Albert Camus





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Albert Camus



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Albert Camus en 1957.


























Nom de naissance
Albert Camus
Naissance
7 novembre 1913
Mondovi (Algérie française)
Décès
4 janvier 1960(à 46 ans)
Villeblevin (France)
Activité principale

Philosophe, romancier, dramaturge, essayiste, nouvelliste, journaliste

Distinctions

Prix Nobel de littérature en 1957






















Auteur
Langue d’écriture
français

Mouvement

humanisme, théâtre de l'absurde, existentialisme

Genres


roman, théâtre, essai, nouvelle

Adjectifs dérivés
camusien

Œuvres principales





  • L'Étranger (1942)


  • Le Mythe de Sisyphe (1942)


  • Caligula (1944)


  • La Peste (1947)


  • Les Justes (1949)


  • L'Homme révolté (1951)


  • La Chute (1956)





Albert Camus, né le 7 novembre 1913 à Mondovi (aujourd’hui Dréan), près de Bône (aujourd’hui Annaba), en Algérie, et mort accidentellement le 4 janvier 1960 à Villeblevin, dans l'Yonne en France[1], est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, journaliste, essayiste et nouvelliste français. Il est aussi journaliste militant engagé dans la Résistance française et, proche des courants libertaires[2],[3],[4], dans les combats moraux de l'après-guerre.


Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l'absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l'absurde, révolte qui conduit à l'action et donne un sens au monde et à l'existence, et « alors naît la joie étrange qui aide à vivre et mourir »[5]. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.


Dans le journal Combat, ses prises de position sont audacieuses, aussi bien sur la question de l'indépendance de l'Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste français, qu'il quitte après un court passage de deux ans[6].


Il ne se dérobe devant aucun combat, protestant successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience[7].


En marge des courants philosophiques, Camus est d'abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission. Il n'a cessé de lutter contre toutes les idéologies et les abstractions qui détournent de l'humain. Il est ainsi amené à s'opposer à l'existentialisme et au marxisme, et à se brouiller avec Sartre et d'anciens amis. En ce sens, il incarne une des plus hautes consciences morales du XXe siècle — l'humanisme de ses écrits ayant été forgé dans l'expérience des pires moments de l'histoire. Sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes des communistes et sa rupture avec Jean-Paul Sartre[8].




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Origines et enfance


    • 1.2 Formation


    • 1.3 Débuts littéraires


    • 1.4 Engagement politique et littéraire


      • 1.4.1 La guerre d'Algérie et le prix Nobel


      • 1.4.2 Les Possédés




    • 1.5 Vie privée


    • 1.6 Décès


    • 1.7 Postérité




  • 2 Philosophie


    • 2.1 Le cycle de l’absurde


    • 2.2 Le cycle de la révolte




  • 3 Entre journalisme et engagement


  • 4 Albert Camus et l'Espagne


  • 5 Postérité intellectuelle


    • 5.1 Lettres d’Albert Camus, une œuvre originale


    • 5.2 Reconnaissance institutionnelle




  • 6 Œuvres


    • 6.1 Théâtre


    • 6.2 Préfaces


    • 6.3 Divers




  • 7 Parutions posthumes


    • 7.1 Correspondances




  • 8 Adaptations théâtrales


  • 9 Adaptations de ses œuvres


    • 9.1 Au cinéma


    • 9.2 En musique


    • 9.3 En bandes dessinées


    • 9.4 Inspiration littéraire




  • 10 Notes et références


    • 10.1 Notes


    • 10.2 Références




  • 11 Voir aussi


    • 11.1 Bibliographie


      • 11.1.1 Ouvrages


      • 11.1.2 Camus et les libertaires


      • 11.1.3 Articles et conférences




    • 11.2 Documents et témoignages


    • 11.3 Reportages, films, documentaires


    • 11.4 Articles connexes


    • 11.5 Liens externes







Biographie |



Origines et enfance |


Lucien Auguste Camus, père d'Albert, est né le 28 novembre 1885 à Ouled-Fayet dans le département d'Alger, en Algérie. Il descend des premiers arrivants français dans cette colonie annexée à la France en 1834, et départementalisée en 1848. Un arrière-grand-père, Claude Camus, né en 1809, venait du bordelais, un bisaïeul, Mathieu Juste Cormery, d'Ardèche et sa femme de Veymerange en Lorraine, mais la famille se croit d'origine alsacienne[9]. Lucien Camus travaille comme caviste dans un domaine viticole dans le hameau de Saint-Paul (aujourd'hui Chebaïta Mokhtar), nommé « le Chapeau du gendarme ». Celui-ci se trouve à 8 km de Mondovi, en langue arabe Dréan, à quelques kilomètres de Bône (Annaba) dans le département de Constantine. Les caves appartiennent à un négociant de vin d'Alger. Lucien épouse le 13 novembre 1909 à Alger (acte de mariage no 932) Catherine Hélène Sintès, née à Birkhadem le 5 novembre 1882, dont la famille est originaire de Minorque en Espagne. En 1910, naît à Alger leur fils aîné Lucien Jean Étienne et, en novembre 1913, leur second fils, Albert. Lucien Auguste Camus est mobilisé comme 2e classe dans le 1er régiment de zouaves[10] en septembre 1914. Atteint à la tête par un éclat d'obus qui l'a rendu aveugle, il est évacué sur l'école du Sacré-Cœur, de Saint-Brieuc, transformée en hôpital auxiliaire, et il meurt, moins d'une semaine après, le 11 octobre 1914[11].


De son père, Camus ne connaîtra que quelques photographies et une anecdote significative : son dégoût devant le spectacle d'une exécution capitale. Sa mère, en partie sourde, ne sait ni lire ni écrire : elle ne comprend un interlocuteur qu'en lisant sur ses lèvres[12]. Avant même le départ de son mari à l'armée elle s'était installée avec ses enfants chez sa mère et ses deux frères, Étienne, sourd-muet, qui travaille comme tonnelier, et Joseph, rue de Lyon à Belcourt, un quartier populaire d'Alger[13]. Elle y connaît une brève liaison à laquelle s'oppose son frère Étienne[14].



« Il y avait une fois une femme que la mort de son mari avait rendue pauvre avec deux enfants. Elle avait vécu chez sa mère, également pauvre, avec un frère infirme qui était ouvrier. Elle avait travaillé pour vivre, fait des ménages, et avait remis l'éducation de ses enfants dans les mains de sa mère. Rude, orgueilleuse, dominatrice, celle-ci les éleva à la dure. »



— Camus dans un brouillon de L'Envers et l'Endroit[15]


Albert Camus est influencé par son oncle, Gustave Acault, chez qui il effectue de longs séjours. Anarchiste, Acault est aussi voltairien. De plus, il fréquente les loges des francs-maçons. Boucher de métier, c'est un homme cultivé. Il aide son neveu à subvenir à ses besoins et lui fournit une bibliothèque riche et éclectique[16].



Formation |


Albert Camus fait ses études à Alger. À l'école communale, il est remarqué, en 1923, par son instituteur, Louis Germain, qui lui donne des leçons gratuites et l'inscrit en 1924 sur la liste des candidats aux bourses[17], malgré la défiance de sa grand-mère qui souhaitait qu'il gagnât sa vie au plus tôt. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, où est mort le père du futur écrivain, Louis Germain lit à ses élèves Les Croix de bois de Roland Dorgelès, dont les extraits émeuvent beaucoup le petit Albert, qui y découvre l'horreur de la guerre[18]. Camus gardera une grande reconnaissance à Louis Germain et lui dédiera son discours de prix Nobel[19]. Reçu au lycée Bugeaud (désormais lycée Émir Abdelkader), Albert Camus y est demi-pensionnaire. « J'avais honte de ma pauvreté et de ma famille […] Auparavant, tout le monde était comme moi et la pauvreté me paraissait l'air même de ce monde. Au lycée, je connus la comparaison », se souviendra-t-il[20].


Il commence à cette époque à pratiquer le football et se fait une réputation de gardien de but. Il découvre également la philosophie. Mais, à la suite d'inquiétants crachements de sang, les médecins diagnostiquent, en décembre 1930, une tuberculose, et il doit faire un bref séjour à l'hôpital Mustapha. Il évoquera cette expérience dans son premier essai d'écriture, L’Hôpital du quartier pauvre qui remonte vraisemblablement à 1933[21]. C'est la fin de sa passion pour le football, et il ne peut plus qu'étudier à temps partiel. Son oncle et sa tante Acault, qui tiennent une boucherie dans la rue Michelet, l'hébergent ensuite, rue du Languedoc, où il peut disposer d'une chambre. Camus est alors encouragé dans sa vocation d'écrivain par Jean Grenier[8] — qui lui fera découvrir Nietzsche. Il restera toujours fidèle au milieu ouvrier et pauvre qui a été longtemps le sien, et son œuvre accorde une réelle place aux travailleurs et à leurs tourments[22].



Débuts littéraires |




Stèle à la mémoire d'Albert Camus érigée en 1961 et gravée par Louis Bénisti face au mont Chenoua à Tipasa près d'Alger :

« Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure. »


— extrait de l’essai d’Albert Camus, Noces à Tipasa





En juin 1934, il épouse Simone Hié (1914-1970), starlette algéroise enlevée à son ami Max-Pol Fouchet[23] :



« J'ai envie de me marier, de me suicider, ou de m'abonner à L'Illustration. Un geste désespéré, quoi…[24] »



Toxicomane, elle le trompe souvent et leur mariage s'effrite rapidement[25]. En 1935, il adhère au Parti communiste algérien (PCA) qui, alors anticolonialiste et tourné vers la défense des opprimés, incarne certaines de ses propres convictions[26].


La même année, il commence l'écriture de L'Envers et l'Endroit, qui sera publié deux ans plus tard par Edmond Charlot dans la librairie duquel se retrouvent les jeunes écrivains algérois, tel Max-Pol Fouchet. En 1936, Camus fonde et dirige, sous l'égide du parti, le « Théâtre du Travail », mais la direction du PCA infléchit sa ligne et donne la primauté à la stratégie de l’assimilation et à la souveraineté française[27]. Les militants sont alors poursuivis et emprisonnés[26]. Camus, qui s’accommode mal du cynisme et de la stratégie idéologique, proteste alors contre ce retournement et — en connaissance de cause — se fait exclure en 1937[27]. À la rentrée qui suit cette rupture définitive, ne pouvant se résoudre à un théâtre strictement engagé qui ne porte pas la liberté de l'artiste, il crée, avec les amis qui l'ont suivi, le « Théâtre de l'Équipe », avec l'ambition de faire un théâtre populaire[27].


La première pièce jouée est une adaptation de la nouvelle Le Temps du mépris (1935) de André Malraux, dont les répétitions lui donnent l'occasion de nouer une amitié avec Emmanuel Roblès. Dans le même temps, il quitte le Parti communiste français, auquel il avait adhéré deux ans plus tôt. Il entre au journal créé par Pascal Pia, Alger Républicain, organe du Front populaire, où il devient rédacteur en chef. Son enquête Misère de la Kabylie (juin 1939) aura un écho retentissant[28]. Invité peu après à une projection privée du film Sierra de Teruel que Malraux avait tiré de son roman L'Espoir, Camus lui dit avoir lu L'Espoir huit fois[29].


En 1940, le Gouvernement général de l'Algérie interdit le journal. Cette même année, Camus se marie avec Francine Faure, sœur de Christiane Faure. Ils s'installent à Paris où il travaille comme secrétaire de rédaction à Paris-Soir sous l'égide de Pascal Pia. Il fonde aussi la revue Rivage. Malraux, alors lecteur chez Gallimard, entre en correspondance avec Camus et « se révèle lecteur méticuleux, bienveillant, passionné de L'Étranger[30] » et il en recommande la publication. Le livre paraît le 15 juin 1942[31], en même temps que l'essai Le Mythe de Sisyphe (1942), dans lequel Camus expose sa philosophie. Selon sa propre classification, ces œuvres appartiennent au cycle de l'absurde — cycle qu'il complétera par les pièces de théâtre Le Malentendu et Caligula (1944). Il est à noter qu'Albert Camus, venu soigner sa tuberculose dans le village du Chambon-sur-Lignon en 1942-1943, a pu y observer la résistance non violente à l'Holocauste mise en œuvre par la population. Il y écrit Le Malentendu, y trouvant des éléments d'inspiration pour son roman La Peste auquel il travaille sur place[32].


En 1943, il devient lecteur chez Gallimard et prend la direction de Combat lorsque Pascal Pia est appelé à d'autres fonctions dans la Résistance. En 1944, il rencontre André Gide et un peu plus tard Jean-Paul Sartre, avec qui il se lie d'amitié[33] ; la même année (19 mars) il anime la première représentation de la pièce de Picasso : Le Désir attrapé par la Queue, cette scène est racontée avec humour par Claude Simon dans Le Jardin des Plantes. Le 8 août 1945, il est le seul intellectuel occidental à dénoncer l'usage de la bombe atomique, deux jours après le bombardement d'Hiroshima, dans un éditorial resté célèbre publié par Combat[34].


En 1945, à l'initiative de François Mauriac, il signe une pétition demandant au général de Gaulle la grâce de Robert Brasillach, personnalité intellectuelle connue pour son activité collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1946, Camus se lie d'amitié avec René Char[35], poète et résistant français. Il part la même année aux États-Unis et, de retour en France, il publie une série d'articles contre l'expansionnisme soviétique — qui deviendra manifeste en 1948, avec le coup de Prague et l'anathème lancé contre Tito.


En 1947, c'est le succès littéraire avec le roman La Peste, suivi deux ans plus tard, en 1949, par la pièce de théâtre Les Justes.



Engagement politique et littéraire |



Méfiant à l'égard des idéologies, « dès 1945, Camus écartait toute idée de révolution définitive et soulignait les risques de déviation révolutionnaire[36]. » En octobre 1951, la publication de L'Homme révolté efface toute ambiguïté sur ses positions à l'égard du régime communiste :



« Dans la mesure où Marx prédisait l'accomplissement inévitable de la cité sans classes, dans la mesure où il établissait ainsi la bonne volonté de l'histoire, tout retard dans la marche libératrice devait être imputé à la mauvaise volonté de l'homme. Marx a réintroduit dans le monde déchristianisé la faute et le châtiment, mais en face de l'histoire. Le marxisme, sous un de ses aspects, est une doctrine de culpabilité quant à l'homme, d'innocence quant à l'histoire. Loin du pouvoir, sa traduction historique était la violence révolutionnaire ; au sommet du pouvoir, elle risquait d'être la violence légale, c'est-à-dire la terreur et le procès[37]. »



Ces positions provoquent de violentes polémiques et Camus est attaqué par ses amis. La rupture avec Jean-Paul Sartre a lieu en 1952, après la publication dans Les Temps modernes de l'article de Francis Jeanson qui reproche à la révolte de Camus d'être « délibérément statique ». En outre, il proteste contre la répression sanglante des révoltes de Berlin-Est (juin 1953) et contre l'intervention soviétique à Budapest (octobre-novembre 1956).


En 1954, Camus s'installe dans son appartement parisien du 4 rue de Chanaleilles[38]. Dans le même immeuble et durant la même période, habite René Char.


En 1956, il publie La Chute, livre pessimiste dans lequel il s'en prend à l'existentialisme sans pour autant s'épargner lui-même[réf. nécessaire].



La guerre d'Algérie et le prix Nobel |


La même année, il lance à Alger L'Appel pour une Trêve Civile, tandis qu'au dehors sont proférées à son encontre des menaces de mort. Son plaidoyer pacifique pour une solution équitable du conflit est alors très mal compris, ce qui lui vaudra de rester méconnu de son vivant par ses compatriotes pieds-noirs en Algérie puis, après l'indépendance, par les Algériens qui lui ont reproché de ne pas avoir milité pour cette indépendance. Haï par les défenseurs du colonialisme français, il sera forcé de partir d'Alger sous protection[39].



Il démissionne de l'Unesco pour protester contre l'admission de l'Espagne franquiste. C'est un an plus tard, le 16 octobre 1957[40], que le prix Nobel de littérature lui est décerné[41]. Interrogé à Stockholm, par un étudiant originaire d'Algérie, sur le caractère juste de la lutte pour l'indépendance menée par le FLN en dépit des attentats frappant les civils, il répond, selon Dominique Birman, journaliste du Monde qui assiste à la scène :



« J’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément, dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice[42]. »



Le traducteur C.G. Bjurström, lui aussi témoin de l'échange, rapporte beaucoup plus tard une version un peu différente :



« En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d’Alger. Ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère[43]. »



Souvent déformée en « Entre la justice et ma mère, je choisis ma mère », cette réponse lui sera reprochée. Elle s'insère pourtant de façon cohérente dans l'œuvre de Camus, qui a toujours rejeté l'idée machiavélienne selon laquelle « tous les moyens sont bons » : c’est tout le sujet développé, par exemple, dans Les Justes.


Préférant une formule d'association, Albert Camus a été contre l'indépendance de l'Algérie et a écrit en 1958, dans la dernière de ses Chroniques Algériennes que « l'indépendance nationale [de l'Algérie] est une formule purement passionnelle ». Il dénonce tout autant l'injustice faite aux musulmans que la caricature du « pied-noir exploiteur ». Camus souhaite ainsi la fin du système colonial mais avec une Algérie toujours française, proposition qui a pu paraître contradictoire[44].


Une partie de la presse littéraire française, de gauche comme de droite, critique ses positions sur la guerre d'Algérie, sur la simplicité de son style et considère son prix comme un monument funéraire. Cette reconnaissance devient alors un fardeau. Blessé par ses détracteurs, notamment son ancien compagnon de route Pascal Pia, en proie au doute, il écrit désormais peu[45].


Parallèlement, il s'engage dans la défense du droit à l'objection de conscience, entre autres, en parrainant le comité créé par Louis Lecoin, aux côtés d'André Breton, Jean Cocteau, Jean Giono et l'abbé Pierre. Ce comité obtient un statut, restreint, en décembre 1963, pour les objecteurs.



Sur l'Algérie, il a déclaré :



« J'ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j'y ai puisé tout ce que je suis et je n'ai séparé dans mon amitié aucun des hommes qui y vivent…[46] »



Le chèque afférent au Nobel lui permet de s'acheter en 1958 une maison à Lourmarin[n 1], village du Luberon dans le Vaucluse. Il retrouve dans cette ancienne magnanerie la lumière et les couleurs de son Algérie natale[47].



Les Possédés |


Camus n'en reste pas moins prêt à se remettre en question : la récompense du Nobel lui sert aussi à financer son ambitieuse adaptation théâtrale des Possédés de Fiodor Dostoïevski, dont il est également le metteur en scène. Représentée, à partir de janvier 1959, au théâtre Antoine, la pièce est un succès critique et un tour de force artistique et technique : trente-trois acteurs, quatre heures de spectacle, sept décors, vingt-quatre tableaux. Les murs se déplacent pour changer la taille de chaque lieu et une énorme plaque centrale tournante permet de rapides changements à vue des décors. C'est au peintre et décorateur de cinéma Mayo, qui a déjà illustré plusieurs de ses ouvrages (L'Étranger - éd. de 1948), que Camus confie la création de ces multiples et complexes décors[48].



Vie privée |



Il épouse en premier mariage Simone Hié en 1934 puis, en 1940, en secondes noces[49], Francine Faure (1914-1979), mère de ses jumeaux. Selon sa fille, Catherine Camus[50] :



« Je sais seulement qu'elle [Francine Faure] l'a toujours aimé. Et lui [Albert Camus], je pense, aussi. Il y a eu d'autres femmes, et d'autres amours. Mais il ne l'a jamais laissée. […]


Elle, elle m'a dit qu'ils s'étaient toujours aimés, et que cela n'avait jamais été médiocre[51]. »



Il a plusieurs liaisons amoureuses, notamment avec Maria Casarès (1922-1996)[49], « l'unique », rencontrée en 1944, interprète de ses pièces de théâtre Le Malentendu et Les Justes[52], liaison qui, du fait de son caractère public, aggrava la dépression de Francine[53] ; avec une jeune étudiante américaine, Patricia Blake (1925-2010), rencontrée à New York en 1946 ; avec la comédienne Catherine Sellers (1926-2014), choisie pour interpréter une religieuse dans sa pièce Requiem pour une nonne[54] ; avec Mi (Mette Ivers née en 1933), une jeune Danoise, artiste peintre, rencontrée en 1957 à la terrasse du Flore alors qu'il se trouvait en compagnie d'Albert Cossery et de Pierre Bénichou[55].



Décès |




Monument en hommage à Albert Camus dans la petite ville de Villeblevin, commune où il est décédé d'un accident de voiture le 4 janvier 1960.


Camus fête le jour de l'an de 1960 à sa maison de Lourmarin avec sa famille et des amis, Janine et Michel Gallimard et leur fille Anne. Michel est le neveu de l'éditeur Gaston Gallimard. Le 2 janvier, son épouse Francine et ses deux enfants repartent pour Paris par le train. Camus, qui devait rentrer avec eux, décide finalement de rentrer avec le couple d'amis venus en voiture, une puissante et luxueuse Facel-Vega (type FV3B). Après avoir fait une halte pour la nuit à Thoissey, ils repartent le 4 janvier au matin. Ils empruntent la Nationale 6 (trajet de Lyon à Sens) puis la Nationale 5 (trajet de Sens à Paris). Michel est le conducteur et Camus se trouve sur le siège avant droit de la voiture, tandis que Janine et Anne sont à l'arrière. Peu après Pont-sur-Yonne, au lieu-dit Le Petit-Villeblevin, dans l’Yonne[56] la voiture rapide quitte la route et percute un premier arbre, puis se disloque contre un second, parmi la rangée qui la borde[57]. La vitesse étant libre à l'époque, les journaux évoquent une vitesse excessive (180 km/h), un malaise du conducteur, une crise d'épilepsie provoquée par le défilement des arbres sur la route, ou plus vraisemblablement l'éclatement d'un pneu à grande vitesse (ce qui sera prouvé après expertise).


Albert Camus meurt sur le coup. Michel Gallimard, très gravement blessé, mourra six jours plus tard. Les deux femmes s'en sortent indemnes[56].
L'écrivain René Étiemble, ami de Camus, déclara : « J'ai longtemps enquêté et j'avais les preuves que cette Facel Vega était un cercueil. J'ai cherché en vain un journal qui veuille publier mon article…[58] »
Camus est enterré à Lourmarin dans cette région que lui avait fait découvrir son ami, le poète René Char.


En 2011, l'universitaire italien Giovanni Catelli avance l'hypothèse[59], dans le Corriere della Sera, qu'il aurait été assassiné par le KGB sur ordre du ministre soviétique des affaires étrangères Dmitri Chepilov, Camus ayant reproché à cet homme, dans un article publié dans le journal Franc-Tireurs en mars 1957, la répression de l'insurrection de Budapest[60]. Cette hypothèse peu réaliste est aujourd'hui rejetée.



Postérité |


Depuis le 15 novembre 2000, les archives de l'auteur sont déposées à la bibliothèque Méjanes (Aix-en-Provence), dont le Centre de documentation Albert Camus assure la gestion et la valorisation.


Le 19 novembre 2009, le quotidien Le Monde affirme que le président Nicolas Sarkozy envisage de faire transférer les restes d'Albert Camus au Panthéon[61]. Dès le lendemain, son fils, Jean Camus, s'oppose à ce transfert, craignant une récupération politique[62]. Sa fille, Catherine Camus, ne se prononce pas[63].



Philosophie |


Camus est d'abord témoin de son temps, intransigeant, refusant toute compromission ; il est ainsi amené à s'opposer à Sartre et à se brouiller avec d'anciens amis. D'après Herbert R. Lottman, Camus n'appartient à aucune famille politique déterminée, bien qu'il ait été adhérent au Parti communiste algérien pendant deux ans. Il ne se dérobe cependant devant aucun combat : il proteste successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d'Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur. Il va au secours des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme, des objecteurs de conscience[7].


« Je ne crois pas en Dieu, disait-il, c'est vrai. Mais je ne suis pas athée pour autant. Je serais même d'accord avec Benjamin Constant pour trouver à l'irréligion quelque chose de vulgaire et de... oui, d'usé » (Albert Camus, Le Monde, 1956)[64].


Dans un échange rapporté par Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur, après avoir écouté Albert Camus sans l'interrompre, François Varillon, prêtre et théologien jésuite, lui dit : « Vous n'avez pas la foi, vous n'avez pas le baptême, mais permettez-moi de vous dire que vous n'avez besoin ni de l'une ni de l'autre, puisque vous avez la grâce. »[65].



Le cycle de l’absurde |




La plaque de bronze sur le même monument.





Sisyphe, par Franz von Stuck, 1920.


« L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde »[66]. Dans cette phrase est concentrée la puissance d'un conflit, d'une confrontation qui sous-tend et emporte l'œuvre de Camus. Deux forces s'opposent : l'appel humain à connaître sa raison d'être et l'absence de réponse du milieu où il se trouve, l'homme vivant dans un monde dont il ne comprend pas le sens, dont il ignore tout, jusqu'à sa raison d'être.


L'appel humain, c'est la quête d'une cohérence, or pour Camus il n'y a pas de réponse à ce questionnement sur le sens de la vie. Tout au moins n'y a-t-il pas de réponse satisfaisante, car la seule qui pourrait satisfaire l'écrivain devrait avoir une dimension humaine : « Je ne puis comprendre qu'en termes humains »[66]. Ainsi les religions qui définissent nos origines, qui créent du sens, qui posent un cadre, n'offrent pas de réponse pour l'homme absurde : « Je ne sais pas si ce monde a un sens qui le dépasse. Mais je sais que je ne connais pas ce sens et qu'il m'est impossible pour le moment de le connaître. Que signifie pour moi une signification hors de ma condition ? »[66]. L'homme absurde n'accepte pas de perspectives divines, il veut des réponses humaines.


L'absurde n'est pas un savoir, c'est un état acquis par la confrontation consciente de deux forces. Maintenir cet état demande une lucidité et nécessite un travail, l'absurde c'est la conscience toujours maintenue d'une « fracture entre le monde et mon esprit » écrit Camus dans Le Mythe de Sisyphe. Ainsi l'homme absurde doit-il s'obstiner à ne pas écouter les prophètes (c'est-à-dire avoir assez d'imagination pour ne pas croire aveuglément à leur représentation de l'enfer ou du paradis) et à ne faire intervenir que ce qui est certain, et si rien ne l'est, « ceci du moins est une certitude »[66].


L'homme absurde ne pourrait échapper à son état qu'en niant l'une des forces contradictoires qui le fait naître : trouver un sens à ce qui est ou faire taire l'appel humain.


Une manière de donner du sens serait d'accepter les religions et les dieux. Or ces derniers n'ont pas d'emprise sur l'homme absurde. L'homme absurde se sent innocent, il ne veut faire que ce qu'il comprend et « pour un esprit absurde, la raison est vaine et il n'y a rien au-delà de la raison »[66].


Une autre manière de trouver du sens serait d'en injecter : faire des projets, établir des buts, et par là même croire que la vie peut se diriger. Mais à nouveau « tout cela se trouve démenti d'une façon vertigineuse par l'absurdité d'une mort possible »[66]. En effet, pour l'homme absurde il n'y a pas de futur, seul compte l'ici et le maintenant.


La première des deux forces contradictoires, le silence déraisonnable du monde, ne peut donc être niée. Quant à l'autre force contradictoire permettant cette confrontation dont naît l'absurde, qui est l'appel humain, la seule manière de la faire taire serait le suicide. Mais ce dernier est exclu car à sa manière « le suicide résout l'absurde »[66]. Or l'absurde ne doit pas se résoudre. L'absurde est générateur d'une énergie. Et ce refus du suicide, c'est l'exaltation de la vie, la passion de l'homme absurde. Ce dernier n'abdique pas, il se révolte.



Le cycle de la révolte |


Oui, il faut maintenir l'absurde, ne pas tenter de le résoudre, car l'absurde engendre une puissance qui se réalise dans la révolte. La révolte, voici la manière de vivre l'absurde. La révolte, c'est connaître notre destin fatal et néanmoins l'affronter, c'est l'intelligence aux prises avec le silence déraisonnable du monde, c'est le condamné à mort qui refuse le suicide. C'est pourquoi Camus écrit : « L'une des seules positions philosophiques cohérentes, c'est ainsi la révolte[66] ».


La révolte, c'est aussi s'offrir un énorme champ de possibilités d'actions, car si l'homme absurde se prive d'une vie éternelle, il se libère des contraintes imposées par un improbable futur et y gagne en liberté d'action. Plus le futur se restreint et plus les possibilités d'actions « hic et nunc » sont grandes. Et ainsi l'homme absurde jouit d'une liberté profonde. L'homme absurde habite un monde dans lequel il doit accepter que « tout l'être s'emploie à ne rien achever[66] », mais un monde dont il est le maître. Et à Camus, qui fait de Sisyphe le héros absurde, d'écrire : « Il faut imaginer Sisyphe heureux[66]. »


Bien que Camus réfute les religions parce que « on n'y trouve aucune problématique réelle, toutes les réponses étant données en une fois[67] », et qu'il n'accorde aucune importance à l'avenir : « il n'y a pas de lendemain[66] », sa révolte n'en est pas pour autant amorale. « La solidarité des hommes se fonde sur le mouvement de révolte et celui-ci, à son tour, ne trouve de justification que dans cette complicité[67] ». Tout n'est pas permis dans la révolte, la pensée de Camus est humaniste, les hommes se révoltent contre la mort, contre l'injustice et tentent de « se retrouver dans la seule valeur qui puisse les sauver du nihilisme, la longue complicité des hommes aux prises avec leur destin[67] ».


En effet, Camus pose à la révolte de l'homme une condition : sa propre limite. La révolte de Camus ne se fait pas contre tous et contre tout. Et Camus d'écrire : « La fin justifie les moyens ? Cela est possible. Mais qui justifie la fin ? À cette question, que la pensée historique laisse pendante, la révolte répond : les moyens[67] ».


Pour une analyse des cycles camusiens, voir : Albert Camus et la Parole manquante.


Entre journalisme et engagement |


Roger Quilliot appelle ce volet de la vie de Camus La plume et l'épée, plume qui lui a servi d'épée symbolique mais sans exclure les actions qu'il mena tout au long de sa vie (voir par exemple le chapitre suivant). Camus clame dans Lettres à un ami allemand son amour de la vie : « Vous acceptez légèrement de désespérer et je n'y ai jamais consenti » confessant « un goût violent de la justice qui me paraissait aussi peu raisonné que la plus soudaine des passions. » Il n'a pas attendu la Résistance pour s'engager. Il vient du prolétariat et le revendiquera toujours, n'en déplaise à Sartre[68]; la première pièce qu'il joue au Théâtre du Travail, Révolte dans les Asturies, évoque déjà la lutte des classes[69].


Il va enchaîner avec l'adhésion au Parti communiste et son célèbre reportage sur la misère en Kabylie paru dans Alger républicain[70]. Il y dénonce « la logique abjecte qui veut qu'un homme soit sans forces parce qu'il n'a pas de quoi manger et qu'on le paye moins parce qu'il est sans forces. » Les pressions qu'il subit alors vont l'obliger à quitter l'Algérie mais la guerre et la maladie vont le rattraper. Malgré cela, il va se lancer dans la Résistance[71].


Bien qu'il écrive dans Combat et lutte pour des causes auxquelles il croit, Camus éprouve une certaine lassitude[72]. Ce qu'il veut, c'est pouvoir concilier justice et liberté, lutter contre toutes les formes de violence[73], défendre la paix et la coexistence pacifique, dénoncer tout au long de sa vie la peine de mort, combattre à sa façon pour résister, contester, dénoncer[74].


En 2013, les éditions Indigène réunissent ses « écrits libertaires » publiés dans Le Monde libertaire, La Révolution prolétarienne, Solidaridad Obrera, etc. Un recueil que sa fille, Catherine Camus, défend comme « essentiel »[75].



Albert Camus et l'Espagne |





Révolte dans les Asturies, essai de création collective, sans nom d'auteur, 1936, pièce interdite par la municipalité d'Alger.


Les origines espagnoles de Camus s'inscrivent aussi bien dans son œuvre, des Carnets à Révolte dans les Asturies ou L’état de siège, par exemple, que dans ses adaptations de La Dévotion à la Croix (Calderon de la Barca) ou Le Chevalier d'Olmedo (Lope de Vega)[76]. Comme journaliste, ses prises de position, sa lutte permanente contre le franquisme, se retrouvent dans de nombreux articles depuis Alger républicain en 1938, des journaux comme Combat bien sûr mais aussi d'autres moins connus, Preuves ou Témoins, où il défend ses convictions, affirme sa volonté d'engagement envers une Espagne libérée du joug franquiste, lui qui écrira « Amis espagnols, nous sommes en partie du même sang et j'ai envers votre patrie, sa littérature et son peuple, sa tradition, une dette qui ne s'éteindra pas. »[77] C'est la profession de foi d'un homme qui est constamment resté fidèle « à la beauté comme aux humiliés. »



Postérité intellectuelle |


Selon Bertrand Poirot-Delpech, les essais sur son œuvre ont abondé juste après sa mort, tandis qu'on rendait très peu compte de sa vie. Les premières biographies ne sont apparues que dix-huit ans après sa mort. Parmi celles-ci, la plus impressionnante est celle de Herbert R. Lottman[78], un journaliste américain observateur de la littérature européenne pour The New York Times et le Publishers Weekly[79].


Selon Olivier Todd, ses qualités principales sont la lucidité et l'honnêteté[80].


Sa célèbre condamnation du principe des attentats frappant des civils, formulée lors de la remise de son prix Nobel en 1957 à Stockholm[42], demeure un jalon pour le XXIe siècle.


Sa critique du productivisme et du mythe du progrès, l'importance qu'il donne à la limite et à la mesure et sa recherche d'un nouveau rapport à la nature ont permis aux partisans de la décroissance de le classer parmi les précurseurs de ce courant[81].



Lettres d’Albert Camus, une œuvre originale |


La fille d’Albert Camus (Catherine) a obtenu la condamnation d’une société de vente aux enchères qui a vendu sans son autorisation une série de lettres rédigées par son père. Ces lettres ont été qualifiées d’œuvres originales éligibles à la protection par le droit d’auteur[82],[83].


Longtemps après avoir refusé de publier des lettres d'amour de son père (« Ces lettres sont des documents très intimes. »[84]) Catherine Camus autorise la parution de celles échangées avec Maria Casarès, sous le titre Correspondance 1944-1959 dont elle signe l'avant-propos et qui sort en librairie le 9 novembre 2017.



Reconnaissance institutionnelle |


En 2015, Camus est le trentième personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements publics français : 176 écoles, collèges et lycées portent son nom, derrière Saint-Joseph (880), Jules Ferry (642), Notre-Dame (546), Jacques Prévert (472), Jean Moulin (434)[85].



Œuvres |




  • Révolte dans les Asturies (1936), essai de création collective


  • L'Envers et l'Endroit (1937), essai


  • Noces (1939), recueil de quatre essais (Noces à Tipasa, Le vent à Djémila, L'été à Alger, Le désert)


  • Le Mythe de Sisyphe (1942), essai sur l'absurde


  • L'Étranger (1942), roman


  • Lettres à un ami allemand, chroniques initialement parues dans Combat, puis à Paris, Gallimard, 1945, puis 1948 pour la préface à l'édition italienneÉcrit de circonstance regroupant 4 lettres écrites pendant la guerre dont 3 sont publiées en revue.


  • La Peste (1947), roman (Prix des Critiques en 1948)


  • Actuelles I, Chroniques 1944-1948 (1950)


  • L'Homme révolté (1951), essai


  • Actuelles II, Chroniques 1948-1953 (1953)


  • L'Été (1954), recueil de huit essais écrits entre 1939 et 1953 (Le minotaure ou la halte d'Oran, Les amandiers, Prométhée aux Enfers, Petit guide pour des villes sans passé, L'exil d'Hélène, L'énigme, Retour à Tipasa, La mer au plus près)


  • La Chute (1956), roman


  • L'Exil et le Royaume (Gallimard, 1957), nouvelles (La Femme adultère, Le Renégat, Les Muets, L'Hôte, Jonas, La Pierre qui pousse)


  • Réflexions sur la peine capitale (1957), essais en collaboration avec Arthur Koestler et Jean Bloch-Michel, Réflexions sur la guillotine de Camus


  • Actuelles III, Chroniques algériennes, 1939-1958 (1958)



Théâtre |




  • Caligula (première version en 1938), pièce en 4 actes


  • Le Malentendu (1944), pièce en 3 actes


  • L'État de siège (1948), spectacle en 3 parties


  • Les Justes (1949), pièce en 5 actes



Préfaces |




  • Chamfort, Maximes et pensées : caractères et anecdotes, Incidences, 1944 ; réédition, Paris, Gallimard, 1982, coll. « Folio Classique » (ISBN 2070373568).


  • André Salvet, Le Combat silencieux, Éditions Portulan, 1945

  • Albert Camus, W. H. Auden, Georges Bataille, Maurice Blanchot, André Camp, Jean Camp, Jean Cassou, Robert Davée, Max-Pol Fouchet, Roger Grenier, Federico García Lorca, Ernest Hemingway, François Piétri, José Quero Morales, Albert Ollivier, L'Espagne libre, Paris, Calmann-Lévy, 1946, coll BnF 8-Z-29748[86]


  • Pierre-Eugène Clairin, Dix estampes originales, présentation de Camus sur le thème de l'art et la révolte, Paris, Rombaldi, 1946


  • René Leynaud, Poésies posthumes, Paris, Gallimard, 1947


  • Louis Guilloux

    • La Maison du peuple, publication originale Grasset 1927, réédition Les Cahiers rouges Grasset avec préface d'Albert Camus, suivi de Compagnons 1953



  • Albert Memmi, La statue de sel, Éditions Corrêa, 1953


  • Jacques Méry, Laissez passer mon peuple, Paris, Le Seuil, 1947


  • Jeanne Héon-Canonne


    • Devant la mort, (souvenirs de résistance), juin 1951


    • Les hommes blessés à mort crient, Éditions Regard & Voir, Paris, 2014, lettre préface d'Albert Camus, publication posthume




  • Daniel Mauroc, Contre-amour, Éditions de Minuit, 1952


  • Louis Guilloux, La Maison du peuple (1927), Caliban 1948; Paris, Grasset, 1953


  • Alfred Rosmer, Moscou sous Lénine - Les origines du communisme, Paris, Horay, 1953


  • William Faulkner, Requiem pour une nonne, Nrf Gallimard, 1957


  • Jean Grenier, Les Îles, paru en 1933, préface d'Albert Camus, réédition, Gallimard, 1959


  • Oscar Wilde, La Ballade de la geôle de Reading, préface d'Albert Camus L'Artiste en prison, 1952 ; réédition Paris, Le Livre de Poche, 1973


  • Herman Melville, préface d'Albert Camus, première publication dans Les Écrivains célébrés, T. III, édition par Raymond Queneau chez Mazenod, 1952


  • Konrad Bieber, L'Allemagne vue par les écrivains de la résistance française, préface d'Albert Camus « Le refus de la haine », rééditée in revue Témoins, 1955


  • Œuvres complètes de Roger Martin du Gard dans la bibliothèque de la Pléiade avec une préface d'Albert Camus (1955)


  • René Char, Poèmes, préface d'Albert Camus à l'édition allemande, « Une poésie d'amour et de révolte »



Divers |



  • « Métaphysique chrétienne et Néoplatonisme », mémoire de fin d'études, 1936

  • « Le témoin de la liberté », Albert Camus, allocution publiée in revue La Gauche, décembre 1948


  • La Dernière Fleur, de James Thurber, traduction d'Albert Camus, Paris, Gallimard, 1952


  • Désert vivant, album de Walt Disney contenant un texte d'Albert Camus, Paris, Société française du livre, 1954


  • Pluies de New York[87], impression de voyage, Paris, Gallimard, 1965

  • « Discours de Suède », Paris, Gallimard, 1958 ; réédition, Paris, Gallimard, 1997 (ISBN 2-07-040121-9) Réunit le discours du 10 décembre 1957 prononcé à Stockholm et la conférence du 14 décembre 1957 « L'artiste et son temps » prononcée à l'Université d'Uppsala.


  • Albert Camus, écrits libertaires (1948-1960)[88] rassemblés et présentés par Lou Marin, Indigène éditions, 2013 (ISBN 979-10-90354-37-1)



Parutions posthumes |




  • Le Premier Homme, roman autobiographique inachevé d'Albert Camus, publié par sa fille en 1994 aux éditions Gallimard.


  • La Postérité du soleil, photographies de Henriette Grindat. Itinéraires par René Char, Genève, Edwin Engelberts, 1965, ASIN B0014Y17RG; rééditions : Vevey, L'Aire, 1986 ; Paris, Gallimard, 2009.


  • Carnets I, mai 1935-février 1942, Paris, Gallimard, 1962.


  • Carnets II, janvier 1942-mars 1951, Paris, Gallimard, 1964.


  • Carnets III, mars 1951-décembre 1959, Paris, Gallimard, 1989.


  • Journaux de voyage, texte établi, présenté et annoté par Roger Quilliot, Paris, Gallimard, 1978.


  • Les Cahiers Albert Camus, Paris, Gallimard, coll. "Blanche" et "Folio" pour tomes I et VII.

    • Tome I : La Mort heureuse (1971), roman . (ISBN 2070185567)

    • Tome II : Paul Viallaneix, Le premier Camus suivi de Écrits de jeunesse d'Albert Camus

    • Tome III : Fragments d'un combat (1938-1940) -articles d'Alger-Républicain, mars 1978, (ISBN 2-07-029949-X)[89]

    • Tome IV : Caligula, version de 1941, théâtre, La poétique du premier Caligula, Albert Camus et A. James Arnold, juin 1984, 189 pages, (ISBN 2070701832)

    • Tome V : Albert Camus, œuvre fermée, œuvre ouverte ?, actes du colloque de Cerisy, Raymond Gay-Crosier et Jacqueline Lévi-Valensi, juin 1982, Gallimard, février 1985, 386 pages, (ISBN 2233001508), Présentation

    • Tome VI : Albert Camus éditorialiste à L'Express (mai 1955-février 1958), Albert Camus et Paul-F. Smets, septembre 1987, (ISBN 2070708993)

    • Tome VII : Le Premier Homme (Gallimard, 1994 ; publié par sa fille), roman inachevé ; (ISBN 9780783816012)

    • Tome VIII : Camus à Combat, éditoriaux et articles d'Albert Camus (1944-1947), Jacqueline Lévi-Valensi, éditions Gallimard, 2003, 745 pages, (ISBN 9782070759422), Présentation




  • Les Quatre Commandements du journaliste libre, manifeste censuré en 1939, publié pour la première fois par le quotidien Le Monde le 17 mars 2012, après avoir été retrouvé par Macha Séry aux Archives d'Outre-mer à Aix-en-Provence.


  • L'Impromptu des philosophes (1947), pièce en un acte signée du pseudonyme d’Antoine Bailly (publiée dans Albert Camus, Œuvres complètes : Tome II (1944 - 1948), Gallimard, 2006, 1390 p. (ISBN 9782070117031)).


  • Le Soir républicain, 25 novembre 1939, Éditions La guêpine, 2017, texte retrouvé récemment dans lequel l'auteur définit les règles d'un journalisme indépendant, (ISBN 978-2-9544894-6-9)



Correspondances |



  • Albert Camus - Jean Grenier, Correspondance 1932-1960, notes de Marguerite Dobrenn, Paris, Gallimard, 1981 (ISBN 9782070231751 et 2-07-023175-5)

  • Albert Camus - Pascal Pia, Correspondance, 1939-1947, présentation et notes de Yves-Marc Ajchenbaum, Paris, Fayard/Gallimard, 2000

  • Albert Camus - Jean Grenier, Louis Guilloux : écriture autobiographique et carnets, Actes des Rencontres méditerranéennes, 2001, Château de Lourmarin, Éditions Folle Avoine, 2003

  • Albert Camus - Jean Sénac, Hamid Nacer-Khodja, Albert Camus-Jean Sénac ou le fils rebelle, Paris Méditerranée-Edif, 2000, 2004 (ISBN 978-2-84272-206-7)

  • Albert Camus - René Char, Correspondance 1949-1959, présentation et notes de Franck Planeille, Paris, Gallimard, 2007 (ISBN 978-2070783311)

  • Albert Camus - Michel Vinaver, S'engager ? Correspondance 1946-1957, Paris, L'Arche, 2012 (ISBN 978-2851817754)

  • Albert Camus - André Malraux, Correspondance (1941-1959) et autres textes, Paris, Gallimard, 2016 (ISBN 978-2070146901)

  • Albert Camus, Maria Casarès. Correspondance inédite (1944-1959) (préf. Catherine Camus), Paris, Gallimard - Édition de Béatrice Vaillant, coll. « Blanche », 9 novembre 2017, 1312 p. (ISBN 9782072746161)



Adaptations théâtrales |


Albert Camus adapta différentes pièces de théâtre étrangères.




  • 1944 : Animation de la lecture chez Michel Leiris de Le Désir attrapé par la queue de Pablo Picasso[90]


  • 1953 : Les Esprits de Pierre de Larivey, comédie en trois actes, adaptation et mise en scène Albert Camus, Festival d'Angers, éditions Gallimard


  • 1953 : La Dévotion de la croix de Pedro Calderón de la Barca, pièce en trois 'journées', mise en scène Marcel Herrand, Festival d'Angers, éditions Gallimard


  • 1955 : Un cas intéressant de Dino Buzzati, pièce en deux parties et onze tableaux adaptée par Albert Camus, mise en scène Georges Vitaly, Théâtre La Bruyère, éditions l'Avant Scène


  • 1956 : Requiem pour une nonne de William Faulkner, pièce en deux parties et sept tableaux, adaptation et mise en scène Albert Camus, Théâtre des Mathurins, éditions Le Manteau d'Arlequin


  • 1957 : Le Chevalier d'Olmedo, comédie dramatique en trois journées de Lope de Vega, traduction et adaptation d'Albert Camus, éditions Gallimard, adaptation et mise en scène Albert Camus, Festival d'Angers


  • 1959 : Les Possédés[91], pièce en trois parties adaptée et mise en scène par Albert Camus du roman de Fiodor Dostoïevski, Théâtre Antoine, éditions Le Manteau d'Arlequin[92].


En 1975, le régisseur et acteur Nicou Nitai a traduit et adapté pour un one man show La Chute qui a été jouée sur les scènes du Théâtre de la Simta et Théâtre Karov à Tel Aviv, plus de 3 000 fois.



Adaptations de ses œuvres |



Au cinéma |




  • 1967 : L'Étranger : adapté au cinéma sous le même titre en VF (Lo straniero en VO) par Luchino Visconti.


  • 1992 : La Peste, adaptation du réalisateur argentin Luis Puenzo, avec William Hurt.


  • 2012 : Le Premier Homme adapté au cinéma sous le même titre par Gianni Amelio.


  • 2014 : L'Hôte, adapté au cinéma sous le titre Loin des hommes par David Oelhoffen avec Viggo Mortensen.



En musique |




  • Killing an Arab par le groupe The Cure : l'interprète et compositeur Robert Smith, a déclaré que la chanson est une courte tentative poétique de résumer des moments clés du roman L'Étranger d'Albert Camus. Les paroles relatent le meurtre d'un Arabe sur une plage alors que le narrateur (et auteur du crime) est aveuglé par le soleil et le couteau que brandit son opposant.

  • Le groupe Tuxedomoon s'inspire de L'Étranger pour écrire la chanson Stranger en 1979.


  • The Fall, groupe de post-punk britannique, se baptise ainsi d'après le roman La Chute d'Albert Camus que le bassiste Tony Friel lisait au moment de la création du groupe en 1976.

  • Créée en 2008 et en tournée jusqu'en 2014, la performance musicale Albert Camus lit l’Étranger Remix (Hélice Productions), conçue par Pierre de Mûelenaere, avec Pierre de Mûelenaere et Orchid Bite Visuals. Le spectacle reprend les enregistrements originaux de Camus lisant des extraits de ce roman en 1954, mixés en direct avec des musiques électroniques, et illustrés par des images sur écran géant. Cette performance a été jouée dans sept pays[93].



En bandes dessinées |




  • L'Hôte (nouvelle extraite du recueil L'Exil et le Royaume), illustré par Jacques Ferrandez (Éditions Gallimard Jeunesse), 2009 (ISBN 2-07-062870-1)


  • L'Étranger :

    • adapté par Juan Carlos Kreimer, illustré par Julián Aron, en espagnol, sous le titre El Extranjero (Ediciones de la Flor), 2011 (ISBN 9789505150441) : texte adapté.

    • illustré par José Munoz (Éditions Futuropolis), 2012 (ISBN 9782754807685) : texte originel intégral illustré.

    • illustré par Jacques Ferrandez (Éditions Gallimard BD), 2013 (ISBN 9782070645183) : texte adapté.




  • Le Premier Homme :

    • illustré par José Munoz (Éditions Futuropolis), 2013 (ISBN 9782754809788)

    • illustré par Jacques Ferrandez (Éditions Gallimard BD), 2017 (ISBN 9782075074155) : texte adapté.





Inspiration littéraire |




  • L'Étranger inspire Kamel Daoud avec son roman Meursault, contre-enquête (éditions Barzakh, 2013 ; Actes Sud, 2014), proposant le point de vue du frère de « l'Arabe », tué par Meursault. Selon son premier éditeur, Kamel Daoud « confond délibérément Meursault et Camus. […] Par endroits, il détourne subtilement des passages de L’Étranger. »[94]. L'ouvrage obtient en 2014 le prix François-Mauriac, et le prix des cinq continents de la francophonie[95]. L'année suivante, il remporte le prix Goncourt du premier roman 2015.

  • En février 2015 est publié aux éditions Allary le roman La Joie, de Charles Pépin, où l'auteur et « philosophe emprunte à Albert Camus, puisqu'il s'inspire du célèbre récit du Prix Nobel de littérature L'Étranger. C'est la même histoire, mais Pépin l'a inscrite dans les années 2000 »[96], pour la critique du journal Le Figaro. Celle du magazine L'Express le mentionne également : « Charles Pépin publie La Joie, un roman dont le héros rappelle le Meursault de Camus. »[97]



Notes et références |



Notes |




  1. Sa fille Catherine, qui gère l'œuvre de son père, y habite toujours en 2017.





Références |





  1. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.


  2. Aude Lancelin, Le vrai Camus, Marianne, 8 janvier 2012, [lire en ligne].


  3. Rédaction, « Catherine Camus : “Mon père était un libertaire” », sur Bibliobs, 19 juin 2016.


  4. Dictionnaire des anarchistes : notice biographique.


  5. L'Homme révolté, La pensée de midi, dernier paragraphe.


  6. Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde, p. 17.


  7. a et bHerbert R. Lottman, p. 13.


  8. a et b« Albert Camus (1913-1960) », sur france.fr (consulté le 28 novembre 2013).


  9. Album Camus, iconographie choisie et commentée par Roger Grenier, Paris, Gallimard, 1982 (Bibliothèque de la Pléiade), p. 9 ; Olivier Todd, Albert Camus : une vie, Paris, Gallimard, 1996, p. 16.


  10. Ministère de la Défense, SGA – Mémoire des Hommes – Les morts pour la France de la guerre 1914-1918 Fiche de Camus, Lucien Auguste


  11. «Albert Camus, Soleil et Ombre» de Roger Grenier, Éditions Gallimard 1987, p. 13


  12. Olivier Todd, ibid. , p. 24.


  13. Roger Grenier, Album Camus, op. cit., p. 17.


  14. Roger Grenier, Album Camus, op. cit., p. 18 ; Olivier Todd, op. cit., p. 24.


  15. Cité par Roger Grenier, Album Camus, op. cit., p. 14 et 17.


  16. Olivier Todd, Albert Camus. Une vie, 1996.


  17. Philippe Baudorre, La plume dans la plaie : les écrivains journalistes et la guerre d'Algérie, Presses univ. de Bordeaux, 2003, p. 130.


  18. Michel Onfray, L'Ordre libertaire, La vie philosophique d'Albert Camus, Flammarion, 2012, p. 41-42.


  19. Camus, apprenant que le prix Nobel de littérature lui avait été décerné, écrira le 19 novembre 1957 à Louis Germain :

    « J'ai laissé s'éteindre un peu le bruit qui m'a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n'ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j'en ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d'honneur. Mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre reconnaissant élève. Je vous embrasse de toutes mes forces. »



    — UNESCO, Rapport mondial sur l’éducation, 1998, p. 94




  20. Notes pour un roman, citées par Roger Grenier, 1982, p. 20 : cité par Olivier Todd, 1996, p. 37.


  21. Alain Vircondelet, Albert Camus, fils d'Alger, Fayard, 2010, p. 101


  22. Christian Chevandier, « Les métiers de Camus. Nommer le travail et les travailleurs : Les Muets et autres textes », dans Georges Hanne et Claire Judde de Larivière, (dir.), Noms de métiers et catégories professionnelles. Acteurs, pratiques, discours (XVe siècle à nos jours), Toulouse, Méridienne, 2010, p. 275-288.


  23. Michel Onfray, L’Ordre libertaire, la vie philosophique d’Albert Camus, Flammarion, 2012, p. 73.


  24. Olivier Todd, Albert Camus, une vie, Paris, Gallimard, 1996, p. 67, note 25. Meursault dans La mort heureuse, p. 90, Folio


  25. Alain Vircondelet, Albert Camus, fils d'Alger, Fayard, 2010, p. 123


  26. a et bAmina Azza Bekkat, « Albert Camus et l'Algérie : le malentendu », in Alek Baylee Toumi (dir.), Albert Camus, précurseur : Méditerranée d'hier et d'aujourd'hui, éd. Peter Lang, 2009, p. 17.


  27. a b et cJacqueline Lévi-Valensi, « L'entrée de Camus en politique », in Jean-Yves Guerin (dir.), Camus et la politique. Actes du colloque de Nanterre, 5-7 juin 1985, éd. L'Harmattan, 1986, p. 147-148.


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  57. Images de l'INA tournées sur les lieux de l'accident, voir la vidéo.


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  59. Découverte selon une révélation du journal posthume du poète tchèque Jan Zábrana.


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  62. Arnaud Leparmentier, « Le fils d'Albert Camus refuse le transfert de son père au Panthéon », Le Monde.fr.


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  66. a b c d e f g h i j et kLe Mythe de Sisyphe, 1942


  67. a b c et dL’homme révolté, 1951


  68. Sartre lui a reproché dans Les Lettres françaises, de « s'être embourgeoisé ».


  69. La pièce sera d'ailleurs interdite par le gouvernement général de l'Algérie.


  70. En particulier, les articles intitulés Le Grèce en haillons, Un peuple qui vit d'herbes et de racines ou Des salaires insultants.


  71. « Pour être tout à fait précis, je me souviens très bien du jour où la vague de révolte qui m'habitait a atteint son sommet. C'était un matin à Lyon et je lisais dans le journal l'exécution de Gabriel Péri (Réponse à Emmanuel d'Astier de La Vigerie, Actuelles page 185). »


  72. « Pour un temps encore inconnu, l'histoire est faite par des puissances de police et des puissances d'argent contre l'intérêt des peuples et la vérité des hommes. » Actuelles page 235.


  73. « Jusqu'à nouvel ordre, résistant inconditionnel, et à toutes les folies qu'on nous propose. » (Défense de l'homme, juillet 1949).


  74. « Le monde étant ce qu'il est, nous y sommes engagés quoi que nous en ayons. » (Ni victimes ni bourreaux)


  75. Hubert Prolongeau, Libertaire, j'écris ton nom, Marianne, 23 juin 2013.


  76. Voir Les XXIe Rencontres méditerranéennes Albert Camus en 2004


  77. Ce que je dois à l'Espagne, 1958


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  84. Catherine Golliau, « Catherine Camus : "Je ne suis pas une gardienne du temple" », Le Point,‎ 3 octobre 2013(lire en ligne)


  85. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France », sur lemonde.fr, 18 mai 2015(consulté en octobre 2017).


  86. Fiche : Actualité (1946) source : www.revues-litteraires.com/


  87. Pluies de New York, en ligne.


  88. Notice de Albert Camus, écrits libertaires (1948-1960) chez l'éditeur.


  89. Contient les chapitres suivants : Alger Républicain(III), Combat pour la justice(IV), Combat pour l'Espagne Républicaine(V), Combat pour la vraie paix(VI), De la politique à la polémique(VII), Pour une éthique du journalisme (VIII)


  90. Picasso par Roland Penrose (1958), collection 'Champs' chez Flammarion no 607, p. 394-398


  91. Albert Camus, Adaptateur de théâtre p. 10.


  92. Les Possédés, pièce en trois parties adaptée et mise en scène par Albert Camus du roman de Fiodor Dostoïevski, Théâtre Antoine, éditions Le Manteau d'Arlequin, réédition février 2010 chez Gallimard/Folio, 274 pages, (ISBN 2070399257).


  93. « Albert Camus lit L’Étranger REMIX », sur heliceproductions.net (consulté le 3 décembre 2013).


  94. Meursault, contre-enquête sur le site des Éditions Barzakh, octobre 2013


  95. L'ouvrage et ses prix, chez son éditeur Actes Sud, octobre 2014.


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  97. « Charles Pépin: "La joie est une émotion folle et éphémère" », article magazine L'Express du 21 février 2015.




Voir aussi |


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Bibliographie |


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Ouvrages |



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  • Pierre Aubery, Albert Camus et la classe ouvrière, New York, [s. n.], 1958


  • (pt) Vicente Barretto, Camus : Vida e Obra. [s.L.] : José Álvaro, 1970

  • Maïssa Bey (préf. Catherine Camus), L'ombre d'un homme qui marche au soleil : réflexions sur Albert Camus, Montpellier, Chèvre-feuille étoilée, coll. « Autres Espaces », 1er juillet 2006, 100 p. (ISBN 2914467370)


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  • Catherine Camus, Alexandre Alajbegovic et Béatrice Vaillant, Le monde en partage. Itinéraires d'Albert Camus, Paris, Gallimard, coll. « Albums Beaux Livres », 19 novembre 2013, 284 p. (ISBN 9782070140947, lire en ligne)



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  • Arnaud Corbic :


    • Camus et l’homme sans Dieu, Paris, Éditions du Cerf, « La nuit surveillée », 2007


    • Camus - L'absurde, la révolte, l'amour, Les Éditions de l'Atelier, 2003




  • Alain Costes, Albert Camus et la Parole manquante, Éditions Payot, collection Science de l'homme, 1973

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  • Manuel de Diéguez, De l'absurde : essai sur le nihilisme, précédé d'une lettre ouverte à Albert Camus, Paris, 1948

  • Jacques Ferrandez, L'hôte : D'après l'œuvre d'Albert Camus, Paris, Gallimard, coll. « Fétiche », 13 novembre 2009, 62 p. (ISBN 2070628701)


  • Paul A. Fortier. Une lecture de Camus : la valeur des éléments descriptifs dans l’œuvre romanesque. Paris : Klincksieck, 1977

  • Henri Guaino, Camus au Panthéon : Discours imaginaire, Paris, Plon, 2013, 100 p. (ISBN 9782259219686)

  • Jeanyves Guérin, Camus : portrait de l'artiste en citoyen, Paris, édition François Bourin, 1993(ISBN 2876861518)


  • Roger Grenier, Albert Camus, soleil et ombre (une biographie intellectuelle) Gallimard, 1987


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  • Jean Grenier, Albert Camus. Souvenirs, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 14 novembre 1968, 192 p. (ISBN 9782070270460, lire en ligne)

  • Jeanyves Guérin, Dictionnaire Albert Camus, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », 19 novembre 2009, 992 p. (ISBN 9782221107348, lire en ligne)


  • À Albert Camus, ses amis du livre, ouvrage collectif, préface de Roger Grenier, Gallimard, 1962 (no d'Éd. 9135 - no d'Imp. 6822)

  • Joseph Hermet, A la rencontre d'Albert Camus, Paris, Beauchesne, 1990.

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  • Michel Jarrety, La Morale dans l'écriture. Camus, Char, Cioran, Paris, Presses universitaires de France, 1999.

  • Thierry J. Laurent, Camus et de Gaulle, Paris, L'Harmattan, 2013.


  • Morvan Lebesque, Albert Camus par lui-même, Éditions du Seuil, coll. « Écrivains de toujours », 1963


  • José Lenzini, Les derniers jours de la vie d'Albert Camus, Éditions Actes Sud, Collection Romans et nouvelles, 2009 (ISBN 2742786295)


  • José Lenzini, Camus et l'Algérie, Éditions Édisud, Collection Les Écritures, 2010, 159 p. (ISBN 2744908517)

  • Herbert R. Lottman, Albert Camus, Paris, Éditions du Seuil., 1978, 686 p. (ISBN 9782020050081)


  • Jean-Louis Loubet del Bayle, L'illusion politique au XXe siècle : des écrivains face à leur temps, Economica, 1999

  • Dolorès Lyotard, Albert Camus contemporain, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Objet », 2009, 218 p. (ISBN 2757401114)

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  • Jean-François Mattei (dir.), Albert Camus : du refus au consentement, Paris, Presses universitaires de France, 2011(ISBN 9782130587781)

  • Jean-Luc Moreau, Camus l'intouchable : polémiques et complicités, Paris, Éds. Écriture, 2010(ISBN 9782909240961)

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Camus et les libertaires |




  • Dictionnaire des anarchistes, « Le Maitron » : notice biographique


  • Teodosio Vertone, L'Œuvre et l'action d'Albert Camus dans la mouvance de la tradition libertaire, préface Roger Dadoun, éditions Atelier de création libertaire, 1995, réédité en 2006, 50 pages, notice éditeur, texte intégral


  • Lou Marin, Albert Camus et les libertaires, écrits rassemblés et présentés par Égrégores éditions, Marseille, 2008.

  • Actes du colloque, Le don de la liberté : les relations d'Albert Camus avec les libertaires, Rencontres méditerranéennes Albert Camus, 2009, notice


  • Lou Marin, Camus et sa critique libertaire de la violence, Indigène éditions, 2010, notice éditeur (ISBN 978-2-911939-73-0)

  • Michel Onfray, L'Ordre libertaire : la vie philosophique d'Albert Camus, Paris, J'ai lu, 2012(ISBN 9782290059807)


  • Lou Marin, Albert Camus, écrits libertaires (1948-1960), Indigène éditions, 2013, 337 p. (ISBN 979-10-90354-37-1), notice éditeur


  • Jacques Simon, Albert Camus un libertaire révolutionnaire, Tamurt.info, 17 octobre 2013, texte intégral


  • Philippe Pelletier, Albert Camus, Élisée Reclus et l’Algérie : les « indigènes de l’univers », Le Cavalier bleu, 2015



Articles et conférences |



  • Heiner Wittmann, « Camus et Sartre : deux littéraires-philosophes », conférence présentée lors d’une Journée d’études à la Maison Henri Heine sur la littérature et la morale, 15 décembre 2005


  • Arno Münster, « La révolte contre la révolution », conférence présentée à la Bibliothèque Nucéra, Nice, le 21 octobre 2014


  • Guy Dumur, « Les silences d'Albert Camus », Médecine française, 1948


  • Francis Jeanson, « Albert Camus ou l'âme révoltée », Les Temps modernes, 1952


  • Jean Négroni, « Albert Camus et le théâtre de l'Équipe », Revue d'histoire du théâtre, 1960

  • Pierre Nguyen-Van-Huy, « La métaphysique du bonheur chez Albert Camus », Neuchâtel, La Baconnière, 1962


  • Bernard Pingaud, « La voix de Camus », La Quinzaine littéraire, 1971

  • Paul Demont, « Le journal de Philippe Stephan dans la première version de La Peste d'Albert Camus. Note sur une édition récente », Revue d'Histoire littéraire de la France, 109 (3), 2009, p. 719-724

  • Mustapha Harzoune, « Michel Onfray, L’Ordre libertaire. La vie philosophique d’Albert Camus », Hommes et migrations, no 1295, 2012


  • Hubert Prolongeau, « Libertaire, j'écris ton nom », Marianne, 23 juin 2013

  • Patrick Marcolini, « Albert Camus », dans Cédric Biagini, David Murray et Pierre Thiesset (coordination), Aux origines de la décroissance : Cinquante penseurs, L'Échappée - Le Pas de côté - Écosociété, 2017, 312 p. (ISBN 978-23730901-7-8), p. 38-43



Documents et témoignages |




  • L’Ordre libertaire, la vie philosophique d’Albert Camus, de Michel Onfray, Flammarion, 596 pages, 2012


  • Camus et Sartre, Amitié et combat, Aronson Ronald, éditions Alvik, 2005


  • Albert Camus et l'Espagne, Édisud, septembre 2005

  • Pierre Zima, L'Indifférence romanesque : Sartre, Moravia, Camus, éditions L'Harmattan, mars 2005


  • Albert Camus et les écritures algériennes. Quelles traces ?, Édisud, 2004


  • Albert Camus et les écritures du XXe siècle, Collectif, Artois Presse Université, 2003 (Colloque de Cergy 2002)


  • Audisio, Camus, Roblès, frères de Soleil, Collectif, Édisud, 2003


  • En commune présence : Albert Camus et René Char, Collectif, édition Folle Avoine, 2003


  • Écriture autobiographique et Carnets : Albert Camus, Jean Grenier, Louis Guilloux, Collectif, édition Folle Avoine, 2003

  • Jacqueline Lévi-Valensi, Camus à Combat, Cahiers Albert Camus no 8, Gallimard, 2002

  • Emmanuel Roblès, Camus, frère de soleil, éditions Le Seuil, 1995


  • Histoire d'un livre : l'Étranger d'Albert Camus, Collectif, éditions Imec, 1991


  • Albert Camus (1913-1960). La révolte et la liberté, hors-série Le Monde, collection « Une vie, une œuvre », septembre 2013, 122 p.
    Réédition et actualisation pour le centenaire de sa naissance du volume de cette collection publié à l'occasion du 50e anniversaire de sa mort.




Reportages, films, documentaires |




  • Présence d'Albert Camus, court-métrage documentaire de Georges Régnier, de 1962


  • Albert Camus, émission télévisée conçue par Cécile Clairval et réalisée par Paul Vecchiali, diffusée le 25 mai 1974. Durée : 1 h 31 min 27 s. Synopsis : portrait de l'écrivain Albert Camus à travers des témoignages de ses confrères, de ses familiers et de ses compagnons de résistance : Louis Guilloux, Jean Pélégri, Mouloud Mammeri, Edmond Charlot, Jacqueline Bernard, Jules Roy, Jean Daniel, Francis Jeanson, Suzanne Agnelli. La vie de l'auteur est retracée et les principaux thèmes de son œuvre sont évoqués : la Méditerranée et l'amour de la nature, le divorce entre l'homme et le monde, la révolte contre l'oppression et la revendication de liberté. Lecture de réflexions de Camus sur l'art du comédien par Catherine Sellers, extraits répétition des Justes par Ludmila Mikaël, Yves Fabrice, Niels Arestrup.


  • Albert Camus, une tragédie du bonheur (1913-1960), documentaire de Jean Daniel et Joël Calmettes, avec les témoignages de Edmond Charlot, Jules Roy, Catherine Camus, Robert Gallimard, Balthus, Catherine Sellers, France 3, CKF Productions, 1999, 45 min


  • Table Ronde autour d'Albert Camus, Jean Daniel, Michel Onfray, Bernard-Henri Lévy, disque CD, éditions Frémeaux & Associés, durée : 1h 52 environ, enregistrement organisé par Le Monde et la Fnac, 2010


  • Albert Camus, le journalisme engagé de Joël Calmettes, avec les témoignages de Maurice Nadeau, Roger Grenier, Jean Daniel, Yves Marc Ajchenbaum, Françoise Seligmann, Olivier Wieviorka, Fabrice Virgili, France 5, Chiloé Productions, 2009, 52 min


  • Camus, téléfilm français retraçant les dix dernières années de sa vie, réalisé par Laurent Jaoui en 2009, avec Stéphane Freiss dans le rôle de Camus. Inspiré d'après la biographie Albert Camus, une vie d'Olivier Todd


  • Vivre avec Camus de Joël Calmettes, Voyage dans l'œuvre d'Albert Camus avec ses lecteurs des quatre coins du monde, Arte, Chiloé Productions, 2013, 54 min


  • Quand Sisyphe se révolte, film documentaire réalisé par Abraham Segal (2013)



Articles connexes |




  • Société des études camusiennes

  • Suicide et philosophie

  • Absurde

  • Sisyphe

  • L'Appel pour une Trêve Civile

  • Libéraux d'Algérie

  • Edmond Charlot

  • Libertaire

  • La Mer et les Prisons




Liens externes |




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  • Ressource relative à la vie publique : « Maitron »Voir et modifier les données sur Wikidata



  • Fonds Albert Camus - Cité du livre d'Aix en Provence

  • Nombreuses œuvres de Camus disponibles, en texte intégral, dans Les Classiques des sciences sociales.


  • Albert Camus, wikilivres.ca ; œuvres en texte intégral, format HTML, domaine public au Canada

  • Archives télévision et radio Ina.fr


  • Conférence d'Albert Camus sur l'Algérie et les écrivains Algériens du 15 novembre 1958, vidéo (33 min 13 s)

  • « La dernière lettre d’amour d’Albert Camus », sur lemonde.fr, 25 juillet 2017






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