Satanisme théiste





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Un Sigil (sceau) de Lucifer inventé en 2007 par un groupe sataniste théiste appelé « l'Eglise des Aînés » (The Church of the Elders), et basé sur une partie d'un sceau antérieur du Grimorium Verum (en).


Le satanisme théiste, satanisme traditionnel, ou encore « satanisme spirituel » est un courant religieux qui vénère les anciens anges déchus et leur chef incontesté, Satan. Il est à différencier du satanisme LaVeyen, représentant Satan comme une force de la nature.


Le satanisme peut également être un mot conçu à partir d'une réflexion intellectuelle sans aucune référence à une religion mais inspirée du vocable hébreu, mot qui signifierait « opposé à ».




Sommaire






  • 1 Doctrine


  • 2 Historique


  • 3 Dénonciations


  • 4 Dans la littérature


  • 5 Notes et références


  • 6 Voir aussi


    • 6.1 Bibliographie


    • 6.2 Articles connexes







Doctrine |


Le sataniste traditionnel croit en Satan qu’il considère comme Lucifer (Lux=la lumière ; fere=porter, en latin)[1], le Porteur de Lumière. Il honore Satan comme son dieu personnel. Il pratique des rituels dans un but d’élévation spirituelle ainsi que pour faire avancer le royaume de Satan.


Le satanisme traditionnel, souvent très lié au gnosticisme et à l'ésotérisme (plus particulièrement à la magie noire et à la goétie), puise ses sources dans différentes civilisations : mésopotamienne, babylonienne, égyptienne, ainsi que dans la longue lignée de mages et occultistes ayant emprunté la voie de « la main gauche ». C'est ainsi qu'il progressa et se développa au cours des siècles.



Historique |


Les origines du satanisme sont liées aux différents courants des débuts du christianisme, regroupés sous le terme de « gnosticisme » ou « ésotérisme » qui trouvent leurs origines dans les croyances des civilisations antiques du Proche-Orient et d'Europe. Dans cette optique le terme de satanisme désigne les croyances qui s'acharnent à détruire la doctrine officielle de l’Église chrétienne à l'intérieur même du contexte géographique et culturel chrétien.


Durant le Moyen Âge en Europe, on appelle le satanisme sabbat ou sabbat des sorcières et semble être pratiqué exclusivement en-dehors des villes, à la campagne par les classes paysannes.


La première mention d'un sabbat urbain en France, désormais appelé satanisme, date selon Massimo Introvigne du XVIIe siècle et de « l'affaire des poisons » dans laquelle sont impliqués des proches de Louis XIV. Des morts suspectes, dues aux poisons de l'avorteuse La Voisin et de son acolyte l'abbé Quibourg. Le satanisme existe désormais au cœur de la capitale et au cœur du pouvoir. Introvigne indique que des messes noires sont pour la première fois avérées en ville, liées à des rassemblements sataniques dans la chapelle de l'abbé Quibourg. Les produits des avortements, les fœtus morts, seraient utilisés lors de messes noires. Des infanticides auraient également eu lieu en présence de membres de l'aristocratie.


Des choses similaires ont lieu ailleurs en Europe à la même période, en Angleterre (Dead fire club), Russie, Italie. L'Europe chrétienne génère aussi une Europe anti-chrétienne.


La Révolution française sera qualifiée par Joseph de Maistre d'« intégralement satanique, consubstantiellement satanique, elle représente le mal » générée par ce qui représente le mal pour les catholiques monarchistes : la philosophie des Lumières, le rationalisme, puis la Franc-maçonnerie.


À cette époque des écrits sont publiés afin d'établir les origines de ces « influences néfastes » en France et en Allemagne. (cf. Les écrits de l'abbé Fiard de Dijon, « La France trompée par les magiciens et démonolâtres du XVIIIe siècle, influence des maçons, des illuminés et des ventriloques », Joseph Görres, « La mystique divine, naturelle et diabolique », « Mœurs et pratiques du démon de Gougenot des Mousseaux », « Les rapports de l'homme avec les démons » de Joseph Bizouard, cités par François Angelier).


Eugène Vintras et l'abbé Joseph-Antoine Boullan prétendront connaître le démon et les moyens de lutter contre lui (notamment en péchant à la place des pécheurs).


Cette atmosphère est le terreau de croyances diverses qui, au XIXe siècle, peuvent être rapprochées de près ou de loin de manifestations sataniques rappelant la profusion des débuts de l'ère chrétienne que nous nommons plus haut « ésotérique » ou « gnostique » :



  • le paraclétisme de Joachim de Flore est réinvesti à cette époque qui se voit comme l'émergence du règne de l'esprit (après la fin du règne du père et du règne du fils qui vient de tomber selon les joachimites).

  • les apparitions de la Vierge générées par la lutte anti-satanique.

  • le naundorffisme, qui désigne le courant des partisans de Karl Wilhelm Naundorff, le plus célèbre des personnages qui ont prétendu être Louis XVII (ce qu'on appelle le survivantisme). Naundorff, connu surtout comme le plus célèbre des « faux Louis XVII », a aussi essayé de fonder une nouvelle religion.



Dénonciations |


Roger Morneau dénonça et partagea son expérience dans plusieurs ouvrages au sein du satanisme élitiste durant sa jeunesse à Montréal, jusqu'en 1946, date à laquelle il se convertit au protestantisme au sein de l'Église adventiste du septième jour[2],[3]. L'ésotériste Franz Bardon dans une nouvelle autobiographique[4] dénonça certaines loges maçonniques pour leur pratiques de l'assassinat rituel et du satanisme.


Paul Copin-Albancelli dénonça certaines sociétés maçonniques dont il a pu étudier les status qui professent le satanisme sous la forme d'un culte à Lucifer, et dont les ateliers ne travaillent pas selon la formule « à la gloire du Grand Architecte de l'Univers » mais selon la sentence « Gloire et amour à Lucifer ! Haine ! Haine ! Haine! au Dieu maudit ! maudit ! maudit ! » et pratiquant la luxure et l'assassinat rituel[5] dont il affirme que cela ne concerne qu'un nombre réduit de membres[6].



Dans la littérature |


Avant l'époque contemporaine, le satanisme se confond avec la question du mal et ce sont surtout les théologiens qui se préoccupent de cette question. Racine évoque également ce sujet.



  • La quasi-totalité de la bibliographie du marquis de Sade ;


  • Baudelaire, Les Fleurs du mal ;


  • Joris-Karl Huysmans, Là-bas ;


  • Georges Bernanos, Monsieur Ouine ;

  • Les écrits du philosophe Georges Bataille.



Notes et références |




  1. Ce qui n'est cependant pas le point de vue du luciférisme traditionnel.


  2. Roger Morneau, A Trip Into the Supernatural


  3. Reviews: Colleen Kelly, Adventist Review 174 (17 avril 1997), p. 28. Loretta Parker Spivey, Message 67 (Septembre–Octobre 2002), p. 22.


  4. Franz Bardon et Otti Votavova, Frabato, le magicien (1979), éditions Alexandre Moryason, 2001.


  5. Paul Copin-Albancelli, Le drame maçonnique. Le Pouvoir occulte contre la France, 1908, p. 291 et p. 292


  6. Paul Copin-Albancelli, Le drame maçonnique. Le Pouvoir occulte contre la France, 1908, p. 293



Voir aussi |



Bibliographie |


Essais


  • Enquête sur le satanisme de Massimo Introvigne.[réf. insuffisante]

Vidéo


  • François Angelier parle du satanisme et de « Là-bas » de Huysmans.[réf. insuffisante]


Articles connexes |




  • Démonologie

  • Lucifer

  • Luciférisme

  • 'Pataphysique

  • Sabbat

  • Satan

  • Satanisme

  • Shaitan

  • Sigil

  • Sorcellerie

  • Pentacle

  • Zététique




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