Amphitrite
Pour les articles homonymes, voir Amphitrite (homonymie).
Amphitrite | |
Déesse de la mythologie grecque | |
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Amphitrite sur son char par Hendrik Goltzius (1558-1617) | |
Caractéristiques | |
Nom grec ancien | Ἀμφιτρίτη (Amphitrítê) |
Nom grec ancien | Halosydne ("nourrie de la mer") |
Fonction principale | Déesse de la mer |
Fonction secondaire | Reine des océans, maîtresse des monstres marins |
Résidence | Océan |
Lieu d'origine | Grèce |
Période d'origine | Grèce archaïque |
Groupe divin | Les Néréides et les divinités marines |
Parèdre | Poséidon |
Équivalent(s) par syncrétisme | Salacia |
Compagnon(s) | Delphinos |
Culte | |
Mentionné dans |
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Famille | |
Père | Nérée |
Mère | Doris (ou Dioné) |
Fratrie |
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Conjoint | Poséidon |
• Enfant(s) |
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Symboles | |
Attribut(s) | poisson qu'elle tient à la main. |
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Dans la mythologie grecque, Amphitrite (en grec ancien Ἀμφιτρίτη / Amphitrítê) est une Néréide, fille de Nérée et de Doris (ou de Dioné selon certaines sources tardives), épouse de Poséidon.
Chez les Romains, elle fut assimilée à la déesse Salacia, déesse des eaux salées[1].
Sommaire
1 Mythe
2 Descendance
2.1 Seule
2.2 Avec Poséidon
3 Représentations
3.1 Art grec
3.2 Art romain
3.3 Périodes classique et moderne
4 Notes
5 Sources
6 Liens externes
Mythe |
Amphitrite est totalement inconnue de l’Iliade, qui ne reconnaît à Dioné que la maternité d'Aphrodite. L’Odyssée la mentionne comme une divinité de la mer, maîtresse des monstres marins, mais sans mentionner de lien avec Poséidon.
Amphitrite apparaît également dans l’Hymne homérique à Apollon délien (rédigé vers 700 av. J.-C.) comme l'une des déesses ayant présidé à la naissance de ce dieu, contre l'avis de Héra. Le pseudo-Apollodore quand à lui, la vieillissant d'une génération divine, la range plus volontiers parmi les Océanides.
Dans la Théogonie, Hésiode mentionne le premier son union avec Poséidon, dont naît le monstre Triton. Les poètes lyriques Pindare et Bacchylide reprennent le thème, qui s'impose également à la même époque dans la peinture sur vase. Des sources plus tardives ajoutent Rhodé et Benthésicymé au nombre des enfants du couple divin.
Hygin nous livre également une version circonstanciée de la rencontre d'Amphitrite et de Poséidon, l'attribuant à Ératosthène : le dieu tombe amoureux alors qu'il voit danser Amphitrite sur l'île de Naxos, mais celle-ci le fuit et va se réfugier auprès du Titan Atlas. Poséidon dépêche alors de nombreux serviteurs à sa recherche. L'un d'eux, Delphinos, la retrouve et plaide si bien la cause de son maître qu'Amphitrite accepte de l'épouser. (Pour récompenser son messager, Poséidon le transportera par la suite au ciel où il devient la constellation du Dauphin.)
Descendance |
Seule |
D'après Homère, Amphitrite engendra également les phoques:
"...Une foule de phoques, la progéniture de la belle Halosydne." [2]
Elle est également, pour Aelian, la mère des dauphins:
"Dauphins mélomanes, poupons des divines Néréides, portés par Amphitrite." [3]
Avec Poséidon |
De son union avec Poséidon naît le dieu marin à queue de poisson Triton. Cela fait donc d'elle, par le biais de son fils, la grand-mère de Pallas ainsi parfois que celle de Scylla et des tritons.
Certaines versions des mythes font de Poséidon et Amphitrite les parents de la déesse Rhodé.
Des mythes tardifs ajoutent les déesses Benthésicymé[4] et Cymopolée au nombre des enfants du couple divin.
Représentations |
Art grec |
L'iconographie d'Amphitrite est relativement peu répandue dans l'art grec. De manière générale, elle ne peut être identifiée qu'aux côtés de son mari, ou lorsqu'elle est explicitement nommée par une inscription. Il arrive cependant qu'elle ait pour attribut un poisson qu'elle tient à la main.
Amphitrite apparaît ainsi aux côtés de Poséidon dans la procession nuptiale du Vase François, un cratère à volutes de 570 av. J.-C. qui représente les noces de Pélée et de Thétis[5]. Il en va de même pour un dinos du peintre Sophilos, datant de la même époque[6]. Contemporaines également, les pinakes (plaques de céramique, souvent à usage votif) de Penteskouphia la représentent fréquemment aux côtés de Poséidon, invoqué ici en tant que divinité des morts.
Amphitrite apparaît également lors du voyage sous-marin de Thésée, scène illustrée par de nombreux vases attiques à figures rouges du début du Ve siècle av. J.-C. La plus célèbre de ces représentations est probablement la coupe du peintre Onésimos et du potier Euphronios dont l'intérieur montre Amphitrite assise tendant une couronne (ou une guirlande) au jeune héros[7]. Selon Pausanias, une fresque de Mikon reprenait la même iconographie dans l'hérôon de Thésée à Athènes.
Art romain |
Dans l'art romain, elle est souvent représentée accompagnée de dauphins et de tritons, parfois d'autres Néréides, dans des scènes évoquant un cortège marin.
Là encore, et en particulier dans l'art de la mosaïque, elle est souvent associée à Neptune, soit en étant figurée à ses côtés (Louvre MA 1880 : pavement provenant de Constantine), soit dans le programme décoratif d'une maison, par exemple dans le triclinium d'été de la maison dite de Neptune et d'Amphitrite, à Herculanum, et éventuellement dans les Thermes de Neptune à Ostie, où elle est représentée chevauchant un hippocampe.
A noter que si elle est souvent représentée dénudée sur les mosaïques romaines, la poitrine généralement nue, les sculptures romaines d'Amphitrite se montrent généralement plus prudes, la déesse alors vêtue d'une robe lui recouvrant le buste.
Périodes classique et moderne |
Amphitrite est devenue une figure très appréciée aux époques classiques et modernes, en particulier dans le domaine de la sculpture, comme statue pour décoré un bassin ou comme fontaine. Elle est alors généralement représentée nue ou presque nue, souvent avec un poisson à la main ou un trident comme celui de son mari.
Neptune et Amphitrite par Jacob de Gheyn II (fin 16e)
Le Triomphe de Neptune par Nicolas Poussin, (1634)
Amphitrite et Poséidon, tapisserie (fin 17e)
Amphitrite avec un trident, par François Théodore Devaulx (1866)
Notes |
Sel, "salt"; "...Salacia, les plis de ses habits tout emplis de poissons" (Apulée, Métamorphoses 4.31).
(Homère, Odyssée iv.404).
Aelian, dans Sur les Animaux (12.45) attribue à Arion ces paroles.
Bibliotheca (3.15.4)
Cratère à volutes attique à figures noires conservé au Musée archéologique de Florence, Inv. 4209. J. D. Beazley, Attic Black-figure vase painters (Oxford, 1956), 76.1.
Dinos attique à figures noires, v. 580 av. J.-C., conservée au British Museum, 1977.11.1-1. J. D. Beazley, Paralipomena (Oxford, 1971), 19.16 bis.
Coupe attique à figures rouges, v. 500-490 av. J.-C., conservée au musée du Louvre, G 104. J. D. Beazley, Attic Red-figure Vase-painters (2e édition, Oxford, 1963), 318, 1.
Sources |
Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 2, 2 ; I, 2, 7 ; III, 15, 4).
Bacchylide (XVII, 109-111).
Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 243, 253 et 930).
Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne] (V, 422-423).
Hygin, Astronomie [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (II, 17).
Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne] (à Apollon, v. 94).
Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (I, 17, 3).
Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne) (Olympiques, VI, 104-105).
Liens externes |
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(en) Ca. 130 images d'Amphitrite dans le Warburg Institute Iconographic Database
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