Trolleybus






Trolleybus Hess Swisstrolley 3 du réseau de Lucerne.




Ancien trolleybus Renault ER100H.2 de Limoges.




Irisbus Cristalis ETB 12 sur la Place Carnot à Limoges.


Le trolleybus ou trolley, est un véhicule électrique de transport en commun de voyageurs. Monté comme un autobus, il n'est pas propulsé par un moteur thermique mais par un moteur électrique. Son courant lui est fourni par deux caténaires, généralement appelées « lignes aériennes de contact » (LAC pour les spécialistes) ou encore bifilaires. Ils sont ainsi à distinguer des bus électriques, qui fonctionnent avec des batteries.


Actuellement, environ 315 réseaux de trolleybus sont dénombrés en fonctionnement dans des villes de 45 pays différents[1]. Au total, plus de 800 réseaux ont existé mais jamais plus de 405 simultanément[2].




Sommaire






  • 1 Technique


  • 2 Définition juridique


    • 2.1 Immatriculation




  • 3 Aspects économiques


  • 4 Avantages et inconvénients


    • 4.1 Avantages


    • 4.2 Inconvénients




  • 5 Matériel roulant


    • 5.1 Belgique


      • 5.1.1 Van Hool NewA330 T




    • 5.2 France


      • 5.2.1 Vetra (1925-1963)


      • 5.2.2 ER 100 - PER 180 (1978-1984)


      • 5.2.3 Cristalis (2001-2011)




    • 5.3 Suisse




  • 6 Réseaux


    • 6.1 Allemagne


    • 6.2 Autriche


    • 6.3 Belgique


    • 6.4 France


      • 6.4.1 Grenoble


      • 6.4.2 Limoges


      • 6.4.3 Lyon


      • 6.4.4 Nancy


      • 6.4.5 Saint-Étienne




    • 6.5 Italie


    • 6.6 Hongrie


    • 6.7 Royaume-Uni


    • 6.8 Suisse


    • 6.9 Autres pays




  • 7 Notes et références


  • 8 Voir aussi


    • 8.1 Articles connexes


    • 8.2 Bibliographie


    • 8.3 Liens externes







Technique |




Premier trolleybus de Siemens en 1882 à Berlin (Allemagne).


Le trolleybus étant équipé de pneumatiques, le retour du courant ne peut se faire par les roues et se fait donc par une seconde caténaire parallèle à la première. Ainsi, on nomme parfois la paire de lignes aériennes de contact des trolleybus une bifilaire. Le premier trolleybus était alimenté par un chariot courant sur deux fils aériens, et relié au véhicule par un câble flexible. Cette méthode fut nommée troller (du mot anglais trawl, signifiant chalut et du vieux français troller = traîner), ce qui donna le mot trolley. Cette méthode se révèla peu satisfaisante, le chariot ayant trop souvent tendance à dérailler. Par la suite, ce système fut remplacé par des perches rigides. Dans un premier temps, ces perches étaient équipées à leur extrémité distale d'une roulette à gorge dans laquelle venait s'encastrer le fil d'alimentation. Au fil des évolutions, cette roulette fut d'abord remplacée par des frotteurs en bronze puis en carbone. Le captage de courant par ces perches donne au trolleybus une liberté latérale d'environ 4 mètres, ce qui lui permet de s'insérer sans difficulté dans la circulation urbaine.


Beaucoup de trolleybus sont équipés d’un moteur thermique auxiliaire, afin de pouvoir se déplacer à vitesse réduite dans des espaces dépourvus de lignes aériennes de contact, par exemple lors de déviations pour travaux ou lors de manœuvres de garage. Certains modèles sont appelés bi-mode (ancien réseau de Nancy, par exemple) puisque munis de deux chaînes de traction indépendantes : moteur diesel avec boîte de vitesses, et équipement électrique de trolleybus. Ils peuvent ainsi parcourir des antennes terminales non pourvues de lignes de contact.


L'adhérence conférée par les pneumatiques donne au trolleybus un potentiel d'accélération/décélération plus efficace que celui du tramway, ce qui lui permet de gravir de plus fortes pentes. À l'inverse, l'énergie consommée est proportionnellement plus importante pour le déplacement. Les infrastructures nécessaires pour une ligne de trolleybus sont parfois considérées comme plus légères que pour une ligne de tramway car seules une bifilaire et une route sont nécessaires pour leur exploitation. Cependant, dans le cas d'une ligne à haut niveau de service avec site propre, les infrastructures peuvent être plus importantes (emprise au sol du site propre plus large, abribus de grand gabarit, etc.). Par ailleurs, si la plateforme sur laquelle circule le trolleybus n'est pas renforcée, elle sera régulièrement à reprendre en raison du phénomène d'orniérage. Les avantages de tel ou tel mode s'appréhendent ainsi dans une perspective globale prenant en compte notamment la fréquentation potentielle d'un axe de transport, le trolleybus ne pouvant, de toute façon, dépasser une certaine longueur (24 mètres en France), une certaine largeur et une certaine fréquence (sous peine de voir se former des trains de trolleybus).



Définition juridique |




Immatriculation |


La classification des trolleybus comme tram se fait remarquer aussi extérieurement. Ainsi, dans 28 des 47 pays où ils circulent, une immatriculation n'est pas obligatoire. À la place, le numéro de parc doit, lui, être clairement visible à l'extérieur du véhicule. Cela est déjà le cas chez la majorité des exploitants indépendamment de la réglementation juridique concernant les plaques d'immatriculation.







































Sans immatriculation en Europe BG
BY0

CH01

CZ0
EST
GR0

H00
LV
MD0

P02

RO03

RUS2

SK0
SRB
UA0
Sans immatriculation ailleurs qu'en Europe ARM GE IR JPN KP KS KZ MEX MGL RA
TJ0
TM UZ

1 = à l'exception des bi-mode contrairement aux trolleybus avec moteurs auxiliaires qui sont sans immatriculation.


2 = à l'exception des véhicules avec moteur auxiliaire.


3 = parfois une immatriculation communale qui correspond à un numéro d'inventaire de la ville































Avec immatriculation en Europe
A00
BIH
D00

E00
F
I5

LT6

N00

NL0

PL0

S00
Avec immatriculation ailleurs qu'en Europe BR CDN EC NZ RC RCH USA YV

5 = Jusque dans les années 1950, pas d'immatriculation nécessaire, ensuite aucune immatriculation. À partir de 1984, immatriculation de la province. Exception pour Calgari où il n'y a pas d'immatriculation.
6 = Immatriculation depuis 2006.




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Aspects économiques |


Le coût d’investissement du trolleybus est plus élevé que celui de l’autobus, en particulier parce qu’il faut construire une ligne aérienne de contact bifilaire. Mais son coût d'exploitation est parmi les plus économiques (grande longévité du matériel, coût moindre de l'énergie utilisée[3]).


Le coût d'acquisition d'un trolleybus serait environ deux fois supérieur à celui d'un bus diesel, tandis que sa durée de vie serait aussi deux fois supérieure[4].
Le coût de construction au km pour une ligne de ligne de trolleybus est nettement inférieur à celui d'une ligne de tram [5]: de l'ordre de 2[6] à 6[7] millions d'euros[8] au km, tandis que celui d'une ligne de tram serait compris entre 15 M€[9] et 30 M€[10].


Son coût d’exploitation varie en fonction du coût de l’électricité, mais il est au moins inférieur de moitié [11] à celui d'un bus diesel[3], ainsi qu'inférieur [12],[13],[14] à celui du tramway.



Avantages et inconvénients |



Avantages |


Mû par un moteur électrique, le trolleybus est silencieux, non polluant, en particulier en comparaison des bus diesel
et apte à gravir les pentes.


Dans une pente, un trolleybus descendant en mode récupération est freiné par la génération de courant qu'il renvoie sur la ligne.


Contrairement au tramway, le trolleybus ne nécessite pas de voie propre. Donc, la mise en place d'une ligne de trolleybus a un coût moindre que celle d'une ligne de tramway.


Le trolleybus empruntant la route, la circulation automobile n'est pas perturbée, la chaussée n'étant pas réduite pour installer un chemin de fer. Toutefois, dans ce cas, le trolleybus ne disposant pas d'un site propre, il est contraint par les conditions de circulation de la route considérée et perd l'avantage d'être plus rapide, et donc plus attractif que le transport individuel.


Contrairement au tramway, le trolleybus peut contourner un obstacle mineur.


La durée de vie des équipements électriques, dont le moteur, est généralement beaucoup plus longue que celle de la caisse.



Inconvénients |




Croisement de lignes aériennes de trolleybus à Marseille.


Contrairement au tramway, le trolleybus ne peut pas renvoyer le courant dans des rails de roulement ou de guidage. Il doit donc disposer d'un deuxième fil de contact.


Les véhicules sont plus robustes qu'un bus (durée de vie de 30 ans) et donc plus chers.


Les lignes aériennes de contact bifilaires sont parfois perçues comme inesthétiques, notamment au droit des croisements et des bifurcations, où elles peuvent former des « toiles d'araignées », dans le pire des cas, ou être organisées autour de ronds-points aériens, dans le meilleur[14]. Cependant, des bus équipés de dispositifs de faible autonomie (voir infra) peuvent utiliser ceux-ci à proximité des carrefours ou des zones de circulation particulièrement denses, comme le tramway de Nice.


L'apparition de lignes électriques, sur des voies par ailleurs motorisées, peut provoquer des accidents, mais en pratique, on en relève très peu, et ce problème étant probablement contourné en adaptant de nouveaux dispositifs d'alimentation[15], en particulier d'alimentation par le sol[16].


Il est également reproché aux trolleybus non équipés d’un moteur thermique auxiliaire de ne pas pouvoir se détourner de leur itinéraire habituel en cas d’accident ou de travaux, mais la plupart des trolleybus actuels sont équipés de tels moteurs. Dans le cas contraire, le trolleybus, à l'instar du tramway, reste dépendant de son réseau d'alimentation à la différence des autres véhicules de type bus thermique ou électrique à batterie. Des dispositifs comme des batteries de faible autonomie[17],[18], des condensateurs[19], des batteries rechargées par induction électromagnétique[20] ou des volants d'inertie de gyrobus permettent ou permettraient de pallier cet inconvénient pour les modèles de trolleybus les plus récents ou à venir.


Par rapport au tram, les autobus, surtout les modèles les plus petits, qu'ils soient thermiques ou trolleys, peuvent embarquer moins de personnes à cause de la présence du moteur thermique et de la transmission. Cependant, les megatrolleybus[21] peuvent en transporter presque autant.


Par une simple traction sur le câble de rappel de perche, on pouvait (en étant téméraire, l'électrocution étant toujours possible) empêcher le fonctionnement du trolleybus pour permettre, par exemple, à un retardataire de monter dans le trolley. Cette pratique est datée et s'apparente plus à l'histoire des trolleybus. En effet, aujourd'hui, la totalité des trolleybus de France ne sont plus munis de la ficelle de rappel, qui a été remplacée par des vérins, commandés depuis la cabine de conduite (le câble de rappel, en revanche, est toujours présent sur les lignes de certains pays, comme la Suisse)[réf. nécessaire].



Matériel roulant |



Belgique |




Van Hool NewA330 T |




France |



Vetra (1925-1963) |




Trolleybus Vetra VBRh no 271 de Limoges en 1988.


Les premiers trolleybus sont apparus au début du XXe siècle sous le nom d'électrobus[22]. Après ces expériences de courte durée, une nouvelle génération de trolleybus est apparue entre les deux guerres mondiales. La société Vétra, créée en 1925, fut le constructeur emblématique de l'immense majorité des trolleybus français jusqu'à 1964 et exporta même une partie de sa production dans de nombreux pays y compris jusqu'au Chili. Le trolleybus a connu un succès certain pendant l’Occupation, puis dans les premières années de l’après-guerre du fait de la pénurie de pétrole, et des avantages indéniables du trolleybus sur les autobus d'alors : silencieux, puissant, économique, confortable, non polluant, durable.


Dans les années 1970, notamment à cause de la fermeture des usines Vétra, il avait presque totalement disparu de France. Selon des avis autorisés, ce sont les 115 unités restantes des très grands VA3B2 Vetra du réseau de Lyon, livrés de 1955 à 1961 qui sauvèrent le trolleybus en France, aucun bus de cette capacité n'étant alors disponible sur le marché français pour les remplacer. D'autre part, le réseau de Limoges continuait de rénover régulièrement son matériel, increvable, selon les termes d'un de ses responsables, des Vetra CB60 livrés en 1943, et des VBRh récupérés en 1966.


  • La RATP a utilisé également ce véhicule, et a installé durant la Seconde Guerre mondiale un coffre spécial, à l'arrière, pour l'installation d'un groupe électrogène de faible puissance, permettant les évolutions dans les dépôts, dépourvus de lignes aériennes, puis, dans les années 1950/1960, les trolleybus VETRA ont été équipés de ce groupe, placé à l'avant du véhicule, sous le siège du conducteur. Ce groupe électrogène était constitué d'une machine tournante à courant continu utilisée, ici, comme génératrice, entraînée par un moteur thermique à essence Peugeot, en l'occurrence celui de la Peugeot 202. Cet équipement a été démonté lors de la cession des trolleybus Vetra VBF au réseau de la Société grenobloise de tramways électriques, lors de la suppression du réseau de trolleybus sur le réseau RATP[23]. Ce système était l'ancêtre du groupe d'autonomie monté sur les ER 100 Berliet (moteur diesel Deutz à refroidissement par air, et machine tournante à courant continu réversible, en génératrice, ou en moteur).


ER 100 - PER 180 (1978-1984) |




Trolleybus ER 100.2H de Limoges.


Au début des années 70, seuls[24] demeuraient alors les cinq réseaux suivants : réseau de Lyon (le plus grand réseau de trolleybus de France, avec alors 115 véhicules restants, nombre ayant un peu diminué depuis), réseau de Limoges, réseau de Saint-Étienne, réseau de Grenoble (bien que modernisé dans les années 1970, le réseau a cessé en 1999), et réseau de Marseille (supprimé en juin 2004).


Les VA3B2 de Lyon donnant toute satisfaction mais vieillissant peu à peu, le premier choc pétrolier de 1973 étant advenu dans l'intervalle, le réseau de Lyon, avec le soutien de ceux de Grenoble et Saint-Étienne convainquit Paul Berliet de mettre à l'étude un nouveau matériel pour les remplacer, l'ER 100 Berliet-CEM-Oerlikon, livré à partir de 1978 (certains sont encore en service en 2010 à Limoges). Le matériel le plus récent à l'époque (en France) était la petite série de 21 VBH-85 Vetra-Berliet de 1963 de la ligne 6 de Lyon, suivie de quelques exemplaires pour Dijon et de deux autres pour Fribourg (en Suisse).


Une nouvelle série d'ER 100 (ER 100 H), munis non plus de rhéostats, mais de hacheurs à thyristors qui les rendaient considérablement plus économes en énergie, et plus confortables pour les passagers (plus de crans d'accélération) a complété à partir de 1981 les premières livraisons. Un prototype articulé (ER 180 H) a été étudié, pour finalement laisser la place à des trolleybus articulés bi-mode (électrique et chaine diesel classique) PER 180 H, livrés à partir de 1982 à Grenoble (6), Nancy (48), et Saint-Étienne (8). Ironie du sort, en raison des nombreux problèmes de fonctionnement de la traction électrique, ils ont terminé leur carrière à Grenoble en utilisation purement diesel, les perches ayant été démontées.



Cristalis (2001-2011) |




Trolleybus Cristalis de Limoges.


Les Renault Cristalis, devenus Irisbus Cristalis. Ce matériel est notamment utilisé à Lyon, Saint-Étienne et à Limoges. Les TCL se sont basés à l'origine sur la marque Cristalis pour donner un nom à son réseau de lignes de bus principales Cx. Trois lignes principales C1 à C3 sont exploitées avec des Cristalis ETB 18 (version longue), secondées par des Cristalis ETB 12 et des bus.


La fabrication des trolleybus Irisbus Cristalis a été stoppée en février 2011.



Suisse |


En Suisse, la plupart des réseaux de trolleybus sont en majeure partie équipés de Hess Swisstrolley du constructeur soleurois Hess dont l'usine se situe à Bellach.


Plusieurs modèles sont utilisés :



  • le Swisstrolley 1, sur le réseau de Genève TPG ;

  • le Swisstrolley 2, sur les réseaux de Bienne TPB, de Berne Bernmobil et de la Chaux de fonds, jusqu'à son retrait de la traction électrique en 2014. Le réseau de Neuchâtel TransN les a récupérés ;

  • le Swisstrolley 3, modèle le plus répandu, est utilisé sur les réseaux de : Lausanne TL, Fribourg TPF, Genève TPG, Saint-Gall VBSG, Zurich VBZ, Lucerne VBL, Winterthour SBW, Neuchâtel TransN, Bienne TPB et Schaffhouse VBSH ;

  • le Swisstrolley 4, version améliorée du Swisstrolley 3, circule dans les villes de : Lausanne TL, Zürich VBZ, Genève TPG (via le système TOSA) et Lucerne VBL ;

  • le Swisstrolley 5 ou « Swisstrolley Plus », modèle le plus récent, disposant de batteries améliorées. En phases de test sur le réseau de Zurich VBZ. Les villes de Berne et Bienne ont commandé ce modèle pour 2018.


Le Hess lighTram est la version bi-articulée du Swisstrolley.



  • le premier Lightram est un Swisstrolley 1 modifié. Il circule sur le réseau de Genève TPG ;

  • le Lightram 3, première version bi-articulée commercialisée circule sur les réseaux de Zürich VBZ, Lucerne VBL et Genève TPG ;

  • le Lightram 4, version améliorée du Lightram 3 circule dans les villes de : Zurich VBZ et Lucerne VBL ;

  • le Lightram 5 « Plus » sera bientôt commercialisé. Ils seront notamment utilisés sur les réseaux de Bienne TPB et Berne Bernmobil.


Le réseau TL de Lausanne prévoit de faire circuler des Lightrams sur ses futures lignes de BHNS.



Réseaux |



Allemagne |


La ville de Solingen présente la particularité d'être la seule ville allemande dont les transports urbains sont dotés d'un réseau de trolleybus, réseau qui fête ses 60 ans d’existence le 30 juin 2012. La ligne 683 a utilisé une plaque tournante pour trolleybus jusqu'au 15 novembre 2009. Le réseau comptait 6 lignes de trolleybus en exploitation en 2012, avec 35 trolleybus articulés Van Hool-Kiepe livrés de 2001 à 2003 et de 15 trolleybus Hess-Kiepe livrés de 2009 à 2010. Esslingen am Neckar et Eberswalde ont aussi leurs réseaux de trolleybus.



Autriche |


Depuis l'abandon du trolleybus à Innsbruck, seules deux villes autrichiennes conservent ce mode de transport.
Linz possède 5 lignes de trolleybus en service en 2012. 19 trolleybus articulés Volvo ont été livrés en 2000 et 2001. Salzbourg possède un important réseau avec 10 lignes de trolleybus en service en 2012 totalisant 100 km de lignes. L'exploitation par trolleybus couvre 75 % du trafic. Le réseau de Salzbourg possédait 93 trolleybus articulés et 1 trolleybus standard monocaisse en 2012.



Belgique |




Trolleybus bidirectionnel de Seraing.


Depuis l'arrêt de la ligne de trolleybus de Gand en 2009, il n'existe plus de trolleybus en service en Belgique. Ce mode de transport apparu 80 ans auparavant (1929) à Anvers s'est peu développé dans ce pays, après son apparition à Liège l'année suivante, il faut attendre 1939 pour voir apparaitre la première et unique ligne de trolley bruxelloise, la 54.


En 1936 apparait à Seraing un trolleybus hors du commun, dû au fait qu'il n'existe pas de boucle de retournement en fin de ligne : bidirectionnel, il dispose d'un essieu directionnel à chaque extrémité, d'un essieu moteur central, d'un double jeu de perche (une paire par direction) et de deux volants, l'un au poste avant occupé par le chauffeur, l'autre au poste arrière inoccupé ; « le volant du poste arrière inoccupé pivotait solidairement avec celui actionné par le chauffeur et le voyageur non averti aurait pu avoir l'impression qu'un fantôme occupait le véhicule[25]. »



France |


Article détaillé : Liste des trolleybus de France.


Grenoble |


Articles détaillés : Trolleybus de Grenoble et tramway de Grenoble.

Les « trolleybus de Grenoble » ont succédé aux tramways à la fin des années 1940. Après un important développement, ils ont disparu le 24 juin 1999 les tramway ayant investis les rues depuis 1987.



Limoges |


Article détaillé : Trolleybus de Limoges.




Hess Swisstrolley 4 de Limoges.


Le réseau de trolleybus a été créé à Limoges à partir de 1943 en supprimant progressivement les lignes de tramway existantes jusqu'en 1951. La ville a toujours depuis été fidèle à la traction électrique et les lignes ont été agrandies au cours du temps. Il existe actuellement 32,5 km de lignes électrifiées soit 130 km de câbles.


Les 5 lignes de trolleybus représentent environ 53 % des personnes transportées et le tiers des kilomètres parcourus sur le réseau[26].



Lyon |


Article détaillé : Trolleybus de Lyon.



Trolleybus de Lyon.


En 2011, seulement trois villes possédaient en France un réseau de trolleybus, auxquelles peut s'ajouter Nancy selon les points de vue.


Dès 1905, une liaison par trolleybus système Nithard est créée dans la banlieue de Lyon, dont l'exploitation sera interrompue à la suite d'une électrocution.


Puis un réseau est constitué à partir de 1935, très apprécié durant la guerre et la crise de Suez. Il atteint sa taille la plus importante en 1959. Il décline ensuite, et de nombreuses lignes sont supprimées au profit d'autobus ou du métro. Le réseau retrouve un nouvel élan dans les années 2000 avec l'électrification de nouvelles lignes et le remplacement du matériel vieillissant.


En 2014, Lyon possède le réseau de trolleybus le plus développé de France avec 9 lignes.



Nancy |


Articles détaillés : Trolleybus de Nancy et Transport léger guidé de Nancy.

Le réseau de trolleybus de Nancy a été créé en 1982 et a été actif jusqu'en 1998. Les déboires connus avec le matériel bi-mode (PER 180) ont mené à une mort prématurée le réseau de trolleybus à Nancy, ces derniers ont circulé sur la fin uniquement en mode thermique. Au début des années 2000, l'une de ces lignes est transformée en ligne de tramway sur pneumatiques, type TVR. Ce modèle de tramway sur pneus avec ses deux perches peut quitter son rail central et pour rejoindre la circulation et devenir un trolleybus à part entière.



Saint-Étienne |


Article détaillé : Trolleybus de Saint-Étienne.




Berliet ER 100 à Saint-Étienne en 1981.


Le réseau stéphanois est connu pour être l'un des rares en France à avoir gardé son tramway électrique depuis sa création (1912 pour son électrification). Mais c'est aussi l'un des rares à avoir conservé ses lignes de trolleybus.


Historiquement au nombre de sept (lignes 1, 3, 5, 6, 7, 8 et 10), il ne subsiste depuis 2006 (date de la création de la seconde ligne de tram) qu'une seule ligne de trolley (ligne M3, entre La Cotonne et Terrenoire, reprenant l'itinéraire de l'ancienne ligne 3 et partiellement de la ligne 10). La ligne est équipée de trolleybus Irisbus Cristalis ETB 12 mais n'est pas exploitée à 100 % en trolleybus mais en duo avec des Autobus du Réseau (Renault Agora S, Iveco Urbanway 12 et Irisbus Citelis 12).


La transformation d'une partie du réseau trolley en bus a débuté dès 1999, avec la ligne 1. Des travaux persistants sur son parcours (vallée de l'Ondaine) ainsi que la volonté esthétique des maires des communes traversées (le Chambon-Feugerolles notamment) ont eu raison des trolley. La ligne 6 quant à elle a été interrompue avec l'arrivée des Agora L, plus modernes que les anciens trolleys articulés devenus vétustes. Sur l'ensemble du parcours, les LAC sont toujours en place. Cette ligne forte ne peut recevoir un tramway à cause de la pente de son parcours, sans toutefois que le retour aux trolley-bus ne soit inscrit dans les projets de l'agglomération. La ligne 7 actuelle correspond aux anciennes lignes 5, 7 et 8. Bien que très majoritairement électrifiée (seuls quelques ajustements d'itinéraires entre La Rivière et Bellevue au sud et entre Jean Moulins et Dorian en centre Ville ne sont pas électrifiés), cette ligne est exploitée en bus sans que son exploitation en trolley ne soit à l'ordre du jour. La liaison Centre Ville > Soleil de l'ancienne ligne 10 est aujourd'hui desservie par le tram et le bus.



Italie |




Trolleybus à Bologne.


Il existe des lignes ou des réseaux de trolleybus (filobus) à Milan, Gênes, Sanremo, Bologne, Parme, Modène, Rimini, La Spezia, Ancône, Rome, Chieti, Naples, Lecce et Cagliari. La ligne la plus ancienne est celle de la Spezia. Les réseaux (reti filoviarie) les plus étendus sont ceux de : Milan (depuis 1933 sans interruption), avec 4 lignes dont deux grandes circulaires en anneau autour de la ville ; Naples, avec 7 lignes dont deux vont jusqu'à Aversa et Teverola ; et Cagliari, avec 1 ligne urbaine et deux grandes circulaires suburbaines. Les réseaux de Bologne, Milan, Modène, Rome, Gênes, Rimini, Parme et Ancône comportent des trolleybus articulés (filosnodati).


Prochainement[Quand ?] 3 lignes de trolleybus articulés seront remises en service à Catane. À Bari la réinstallation d'un réseau de trolleybus est également en discussion.[réf. nécessaire] Il existait en Italie deux lignes de « trolleycamions » (filocarri) : Argegno - Lanzo d'Intelvi de 1912 à 1922, et la « Filovia dello Stelvio », en haute Valteline, de 1940 à 1956. De nombreux exemplaires de trolleybus anciens sont conservés dans plusieurs villes italiennes, et notamment au musée national des transports de la Spezia.



Hongrie |




Trolleybus de la ligne (TROLLEY)78 à Budapest.


Le premier trolleybus à rouler à Budapest apparaît pour la première fois le 16 décembre 1933. Il relie alors Vörösvári út au cimetière d'Óbuda sur la rive droite du Danube et il porte le numéro 7. Il s'agit de la troisième ligne de trolleybus inaugurée dans le Royaume de Hongrie (dans l'actuelle Slovaquie entre Poprad, Starý Smokovec et Bratislava, ainsi qu'à Sibiu en Transylvanie). L'exploitation de la première ligne est interrompue en 1944 car toutes les infrastructures de circulation sont détruites pendant la guerre.


De 1949 à 1957, le réseau de trolleybus budapestois est en pleine expansion. Après une période de répit, le développement des lignes se poursuit à la faveur de la crise pétrolière de la fin des années 1970. La ligne qui dessert le quartier de Zugló est alors la dernière à être construite dans la capitale. Tous les projets concernant la rive de Buda sont abandonnés car jugés trop onéreux.


Le pays compte un réseau de trolleybus à Budapest, Debrecen et Szeged.




Royaume-Uni |




Trolleybus à impériale à Reading en 1966.


Article détaillé : Liste de trolleybus au Royaume-Uni.

Les deux premiers réseaux de trolleybus au Royaume-Uni ouvrent le 20 juin 1911 dans les villes de Bradford et de Leeds. Son silence et son absence de pollution l'ont fait adopter dès 1933 dans la ville touristique de Bournemouth. Toutefois, il n'y a plus aucun trolleybus en circulation sur le territoire britannique depuis le 26 mars 1972. Le dernier réseau étant retiré à Bradford.
Il y avait de nombreux fabricants de trolleybus au Royaume-Uni, parmi lesquels AEC, BUT, Crossley, Guy, Leyland, Karrier, Sunbeam et d'autres encore[2].



Suisse |


Article détaillé : Liste de trolleybus en Suisse.



Trolleybus NAW-Lauber BBC-SE avec sa remorque à Lausanne.


La Suisse est le pays qui possède le plus grand nombre de villes à exploiter des trolleybus en Europe occidentale. À l'heure actuelle, douze villes exploitent ce mode de transport écologique, à savoir : Berne (3 lignes), Bienne (2 lignes), Fribourg (3 lignes), Genève (6 lignes), Lausanne (11 lignes), Lucerne (7 lignes), Neuchâtel (4 lignes), Saint-Gall (4 lignes), Schaffhouse (1 ligne), Vevey-Montreux-Villeneuve (VMCV) (1 ligne), Winterthour (3 lignes) et Zurich (6 lignes). D'autres villes ont possédé un réseau de trolleybus, ce fut le cas d'Altstätten jusqu'en 1977, Thoune jusqu'en 1982, Lugano jusqu'en 2001, Bâle jusqu'en 2008 et La Chaux-de-Fonds jusqu'en 2014.


Plusieurs villes suisses ont la particularité de posséder des trolleybus Hess lighTram, véhicules articulés à 3 caisses avec 2 articulations, à savoir les villes de Genève (TPG), Lucerne (VBL), Saint-Gall (VBSG) et Zürich (VBZ). La ville de Lausanne (TL) elle, dispose de trolleybus standard tractant une remorque ainsi que de trolleybus articulés.



Autres pays |


Article détaillé : Liste de trolleybus du monde.

Le trolleybus reste un moyen de transport répandu dans les pays issus de l’ex-Union soviétique comme à Riga (Lettonie) et à Tallinn (Estonie) mais également au Brésil (Santos, São Paulo), en Chine (Jinan, Pékin, Shanghai) et en Corée du Nord (Pyongyang). Des réseaux de trolleybus existent aussi à Arnhem (Pays-Bas), Athènes (Grèce), Coimbra (Portugal), Castellón de la Plana (1962-1969 avec remise en service en 2008) (Espagne), Sofia (Bulgarie), Gdynia, Lublin et Tychy (Pologne), Brno, Hradec Kralove, Plzeň et Ústí nad Labem (République tchèque), Bucarest, Piatra Neamț (Roumanie), ainsi que Valparaíso (Chili), Mendoza, Córdoba y Rosario (Argentine), Vancouver (Canada), Boston, Dayton, Philadelphie, San Francisco et Seattle (États-Unis), Guadalajara et Mexico (Mexique).


En Algérie, et plus particulièrement à Alger, le terme Trolley (truli) désigne toujours les bus et navettes du réseau de transport urbains. Au Maroc, le trolleybus a été installé par les Espagnols dans la ville de Tétouan au nord du pays et il a continué de fonctionner longtemps après l'indépendance.


En Russie, se trouve la plus longue ligne de trolleybus du monde, le trolleybus de Crimée, avec une ligne de 86 km de long, dont la mise en service a eu lieu en 1959[27].



Notes et références |





  1. Webb, Mary (ed.) (2010). Jane's Urban Transport Systems 2010-2011. Coulsdon, Surrey (UK): Jane's Information Group. (ISBN 978-0-7106-2915-9).


  2. a et bMurray, Alan (2000). World Trolleybus Encyclopaedia. Yateley, Hampshire, UK: Trolleybooks. (ISBN 0-904235-18-1).


  3. a et b"ADTC Grenoble, Le trolleybus, un véhicule d'avenir et d'actualité, p7/12"


  4. "Transport urbain, Bus propres : réinventer le trolleybus ?"


  5. [PDF]"Comparaison diverses solutions de BHNS et tramway, p22/25", sur lvmt.fr


  6. "Transport urbains: re-inventer le trolleybus: projet de prolongation de la ligne TL 8, Lausanne"


  7. "Transport urbains: re-inventer le trolleybus"


  8. "Coûts de transport en commun pour l’application numérique dans le modèle monocentrique, p12/13"


  9. "Mobilicités, juin 2015: Un tramway à 14,5 millions du kilomètre, c'est possible"


  10. "Consultram: Le coût réel du tramway"


  11. "Coûts de transport en commun pour l’application numérique dans le modèle monocentrique p4,6/13"


  12. "Cout comparé Tram/trolley-bus, Tbus"


  13. "Mission de diagnostic et de prospective sur les réseaux de transports urbains de Caen et Nancy, p22/54"


  14. a et b"Get wired (again): Trolleybuses and Trolleytrucks"


  15. « Safe and reliable power supply »


  16. « Aps, Alimentation par le sol »


  17. « Communiqué batteries SAFT, Novembre 2016 ».


  18. « SwissTrolleybus ».


  19. « Transports Genevois, Bus électriques rechargeables en 15 secondes ».


  20. « Bombardier: Primove -- High Inductive Power Transfer ».


  21. « Adtc, ADTC Grenoble, Trolleybus, un véhicule d’avenir, Mai 2009: p9/12 ».


  22. Bruce, Ashley R. Lombard-Gerin and Inventing the Trolleybus. (2017) Trolleybooks (UK). (ISBN 978-0-904235-25-8)


  23. Association Standard 216, Grenoble-Pont de Claix


  24. Le réseau de Nancy a été créé de toutes pièces en 1982, exploité jusqu'en 1998. Une seule ligne a été transformée en BHNS (TVR)[réf. nécessaire]


  25. M. Lambou, Historique des transports publics ferrés aux XIXe et XXe siècles. 1. Flémalle et Seraing. 2. Bassenge. 3. Eupen. 4. Liège., 2e éd., ATF Kinkempois, Angleur, 1997,p. 19.


  26. Page non trouvée le 24 décembre 2018, sur stcl.fr


  27. « De Simféropol à Yalta, en Crimée, la plus longue ligne de trolleybus du monde », sur Le Parisien, 2 avril 2014(consulté le 16 janvier 2018)




Voir aussi |


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Articles connexes |



  • Bus électrique

  • Charles van de Poele

  • Tramway sur pneumatiques



Bibliographie |



  • Pascal Béjui et René Courant, Les trolleybus français, Presses Editions Ferroviaires, 1985(ISBN 978-2-905447-01-2)

  • Bruce, Ashley R. Lombard-Gerin and Inventing the Trolleybus. (2017) Trolleybooks (UK). (ISBN 978-0-904235-25-8)



Liens externes |




  • Trolleybus français sur le site de l'AMTUIR

  • Trolleybus & trams de Belgique et d'ailleurs

  • Dossier de vulgarisation de 24 pages abondamment illustrées sur les lignes aériennes de contact de trolleybus et de tramway de Lyon à télécharger (1,5 Mo)


  • « Les LAC, lignes aériennes de contact », sur http://lyon-en-lignes.org/, octobre 2005(consulté le 22 juillet 2015), dossier de vulgarisation de 24 pages abondamment illustrées sur les lignes aériennes de contact de trolleybus et de tramway de Lyon à télécharger (1,5 Mo)




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