Opération Barkhane
Pour les articles homonymes, voir Barkhane.
Date | 1er août 2014 - en cours (4 ans, 5 mois et 29 jours) |
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Lieu | Sahel : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad |
Issue | En cours |
France | Ansar Dine AQMI Al-Mourabitoune Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans État islamique dans le Grand Sahara Ansarul Islam |
Jean-Pierre Palasset Patrick Brethous François-Xavier Le Pelletier de Woillemont Bruno Guibert Frédéric Blachon | Iyad Ag Ghali Djamel Okacha Mokhtar Belmokhtar Amadou Koufa † Ibrahim Ag Inawalen † Souleymane Keïta Esse Ag Warakoule † Abdelkrim al-Targui † Abderrahmane Talha Saïd Abou Moughatil Sedane Ag Hita Hamada Ould Mohamed Kheirou Ahmed al-Tilemsi † Abou Hassan al-Ansari † Adnane Abou Walid Al-Sahraoui Ibrahim Malam Dicko † Jafar Dicko |
3 000 à 4 500 hommes[1],[2] | 400 à 3 000 hommes[3],[4] |
15 morts[5] | 450 morts ou prisonniers (du 1er août 2014 au 23 février 2018)[6] |
Guerre du Mali et Guerre du Sahel
Batailles
.mw-parser-output .sep-liste{font-weight:bold}Tchibarakaten · Ametettaï · Tabankort · Abeïbara · Gourma-Rharous · Foulsaré · 1re Serma · Tin Biden · Inaghalawass · Akabar · Inabelbel · Ndaki · Farimaké · 2e Serma
L'opération Barkhane est une opération menée au Sahel et au Sahara par l'armée française, qui vise à lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du Sahel. Lancée le 1er août 2014, elle prend la suite des opérations Serval et Épervier.
Elle s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de forces prépositionnées dans la région, en partenariat avec les États de la zone. Elle mobilise plusieurs milliers de soldats contre quelques centaines de djihadistes.
Sommaire
1 Contexte
2 Forces en présence
2.1 Armée française
2.2 Groupes armés djihadistes
3 Bases de l'Armée française
3.1 Bases principales
3.2 Bases opérationnelles avancées
3.3 Bases arrières
4 La question de la Libye
5 Déroulement des opérations militaires
5.1 2014
5.2 2015
5.3 2016
5.4 2017
5.5 2018
5.6 2019
6 Les pertes
6.1 Pertes françaises et alliées
6.2 Pertes des djihadistes
7 Bilan
8 Opinions sur Barkhane
9 Références
10 Voir aussi
10.1 Articles connexes
10.2 Liens externes
10.3 Articles
11 Vidéographie
Contexte |
À la suite des opérations Serval et Épervier[7], l'armée française continue sa lutte contre les groupes armés djihadistes salafistes dans toute la région du Sahel. Le 14 juillet 2014, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, annonce que cette opération « se fait en partenariat avec les cinq pays de la zone sahélo-saharienne » (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad)[8], membres du G5 du Sahel.
Le poste de commandement interarmées de théâtre est basé à N'Djamena, au Tchad. L'opération mobilise près de « 3 000 militaires en tout »[7],[9].
Le 16 juillet 2014, Bah N'Daw, ministre malien de la Défense et son homologue français Jean-Yves Le Drian, signent un accord de défense franco-malien à Bamako. Selon le ministère français de la Défense, cet accord « identifie les principaux domaines de coopération de défense : échange d'informations et consultations régulières sur les problèmes sécuritaires, formation, conseil, entraînement et équipement »[10],[11].
Forces en présence |
Armée française |
Au commencement de l'opération Barkhane, les effectifs engagés sont les suivants : 3 000 militaires, 200 véhicules logistiques, 200 blindés, 4 drones, 6 avions de combat, une dizaine d’avions de transport et une vingtaine d’hélicoptères[12]. Le nombre des effectifs augmente par la suite : début 2018, 4 500 sont mobilisés dans l'opération Barkhane[2].
Commandement de l'Opération Barkhane :
Général de division Jean-Pierre Palasset, du 1er août 2014 au 31 juillet 2015[13],[14] ;
Général de division Patrick Brethous, du 1er août 2015 au 31 juillet 2016[15],[16] ;
Général de division François-Xavier Le Pelletier de Woillemont, du 1er août 2016 au 28 juillet 2017[17].
Général de division Bruno Guibert, du 28 juillet 2017 à fin juillet 2018[18].
Général de division Frédéric Blachon, depuis fin juillet 2018[19].
Représentant du commandant de la force Barkhane au Mali :
Général de brigade Francois de Lapresle, du 1er août 2014 au 1er janvier 2015 ;
Général de brigade Jean-François Lafont-Rapnouil, depuis le 1er janvier 2016[20].
Le coût de l'opération Barkhane est de 600 millions d'euros par année[21].
Groupes armés djihadistes |
Les estimations sur le nombre de djihadistes actifs au Sahel vont de 300 à 3 000 combattants[3],[4]. Début août 2014, Mélanie Matarese, journaliste pour Le Figaro écrit que selon « un proche des mouvements islamistes », Ansar Dine compte encore 800 hommes au Mali et AQMI, 700[22]. En septembre 2014, Hannah Armstrong, chercheuse au New America's International Security Program, estime que 3 000 djihadistes sont actifs au Sahel[4].
En novembre et décembre 2015, Mathieu Olivier et Rémi Carayol, journalistes de Jeune Afrique, écrivent que selon la DGSE malienne, AQMI, en perte d'influence, ne compterait plus dans le Sahara que 200 combattants divisés en trois katiba[23],[24]. À l'été 2016, une source militaire française de l'AFP indique que les forces islamistes dans le nord ne sont estimées qu'entre 200 et 400 hommes[3].
Quant à Al-Mourabitoune, il compte 300 hommes au moment de sa création selon Philippe Migaux, maître de conférence à Sciences Po Paris[25]. Cependant le mouvement subit ensuite des pertes et d'après les services français de renseignements, il ne comptait plus qu'une centaine de combattants en mai 2014[26]. Mais pour le journaliste mauritanien Lemine Ould Mohamed Salem, le groupe compte encore 500 à 600 hommes en mars 2015[27].
Le nombre de combattants ayant prêté allégeance à l'État islamique serait d'environ une centaine d'après RFI[28].
Bases de l'Armée française |
Bases principales |
N'Djaména (Tchad), base de l'état-major et des forces aériennes[13],[29].
Niamey (Niger), base d'un pôle de renseignement[13].
Gao (Mali), base d'un GTIA de 1 000 soldats[13],[30].
Ouagadougou (Burkina Faso), base des forces spéciales du COS[13].
Bases opérationnelles avancées |
En plus des bases principales, trois bases avancées temporaires sont également installées. Chacune accueille des petites unités de 30 à 50 hommes susceptibles de pouvoir accueillir une opération[13].
Tessalit (Mali).
Fort de Madama (Niger).
Faya-Largeau (Tchad).
Bases arrières |
Dakar, Éléments français au Sénégal.
Abidjan, Forces françaises en Côte d'Ivoire.
Libreville, Forces françaises au Gabon.
La question de la Libye |
Cependant en 2014, le principal sanctuaire des djihadistes salafistes d'Afrique est désormais le sud-ouest de la Libye. Le 9 septembre, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian déclare que la France doit « agir » en Libye : « Rappelons-nous ce que nous avons collectivement entrepris et réussi au Mali : une opération militaire de grande ampleur pour libérer ce pays de la menace jihadiste, et un processus politique démocratique. La dégradation de la situation sécuritaire en Libye pourrait entamer cet acquis. […] Le sud libyen est une sorte de 'hub' où les groupes terroristes viennent s'approvisionner, y compris en armes, et se réorganiser. […] Or la Libye est à la fois la porte de l'Europe et du Sahara ». Il indique que l'opération Barkhane pourrait être amenée à monter vers la frontière libyenne[31],[32]. La France estime que 300 hommes d'AQMI ou d'al-Mourabitoune sont présents dans le sud de la Libye et font passer des armes et des munitions au Mali en utilisant plusieurs pistes à travers le Niger ; la passe de Salvador, la passe de Tummo, située à la frontière libyenne ; la passe de Korizo, entre la région du Tibesti au Tchad et la Libye ; le plateau du Djado, situé dans le nord du Niger et les environs de Tazerzait, dans le massif de l'Aïr[33]. Le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso et le Niger se déclarent favorables à une intervention militaire en Libye et le 19 décembre 2014, ils en appellent à l'OTAN[34]. La France refuse cependant une « intervention militaire directe » de son armée, Jean-Yves Le Drian déclare en décembre « frapper sans solution de sortie politique est stérile. La Libye est indépendante »[35]. Selon la journaliste Maryline Dumas, de Orient XXI, le gouvernement français serait cependant divisé entre le Ministère de la Défense, favorable à une intervention militaire en Libye, et le Ministère des Affaires étrangères, qui y serait opposé et le président français aurait finalement opté pour le deuxième choix[36].
Déroulement des opérations militaires |
2014 |
Le 10 août, trois ou quatre hommes d'AQMI sont arrêtés par des soldats français à Tin Adar près de Tombouctou. Le même jour, l'aviation française bombarde des djihadistes dans la région d'Essakane, près de Tombouctou[37],[38],[39].
La nuit du 9 au 10 octobre, un convoi d'AQMI transportant des armes de la Libye vers le Mali est intercepté par les Français au Niger[40]. Trois tonnes d'armement sont détruites, 13 djihadistes tués et deux autres faits prisonniers[41].
La nuit du 17 au 18 octobre, lors d'une opération à Kidal, les Français arrêtent trois personnes suspectées d'être impliqués dans une attaque au mortier qui avait fait un mort et deux blessés chez les casques bleus sénégalais[41].
La nuit du 28 au 29 octobre, les Français attaquent un campement d'une trentaine de djihadistes dans la vallée de l'Ametettaï, près de l'Adrar Tigharghar, 24 djihadistes sont tués, ainsi qu'un soldat français[42],[43],[44].
Le 29 novembre, un militaire français des forces spéciales est tué dans l'accident d'un hélicoptère Caracal au cours d'un vol d'entraînement au Burkina Faso[45].
Fin novembre, l'aviation française effectue plusieurs frappes dans l'Adrar Tigharghar qui détruisent quatre caches et sites de stationnement des groupes djihadistes[46].
La nuit du 10 au 11 décembre 2014, l'armée française attaque un groupe de djihadistes dans la région de Gao. Ces derniers perdent une dizaine d'hommes - 7 morts et 3 prisonniers[47] - dont Ahmed al-Tilemsi, un des principaux chefs d'Al-Mourabitoune[48].
2015 |
La nuit du 30 au 31 janvier, les Français surprennent un petit convoi de djihadistes près d'Abeïbara. Le groupe est presque totalement détruit, les islamistes laissent douze morts et deux à trois prisonniers[49].
L'armée française affirme avoir mis hors de combat un groupe de djihadistes dans la région de Bouguessa, la nuit du 12 au 13 février[50].
Du 26 février au 26 mars, 770 soldats français ratissent à nouveau l'Adrar Tigharghar. Le 2 mars, ils ont un accrochage avec un groupe de huit à dix djihadistes. Quatre sont tués, les autres parviennent à s'enfuir. Un millier d'obus et des munitions sont également saisis et détruits[51],[52],[51],[53].
Le matin du 6 avril 2015, lors d'une opération dans la région de Tessalit, très au nord du Mali, les forces spéciales françaises mènent une opération de sauvetage en coopération avec la DGSE et la DRM de l'otage néerlandais Sjaak Rijke et le délivrent. Deux djihadistes sont tués, deux autres faits prisonniers. L'otage néerlandais, qui effectuait un voyage d'agrément avec sa femme et 3 autres touristes, avait été enlevé à Tombouctou en novembre 2011, alors que les derniers touristes quittaient le pays. Sa femme avait pu se dissimuler, un touriste allemand avait été tué, alors que lui-même, le sud-africain Stephen Malcolm et le suédois Johan Gustafsson s'étaient rendus aux preneurs d'otages[54],[55],[56],[57],[58],[59].
Du 7 au 14 avril 2015, les forces françaises et nigériennes mènent une opération dans l'extrême-nord du Niger, baptisée Kunuma II. Une opération aéroportée est effectuée pour la première fois depuis la prise de Tombouctou en février 2013, 90 parachutistes du 2e REP sautent près de la passe de Salvador. Deux sont blessés en arrivant au sol. Environ 50 Français du 1er RHP et 30 soldats nigériens participent également à l'opération et font mouvement pour rejoindre les légionnaires parachutistes. À une soixantaine de kilomètres de la passe de Salvador, dans le massif rocheux d’Emi Bouli, les Nigériens arrêtent trois Touaregs maliens suspectés d'être des djihadistes ou des trafiquants. Cependant pendant l'opération, la plupart des caches fouillées sont vides, les militaires ne découvrent que des fûts d'essence vides et des vivres[60],[61],[62],[63],[64],[65],[66],[67],[68].
Du 9 au 20 mai, une nouvelle opération est menée par les Français et les Nigériens dans la passe de Salvador et débute par une opération aéroportée. Le 14 mai, un convoi de deux pick-up est intercepté, les occupants tentent de passer en force et ouvrent le feu. Les Français répliquent, trois hommes armés sont tués et trois faits prisonniers. Une cargaison d'1,5 tonne de drogue, des armes et des moyens de communication sont saisis[69],[70].
L'armée française mène une opération à l'extrême nord-est du Mali la nuit du 17 au 18 mai 2015. Quatre djihadistes sont tués lors de l'affrontement, dont Hamada Ag Hama, dit « Abdelkrim al-Targui », chef d'une katiba d'AQMI et Ibrahim Ag Inawalen, dit « Bana », considéré par l'armée française comme le numéro 2 d'Ansar Dine[71],[72],[73],[74],[75].
Entre janvier 2013 et le 3 juillet 2015, les avions-ravitailleurs du 351st Expeditionary Aerial Refueling Squadron de l’USAF ont ravitaillé à 2 702 reprises des avions de combat français engagés dans l'opération Serval puis Barkhane soit une moyenne de 90 ravitaillements par mois. Ils délivraient près de 25 millions de livres de carburant au cours de 638 sorties depuis l'Angleterre ou l'Espagne, soit près de 5 sorties par semaine[76].
Le 5 juillet 2015, dans la région de Kidal, deux combattants d'AQMI sont capturés par les Français, un autre est tué : Mohammed Ali Ag Wadossene, impliqué dans l'enlèvement de l'otage français Serge Lazarevic il avait été relâché en décembre 2014 en échange de la libération de ce dernier. Les soldats des forces spéciales françaises comptent également deux blessés[77],[78],[79].
Le 27 août 2015, un soldat français est tué accidentellement à Gao d'un tir fratricide[80],[81].
Vers la mi-octobre, un chef d'Ansar Dine et ancien commandant de l'armée malienne, Esse Ag Warakoule, est tué par les Français près de la frontière algérienne[82].
De fin octobre à fin novembre, 1 000 soldats français principalement du 2ème RIMa et du RICM mènent l'opération Vignemale dans le nord du Mali et du Niger. Ils découvrent une vingtaine de caches d'armes, interceptent six pick-up et tuent deux djihadistes[83],[84].
Le 20 novembre 2015, au Mali « les forces spéciales françaises, en appui des forces maliennes, contribuent à la libération de 170 personnes prises en otage par 2 terroristes dans l’hôtel Blu Radisson à Bamako. Les 'terroristes' sont tués et les otages libérés »[85].
La nuit du 25 au 26 novembre 2015, un soldat du CPA-10 meurt des suites de ses blessures, après avoir été touché par une mine anti-char le 13 octobre, près de Tessalit, lors d'une mission de reconnaissance[86].
La nuit du 19 au 20 décembre, l'armée française attaque un groupe de combattants près de Ménaka. Selon l'armée française une dizaine de djihadistes du groupe Al-Mourabitoune sont tués[87],[88]. Cependant le 22 décembre, le MAA loyaliste, de la Plateforme pro-Bamako, affirme que l'attaque française a été menée contre ses forces à In Araben et que douze de ses hommes ont été tués[89],[90],[91],[92],[93],[94],[95].
2016 |
Venues du Mali, les forces spéciales de l'opération « Sabre » interviennent lors des attentats de Ouagadougou, au Burkina Faso, le 15 janvier 2016. L'attaque, revendiquée par AQMI, fait 30 victimes et trois terroristes sont tués lors de l'assaut[96].
Fin février 2016, les Français mènent une opération près du puits d'al-Zuraybah, à 180 kilomètres au nord de Tombouctou, et tuent deux djihadistes : l'Espagnol Abou al Nour Andalousi, un chef d'AQMI au sein de la katiba al-Furqan, et un combattant égyptien nommé Marwan al-Masri. Un autre raid, cette fois au nord de Gao, vise également le chef saoudien Abu Dujana al Qasimi, porte-parole d'Al-Mourabitoune. Ce dernier survit à l'attaque, bien que deux autres djihadistes aient été tués[97],[98],[99].
Selon Sahara Medias, cinq djihadistes auraient été tués par les Français le 3 mars près de Boghassa[100].
Le 12 avril, un VAB saute sur une mine près de Tessalit, un soldat français du 511e régiment du train est tué sur le coup, trois autres sont blessés dont deux mortellement[101],[102]. L'attaque est revendiquée par Ansar Dine[103].
Fin mai, l'armée française mène des opérations dans les régions de Kidal et Gao[104],[105]. Dans un communiqué publié le 4 juin, AQMI reconnait la mort de quatre de ses hommes dans des combats contre les Français fin mai[105].
Le 4 novembre, un soldat français est mortellement blessé près d'Abeïbara par l'explosion d'une mine revendiquée par Ansar Dine[106],[107].
Le 30 novembre, un enfant touareg de 10 ans nommé Issouf Ag Mohamed est tué par des hélicoptères français près de Tigabatene, à une soixantaine de kilomètres de Tessalit. Son corps est ensuite enterré discrètement par des militaires. Accusée par des témoins, l'armée française reconnait sa responsabilité le 14 janvier 2017 et affirme que l'enfant faisait partie d'un réseau de guetteurs agissant pour le compte des groupes djihadistes. En revanche, pour Jeune Afrique, l'enfant avait été chargé par ses parents de rassembler les ânes pour aller chercher de l'eau[108],[109]. Après une enquête interne, ministère français de la Défense affirmera en décembre 2017 que l'enfant était un guetteur et Valérie Lecasble, la porte-parole du ministère des Armées, déclarera : « Le décès de ce mineur est regrettable, mais l’enquête n’a relevé aucune faute individuelle ou collective dans l’usage de la force. Les principes du droit des conflits armés ont été respectés »[110],[111].
2017 |
La nuit du 12 au 13 février, un accrochage a lieu avec les djihadistes près de Boghassa[112]. Puis dans la nuit du 19 au 20 février, à Tin Afaghout, toujours près de Boghassa, quatre ou cinq djihadistes sont tués ou capturés et six tonnes de munitions et d'explosifs sont récupérées[113],[114],[115]. Selon des sources de RFI deux djihadistes tués étaient des enfants soldats[115].
Après la mort de 16 soldats nigériens lors d'une attaque à Tilwa, Barkhane déploie un détachement de liaison et d'assistance opérationnelle (DLAO) dans la région de Tillabéri, avec notamment 50 à 80 hommes des forces spéciales[116],[117].
Entre le 27 mars et le 10 avril, une opération baptisée « Panga » est menée par 1 300 soldats maliens, burkinabés et français dans la forêt de Fhero, à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso[118]. La zone est un sanctuaire des djihadistes d'Ansarul Islam dirigé par le prédicateur radical Ibrahim Malam Dicko[119]. Le 5 avril, un véhicule léger français saute sur un engin explosif improvisé qui blesse deux hommes, ils sont ensuite secourus par un détachement qui entreprend de fouiller la zone, mais ce dernier est pris à partie et un soldat est tué[120],[121],[122]. L'attaque est revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[123],[124]. En douze jours de fouilles, deux djihadistes sont tués, huit faits prisonniers, et entre plusieurs dizaines et 200 suspects sont arrêtés[118],[125],[126].
Le 18 avril, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans attaque Gourma-Rharous[127]. Les djihadistes tuent cinq militaires, s'emparent de pick-up et de matériel militaire, puis se replient[127]. Mais ils sont interceptés peu après par les troupes françaises qui tuent une dizaine de leurs hommes[127]. Le 29 et 30 avril, les forces françaises tuent ou capturent une vingtaine de djihadistes au sud-ouest de Gao, dans la forêt de Foulsaré, dans une opération où de l'armement, des munitions, des lance-roquettes et des composants destinés à la fabrication d'engins explosifs ont été découverts et détruits[128]. Affaibli, Ibrahim Malam Dicko succombe probablement quelques jours plus tard[129],[130]. Dans la nuit du 30 au 31 mai, l'armée française mène une nouvelle attaque dans la forêt de Serma et tue une vingtaine de djihadistes[131],[132]
Le 1er juin, huit soldats français sont blessés, dont un grièvement, par des tirs de mortier sur le camp de Tombouctou[133],[134]. Dans la nuit du 17 au 18 juin, un soldat français est tué accidentellement dans la région d'Almoustarat[135].
Le 10 juillet, les troupes françaises et maliennes mènent une attaque contre deux véhicules repérés au nord de Gao : une douzaine de djihadistes sont abattus et un autre est capturé[136],[137],[138].
Dans la nuit du 23 au 24 octobre, l'armée française mène un raid contre un groupe de djihadistes à Tin Biden, près d'Abeïbara : elle revendique la mort de 15 djihadistes, mais le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans publie peu après un communiqué dans lequel il affirme que seulement trois de ses hommes sont morts, mais que onze soldats maliens retenus prisonniers ont été tués par les bombardements français ; ce que l'armée française dément à son tour[139],[140].
Le 6 décembre, une attaque de Boko Haram est menée contre un détachement militaire dans la région de Bosso, au sud-est du Niger. Les forces nigériennes demandent alors un appui aérien à la Force Barkhane : trois chasseurs Mirage 2000 de Force Barkhane arrivent alors sur zone et effectuent deux frappes et une « démonstration de force » ; une vingtaine d'assaillants sont tués et les autres mis en fuite[141].
2018 |
Commandant de la force Barkhane de juillet 2017 à juillet 2018, le général Bruno Guibert, estimant que la principale faiblesse des forces françaises est leur prévisibilité, décide de privilégier les opérations longues, d'une durée parfois supérieure à un mois[142]. Les Français commencent également à se doter de pick-up pour gagner en mobilité[142].
En 2018, l'armée française poursuit ses opérations et particulièrement dans le Liptako, aussi appelée la « zone des trois frontières », sur les limites du Mali, du Niger et du Burkina Faso[143],[142]. Cette région est alors la principale zone d'action de l'État islamique dans le Grand Sahara, dirigé par Adnane Abou Walid al-Sahraoui[143]. Au Mali, dans la région de Ménaka, les Français commencent alors à coopérer avec deux groupes armés locaux : le MSA et le GATIA[143]. Les opérations contre les djihadistes se doublent cependant d'un conflit communautaire, le MSA et le GATIA étant principalement composés de Touaregs, tandis que les combattants de l'État islamique dans le Grand Sahara sont en majorité des Peuls[143]. Mais en avril 2018, le général de division Bruno Guibert, déclare : « Lorsque je suis arrivé, voilà plus de huit mois, la zone Ansongo-Ménaka était à feu et à sang. On enregistrait une attaque par jour, la RN20 était interdite aux camionneurs et chaque convoi de la Minusma ou des FAMa était pris pour cible. Depuis que Barkhane est intervenu, d'abord seul, puis en coordination locale avec des groupes d'autodéfense, la situation a profondément changé, même si elle demeure fragile. Le secteur de Menaka constitue d'ailleurs une sorte de laboratoire transposable ailleurs : on y voit patrouiller ensemble les FAMa, le MSA et la CMA »[143].
Le 11 janvier 2018, un convoi de l'armée française est attaqué par un kamikaze au volant d'un véhicule piégé qui se fait exploser près d'un VAB entre Idelimane et Ménaka : trois soldats sont blessés, dont un grièvement[144]. L'attaque est revendiquée par l'État islamique dans le Grand Sahara[145].
Le 14 février, dans le nord de la région de Kidal, les Français attaquent un groupe de djihadistes dans l'oued d'Inaghalawass, entre Boghassa et Tinzawatène : 23 sont tués ou faits prisonniers, dont les chefs Abou Hassan al-Ansari et Malick Ag Wanasnat[146],[147].
Le 17 février, à une centaine de kilomètres à l'est de Gao, des notables d'un village sont assassinés par des hommes de l'État islamique dans le Grand Sahara ; des hélicoptères français mènent ensuite un raid au cours duquel une dizaine des djihadistes sont tués[148],[149],[150].
Le 21 février, un blindé français saute sur une mine entre Gao et Ménaka : deux soldats du 1er régiment de spahis sont tués et un autre est blessé[151]. L'attaque est revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[152]. Le lendemain, l'armée française débute des opérations près de la frontière nigérienne en coopération avec des combattants touaregs du GATIA et du MSA ; au moins six djihadistes de l'État islamique sont faits prisonniers la première journée[153],[154],[155]. Adnane Abou Walid al-Sahraoui est ciblé, mais il parvient de peu à s'échapper[156]. La zone est ratissée jusqu'au 25 février[157]. Du 9 au 13 mars, l'armée française, l'armée malienne et les groupes touaregs mènent deux autres opérations dans la région, l'une au sud d'Idelimane et l'autre au sud de Ménaka : selon l'armée française trois campements logistiques sont découverts et une dizaine de djihadistes sont « neutralisés »[158],[157],[159]. Le 15 mars, l'armée française affirme que 60 djihadistes ont été tués ou faits prisonniers en un mois[157],[160],[161].
Le 29 mars, un véhicule du GSIM est intercepté par les Français près du village de Tékroumé, au nord de Tombouctou : deux djihadistes sont tués, dont un chef, Saïd Dagdag dit Abdourahmane al-Maghrebi, et un autre est fait prisonnier[162],[163].
Le 28 mars dans la région de Ménaka, près de la frontière avec le Niger, une nouvelle opération est lancée par l'armée française, l'armée malienne, et deux groupes armés touaregs : le MSA et le GATIA[164]. Le 1er avril, ces forces affrontent une soixantaine de combattants de l'État islamique dans le Grand Sahara près d'Akabar[164]. Une trentaine de djihadistes trouvent la mort lors des combats[164].
Le 7 avril, cinq djihadistes sont abattus par les Français dans une opération d'opportunité à 120 kilomètres au nord de Tombouctou[165].
Dans la nuit du 13 au 14 juin, un chef et prédicateur du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, Abou Mohamed Ag Sidi Moula, est tué par les Français à Tin Biden, à 70 kilomètres au nord-ouest de Kidal[166].
Le 22 juin, une quinzaine de djihadistes sont tués par les troupes françaises et maliennes à Inabelbel, au sud-est de Tombouctou[167].
Le 1er juillet, à Gao, un kamikaze au volant d'un véhicule piégé se fait exploser contre une patrouille franco-malienne près de la sortie de Bourem. Quatre civils maliens sont tués et 23 blessés, tandis que quatre soldats français sont également blessés et qu'un VBCI est endommagé[168],[169]. L'attaque est revendiqué par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[170].
Dans la nuit du 1er au 2 août, un raid aurait été mené par les forces françaises contre un groupe de combattants arabes lemhars du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans dans la région d'Ersane, près de Tabankort[171]. Le GSIM dément cependant qu'un de ses chefs, Hamama Ould Lekhoiyur, dit Hamza Al-Ansari, ait été tué[172].
Le 26 août, l'armée française mène une opération dans la région de Ménaka[173],[174]. Deux Mirage 2000 effectuent une frappe aérienne, puis des commandos sont déployés au sol[173],[174]. Mohamed Ag Almouner, un haut responsable de l'État islamique dans le Grand Sahara, est tué, ainsi qu'un membre de sa garde rapprochée, et deux civils — une femme et un adolescent[173],[174],[175].
Le 6 octobre, l'armée française, l'armée malienne et le MSA s'emparent d'une base de l'État islamique dans le Grand Sahara à Ikarfane, au Niger[176].
Le 16 octobre, un accrochage oppose les forces françaises et maliennes à une cinquantaine de djihadistes dans la région de Ndaki, à environ 200 kilomètres au sud-ouest de Gao[177],[178]. Les djihadistes battent en retraite après avoir initialement opposé une résistance et abandonnent le terrain. Les Maliens comptent deux soldats blessés et un djihadiste est retrouvé mort, cependant l'armée française estime avoir infligé des pertes plus importantes et jugent que des morts et des blessés ont probablement été emportés par les insurgés au cours de la nuit[177],[178].
Dans la nuit du 17 au 18 octobre, un soldat français du 14e régiment d'infanterie et de soutien logistique parachutiste est tué accidentellement par l'explosion d'un pneu dans un atelier de la base de Gao[179].
Dans la nuit du 11 au 12 novembre, les Français tuent sept djihadistes dans la région du Gourma, entre Tombouctou et Gao, dont Al-Mansour Ag Alkassim, le chef d'une katiba du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[180],[181],[182].
Dans la nuit du 22 au 23 novembre, après plusieurs mois de préparation, les forces françaises mènent une attaque contre un camp du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans près de Farimaké[183]. Environ 30 djihadistes sont tués, dont Amadou Koufa, le chef de la katiba Macina[183].
Dans la nuit du 8 au 9 décembre, un soldat français meurt dans un accident de la route dans la région d'Aguelal, au Niger[184].
Dans la nuit du 19 au 20 décembre, six djihadistes circulant à moto sont tués par une frappe aérienne près de la frontière entre le Mali et le Niger[185]. Les 27 et 28 décembre, une quinzaine de djihadistes sont tués près de Tongo-Tongo lors d'une opération franco-nigérienne[186].
2019 |
Du 4 au 9 janvier, les forces françaises mènent une opération dans la forêt de Serma, près de la ville de Boni, au cours de laquelle une vingtaine de djihadistes sont tués ou faits prisonniers[187]. Le 10 janvier, une quinzaine d'autres djihadistes sont tués dans des frappes aériennes françaises près de Dialloubé, dans la région de Mopti[188].
Les pertes |
Pertes françaises et alliées |
L'opération Barkhane a coûté la vie à 14 soldats français.
Selon un rapport de la division des droits de l'homme (DDH), de juin 2014 à août 2015, 55 attaques asymétriques commises par des djihadistes sont dénombrées dans la région de Kidal, elles font 26 morts, dont huit civils maliens, treize soldats de la MINUSMA, un soldat Français et quatre rebelles du MNLA[189].
De août 2015 à mars 2016, l'armée française perd sept véhicules à cause des mines et des IED — VAB, VPS, PPT et PVP — et un hélicoptère Gazelle accidenté[190].
Selon l'ONU, 17 militaires français ont été blessés en juillet, août et septembre 2017[191].
Pertes des djihadistes |
Le 10 juillet 2015, après près d'une année d'opération, l'armée française affirme que 125 « terroristes » ont été mis hors de combats, dont 65 faits prisonniers[192]. Selon le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major à Paris, 100 « terroristes » sont tués ou capturés pendant l'année 2015[193]. En mars 2016, le général Bernard Barrera déclare que : « depuis le début de Barkhane, 140 terroristes ont été mis hors de combat ; 98 d’entre eux ont été capturés et remis aux différentes armées nationales »[194]. Selon le général Berthous, plus d'une centaine de terroristes sont arrêtés au Mali et au Niger entre août 2015 et août 2016[16]. D'après l'état-major de l'armée française, plus de 200 « terroristes » ont été mis hors de combats — tués ou capturés — de juillet 2014 à juillet 2016[195]. Pour l'ensemble de l'année 2016, le bilan est de près de 150 insurgés tués ou faits prisonniers[113],[117]. En juillet 2017, le bilan passe à 400 djihadistes mis hors combat depuis le début de l'opération[18]. En février 2018, la ministre des Armées Florence Parly donne un bilan de 450 djihadistes « neutralisés », dont 120 tués et 150 prisonniers remis aux autorités maliennes lors des douze derniers mois[6]. Début juillet 2018, le général Bruno Guibert, commandant de la force Barkhane, déclare que 120 terroristes ont été mis hors de combat depuis le début de l'année[142].
Bilan |
Au 10 juillet 2015, l'armée française affirme avoir fouillé 150 caches et avoir saisi et détruit 25 véhicules, 80 appareils électroniques (GPS, ordinateurs, téléphones et postes radio) et 20 tonnes de munitions, dont : 2 000 obus, 680 grenades, roquettes et fusées, 25 EEI et mines, 210 détonateurs et commandes d’EEI, 30 mortiers, mitrailleuses et lance-roquettes. Elle s'est également emparé de 3 500 kg de drogue[192].
Opinions sur Barkhane |
Dans le sud du Mali, certains habitants critiquent la France d'avoir ménagé la rébellion touarègue, tandis qu'au nord les habitants favorables à cette même rébellion voient les Français comme des supplétifs de l'armée malienne[196],[197],[198]
Selon Aurélien Tobie, chercheur et chargé de mission en faveur de la paix au Mali pour l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm : « Entre 2013 et 2015, on a vu très rapidement après les signatures des accords de paix de Ouagadougou et Alger pour le Mali, que l’opinion malienne changeait vis-à-vis de la présence des troupes françaises. Les gens soutenaient l’opération Serval, mais ne comprenaient pas pourquoi cela se prolongeait par l’opération Barkhane. [...] Les habitants ont aussi eu le sentiment que la France “collaborait” avec des “ennemis” du Mali, comme le MNLA, avec des alliances sur le terrain »[199].
En 2017, une étude intitulée « Mali-Mètre » est menée par la Fondation Friedrich-Ebert au Mali sur le niveau de satisfaction de l'Opération Barkhane[200] :
- 48,6 % des sondés déclarent être satisfaits du travail mené par Barkhane au Mali (dont 13,2 % très satisfaits et 35,6 % plutôt satisfaits) contre 36 % (dont 16,6 % de plutôt insatisfaits et 19,8 % de très insatisfaits)[200] ;
- La majorité des sondés des villes de Koulikoro (66,9 %), Mopti (76 %), Tombouctou (67,7 %), Gao (87,7 %), Ménaka (84,8 %) et Taoudeni (61,2 %) affirment être satisfaits de l'opération Barkhane[200] ;
- La majorité des sondés des villes de Kayes (67,6 %), Kidal (72 %) et Bamako (52,6 %) affirment au contraire être insatisfaits de l'opération Barkhane[200].
Selon Aurélien Tobie, il y a des divergences d'opinions entre le nord et le sud du pays : « On s’est rendu compte que les gens en contact avec les forces de la Minusma et Barkhane dans le nord du pays approuvaient bien plus leurs actions car ils voient des retombées dans leur quotidien (projets de développement, soins à l’hôpital etc). À l'inverse, les personnes que nous avons interrogées dans le sud du Mali, qui ont généralement un niveau plus élevé d'éducation mais sont aussi plus loin de la zone de conflit, étaient beaucoup plus critiques envers les troupes françaises ou des Nations unies »[199].
Le passé colonial de la France et le souvenir de la « françafrique » a également laissé des traces. Selon le Groupe de recherche et d'information sur la paix et la sécurité (GRIP), une opinion répandue au Niger, au Mali, ou Burkina Faso est que la France masque ses véritables objectifs dans le Sahel ; de nombreux habitants accusant même Paris d'avoir volontairement déstabilisé le Sahel en renversant en Libye le colonel Kadhafi, par ailleurs populaire dans cette région : « Selon nombre de Nigériens, la France ne penserait qu’à ses propres intérêts, au détriment de la souveraineté du pays et sans recherche de réciprocité. Son intervention militaire au Sahel ne répondrait pas aux causes profondes de la déstabilisation de la région et contribuerait à la maintenir dans le sous-développement. En outre, Français et Américains mentiraient sur les raisons de leur présence, allant jusqu’à entretenir une violence servant leurs intérêts »[199]. Cependant si certains mouvements de la société civile accusent la France de « partialité » et dénoncent un manque de « transparence », tous ne sont pas pour autant pas favorables à un départ immédiat de l'armée française[199].
Des critiques sont également formulées par des habitants au Mali pour le manque de protection aux individus ayant collaboré avec les Français, qui deviennent des cibles d'assassinats[201]. Pour Denia Chebli, Doctorante à Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre du programme européen Social Dynamics of Civil Wars : « Du point de vue des habitants du Nord-Mali, la présence des forces internationales a multiplié les tensions. D’abord, les méthodes d’arrestations de l’opération Barkhane font problème : les suspects sont directement transférés à Gao ou à Bamako sans communications avec leur famille »[201]. Enfin le manque de résultats de l'opération Barkhane, qui ne diminue pas le niveau des violences, suscitent également des critiques[199].
En 2017, Corinne Dufka, directrice adjointe pour le programme Afrique de Human Rights Watch, estime que « Paris, comme les puissances régionales prêtent beaucoup trop d'attention à l'aspect militaire de la lutte contre les djihadistes, pas assez au terreau qui l'alimente »[202].
En octobre 2018, une mission parlementaire comprenant des députés de la majorité présidentielle et de différents partis d'opposition se rend au Mali et au Niger[203]. Selon le Canard Enchâiné, lors de leur compte rendu devant la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, les députés ne « cachent pas leur désarroi ». Le chef d'État-Major des armées, le général François Lecointre, déclare pour sa part en février 2018 : « Je ne pense pas qu'il soit possible de régler le problème au Mali en moins de dix à quinze ans, si tant est que nous le puissions. L'évolution de la situation au Mali n'est guère satisfaisante et nous n'en partirons pas demain, sans qu'il s'agisse pour autant d'un enlisement »[204].
Références |
BBC : Sahel-Armées : Barkhane succède à Serval
Alain Barluet, Va-t-on vers la fin de l'opération «Barkhane» au Sahel ?, Le Figaro, 11 février 2018.
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Peter Bergen and Emily Schneider, Jihadist threat not as big as you think, CNN, 29 septembre 2014.
In memoriam, Ministère de la Défense.
L'armée française a tué "plus d'une trentaine" de jihadistes au Mali, AFP, 23 février 2018.
« L’opération Serval est « terminée » au Mali, place à l’opération Barkhane », Les Échos, 14 juillet 2014(lire en ligne)
« Fin de Serval au Mali, lancement de l’opération "Barkhane" au Sahel », France 24, 14 juillet 2014(lire en ligne)
Jean Guisnel, « Le Drian et Hollande installent l'opération Barkhane », Le Point, 16 juillet 2014(lire en ligne).
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« Exclusif – L’accord de défense franco-malien [Texte intégral] », sur Malijet.com.
Laurent Lagneau, « Une page se tourne : les opérations Serval et Épervier sont désormais terminées », sur Zone Militaire, 1er août 2014(consulté le 1er août 2014).
« AFP : L'opération Barkhane opérationnelle le 1er aout, dirigée par le général Palasset ».
Sahel : l’opération Barkhane change de tête(s), Jeune Afrique, 24 juillet 2015.
« Sahel: l'opération Barkhane débute », sur RFI.fr, 31 juillet 2014.
Baba Ahmed, Gal Patrick Bréthous (Barkhane) : au Mali, « les terroristes fuient les forces internationales », Jeune Afrique, 29 juillet 2016.
Site Opex360
Laurent Lagneau, Sahel : Le général Bruno Guibert a pris le commandement de la force Barkhane, Opex360.com, 31 juillet 2017.
Le général Guibert, chef de Barkhane, passe la main, RFI, 23 juillet 2018.
Bitche : départ pour le Mali, Le Républicain Lorrain, 10 janvier 2016.
Thomas Hofnung, « Macron et le Sahel, c’est par où la sortie ? », Le Monde, 30 juin 2017.
Mélanie Matarese, « Le chef des Touaregs islamistes est de retour », Le Figaro, 8 août 2014(lire en ligne).
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Rémi Carayol, Mali : Keïta et Koufa, l’inquiétant duo terroriste du Sud, Jeune Afrique, 3 décembre 2015.
« Terrorisme au Sahel: «Al-Mourabitoune est l’organisation en devenir» », sur rfi.fr.
« Mali: qui sont les nouveaux chefs des katibas jihadistes ? », sur rfi.fr.
« Questions à Lemine Ould M. Salem. Belmokhtar peut frapper dans n’importe quelle capitale africaine », Le Progrès, 9 mars 2015(lire en ligne), Xavier Frère, « Lien twitter », sur twitter.
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« Hollande au Tchad pour installer l’état-major de l'opération Barkhane », sur rfi.fr, 20 juillet 2014.
« «Barkhane», nouveau défi pour l’armée française au Sahel », Libération, 16 juillet 2014(lire en ligne).
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RFI : Encore trois otages étrangers détenus au Mali
RFI : Mali: un otage néerlandais d’Aqmi libéré par l’armée française
Mali: 1 otage libéré, 2 terros tués et 2 capturé par les FS françaises:, Philippe Chapleau, twitter.
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Ministère de la Défense : Barkhane : Point de situation au 9 avril
RFI : Niger: des arrestations lors d’une opération militaire franco-nigérienne
RFI : (Reportage) Des paras de Barkhane largués dans la passe de Salvador, par Olivier Fourt.
RFI : (Reportage) Barkhane en opération, un défi logistique en plein désert, par Olivier Fourt.
RFI : (Reportage) Niger: Barkhane sur les traces des caches des jihadistes, par Olivier Fourt.
RFI : Reportage Niger: Barkhane sur les traces des caches des jihadistes, par Olivier Fourt.
RFI : (Reportage) Niger: Barkhane de retour à Madama, par Olivier Fourt.
RFI : (Reportage) Niger: Barkhane face aux défis du désert, par Olivier Fourt.
Ministère de la Défense : Barkhane : opération de reconnaissance
Ministère de la Défense : Barkhane : Point de situation au 16 avril
Ministère de la Défense : Barkhane : point de situation du 20 mai
Reuters : Barkhane-Accrochages à l'extrême-nord du Niger, trois morts
RFI : Mali: Abdelkrim al-Targui tué dans une opération française
RFI : Deux chefs jihadistes tués au Mali: une opération longuement préparée
Ministère de la Défense : Sahel : deux importants chefs terroristes mis hors de combat
AFP : Mali: deux importants chefs jihadistes tués par l'armée française
Reuters : Bourse de Paris : Quatre "terroristes" tués au Mali par l'armée française
« Sahel : les avions français ravitaillés 2700 fois par les Américains », sur L'Opinion, 9 juillet 2015(consulté le 9 juillet 2015)
Mali : un responsable d'Aqmi tué par les forces spéciales françaises, Le Point avec AFP, 7 juillet 2015.
Mali: un responsable opérationnel d'Aqmi tué par l’armée française, RFI, 7 juillet 2015.
Mali: mort d'un jihadiste lié aux possibles assassins de nos confrères, RFI, 7 juillet 2015.
Décès du 1re Classe Baptiste TRUFFAUX, Ministère de la Défense, 28 août 2015.
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Mali: un ancien commandant de l'armée, membre d'Ansar Dine, abattu, RFI, 20 octobre 2015.
Barkhane : 20 caches d’armes découvertes, des terroristes neutralisés et des véhicules interceptés, Ministère de la Défense, 24 novembre 2015.
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« L'opération Serval devenue opération Barkhane au Sahel », sur B2-Bruxelles, 19 juin 2016(consulté le 29 juin 2016)
Décès d'un soldat des forces spéciales blessé en octobre au Mali (Élysée), AFP, 26 novembre 2015.
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Barkhane: neutralisation de terroristes au Mali, Ministère de la Défense, 22 décembre 2015.
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Mali : l'armée française accusée d'avoir commis une bavure, Le Parisien AFP, 24 décembre 2015.
Mali: l'intervention des forces françaises fait toujours des vagues, RFI, 25 décembre 2015.
Mali : le MAA, pro-Bamako, accuse l’armée française d’avoir tué plusieurs de ses combattants, Jeune Afrique avec AFP, 24 décembre 2015.
Jihadistes tués au Mali: un groupe pro-gouvernemental dit avoir récupéré les corps, AFP, 28 décembre 2015.
Philippe Chapleau, Mali: la "Plateforme" dit avoir récupéré les corps des miliciens tués par Barkhane, Lignes de défense, 28 décembre 2015.
Attaque de Ouagadougou : des forces de sécurité sous-équipées et mal coordonnées, SudOuest.fr, 18 janvier 2016
Laurent Lagneau, Mali : Les forces françaises ont neutralisé un chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, Opex360, 2 mars 2016.
Un chef d'Aqmi tué au Mali lors d'une opération française, Reuters, 2 mars 2016.
Gilles N. @VegetaMoustache, "abou al-Nour" dans la recente vidéo de la branche saharienne d'#AQMI, twitter, 29 février 2016.
Mali : cinq hommes armés tués par l’armée française au nord du pays, Points Chauds, 5 avril 2016.
Un soldat français tué dans l’explosion d’une mine au Mali, Le Monde, 12 avril 2016.
Deux soldats français tués au Mali par l’explosion d’une mine, Le Monde, 13 avril 2016
Nord Mali : Ançar dine revendique la mort d’une quinzaine de soldats français et africains, Alakhbar, 15 avril 2016.
Des opérations des forces françaises en cours dans le nord du Mali, RFI, 25 mai 2016.
Romain Caillet, #Mali : un nouveau communiqué d'#AQMI revendique l'attaque des Mourabitoune contre la Minusma à #Gao., twitter, 4 juin 2016.
Mali : un soldat français tué, le groupe Ansar Dine revendique, Le Point avec AFP, 5 novembre 2016.
Un militaire français succombe à ses blessures au Mali, Le Figaro, 5 novembre 2016.
Rémi Carayol, Exclu – Bavure au Mali : la responsabilité de l’armée française dans la mort d’un enfant se confirme, Jeune Afrique, 13 janvier 2017.
Mali : l'armée française reconnaît avoir tué un mineur dans le nord du pays, Franceinfo, 14 janvier 2017.
Benjamin Roger, Mali : une enquête française blanchit Barkhane pour l’enfant tué en novembre 2016, Jeune Afrique, 1er décembre 2017.
Enfant tué par Barkhane au Mali: l'enquête française n'a révélé «aucune faute», RFI, 2 décembre 2017.
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L'armée française neutralise un groupe armé au Mali, France 24 avec AFP, 23 février 2017.
Philippe Chapleau, Barkhane a "neutralisé" quatre membres d'un groupe armé dans le nord-est du Mali, Lignes de défense, 23 février 2017.
Mali: une opération de la force française Barkhane fait polémique, RFI, 24 février 2017.
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Alain Barluet, Mali : les soldats français face à une nouvelle poussée djihadiste, Le Figaro, 8 mars 2017.
Barkhane : opération transfrontalière Panga dans la boucle du Niger élargie, Ministère de la Défense, 14 avril 2017.
Mali: opération anti-terroriste d’envergure à la frontière avec le Burkina Faso, RFI, 6 avril 2017.
Mali: un soldat français tué près de la frontière avec le Burkina Faso, RFI, 6 avril 2017.
Burkina Faso-Mali : Un soldat français tué par des tirs djihadistes près de la forêt Fhero, Nord Sud Journal, 6 avril 2017.
Exclusif: Bataille de la forêt de Fhero : Le caporal Julien Barbé est mort au Burkina Faso pas au Mali, Nord Sud Journal, 10 avril 2017.
Mali : Nusrat al-Islam revendique la mort du soldat français Julien Barbé, Alakhbar, 7 avril 2017.
Mali: un groupe jihadiste revendique l'attaque fatale à un soldat français, AFP, 7 avril 2017.
Mali: la force Barkhane indique avoir tué deux terroristes durant une opération, RFI, 16 avril 2017.
Burkina Faso-Mali : Plus de 200 personnes arrêtées et des djihadistes toujours visibles après la bataille de la forêt de Fhero, Nord Sud Journal, 13 avril 2017.
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Célian Macé, Au Sahel, «je n'ai pas besoin de canons supplémentaires, mais il nous faut gagner en mobilité», Libération, 9 juillet 2018.
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Mali : un groupe lié à l'EI revendique l'attaque contre des militaires français, Le Point avec AFP, 12 janvier 2018.
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Philippe Chapleau, Un raid héliporté français, le 17 février, a permis d'éliminer une dizaine de djihadistes au Mali, Lignes de défense, 23 février 2018.
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Ava Djamshidi, 450 djihadistes ont été tués par les Français au Sahel, Le Parisien, 22 février 2018.
Deux soldats français de « Barkhane » tués au Mali dans l’explosion d’une mine artisanale, Le Monde avec AFP, 21 février 2018.
Mort de deux soldats français au Mali : un groupe lié à Al-Qaïda revendique l’attaque, France 24 avec AFP et Reuters, 24 février 2018.
Mali : quatre djihadistes présumés arrêtés dans une vaste opération de Barkhane, Le Figaro avec AFP, 22 février 2018.
Communiqué conjoint GATIA - MSA, Malijet, 23 février 2018.
Mali: Barkhane mène des opérations anti-terroristes dans la région de Gao, RFI, 23 février 2018.
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Mali: la force Barkhane annonce avoir neutralisé 60 jihadistes en un mois, RFI, 15 mars 2018.
Barkhane : une dizaine de terroristes mis hors de combat, Ministère de la Défense, 15 mars 2018.
Barkhane poursuit la traque dans le Gourma, Le mamouth, 15 mars 2018.
Laurent Larcher, Barkhane frappe, le Sahel se fragmente, La Croix, 16 mars 2018.
Point de situation des opérations du 15 mars 2018, Ministère de la Défense, 15 mars 2018.
Une nouvelle opération «ciblée» attribuée à la force Barkhane au Mali, RFI, 3 avril 2018.
Raid de Barkhane dans les environs de Tombouctou: 2 djihadistes tués dont un Marocain, Kibaru, 3 avril 2018.
Mali: 30 jihadistes tués dimanche par les forces françaises et maliennes, AFP, 5 avril 2018.
Cinq jihadistes tués par les forces françaises au Mali, VOA avec AFP, 8 avril 2018.
Kidal : Un cadre du JNIM abattu et d’autres blessés suite à un raid de Barkhane, Kibaru, 20 juin 2018.
Attaque à Gao, quatre civils tués, quatre soldats français blessés, Reuters, 1er juillet 2018.
Attaque "terroriste" au Mali contre des soldats français pendant le sommet de l'UA en Mauritanie, AFP, 2 juillet 2018.
Mali : attaque "terroriste" contre les soldats français de Barkhane à Gao, Europe 1 avec AFP, 2 juillet 2018.
Mali : le GSIM revendique l'attaque contre l'opération Barkhane à Gao, France 24 avec AFP et Reuters, 2 juillet 2018.
Gao : Un commandant d’Al-Mourabitoune et une dizaine de ses collaborateurs tués suite à un raid de Barkhane près de Tabankort, Kibaru, 8 août 2018.
Annoncée par Barkhane, le jeudi dernier : Le JNIM dément la mort de Hamama Ould Lekhoiyur, Kibaru, 17 août 2018.
Mali : un responsable djihadiste de l’EI dans le Grand Sahara tué dans une frappe française, Le Monde, 27 août 2018.
Mali: la France annonce avoir tué «l'un des principaux chefs de l'EI au grand Sahara», deux civils tués, Le Figaro avec agences, 27 août 2018.
Opération menée par la force Barkhane le 26 août 2018, Ministère des Armées, 28 août 2018.
Opération Barkhane, FAMAs et MSA : Une base terroriste détruit en plein territoire nigérien, Kibaru, 10 octobre 2018.
Au Mali, intervention de la force « Barkhane » lors de combats entre l’armée et des djihadistes, Le Monde avec AFP, 18 octobre 2018.
Mali: accrochage dans le Nord entre l'armée et des présumés jihadistes, RFI, 18 octobre 2018.
Laurent Lagneau, Barkhane : Décès accidentel d’un miliraire du 14e Régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste, Opex360, 18 octobre 2018.
BARKHANE : la force Barkhane met hors de combat un groupe terroriste au Mali., Ministère des Armées, 15 novembre 2018.
7 djihadistes tués au Mali dans un raid français de Barkhane, VOA avec AFP, 16 novembre 2018.
Le chef de la faction Al-Mansour Ag Alkassim visé dans un raid de Barkhane, RFI, 15 novembre 2018.
La mort du chef jihadiste Koufa, un succès dans la lutte "anti-terroriste" au Mali, AFP, 24 novembre 2018.
Martin Planques, Niger : un militaire français décède dans un accident, RTL avec AFP, 9 décembre 2018.
Au moins six jihadistes tués après une frappe aérienne de Barkhane au Mali, AFP, 20 décembre 2018.
Une quinzaine de djihadistes tués au Niger, Le Figaro avec AFP, 30 décembre 2018.
Olivier Fourt, Bilan de l'opération contre la katiba Serma au Mali, RFI, 10 janvier 2019.
Mali: 15 djihadistes tués dans des frappes aériennes françaises, Le Figaro avec AFP, 18 janvier 2019.
Rapport de la division des droits de l’homme sur les événements de Kidal des 16,17 et 21 mai 2014 en date du 09/09/2014 : (…) C. Composition des forces de défense et de sécurité maliennes
Sept en huit mois, Le Mamouth, 10 mars 2016.
Laurent Lagneau, Selon l’ONU, 17 militaires français ont été blessés au Mali au cours des trois derniers mois, Opex360, 4 octobre 2017.
[file:///C:/Users/Antoine/Downloads/100715-Barkhane-Dossier%20de%20presse.pdf Barkhane, un an d'opérations], Ministère de la Défense, 10 juillet 2015.
L'état-major français salue la «montée en puissance de l'armée malienne», RFI, 15 avril 2016.
François-Xavier Freland, Gal Bernard Barrera : « Barkhane est entrée dans une phase de stabilisation », Jeune Afrique, 17 mars 2016.
L'opération Barkhane au Sahel a deux ans et un bilan mitigé, France Inter, 1er août 2016.
Yves Trotignon, Le Sahel, laboratoire d’un échec contre le djihadisme, Le Monde, 22 avril 2017.
David Baché, « Le ton monte entre Bamako et Paris à propos de Kidal », sur Le Figaro, 5 décembre 2013.
Lucas Roxo, « Au Mali, première manifestation anti-française », sur France info, 27 novembre 2013.
Camille Belsoeur et Rodrigue Arnaud Tagnan, Au Sahel, la colère sourde des populations contre les troupes françaises, Slate, 17 août 2017.
Etude : Les maliens méconnaissent la mission de l’UE et se divisent sur barkhane, Le Confident et Timbuktu Institute, 6 juin 2017.
Denia Chebli, L'échec de l'intervention française au Mali, Libération, 27 juin 2017.
Catherine Gouëset, Au Mali, "la France prête trop d'attention au militaire, pas assez au terreau du djihadisme", L'Express, 19 mai 2017.
Claude Angeli, « Macron prépare la plus longue guerre française », Le Canard Enchaîné, 21 novembre 2018, p. 3
Sombres perspectives militaires pour la France au Sahel, AFP, 2 juillet 2018.
Voir aussi |
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Articles connexes |
- Opération Serval
- Opération Épervier
- Guerre contre le terrorisme
- G5 du Sahel
- Écrasement d'un Antonov An-26 de Valan ICC à Abidjan en 2017
Liens externes |
- Ministrère de la Défense + carte
« Reportage photo de Thomas Goisque sur les légionnaires du 2e REP au fort de Madama ».
Articles |
- Lauren Bigot, L’opération Barkhane, un « permis de tuer au Sahel », Le Monde, 2 novembre 2015.
- Célian Macé, Nord-Mali : « On sent toujours une grande méfiance », Libération, 14 juillet 2016.
- François-Xavier Freland, Mali : au cœur de Barkhane, en attendant le G5 Sahel, Le Point, 2 juillet 2017.
- Pierre Alonso, Opération Barkhane : au Sahel, la menace vue du ciel, Libération, 8 mars 2018.
Vidéographie |
(fr) [vidéo] Opération Barkhane : au cœur de la coopération (Jdef), par le Ministère de la Défense.
(fr) [vidéo] Barkhane, la guerre des sables, Le Document d'iTELE, 14 juillet 2015.
(fr) [vidéo] Opération Barkhane : l'armée française s'installe au fort de Madama, France 24, 10 août 2015.
(fr) [vidéo] Julie Dungelhoeff et Luke Brown, Avec les soldats de l'opération Barkhane, au cœur de la lutte anti-terroriste au Sahel, France 24, 28 août 2015.
(fr) [vidéo] Nord-Mali, la guerre au peigne fin, Le Document d'iTELE, 3 décembre 2015.
(fr) [vidéo] Vidéo : avec l’armée française qui traque les djihadistes dans le désert malien, France 24, 13 avril 2016.
(fr) [vidéo] La Légion étrangère, l'exception française #Reporters, France 24, 28 avril 2018.
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