Île d'Or
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Île d'Or, en 2007. | ||||
Géographie | ||||
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Pays | France | |||
Localisation | Mer Méditerranée | |||
Coordonnées | 43° 24′ 39″ N, 6° 50′ 48″ E | |||
Superficie | 0,010 950 km2 | |||
Côtes | 0,594 km | |||
Point culminant | 15 m | |||
Géologie | Île continentale | |||
Administration | ||||
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur | |||
Département | Var | |||
Démographie | ||||
Population | Aucun habitant | |||
Autres informations | ||||
Découverte | Préhistoire | |||
Fuseau horaire | UTC+01:00 | |||
Géolocalisation sur la carte : Var
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : France
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Îles en France | ||||
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L'Île d'Or est une île située à l'est de Saint-Raphaël, face à la plage du Débarquement du Dramont. Cet îlot rocheux, composé de rochers roux (porphyre), est surmonté d'une tour à l'allure médiévale. Pour quelques-uns, Hergé s'en inspire dans l'album L'Île Noire des Aventures de Tintin. L'intérieur de l'île est une propriété privée.
Sommaire
1 Localisation
2 Géologie
3 Histoire
3.1 Écueil
3.2 Île
3.3 Tour
3.4 Débarquement
3.5 Viabilisation
4 Personnalités
5 Décor
5.1 Bande dessinée
5.2 Films
6 Galerie
7 Annexes
7.1 Bibliographie
7.2 Articles connexes
7.3 Liens externes
8 Notes et références
Localisation |
L'île d'Or est située en mer Méditerranée. Elle fait partie du quartier du Dramont de la commune française de Saint-Raphaël dans le Var. Cette commune littorale de la Côte d'Azur possède trente-cinq kilomètres de côtes[1]. Le Dramont comme tous les quartiers communaux est à l'est du chef-lieu. Après l'interposition du quartier de Boulouris, il en est distant d'environ huit kilomètres par la côte. Le rivage est proche, avec au nord-nord-ouest, à 630 m, la plage du Débarquement et à l'est, à 400 m, la pointe de l'Esquine de l'Ay. L'île est desservie au nord-nord-est, à 430 m, par le port abri du Poussaï[2]. Orientée vers ce dernier, elle mesure environ 195 m de long et 113 m de large avec une superficie de 1,095 ha et culmine à 15 m[3].
Géologie |
L'île d'Or appartient au massif de l'Esterel. Elle apparait d'autant plus rougeoyante que la plage du Débarquement, qui lui fait face, est constituée de galets bleutés. L'explication de cette particularité est géologique.
La Provence cristalline, ou Provence varisque, regroupe d'une part les massifs métamorphiques, migmatitiques et granitiques des Maures et de Tanneron, d'autre part une dépression permienne à remplissage sédimentaire et enfin le massif de l'Esterel. Les formations géologiques les plus anciennes datent de l’âge permien c'est-à-dire à la fin de l’ère primaire — soit environ 250 Ma. Elles affleurent dans les massifs des Maures et de Tanneron et forment le socle hercynien. Le massif volcanique de l'Estérel en émerge. Ce volcanisme est de type rift continental[4]. Il est donc limité à l'est par un bassin sédimentaire et au nord par le massif de Tanneron. Ses coulées volcaniques comportent des rhyolites rouges[5]. Dans ce paysage se trouve l'affleurement du Dramont d’âge oligocène inférieur — environ 30 Ma —[6]. Il correspond à l'intrusion d'estérellite. Cette roche calco-alcaline bleutée est intrusive dans les grès et les rhyolites permiennes[7].
Histoire |
Écueil |
Île |
En 1897, l'État met en vente aux enchères le rocher appelé l'île d'Or. Léon Sergent, architecte raphaëlois, en fait l'acquisition pour 280 francs.
Tour |
En 1905, au cours d'une partie de cartes arrosée, le rocher revient au médecin Auguste Lutaud[8] qui entreprend au début du XXe siècle l'édification d'une tour sarrazine de 18 m de haut achevée en 1912. Satisfait du résultat, il s'autoproclame en 1913 Auguste Ier, roi de l'île d'Or et organise une fête fastueuse. Des timbres et des pièces de monnaie sont créés figurant l'Île d'Or.
Débarquement |
En 1944, une partie du débarquement de Provence a lieu face à l'île sur la plage du Dramont, et la tour alors inhabitée reçoit un obus qui démolit une partie de l'intérieur[8].
Viabilisation |
En 1961, l'intérieur de l'île est vendue à François Bureau, ancien officier de marine, qui rénove la tour et l'habita jusqu'à son décès en 1994, lors d'un de ses traditionnels tours de l'île à la nage matinaux[8]. La propriété appartient toujours à cette famille. Les alentours de l'île sont un site apprécié dans le cadre de la pratique de la plongée sous-marine et du kayak de mer qui permet de faire facilement le tour de l'île. Lorsqu'on voit flotter le drapeau, la tour est habitée. L'étendard représente le logotype Denis Frères (DF), compagnie dans laquelle travaille la famille de la femme de François Bureau.
Personnalités |
Décor |
Bande dessinée |
Une hypothèse[Laquelle ?] avance que l'île est la principale source d'inspiration d'Hergé pour le décor de son album de Tintin L'Île Noire. Cette aventure est cependant censée se dérouler en Écosse, et la tour y est transformée en véritable château surmonté d'un donjon rond. Quand on s'approche de l'île par la mer depuis l'est, à gauche de la tour, un rocher ressemblant à un gorille de profil, rappelle également cet album.
Films |
- L'île sert de décor pour une scène du film Le Corniaud[8],[9].
Galerie |
Vue de l'Île d'Or depuis le cap Dramont
L'Île d'Or depuis la côte
Débarquement allié sur la plage du Dramont face à l'Île d'Or en août 1944
Vue de l'Île d'Or depuis le cap Estérel.
Annexes |
Bibliographie |
André Nède, « La vie hors Paris : Fortuna… », Le Figaro, Paris, Le Figaro, 3e série « 60e année », no 38, 2 février 1914, p. 1 col. 2-3 (lire en ligne, consulté le 12 août 2018).
Roquebrune (pseudonyme), « Saint-Raphaël : le « royaume de l'île d'Or » (1913) », reproduction de « La sobre sépulture du Dr Lutaud » paru dans Nice-Matin, sur roquebrune.centerblog.net (site personnel), Nice, Groupe Nice-Matin, 19 août 1984(ISSN 0224-5477, consulté le 12 août 2018).
Marie-Amal Bizalion (photogr. Stéphane Lavoué), « La côte d’Azur et ses dernières criques secrètes » (Tendances. Évasion), L'Express, Paris, Groupe L'Express, 25 mai 2010, p. La plus haute en couleur : Port et crique du Poussaï, Agay (ISSN 0014-5270, lire en ligne, consulté le 12 août 2018).
Laurence Bureau-Lagane, L'Île d'Or, joyau de l'Estérel, Martigné-Briand, Éditions de l'île d'Or, juin 2013, 58 p., 20 cm (ISBN 2-7466-6228-0 et 978-2-7466-6228-5).
Philippe Bridoux-Martinet (dir. publication), « Centenaire de l’île d’Or : Un anniversaire inoubliable ! », sur www.ville-saintraphael.fr, Saint-Raphaël, Hôtel de Ville de Saint-Raphaël, 29 juillet 2013(consulté le 14 août 2018).
Jean-Pierre Herreyres, « L’île d’Or » (totalité du numéro par l’auteur), Société d'histoire de Fréjus et de sa région, Fréjus, Société d'histoire de Fréjus et de sa région, série Hors-série, no 19 « Le Dramont. De la cité ouvrière au centre touristique 150 ans d’histoire », 2014, (partie 2) (ISSN 1773-7796).
François Zabbal (réd. en chef) et al., « Les Sarrasins en Méditerranée au Moyen Âge » (dossier central p. 25-54), Qantara : magazine des cultures arabe et méditerranéenne, Paris, Institut du monde arabe, no 90, janvier 2014, Des pirates sarrasins dans la mer de Provence (ISSN 1148-2648).
« Angelo Mariani (1838-1914) : Blog dédié à l'inventeur corse de la première boisson à la coca », sur angelomariani.wordpress.com (blog), 31 mai 2014(consulté le 12 août 2018), p. Le docteur Auguste Lutaud (1847-1925).
Philippe Pons, « Petite histoire en images de l’île d’Or », sur www.capesterel3c.com Le blog du 3C - Collectif des copropriétaires de Cap Esterel, 26 mai 2018(consulté le 13 août 2018).
Articles connexes |
- Saint-Raphaël
Liens externes |
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Anonyme, « L’île d’Or, album photos », sur beauxcliches.free.fr (site personnel), juillet 2004(consulté le 28 août 2018).
Didier, « Blog HDR : Le Dramont », photographies du Dramont et de l’île d’Or, sur hdr.kizone.net (site personnel), 7 janvier 2014(consulté le 28 août 2018).
Yannick Lefevre, « Cap Dramont et île d'Or », reportage photographique du lieu, sur www.yannicklefevre.com (blog), 25 septembre 2016(consulté le 14 août 2018).
Notes et références |
Philippe Bridoux-Martinet (dir. publication), « Découvrir la ville : Histoire de la commune », sur www.ville-saintraphael.fr, Saint-Raphael, Hôtel de Ville de Saint-Raphaël (consulté le 12 septembre 2018).
Géoportail, « Visualisation » (consulté le 12 septembre 2018).
Géoportail, « Visualisation » (consulté le 12 septembre 2018).
Matthias Schultz, « Présentation de la géologie régionale du Var : le massif hercynien des Maures et de Tanneron », sur planet-terre.ens-lyon.fr, Lyon, École normale supérieure de Lyon, 14 décembre 2016(ISSN 2552-9250, consulté le 14 septembre 2018), Présentation générale.
Matthias Schultz, « Présentation de la géologie régionale du Var : le massif hercynien des Maures et de Tanneron », sur planet-terre.ens-lyon.fr, Lyon, École normale supérieure de Lyon, 14 décembre 2016(ISSN 2552-9250, consulté le 14 septembre 2018), p. Les limites du massif hercynien : la dépression permienne et le massif volcanique de l'Estérel.
Pierre Thomas, « Filons d'andésite et les intrusions de diorite oligocènes (post-subduction) d'Italie du nord, témoins magmatiques d'un détachement lithosphérique également à l'origine des andésites des Alpes françaises », sur planet-terre.ens-lyon.fr, Lyon, École normale supérieure de Lyon, 29 février 2016(ISSN 2552-9250, consulté le 14 septembre 2018).
Pierre Thomas, « Un volcanisme français ignoré voire « interdit » : le volcanisme andésitique oligocène de la plaque européenne des Alpes franco-suisses », extrait de la carte géologique de Nice au 1/250 000 localisant les principaux affleurements (étoiles) de magmatisme calco-alcalin oligocène des Alpes-Maritimes her, sur planet-terre.ens-lyon.fr, Lyon, École normale supérieure de Lyon, 8 février 2016(ISSN 2552-9250, consulté le 14 septembre 2018), figure 9.
Laurence Giudicelli, « Un royaume sur les flots », Le Point, no 2133, 1er août 2013, p. 4.
Franck et Jérôme, « Autour de Louis de Funès », sur www.autourdelouisdefunes.fr (site personnel), août 2007(consulté le 9 septembre 2018), chap. « Lieux de tournage », p. Cap Dramont (83), lieu de tournage du Corniaud.
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