janvier 2018).
Culte catholique |
Reims centre |
Cathédrale Notre-Dame (1211), place du Parvis.
Basilique Saint-Remi, place du Chanoine-Ladame.
Église Saint-Jacques, rue Marx-Dormoy.
Église Saint-Maurice (partiellement reconstruite en 1867 puis après l'incendie de 1942), rue Saint-Maurice.
Église Saint-André (1865), qui possède un vitrail du XVIe siècle, rue du Cardinal-Gousset.- Chapelle Notre-Dame-de-la-Paix (dite Chapelle Foujita), rue du Champ-de-Mars.
- Ancienne chapelle archiépiscopale Palais du Tau, place du Cardinal-Luçon.
Chapelle de l'ancien collège des Jésuites, place Saint-Maurice.- Chapelle des Sœurs de l'Enfant Jésus, rue des Orphelins.
- Chapelle Saint-Jean-Baptiste de La Salle, rue Contrai.
- Chapelle Saint-Joseph, rue de Venise.
- Chapelle Saint-Louis, rue de l'Université.
- Ancienne Chapelle Saint-Marcoul, rue Brulée.
- Ancienne chapelle Saint-Sixte, rue du Lieutenant Herduin.
Chapelle Sainte-Croix, au cimetière du Nord rue du Champ-de-Mars.
Ruines de l'église des Jacobins, rue des Jacobins.
Ruines de la chapelle des Cordeliers, rue des Trois Raisinets.- Ancienne église Saint-Julien, rue Saint-Julien.
- Chapelle de la communauté Saint-Ignace, rue Équerre.
- Chapelle du lycée Jean XXIII, rue Andrieux.
- Chapelle de la fondation Boisseau, rue Courlancy.
- Ancienne chapelle du Verbe-Incarné et de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, rue Barbâtre.
- Ancienne chapelle de l'abbé de Saint-Remi, rue du Grand Cerf.
- Ancienne chapelle du couvent des Sœurs auxiliatrices, rue Buirette.
Reims ouest |
Basilique Sainte-Clotilde, place Sainte-Clotilde.- Église Sainte-Geneviève, rue Cazin.
- Église Saint-Jean-Marie-Vianney « quartier Wilson », intéressant édifice des années 1960 malgré les vicissitudes, place Mozart (détruite).
- Chapelle du foyer de jeunes travailleuses l'Escale, rue Louvois.
- Chapelle du lycée du Sacré-Cœur, rue de Courlancy.
- Chapelle du cimetière de l'ouest, rue de Bezannes.
Reims est |
Église Saint-Nicaise (1923), avenue de la Marne
- Église Saint-Vincent-de-Paul (quartier Europe), exemple réussi d'architecture contemporaine en béton armé, rue de Brazzaville.
- Église Saint-Jean-Baptiste-de-la-Salle (1898), avenue Jean-Jaurès
- Église Sainte-Thérèse, place Sainte-Thérèse.
- Église Sainte-Jeanne d'Arc (1922), rue de Verdun.
- Chapelle Saint-Laurent, rue des Essillards.
- Chapelle Maison Saint-Martin, rue Bétheny.
Reims nord |
Église Saint-Thomas (1847-1853). Le cardinal Thomas Gousset repose entre ses murs, place Saint-Thomas.- Église Saint-Benoît (quartier Laon-Zola), vers 1910, rue de Pontgivart.
- Église votive du Sacré-Cœur (quartier Clairmarais), autre exemple d'architecture en béton armé, rue Ernest-Renan.
- Église Saint-Joseph, boulevard Albert-Ier.
- Église Saint-Paul d'Orgeval, rue du Docteur-Albert-Schweitzer.
- Église Saint Jean-Baptiste de la Neuvillette, rue Jules-Corpelet.
- Église Notre-Dame de France, rue Edmé-Moreau.
Reims sud |
- Église Saint-Pierre, avenue Georges-Hodin.
- Église Saint-François-d'Assise, place René-Clair.
- Église Saint-Bruno (quartier Croix-Rouge), avenue de Général-Bonaparte.
Église Saint-Louis, rue du Chanoine-René-Camus.
Culte juif |
Synagogue de Reims, rue Clovis.
Culte musulman |
- Mosquée El Hidaya
- Mosquée El-Mansour
- Mosquée Ottoman
- La grande mosquée de Reims, dans le quartier Sainte-Anne
Culte protestant |
Temple protestant de Reims, boulevard Lundy.- Église Évangélique, boulevard Jules César.
- Évangélique Vie et Lumière, allée Paul Halary.
- Église Évangélique mission chrétienne, rue de Chanzy.
- Centre Évangélique, rue de Cernay.
- Église Évangélique Baptiste, rue Ponsardin.
Culte antoiniste |
Temple, dédicacé le 28 septembre 1930, situé 13 rue du Docteur-Thomas[159],[160]
Autre Culte |
- Église de Jésus-Christ-des-Saints-Derniers-Jours, rue Bazin.
- Témoins de Jehovah, allée Paul Halary.
Cimetières |
- Cimetière du Nord
- Cimetière du Sud
- Cimetière de l'Ouest
- Cimetière de l'Est
- Cimetière de l'Avenue de Laon
- Cimetière paysager de La Neuvillette
Économie |
Reims est le premier pôle économique de la région Champagne-Ardenne devant Troyes et Châlons-en-Champagne.
Revenus de la population et fiscalité |
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 16 615 €, ce qui plaçait Reims au 19 144e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[161]. Ce chiffre est comparable à celui des autres grandes villes marnaises (16 551 € à Châlons-en-Champagne, 16 113 € à Sainte-Menehould, Épernay avec 16 834 €)[161].
Pour l'année 2009, L'imposition des ménages et des entreprises sur les taxes locales donne les valeurs ci-dessous. À noter que la taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[162].
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation | 20,75 % | 6,68 % | ||
Taxe professionnelle (TP) | 21,40 % | 4,59 % | 2,52 % | |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 30,71 % | 7,40 % | 3,63 % | |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 30,72 % | 7,84 % | 4,72 % |
Emploi |
Selon les résultats du recensement de 2008[164], la population active (15-64 ans) de la commune compte 86 113 personnes, soit 67,9 %, ce taux est de 71,5 % au niveau départemental[165]. Les chômeurs représentent 10,0 % de la part totale des 15-64 ans et 12 687 personnes contre 13 654 en 1999. Leur part dans la population active a diminué, passant de 16,1 % à 14,9 %. La ville de Reims possède une importante part de scolarisés et étudiants (17,2 %) tandis que les retraités ou préretraités ne représentent que 5,9 % de la population active et les autres inactifs 9,0 %. Enfin, l'emploi y était très majoritairement salarié et seuls 8,7 % des Rémois n'étaient pas salariés[164].
Emplois ou statut | Part | |
---|---|---|
Agriculteurs exploitants | 82 | 0,2 % |
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise | 1 564 | 5,2 % |
Cadres et professions intellectuelles supérieures | 5 252 | 10,8 % |
Professions intermédiaires | 9 613 | 23,7 % |
Employés | 11 035 | 27,0 % |
Ouvriers | 6 936 | 33,2 % |
Le taux d'activité entre 20 et 59 ans est de 74 % pour une moyenne nationale de 82,2 %[réf. souhaitée].
Entreprises |
La ville compte 3 679 établissements actifs au 1er janvier 2010. Une grande majorité d'entre eux (72,5 %) sont spécialisés dans le commerce, les transports et les services divers dont 24,1 % dans le commerce et réparation auto. Pour le reste, la commune compte 14,8 % d'établissements de l’ordre public et environ 6 % d’établissements dans les domaines de la construction et l'industrie[164]. Enfin, 34,7 % de ces établissements comptent de 1 à 9 salariés tandis que 11,1 % en dénombrent plus de 10 salariés[166].
Nom | Chiffre d'affaires | Activité |
---|---|---|
Champagne Céréales | 622 866 k€ | Stockage, transformation de céréales, semences |
Vranken-Pommery Monopole | 506 824 k€ | Holding de marques de Champagne |
Société Coopérative Approvisionnement BT-Lec | 302 380 k€ | Centrale d'achats du groupe E.Leclerc[Note 8]. |
Lanson-BCC | 219 595 k€ | Distributeur de vins de Champagne |
Nom | Chiffre d'affaires | Effectif Moyen | Activité |
---|---|---|---|
Vivescia (ex-Champagne Céréales) | 4 000 M€ | 8 320 | commerce de céréales et de produits agricoles |
Groupe Schuller | 1 000 M€ | 1 800 | commerce automobile, hôtellerie, restauration, immobilier commercial |
Malteurop Group | 743 M€ | 920 | commerce de céréales (malt) |
Arcelor Mittal Distribution Solutions France | 670 M€ | 1 040 | commerce de métaux |
Groupama Nord-Est | 574 M€ | 1 140 | assurances |
PUM Plastiques | 450 M€ | 1 200 | commerce de fournitures et équipements pour le BTP |
Crédit Agricole Nord-Est | 342 M€ | 2 450 | banque |
Lanson-BCC | 310 M€ | 500 | champagne |
Arcelor Mittal SSC France | 271 M€ | 350 | commerce de métaux |
Vranken-Pommery Monopole | 269 M€ | 610 | champagne |
Plurial Novilia | 227 M€ | 500 | société de HLM, immobilier locatif, promotion immobilière |
Groupe Courlancy | 150 M€ | 1 800 | cliniques privées |
Avec l'arrivée du TGV qui met Reims à seulement 45 minutes de Paris (gare de l'Est), 35 minutes de Marne-la-Vallée et 30 minutes de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, l'agglomération se positionne comme lieu d'accueil privilégié des entreprises parisiennes désirant se délocaliser avec des coûts de fonctionnement en moyenne inférieurs de 25 %[169].
Une agence de développement économique appelée Invest in Reims[170] a été créée en 2003 pour favoriser la venue d'investissement sur l'agglomération rémoise. Celle-ci est financée par la ville de Reims, la Chambre de commerce et d'industrie et l'agglomération (Reims Métropole). En janvier 2011 celle-ci a accompagné la création de 3 885 emplois et permis l'implantation de 75 nouvelles sociétés[171].
Agriculture |
Commerces, services et industries |
Le commerce, les transports et les autres services totalisaient 45,6 % des emplois rémois en 2008 tandis que le secteur de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé et de l'action sociale en comptent 36,8 %[164]. Les activités commerciales représentent 18 % du chiffre d'affaires de l'agglomération en 2000[172].
En 2013, l'agglomération de Reims a au moins 58 000 places de parking extérieures sans compter le centre-ville, hôpital, sport, école[173]. Les zones sont classées par distance décroissante à pied de la mairie de Reims (centre) à la zone (7,5 à 1,5 km[réf. souhaitée]) :
- le centre commercial de Champfleury a 1 200 places de parking en 2013[173]. Création en 1985 de l'hypermarché, il a grandi en 1990 à 10 000 m3. À la fin des travaux en 2008, il fait 16 000 m2 dont 3 000 m2 pour la trentaine de boutiques[174]
- la zone de Taissy (à l'est de l'A34) a 1 100 places de parking en 2013[173].
- le parc de Cormontreuil a 9 100} places de parking en 2013[173]. Il a 170 enseignes nationales[175], dont Cora 1 900 places de parking en 2013[173]. À l'ouest du parking de Cora, la zone a 3 700 places de parking en 2013[173]. À l'est du parking de Cora, la zone a 3 600 places de parking en 2013[173].
- la zone de Thillois a 5 500 places de parking en 2013[173]. Le parc Millésime de 23,75 ha a ouvert en octobre 2000[176]. Ce parc a un cinéma Gaumont (12 salles, 2 200 spectateurs[176], un peu plus de six cents places de parking en 2013[173]), un bowling, de nombreux restaurants (un peu plus de quatre cents places de parking en 2013[173]) et commerces de toutes activités. La zone Thillois est accessible en bus 2 jours avant l'ouverture le 25 août 2010[177] d'Ikea. Il s'arrête toutes les 30 à 60 minutes à Millésime, Mont Saint-Pierre et le terminus Thillois[178]. Le parc Champéa comprend 24 enseignes[177], Ikea, Fnac (centre-ville reste ouverte), Darty, Subway, etc. Le parc Maison+ comprend Castorama qui ouvre le 16 mai 2012[179],[180] (fermeture à quartier Murigny[181]), Boulanger qui ouvre le 9 novembre 2011[182] et trois restaurants dont l'ouverture est prévue à l'été 2011[177].
- zone du quartier Murigny a 2 500 places de parking en 2013[173].
- le parc d'Activité de Référence Régional au sud-est de Reims 832 ha a 12 200 places de parking en 2013[173] :
- pôle technologique Henri Farman 100 ha a 4 200 places de parking en 2013 sans compter école et piscine[183] : des entreprises du tertiaire, l'INRA, l'ESIEC, ADRIAC
ZAC Croix-Blandin 100 ha[183] a 2 300 places de parking en 2013[173] : fin septembre 2012, la cité de l'automobile a 13 terrains sur 15 qui sont occupés[184]
- parc industriel La Pompelle 360 ha[183] a 5 600 places de parking en 2013[173].
- extension futur de l'urbanisation de Saint-Léonard 272 ha[183]
- pôle technologique Henri Farman 100 ha a 4 200 places de parking en 2013 sans compter école et piscine[183] : des entreprises du tertiaire, l'INRA, l'ESIEC, ADRIAC
- la zone de Tinqueux a 4 300 places de parking en 2013[173].
- centre commercial Carrefour a 1 100 places de parking en 2013[173].
- zone à Tinqueux a 1 100 places de parking en 2013[173].
- étoile Tinqueux Champ Paveau a un peu plus de 1 000 places de parking en 2013[173].
- zone entre Ormes et Tinqueux a 1 100 places de parking en 2013[173].
- la zone de La Neuvillette (7 000 places de parking en 2013[173]) est composée de Cora avec un peu plus de 1 000 places de parking en 2013[173] et de 52 000 m2 de commerces[185].
- zone du quartier Épinettes a 1 400 places de parking en 2013[173].
- la zone de Saint-Brice-Courcelles a 7 900 places de parking en 2013[173] :
- centre commercial entre La Neuvillette et Saint-Brice-Courcelles a 2 800 places de parking en 2013[173]. Début décembre 2012, les travaux de la galerie du Leclerc sont terminés[186]. La surface et le nombre de boutiques doublent, on y trouve une quarantaine d'enseignes dont H&M qui vient de s'installer[186]
- zone à Saint-Brice-Courcelles a 5 100 places de parking en 2013[173]
- centre commercial entre La Neuvillette et Saint-Brice-Courcelles a 2 800 places de parking en 2013[173]. Début décembre 2012, les travaux de la galerie du Leclerc sont terminés[186]. La surface et le nombre de boutiques doublent, on y trouve une quarantaine d'enseignes dont H&M qui vient de s'installer[186]
- une grande surface près de Cernay-lès-Reims a 1 400 places de parking en 2013[173]. Entre Reims et l'hypermarché, une zone d'un peu moins que 200 places de parking en 2013[173].
- zone de Bétheny a 1 400 places de parking en 2013[173].
- zone du quartier Jamin a 2 900 places de parking en 2013[173].
Au centre-ville en 2013, les commerces sont concentrés principalement dans le sud-ouest et le nord-est dans la ville. La Place Drouet-d'Erlon regroupe cafés, bars, restaurants, hôtels, cinémas et l'Espace d'Erlon (centre commercial de 35 boutiques avec notamment la Fnac et Monoprix). La rue de Vesle, l'artère commerciale la plus importante (Galeries Lafayette, H&M, Bershka, Eurodif, Zara, Etam, Jules, Celio, …), traverse, sous différents noms et selon un schéma hérité du plan antique, la ville en passant par la place Royale. Elle croise également la place Myron T. Herrick où se situe l'Opéra de Reims ainsi que McDonald's. Aussi, elle permet de se rendre directement à pied à la Comédie et au stade Auguste-Delaune.
Les autres grandes rues commerçantes en centre-ville sont la rue de l'Étape, la rue du Cadran-Saint-Pierre, la rue des Élus, la rue Condorcet, la rue de Talleyrand, l'avenue Jean-Jaurès ou encore l'avenue de Laon.
Reims est le siège de la chambre de commerce et d'industrie de Reims et d'Épernay. Elle gère le port fluvial et l'aéroport Reims Prunay. Elle est aussi le siège de la Chambre Régionale de l'Économie Sociale de Champagne Ardenne qui regroupe associations, coopératives et mutuelles[187].
Durant de nombreuses années, l’agglomération avait 12 restaurants rapides (7 McDo et 5 Quick) puis ça augmente beaucoup dès 2012. En France, dès 2012, la restauration rapide connaît une très haute augmentation des bornes automatiques de commandes (non pour les autres types de restaurant). En 1999 l’agglomération avait 218 613 habitants (187 206 Reims, 10 083 Tinqueux, 5 943 Bétheny, 6 390 Cormontreuil, 3 527 Saint-Brice-Courcelles, 2 355 Taissy, 1 299 Bezannes, 946 Champigny, 454 Champfleury, 186 Thillois, 147 Trois-Puits, 77 Saint-Léonard)[188], pour 12 : 18 218 habitants l’agglomération pour un restovite. Le 14 octobre 2017, l’agglomération en a 19 (9 McDo, 4 Quick (fermeture définitive d’un, en août 2017, en centre ville)[189],[190], 3 Burger King et 3 KFC)[191],[192],[193],[194]. En 2014, l’agglomération avait 215 576 habitants (183 042 Reims, 10 096 Tinqueux, 6 473 Bétheny, 6 210 Cormontreuil, 3 449 Saint-Brice-Courcelles, 2 239 Taissy, 1 528 Bezannes, 1 357 Champigny, 529 Champfleury, 384 Thillois, 158 Trois-Puits, 111 Saint-Léonard)[188], si 19 : 11 346 habitants l’agglomération pour un restorapide.
Dès le 19 octobre 2017, UberEats livre au logis se trouvant près du resto qui a reçu la commande réalisée par application mobile. Le 19 octobre, ce service aux mangeurs concerne 14 restaurants dont 3 McDo (centre ville, Jean Jaurès et hippodrome)[195],[196],[197],[198].
Industrie |
Principaux secteurs d'activités économiques de Reims :
- Agroalimentaire (Champagne Céréales, Cristal Union, ARD, le champagne) ;
- Santé / Beauté (Delpharm - avant Boehringer-Ingelheim Pharmaceuticals, AstraZeneca, Boiron, Diamed, Eugène Perma) ;
- Industrie - équipementiers automobile (Valéo, Treves, Trelleborg, Bosal, Brink…) ;
Logistique - emballage et conditionnement avec la Packaging Valley (BSN, Alcan, Saint-Gobain, Smurfit, Seyfert) ;- Construction, bâtiment et travaux publics (CARI) ;
- Industrie des métaux (Arcelor Mittal Distribution) ;
- Industrie du verre (Owens-Illinois) ;
Culture locale et patrimoine |
Patrimoine architectural |
La ville de Reims possède un grand nombre de monuments historiques classés et une politique active de mise en valeur de son patrimoine matériel et immatériel. De ce fait, elle s'est vu décerner le label de Ville d'Art et d'Histoire.
Début 2013, un projet d'éco-quartier a été proposé pour rénover l'ancien site industriel du nord-est de Reims[199].
Patrimoine civil |
L'hôtel de ville de Reims, la bibliothèque Carnegie (Reims), les immeubles Art déco.
Les Hôtels particuliers du boulevard Lundy |
Les principaux hôtels particuliers sont les suivants :
- Hôtel de Brimont
Superbe hôtel particulier construit par l'architecte Paul Blondel en 1897 pour le vicomte André Ruinart de Brimont, vice-président de la maison de champagne Ruinart. Il est situé au no 34 du boulevard Lundy.
- Hôtel Godbert
Ce très bel hôtel particulier situé au no 2 du boulevard Lundy a été construit en 1875 pour le compte du manufacturier de tissus Rose-Croix Godbert et son épouse Louise Deverly. On trouve d'ailleurs le monogramme « GD » (pour Godbert-Deverly) gravé sur le linteau d'une fenêtre du premier étage.
- Hôtel Werlé, dit Roederer
Cet hôtel particulier de style Louis XVI a été construit par l'architecte Alphonse Gosset vers 1867, sur commande du comte Alfred Werlé de Montebello. Il est situé au no 23 du boulevard Lundy.
- Hôtel Mignot
L'Hôtel Mignot situé au 17 boulevard Lundy a été construit en 1911 par l’architecte F.-A. Bocage pour le propriétaire des Comptoirs Français (magasins à succursales multiples) Édouard Mignot (1867-1949). Une plaque est apposée sur la façade, il y est gravé : « Dwight D. Eisenhower généralissime des armées alliées a résidé dans cette maison du 20 février 1945 au 25 mai 1945. La Ville de Reims a son illustre citoyen d'honneur. 8 mai 1955 ».
- Hôtel Lüling
Très bel hôtel particulier situé au 14 boulevard Lundy et construit en 1863 pour le négociant en vins de champagne Auguste Lüling, associé de la Maison Heidsieck & Cie.
- Hôtel Pigeon
L'Hôtel Pigeon a été construit en 1913 par l’architecte Émile Dufay-Lamy pour l’administrateur des Docks Rémois (magasins à succursales multiples) Paul Pigeon (1862-1920). Il est situé au 24 boulevard Lundy.
- Hôtel Gabreau
Ce très bel hôtel particulier situé au 26 boulevard Lundy a été construit en 1888 par l'architecte Édouard Lamy pour le manufacturier Georges Gabreau et son épouse Marie Juliette Poincenet.
- Hôtel François
L’Hôtel particulier François a été construit par l’architecte Émile Dufay-Lamy de 1908 à 1914, à la demande de l’administrateur des Docks Rémois (chaîne de magasins à succursales multiples) Albert François (1860-1930). Il est situé au 66-68 boulevard Lundy.
Les Hôtels particuliers du quartier des Moissons |
Le boulevard de la Paix, la rue Piper et la rue des Moissons, à Reims, possèdent une intéressante collection d'hôtels particuliers. Parmi les plus remarquables, on peut citer : l'hôtel Collet-Delarsille au no 1 du boulevard de la Paix, la villa Douce située au no 9 boulevard de la Paix, le magnifique hôtel Wenz au 10 rue Piper, l'hôtel Trapp au 16 rue des Moissons et l'hôtel Weiland au 19 rue des Moissons.
Une façade, rue Buirette.
Une façade, rue Carnot.
Une façade, cours Jean-Baptiste Langlet.
Patrimoine religieux |
Reims comporte quatre édifices inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991[200],[201].
Cathédrale Notre-Dame, dont les tours ont accueilli 13 548 visiteurs en 1999, a été édifiée au XIIIe siècle et a été le lieu du sacre de la plupart des rois de France ;
Palais du Tau, ancien palais de l'archevêque de Reims, reconstruit sous Louis XIV, et après l'incendie du 19 septembre 1914 ;
Basilique Saint-Remi, construite à partir de 1007 et qui a fêté son millénaire[202] en 2007 ;- Adjacente à la basilique ci-dessus, l'ancienne abbaye royale Saint-Remi où était conservée la Sainte Ampoule du sacre des rois de France[203]. De nos jours, l'ancienne abbaye abrite un intéressant musée sur l'histoire de Reims de la période gallo-romaine à nos jours en passant par le Moyen Âge et le XIXe siècle.
Autres édifices :
Ancienne église Saint-Michel, détruite, dont la porte subsistante est Monument historique depuis 1920[204].
Patrimoine culturel |
Musées |
Plusieurs musées sont recensés à Reims. Le plus ancien est peut-être le musée des beaux-arts de la rue Chanzy qui a été fondé en 1794 à partir de saisies révolutionnaires. Déplacé dans les bâtiments de l'ancienne abbaye Saint-Denis en 1908, il conserve aujourd'hui des œuvres diverses illustrant les principaux mouvements artistiques depuis le XVe siècle jusqu'au XXe siècle[205]. Toujours dans le domaine de l'art, la ville accueille dans l'aile droite de l'ancien collège des jésuites le FRAC Champagne-Ardenne. Il possède une collection de plus de 600 œuvres d'art contemporain dans la peinture, la photographie, la sculpture, le dessin, la vidéo ou encore le son[206]. Le musée-hôtel Le Vergeur est le musée du Vieux-Reims. Situé place du Forum, des œuvres datant de l'Antiquité au XXe siècle y sont exposées dont cinquante gravures d'Albert Dürer, du mobilier et des œuvres asiatiques du XIXe siècle collectées par Hugues Krafft, ancien propriétaire de l'hôtel[207].
Jardin du musée des beaux-arts.
Cloître du musée Saint-Remi.
Entrée du musée de la Reddition.
Le musée Saint-Remi, installé rue Simon au sein de l'ancienne abbaye bénédictine, est consacré à l'histoire et à l'archéologie de Reims[208]. Classé au patrimoine mondial tout comme l'abbaye Saint-Remi, le palais du Tau, adjacent de la cathédrale, retrace l'histoire du monument et de son quartier. On y trouve la plus importante collection lapidaire nationale, le trésor royal de la cathédrale ainsi que de nombreux objets utilisés à l'occasion du sacre du roi Charles X[209]. L'autre musée historique est celui de la Reddition où fut signée le lundi 7 mai 1945 à 2 h 41 la capitulation du IIIe Reich[210].
Le musée automobile Reims Champagne est le cinquième musée automobile de France par l'importance de sa collection qui remonte de 1908 à nos jours et incluant celle de Philippe Charbonneaux ; il est actuellement géré par une association de collections[211]. Dans le domaine de l'astronomie, Reims accueille l'unique planétarium de Champagne-Ardenne, qui reçoit chaque année plus de 27 000 visiteurs[212].
À proximité de Reims, se trouve le musée du fort de la Pompelle ; ce haut-lieu de la Première Guerre mondiale se situe à 5 km de la ville. Le musée de la base aérienne 112 et de l'aéronautique locale à Bétheny présente un siècle d'aviation à Reims et dans ses environs.
La bibliothèque annexe Holden (quartier Jean-Jaurès).
L'Opéra.
Ancien cinéma rue Thillois.
Équipements et salles de spectacles |
La municipalité de Reims[213] met à disposition huit salles dans différents quartiers pour toutes sortes de d'activités, qu'elles soient festives, ludiques, ou qu'elles soient pour des congrès, etc. Une maison des associations (à l'angle de la rue du Barbâtre et de la rue Eugène-Wiet) permet d'accéder à neuf salles de réunion, deux salles d'activités physiques, plusieurs bureaux de permanence[214] et des boîtes aux lettres[215].
Le réseau des médiathèques est particulièrement étoffé (7 sites) ; il s'articule autour d'une centrale proche de la cathédrale, la médiathèque Jean-Falala qui a ouvert ses portes le 14 mai 2003. Cet établissement offre 6 500 m2 ouverts au public.
La ville compte deux médiathèques (médiathèque Croix-Rouge, médiathèque Jean-Falala)[216], cinq bibliothèques[41] dont la bibliothèque Carnegie et un planétarium.
Reims possède un opéra, édifié par l'architecte rémois Alphonse Gosset, depuis 1873. Après avoir été détruit lors de la Première Guerre mondiale, il est reconstruit en 1931. Il s'agit d'un théâtre à l'italienne de style Art déco[217]. Il fait partie des quatre scènes rémoises[41] avec La Cartonnerie, la Comédie et le Manège[218]. Le Centre culturel Saint-Exupéry est un autre lieu de découverte, de production et de diffusion artistique dans les domaines de la musique, de la danse ou encore des arts plastiques[219].
La Ville de Reims est également à l’origine du projet de création d’une friche artistique, lieu destiné au travail des artistes de toutes disciplines. La Fileuse, installée depuis fin 2011 dans les anciens locaux de l’entreprise Timwear dans le quartier Orgeval, a pour vocation de s’inscrire en complémentarité avec l’offre culturelle existante. C’est un espace de création, de production et d’échanges irriguant le territoire. Il est complété par Le Cellier, lieu de création et de production au centre-ville derrière une façade art-déco.
Façade du Cirque.
Le Cirque.
Détail du Manège.
Une programmation associative existe aussi au sein des Maisons de quartier, notamment à l'espace Le Flambeau (Jean Jaurès) et l'espace Ludoval (val de Murigny). Le collectif d'artistes et de groupes de musiques actuelles Oxalart, créé en 1999, organise régulièrement des concerts avec ces structures ainsi que dans les bars.
De plus, Reims possède son parc des expositions qui se situe dans la zone industrielle Farman. C'est un complexe de trois salles qui accueille chaque année un grand nombre d'expositions de tout genre, ainsi que des représentations musicales, des spectacles ou des forums. Des artistes comme Indochine ou Toto s'y sont produits.
Il est situé au cœur du centre-ville, le centre des congrès Reims Champagne. C'est un complexe utilisé par un grand nombre d'entreprises locales, régionales, nationales et internationales pour y organiser colloques, forums, meetings ou salons. L'architecture du centre des congrès est particulière. En effet, le centre surplombe le boulevard Maurice-Noirot qui longe le canal. Les voitures passent donc sous le centre en longeant le canal.
Le parc des expositions et le centre des congrès forment l'organisation Reims Événements.
Reims et la musique |
La ville natale de Guillaume de Machaut (1300-1377) dispose d'un conservatoire à rayonnement régional, qui succède à l'école de musique de Reims. Depuis 1912, il dispense un enseignement artistique dans 35 disciplines concernant la musique, la danse et le théâtre. Au-delà d'être une simple école, une centaine de concerts sont donnés chaque année dans ses auditoriums[220].
Reims est actuellement une scène musicale en effervescence, avec un vivier de talents musicaux de tous horizons, et de dimension nationale voire internationale avec des artistes comme Yuksek, Brodinski, The Bewitched Hands ou encore The Shoes. Le quotidien Le Monde n'hésite d'ailleurs pas à qualifier la ville de « capitale française de la pop » dans un article de novembre 2010[221].
Fondé en 1993 à Reims, Césaré devient en 2006 un centre national de création musicale reconnu par les pouvoirs publics, ce qui en fait un acteur majeur de la création musicale contemporaine. Depuis 2009, il est implanté à Bétheny, dans l'agglomération rémoise[222]. La salle La Cartonnerie, construite sur le terrain d'une ancienne usine de cartons[223], apporte également son soutien à la création et à la scène régionale depuis sa création en 2005. Elle se compose notamment de deux salles de concerts, d'un studio d'enregistrement et d'un centre de formation professionnelle. Elle accueille chaque année 80 concerts de musiques actuelles (rock, hip-hop, électro, musique du monde, chanson française etc.)[224]. Le festival Elektricity est produit par La Cartonnerie et Césaré[225]. Il se tient chaque année au mois d'octobre et participe au rayonnement musical de la Cité des Sacres. À partir de 2017, ce festival est remplacé par la Magnifique Society, qui se tient annuellement en juin au Parc de Champagne et propose une programmation plus variée.
Reims dans la littérature |
« Il n'est de cité que je préfère à Reims : c'est l'ornement et l'honneur de la France. »
— Jean de La Fontaine.
« Entends crier Louvain vois Reims tordre ses bras
»
— Guillaume Apollinaire, À l'Italie, Calligrammes
« C'est près de Reims qu'on les a pris comme des mouches dans la craie »
— Aragon, Classe 17, Le Roman Inachevé
« Vous m'ordonnez de célébrer des saints : Ma voix est faible, et même un peu profane. Il faut pourtant vous chanter cette Jeanne Qui fit, dit-on, des prodiges divins. Elle affermit, de ses pucelles mains, Des fleurs de lys la tige gallicane, Sauva son roi de la rage anglicane, Et le fit oindre au maître-autel de Reims. »
— Voltaire, La pucelle d'Orléans. Chant I.
« De Reims à la Moselle commence la vraie vigne et le vin ; tout esprit en Champagne, bon et chaud en Bourgogne, il se charge, s'alourdit en Languedoc pour se réveiller à Bordeaux. »
— Jules Michelet, Histoire de France, tome III (1837)
« Mabillon, comme le religieux le plus savant de son royaume…ajoutez et le plus humble, dit l'archevêque de Reims, le Tellier, qui croyait faire une épigramme bien adroite contre la modestie du prélat. »
— Jean le Rond d'Alembert, Éloges, Bossuet
Retour à Reims, publié aux éditions Fayard en 2009, est un livre de sociologie et de théorie critique de Didier Eribon.
Reims à l'écran |
Quelques films (ou scènes) ont été tournés dans la ville et ses environs, d'autres relatent des histoires liées intimement à la ville :
Les Croix de bois (1932) de Raymond Bernard ;
Jeanne d'Arc (1948) de Victor Fleming ;
Sainte Jeanne (1957) d'Otto Preminger ;
La Peau douce (1964) de François Truffaut avec Françoise Dorléac, Jean Desailly et Daniel Ceccaldi : une longue partie de l'histoire du film se déroule à Reims mais les scènes n'y ont pas été tournées (le Grand Hôtel, l'hôtel Michelet, la Place Michelet et le cinéma Le Capitole sont de pures inventions et n'existent pas à Reims) ;
Un homme et une femme (1966) de Claude Lelouch, avec Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant, grand prix du 20e anniversaire du festival de Cannes. Vers le milieu du film, sont montrées quelques images du départ local du rallye Monte-Carlo, fin 1965, probablement sur le boulevard de la Paix ;
Le Scandale (1967) de Claude Chabrol, avec Maurice Ronet et Anthony Perkins : les caves où le film a été tourné sont celles de la maison Pommery & Greno (désormais Vranken-Pommery Monopole) à Reims ;
Solo (1969) de Jean-Pierre Mocky, avec lui-même dans le rôle principal, tourné en partie à Reims ;
Sept morts sur ordonnance (1975) de Jacques Rouffio, avec Michel Piccoli et Gérard Depardieu, inspiré d'un fait divers ayant eu lieu à Reims ;
Le témoin (1978) de Jean-Pierre Mocky avec Philippe Noiret, a été tourné en grande partie à Reims, notamment à la cathédrale, au palais du Tau, à la bibliothèque Carnegie, dans la cité-jardin du Chemin Vert, ou encore à l'entrée du commissariat de Police ;- dans Allons z'enfants (1981) de Yves Boisset, avec Lucas Belvaux et Jean Carmet, les parents ainsi que la fiancée de Simon Chalumot, habitent à Reims (cependant le film ne semble pas y avoir été tourné) ;
Tatie Danielle (1990) de Étienne Chatiliez a été tourné en partie à Reims ;
La Reine Margot (1994) de Patrice Chéreau : la Bibliothèque de l'Ancien Collège des Jésuites a servi au tournage du film ;
Ni reprise, ni échangée (2010) de Nicolas Bedos, avec Muriel Robin, a été tourné en grande partie dans la ville de Reims et ses alentours ;
Les Bien-aimés (2011) de Christophe Honoré, avec Chiara Mastroianni, Catherine Deneuve, Louis Garrel a été tourné en partie à la gare de Reims et dans le cimetière du nord ;
Le Sang de la vigne (série TV, saison 3 - épisode 2 : Les Veuves Soyeuses) (2013) avec Pierre Arditi, Évelyne Bouix, dont quelques scènes ont été tournées rue Rockefeller en face de la cathédrale, à la place Royale et à la chambre de commerce et d'industrie de Reims et d'Épernay.
Manifestations culturelles et festivités |
La municipalité de Reims encourage les activités associatives et organise, tous les deux ans, le Forum des associations, puis édite un annuaire des associations[226], qui en dénombrait 801 dans l'édition 2005-2006. En alternance avec le forum, se tiennent les Assises des Associations, depuis 1996, afin d'instaurer un dialogue permanent. L'Office des sports organise, tous les deux ans depuis 1984, la Fête du Sport, dans le but de faire découvrir toutes les disciplines sportives et les clubs rémois[227].
Reims participe aux festivités culturelles nationales comme La nuit des musées, les journées européennes du patrimoine, la fête de la musique ou Un été au cinéma.
- En mars, se tenaient, jusqu'en 2008, les Rencontres internationales de télévision (RITV)[228], un festival de créations télévisuelles où se rencontraient les professionnels et le public.
- En mai, c'est le festival Brut de scène[229], destiné aux amateurs de théâtre.
- En septembre, c'est Jonglissimo (depuis 1994), une convention de jonglage.
- En juin ce sont les Fêtes de Jeanne d'Arc qui drainent un nombreux public, ainsi que le festival international « Les Sacres du Folklore »[230], qui accueille chaque année une dizaine de troupes de danseurs et musiciens traditionnels des quatre coins du monde (depuis 1981).
- Début juin, ce sont les fêtes johanniques[231].
- Durant l'été, se tiennent depuis 1991, les Flâneries musicales de Reims[232], au cours desquelles sont donnés plus de 100 concerts, dont de nombreux à l'entrée gratuite, dans divers lieux de la ville.
- En novembre, Reims Sunnyside Festival (3eme édition en 2017), un festival consacré au jazz. Et Un automne au ciné, trois jours où les places des cinémas du centre-ville sont à un tarif préférentiel.
- En novembre, se tient depuis 2001 le festival Les BisQueers Roses organisé par EX Aequo Reims[233].
- En décembre, chaque année depuis 2009, le Festival Reims Scènes d'Europe invite les artistes de la scène contemporaine européenne à investir différentes structures culturelles rémoises.
Depuis 1989, Méli'môme[234] est un festival destiné au jeune public, qui propose entre 25 et 30 spectacles.
De 2003 à 2015, a eu lieu Elektricity, un festival de musiques électroniques.
Du 2 au 5 mai 2014, c'est à Reims sur le site de l'ancienne base aérienne 112 que s'est déroulé le festival de musique Teknival[235].
Patrimoine environnemental |
Reims dispose de 82 parcs et de 14 aires de jeux[41] qui totalisent près de 220 hectares[236]. La ville compte aussi trois jardins remarquables classés dans la base Mérimée : le jardin d'horticulture Pierre Schneiter[237] (boulevard Louis-Roederer), le jardin des buttes Saint-Nicaise[238] (boulevard Diancourt), le parc de Champagne (anciennement parc Pommery)[239] (avenue du Général-Giraud) et le parc de la Patte d'oie. Cinq parcours pédestres dont un consacré aux arbres de la ville[240] permettent d'en profiter.
Les principaux espaces verts sont :
- les promenades, qui vont de l'autoroute au cimetière du nord en bordant le jardin de la Patte d'Oie, le jardin d'horticulture Pierre-Schneiter, la gare et la place Drouet-d'Erlon, et étant sur l'ancienne emprise de l'enceinte fortifiée ;
- le parc Léo-Lagrange, avec étang et aires de jeux pour les enfants, qui se trouve le long de l'autoroute et est bordé par le stade de football, la patinoire et le complexe René-Tys ;
- le parc Mendès-France situé au Val de Murigny, avec son étang et sa zone de jeux pour enfants ;
- l'ancien parc Pommery qui abrite de nombreuses expositions temporaires, un monument, une aire de jeux, un hippodrome, une sorte de théâtre (scène avec butte de terre pour accueillir les spectateurs) ;
- le parc de la Cure d'Air avec un monument à la bataille de Reims.
Gastronomie |
Le champagne est un produit emblématique de la région Champagne-Ardenne. Reims fait partie des centres de l'économie du champagne avec Épernay. Même si la ville compte peu de vignes, environ 50 hectares, elle est le siège de nombreuses maisons de Champagne[241] qui possèdent des vignes en-dehors de la ville, en particulier sur la Montagne de Reims. Les maisons de Champagne présentes à Reims exportent chaque année au moins 80 millions de bouteilles[241]. Parmi les « grandes maisons de Champagne »[242], on trouve à Reims : Henri Abelé, Boizel-Chanoine-Lanson-Bruno Paillard, Charles De Cazanove, G.H. Martel et C°, G.H. Mumm, Henriot, Krug, Louis Roederer, Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck, Ruinart, Taittinger-Irroy, Veuve Clicquot et Vranken-Pommery. Reims accueille d'ailleurs l'Union des Maisons de Champagne, la plus ancienne institution viticole champenoise. Sous la ville, on compterait 250 km de caves de champagne[241]. De même, des vins tranquilles sont produits sous l'appellation Coteaux Champenois dans la région de Reims. On les trouve sous les trois couleurs rouge, blanc et rosé[243].
Le biscuit rose est, avec le champagne, un des emblèmes gastronomiques de Reims. Sa création remonte à 1691 lorsqu'un boulanger rémois eut l'idée de cuire sa pâte deux fois. Il est aromatisé à la vanille ; sa couleur rose provient du carmin utilisé pour masquer les gousses de vanille. La tradition veut qu'il soit trempé dans une coupe de champagne[244],[245]. Il est fabriqué par la Maison Fossier, dont il représente 50 % de la production, ainsi que par certains boulangers ou pâtissiers champenois[246]. Reims étant le fruit d'une longue tradition pâtissière, on peut citer parmi les spécialités rémoises : les croquignoles, préparés à Reims depuis le Moyen Âge[247], le massepain[248], le Rem (LU) ou Déjeuner de Reims (Fossier), le Charles VII, la galette de Reims et le salé de Reims[249].
Parmi les pâtisseries, il y a également le pain d'épices. Sa production à Reims remonte au moins au XVIe siècle. À l'époque, les pain d'épiciers rémois possèdent leur propre corporation, distincte de celle des boulangers et des pâtissiers[250]. Dans l'Encyclopédie méthodique de 1783, le pain d'épices de Reims est considéré comme « le plus estimé ». Il se compose alors de farine de seigle, de miel, d'un peu de cannelle et de poivre[251]. Malgré la concurrence de Dijon à partir du XIXe siècle, sa production et sa consommation restent importantes jusqu'au milieu du XXe siècle. Après la Deuxième Guerre mondiale, la fabrication de pain d'épices à Reims diminue néanmoins peu à peu jusqu'à disparaître[252]. Toutefois, en 2008, la Maison Fossier relance une production de pain d'épices de Reims et de nonnette[253].
En France, la moutarde n'est pas fabriquée à Dijon seulement. On en produit à Reims à partir du vinaigre de Reims et d'épices. Au XIXe siècle, la moutarde de Reims était « très estimée des connaisseurs »[254]. Aujourd'hui cependant, seule la maison Charbonneaux-Brabant produit encore de la moutarde de Reims, sous la marque Clovis[255]. C'est également la seule entreprise vinaigrière rémoise toujours en activité. Le vinaigre de Reims a la particularité d'être élaboré à partir de marc de dégorgement après une seconde fermentation[256]. Il est donc produit à partir du vin de Champagne. Il est caractérisé par une couleur ambrée. Depuis plusieurs années, il retrouve un « certain prestige » auprès des cuisiniers[257]. Du côté de la charcuterie, la spécialité locale est le jambon de Reims. Joseph Favre le considère comme l'un des meilleurs jambons de France avec celui de Bayonne. Il s'agit d'une épaule de porc désossée, cuite dans un bouillon, puis marbrée et chapelurée. Ces morceaux sont ensuite assemblés dans une gelée persillée[258].
Philatélie |
Reims a souvent et depuis longtemps été représenté sur les timbres de France.
En 1930, un timbre lilas, vendu 5 F dont 3,50 F au profit de la Caisse d'amortissement, représente un détail de l'Ange au Sourire.
À la même époque, c'est la cathédrale qui figure sur un timbre ardoise. Son pouvoir d'affranchissement est de 3 F. Ce timbre est repris en 1938, légèrement modifié, outremer, à l'occasion des Fêtes de la restauration de la cathédrale de Reims, avec un pouvoir d'affranchissement de 65 centimes et une surtaxe de 35 centimes.
En 1956, à l'occasion du jumelage Reims-Florence, la Poste émet un timbre de 12 F noir et vert représentant un détail de l'Ange au Sourire sur la partie gauche, un détail du tableau le Printemps de Botticelli et au centre le Palais de la Seigneurie (Palazzo della Signoria) à Florence.
En 1977, stylisée, la cathédrale est de nouveau à l'honneur sur un timbre symbolisant la Région Champagne-Ardenne[259]. En 1986, un timbre Croix Rouge représentant les vitraux de l’église Saint Jacques de Vieira Da Sylva.
Personnalités liées à Reims |
Héraldique, logotype et devise |
Pendant le Premier Empire, Reims fut au nombre des bonnes villes et autorisée à ce titre à demander des armoiries au nouveau pouvoir : elles devenaient « Parti, au 1er, d'argent, à l'aigle d'or, au 2e, d'or, à deux oliviers de sinople, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or qui est des bonnes villes de l'Empire »[260]. | |
Reims
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Logo de la ville de Reims de 1983 à 2014.
Logo de la ville de Reims depuis le 22 juillet 2014
Voir aussi |
Bibliographie |
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Histoire régionale : instruments de travail et documents, université de Reims, UER Lettres et Sciences humaines, 1979.- Hans Reinhardt, La cathédrale de Reims : son histoire, son architecture, sa sculpture, ses vitraux, Presses universitaires de France, 1963.
- Georges Boussinesq et Gustave Laurent, Histoire de Reims depuis les origines jusqu'à nos jours, Matot-Braine, 1933.
- Dom Guillaume Marlot, Histoire de la ville, cité et université de Reims : métropolitaine de la Gaule Belgique : divisée en douze livres contenant l'estat ecclésiastique et civil du païs, éédition : Brissart-Binet, 1843-1846.
- Louis-Pierre Anquetil, Histoire civile et politique de la ville de Reims, Delaistre-Godet, 1756.
- J. Pernet, M. Hubert, Reims, chronique des années de guerre, édition Alain Sutton, 2003.
- François-Xavier Tassel, La Reconstruction de Reims après 1918, illustration de la naissance d'un urbanisme d'État, thèse de doctorat en urbanisme, université de Paris-VIII, 1987
- Georges Colin, Reims, étude d'une croissance urbaine, Travaux de l'institut de géographie de Reims, no 25/1976.
- Georges Colin, Vignoble et vin de Champagne, Travaux de l'institut de géographie de Reims, no 15/1973.
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Hippolyte Bazin, Une vieille cité de France : Reims, monuments et histoire, Reims, F. Michaud, 1900, 550 p. (notice BnF no FRBNF30070996, SUDOC 020425902, lire en ligne).
Articles connexes |
- Liste des communes de la Marne
- Voie romaine Reims-Metz
Liens externes |
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- Gemeinsame Normdatei
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Notes et références |
Notes |
Il en était de même jusqu'en 2015 avec la région Champagne-Ardenne.
Communes classées du sud au sud, dans le sens des aiguilles d'une montre.
Une dalle dans la nef de la cathédrale actuelle en indique l'emplacement.
Le royaume de Reims deviendra le royaume de Metz, sa seconde capitale, après 561.
Inauguré le 13 juillet 1924 par Édouard Daladier, ministre des colonies, il était l’œuvre du statuaire Paul Moreau-Vauthier et de l’architecte Auguste Bluysen. Constitué d’un socle en granit rapporté d’Afrique, les noms des principales batailles au cours desquelles les troupes africaines avaient été engagées pendant la Première Guerre mondiale y étaient gravés. Il était surmonté d’un bronze représentant le groupe de soldats africains du Corps d’armée colonial.
Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau
des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999,
que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les
communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc.
pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée
par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Spécialisée dans l'image, le son et l'électroménager.
Références |
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Catalogue Yvert et Tellier, tome 1.
Héraldique 400000 bl. + 125807 dess., Rietstap, d'Hozier, Logiciels LES ESCUS DES ARMES, H_THEQUE.
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