Gao (Mali)





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Gao (Mali)
L'assemblée régionale à Gao.
Administration

Pays

Drapeau du Mali Mali

Région

Gao

Cercle

Gao

Maire
Boubacar Dacka (RPM)
élu(e) en 2009[1]
Démographie

Population
86 633 hab. (2009)
Population précédent recensement
52 201 hab. (1998)

Taux de croissance annuel moyen
4.7 %
Géographie

Coordonnées

16° 16′ 00″ nord, 0° 03′ 00″ ouest
Localisation


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Gao





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Gao







Gao est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle et de la région de Gao, située sur le fleuve Niger.




Sommaire






  • 1 Histoire


    • 1.1 Fondation


    • 1.2 Période des empires


    • 1.3 Époque moderne (XVIe siècle-XXe siècle)


    • 1.4 Conflits sahariens du XXIe siècle




  • 2 Administration et politique


    • 2.1 Jumelage et coopération




  • 3 Économie


  • 4 Culture et patrimoine


  • 5 Religion


  • 6 Sports


  • 7 Personnalités liées à la ville


  • 8 Notes et références


  • 9 Annexes


    • 9.1 Bibliographie


    • 9.2 Articles connexes







Histoire |



Fondation |


Gao est une ville du Mali fondée au VIIe siècle au temps de l'empire de Gao. Elle doit sa prospérité à sa situation de carrefour fluvial et caravanier. La « route des chars » qui part au Ve siècle avant l'ère commune du Fezzan (Libye actuelle) au fleuve Niger s'achève dans les environs de l'actuelle Gao[2]. Le site est donc, dès l'Antiquité, en situation de carrefour entre le Sahel et les régions du centre saharien. Les poids utilisés pour les pesées marchandes les plus anciens qui sont retrouvés à Gao ne correspondent ni au système des poids et mesures d'Andalousie ni à ceux de la Tunisie médiévale, contrairement à ceux retrouvés sur les autres sites archéologiques des villes caravanières. Il est probable que Gao fut donc d'abord un centre commercial régional, en lien avec les mines de cuivre de l'Aïr, plutôt qu'avec les grands oasis marchands de l'aire arabo-musulmane[3].



Période des empires |


Au Xe siècle, la ville devient la capitale politique des Songhaï qui ont fondé l'empire de Gao, en lieu et place de Koukia, située plus en aval du fleuve, mais qui restera jusqu'au XVIe siècle la capitale spirituelle et religieuse des différentes constructions politiques songhaï (empire de Gao, empire songhaï des Sy et des Askias). Gao, excentrée par rapport aux grands axes du commerce caravanier transsaharien, garde un héritage animiste antéislamique plus fort que ses consœurs Djenné, Oualata et Tombouctou.


L'empire du Mali a ensuite conquis Gao en 1325, tout en laissant s'appliquer les lois songhaï. Gao est ensuite (1464) devenue le centre d'un empire, l'empire songhaï, sous l'action de Sonni Ali Ber. La ville de Gao est une capitale prospère de 70 000 personnes. L'invasion marocaine de 1591 a largement détruit la ville, qui est restée de taille relativement moyenne jusqu'à la période de colonisation française aux XIXe siècle et XXe siècle.


Gao fut, jusqu'au XVIe siècle et la destruction de l'empire songhaï (1591), un important centre commercial, car elle est située sur la route des caravanes qui assuraient le commerce transafricain sur le fleuve Niger, voie de communication majeure de l'Afrique occidentale. Une miniature jadis exposée au Musée des arts africains et océaniens montre l'activité d'un ancien[Quand ?] marché de cette ville.


Son affaiblissement politique lors de la mise en place du Pachalik de Tombouctou entraîne également le repli commercial sur l'aire régionale. Gao reste un carrefour privilégié entre le monde saharien et le Sahel, elle garde son statut de ville caravanière majeure sur l'axe ouest-est, jouant en particulier un rôle de transmission de l'Islam à destination des cités haoussa (Nord Nigeria actuel)[4].



Époque moderne (XVIe siècle-XXe siècle) |


La ville de Gao amorça son déclin lorsque les grands navires européens se mirent à contourner l'Afrique, rendant non compétitives économiquement les caravanes qui la traversaient. Mais elle garde, à l'instar de Tombouctou ou Samarcande, qui ont décliné pour la même raison, une place dans l'imaginaire collectif.


Gao est parcourue par la Mission Hourst en 1896 et conquise par l'armée coloniale française en décembre 1898[5].


Alors que le Soudan français est une colonie française, Gao devient par la loi française du 18 novembre 1955[6], une commune de moyen exercice, dirigée par un maire, fonctionnaire nommé par le chef de territoire, assisté d’un conseil municipal élu par un collège unique[7]. La loi du 2 mars 1966 donne un statut commun à toutes les communes créées avant l’indépendance du Mali en 1960. Un conseil municipal élu désigne en son sein le maire et un ou plusieurs adjoints[7].



Conflits sahariens du XXIe siècle |


Articles détaillés : Bataille de Gao (2012) et Bataille de Gao (2013).

Lors de l'insurrection de 2012, la ville tombe sous le contrôle du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) le 31 mars 2012. Le 6 avril 2012, par un communiqué publié sur son site, le MNLA y déclare proclamer « irrévocablement l’État indépendant de l’Azawad »[8]. Le MNLA est bientôt supplanté par des mouvements islamistes plus radicaux, comme Ansar Dine, et surtout le MUJAO qui contrôlent la ville et y instaurent la charia. À la suite de l'engagement militaire de la France en janvier 2013 dans le cadre de l'opération Serval, l'armée française, appuyée par celle du Mali, reprend le contrôle de la zone de l'aéroport de Gao et du pont de Wabaria, le 26 janvier 2013[9] puis plus tard dans la journée de l'ensemble de la ville[10] après quelques combats contre des unités résiduelles, entrainant entre une quinzaine et vingt-cinq morts dans les rangs djihadistes[11]. La libération de la ville par les troupes franco-maliennes est accueillie avec enthousiasme par la population, le maire Sadou Diallo est restauré dans ses fonctions le jour même en regagnant la ville[10], et rapidement des troupes en provenance du Tchad et du Niger prennent position pour assurer le contrôle de Gao alors que l'armée française continue son avancée vers le nord du pays[11].


Dans les jours qui suivent la reprise de la ville par le gouvernement de Bamako, plusieurs attaques et attentats suicides menés par le MUJAO frappent Gao et nécessitent l'intervention de l'armée malienne et de l'aviation française détruisant de nombreuses infrastructures (marché, lignes électriques)[12]. Durant les mois qui suivent, les troupes nigériennes sont chargées par la MINUSMA, avec des éléments français, de sécuriser la ville[13].



Administration et politique |























Année
Maire élu
Parti politique
2004

Alassane Ali Touré

RPM

2009
Sadou Harouna Diallo[14]
Indépendant
2016
Boubacar Dacka[15]

RPM


Jumelage et coopération |


Gao est jumelée avec Thionville en France. Par ailleurs, une opération de coopération décentralisée dans le domaine de l'assainissement et des déchets est menée par le centre international de l'Eau de Nancy (NanciEau) en partenariat avec l'Association internationale des maires francophones (AIMF).



Économie |


La ville de Gao possède un aéroport international[16] ouvert une grande partie de l'année. Elle reste une voie de communication importante sur le fleuve Niger où transitent hommes et marchandises.


Le tourisme prend de plus en plus d'importance et constitue une source importante de revenus. La ville possède en effet un patrimoine notable, notamment avec le tombeau des Askias inscrit au patrimoine de l'UNESCO depuis janvier 2005. La dune rose, nommée ainsi en raison des lumières du coucher du soleil, le long du fleuve Niger est située aux portes du désert, et constitue également une attraction pour les visiteurs qui descendent le fleuve.


Depuis le 22 septembre 2006, le pont de Wabaria enjambe le Niger, remplaçant ainsi le bac[17]. Il contribue à l'essor de Gao, le pont le plus proche en aval se trouvant à Niamey au Niger (500 km environ), et ceux en amont à Markala (barrage-pont de Sansanding) (900 km environ) puis Bamako (1 100 km environ).


Gao est relié à Koulikoro par la Compagnie malienne de navigation, pendant la saison des hautes eaux du Niger, soit de quatre à cinq mois par an.



Culture et patrimoine |


En 2004, l'UNESCO reconnaît le tombeau des Askia comme un des sites du patrimoine mondial. Grâce à ce classement, le tombeau des Askia est maintenant protégé et la ville de Gao reçoit depuis une aide financière pour développer son projet relatif au site.


La 7e édition du Festival des arts et cultures songhay s’est tenu du 9 au 12 février 2007 à Gao[18].




Religion |


La région de Gao est principalement de confession sunnite malékite.[réf. nécessaire]



Sports |


La ville de Gao est dotée d'un stade nommé stade Kassé Keïta ; il a été rénové pour la coupe d'Afrique des nations de football 2002.



Personnalités liées à la ville |




  • Hamèye Founè Mahalmadane, homme politique né à Gao.


  • Kadidia Sidibé-Aoudou, militante contre les mutilations génitales, née à Gao


  • Baba Salah, guitariste originaire de Gao.

  • Touré Alhousseini Tiégoum (1919-1987) fut le maire nommé en 1955 quand la ville de Gao a été érigée en commune urbaine par la loi française du 18 novembre 1955



Notes et références |





  1. « Informations sur les élus », sur Ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, 12 août 2009(consulté le 18 mars 2010)


  2. Lhote (Henri), « La route des chars de guerre libyens Tripoli-Gao », Archeologia, no 9,‎ 1966, pages 28 à 36


  3. Bernard Nantet, L'invention du désert. Archéologie au Sahara, Paris, Payot, coll. « Voyageurs Payot », 1998, 382 p. (ISBN 2-228-89192-4)


  4. Catherine Coquery-Vidrovitch, Histoire des villes d'Afrique noire. Des origines à la colonisation, Paris, Albin Michel, coll. « L'évolution de l'Humanité - Bibliothèque de Synthèse historique », 1993, 412 pages p. (ISBN 2-226-06330-7), chap. IV. (« Villes de l'Islam »), p. 128


  5. C. Grémont, « Comment les Touaregs ont perdu le fleuve : éclairage sur les pratiques et les représentations foncières dans le cercle de Gao (Mali)], 19e-20e siècles », dans Marie-Christine Cormier Salem, D. Juhé-Beaulaton, Jean Boutrais et B. Roussel (éds.), Patrimoines naturels au Sud : territoires, identités et stratégies locales, Paris, IRD et MNHN, coll. « Colloques et Séminaires / Patrimoines Naturels au Sud : Territoires, Identités et Stratégies Locales : Séminaire, Paris (FRA), 2004 », 2005(ISBN 2-7099-1560-X, lire en ligne), p. 237-290


  6. Loi N° 55-1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique Occidentale Française, en Afrique Équatoriale Française, au Togo, au Cameroun et à Madagascar [1]


  7. a et bKô Samaké et Modibo Keïta, « Recherche sur l’Historique de la Décentralisation au Mali : de la Période Coloniale à la 3ème République », sur Penser pour agir.org, 7 février 2006


  8. « Déclaration d'indépendance de l'État indépendant de l'Azawad », sur mnla.mov (consulté le 20 janvier 2017)


  9. « Mali : l'armée française s'empare de l'aéroport de Gao », Le Point,‎ 26 janvier 2013(lire en ligne).


  10. a et b« Mali: les troupes françaises et maliennes ont repris la ville de Gao », Libération,‎ 26 janvier 2013(lire en ligne).


  11. a et b(en) « With Fighters Gone, Malians Welcome Normal Days », The New York Times,‎ 28 janvier 2013(lire en ligne).


  12. Mali : les combats ont dévasté le marché central de Gao par David Baché dans Le Figaro du 27 février 2013.


  13. Trois minutes pour comprendre les enjeux de l'élection au Mali dans Libération du 26 juillet 2013.


  14. « Ramata Diarra, Commune urbaine de Gao Sadou Diallo, transfuge de l’Adéma, élu maire », Les échos,‎ 2 juin 2009(lire en ligne)


  15. « Malijet Boubacar DACKA nouveau maire de Gao Bamako Mali », sur malijet.com (consulté le 19 mai 2017)


  16. « GAO / Korogoussou (GAGO) » (consulté le 20 janvier 2017)


  17. « Le pont de Gao, « un rêve devenu réalité » », sur rfi.fr, 12 novembre 2006


  18. « Festival des arts et cultures Songhay : Un facteur d’épanouissement de la région de Gao », Les Échos,‎ 14 février 2007




Annexes |


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Bibliographie |



  • Abiola Félix Iroko, Gao, des origines à 1591, Université Panthéon-Sorbonne, Paris, 1973, 385 p. (thèse de 3e cycle d'Histoire)

  • Éric Milet (et al.), « Gao », in Mali, Olizane, Genève, 2007, p. 243-256

  • Anne Ouallet, Gao, indicateur urbain de la crise sahélienne, Université de Rouen, 1993 (thèse de Géographie)



Articles connexes |



  • Ahmed al-Mansour

  • Yuder Pacha

  • Empire songhaï

  • Empire du Mali

  • Pachalik de Tombouctou

  • Le Rhinocéros d'or

  • Saadiens



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