Mât (voile)





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Mât sur l'Hermione (2014)


Le mât est une pièce généralement verticale[1], du gréement dormant d'un bateau à voile (espar), servant à soutenir les pièces nécessaires à la propulsion par le vent : voiles, vergues, bôme, étai, ...[2]




Les mâts des navires modernes sont en acier, en aluminium ou fibre de carbone.


Le matériau utilisé peut être en bois, en métal (acier, aluminium) ou matériau composite, et sa structure peut être constituée d'un seul élément ou de plusieurs éléments assemblés.

On parle également de mât pour d'autres types de mobiles comme le char à voile ou la planche à voile.




Sommaire






  • 1 Gréements anciens et traditionnels[1]


    • 1.1 Navire entre 1 et 3 mâts[2]


    • 1.2 Navire entre 4 et 7 mâts


    • 1.3 Termes anglais


      • 1.3.1 1-3 mâts


      • 1.3.2 4 mâts[1]


      • 1.3.3 5-7 mâts




    • 1.4 Structure d'un mât




  • 2 Gréements modernes


  • 3 Quelques mât particuliers


  • 4 Notes et références


  • 5 Voir aussi


    • 5.1 Bibliographie


    • 5.2 Articles connexes







Gréements anciens et traditionnels[1] |


Sur la plupart des navires le mât passe à travers le pont par un trou que l'on appelle l'étambrai et repose sur la quille ; s'il repose sur le pont, celui-ci doit être soutenu par une épontille.
Sur les navires à gréement traditionnel, les mâts portent généralement le nom de la voile principale dudit mât.

On distingue classiquement les mâts suivants :



  • Mât de misaine (à l'avant, peut être absent sur certains 2 mâts)


  • Grand mât (le plus grand)

  • Mât d'artimon (le plus sur l'arrière, peut être absent sur certains 2 mâts)


À ceci s'ajoute le mât de beaupré situé à la proue et très incliné vers l'avant, presque à l'horizontale ("Bowsprit" en anglais)



Navire entre 1 et 3 mâts[2] |


Les noms des mâts pour les navires à 3 mâts et moins sont :


































Arrière
Centre
Avant
1 mât


Grand mât

2 mâts : ketch
Mât d'artimon

Grand mât

2 mâts : Brick & goelette


Grand mât
Mât de misaine
3 mâts
Mât d'artimon

Grand mât
Mât de misaine

Cas particuliers de certains gréement auriques : dans les gréement à voiles latines au tiers (mât de chaloupe, lougres, chasse-marée), le grand-mât est aussi appelé "mât de taillevent[3]". Certains mâts d'artimon de gréement aurique (yawl, cotre à tapecul), s'appellent "mâts de tapecul". Ils sont situés à l'arrière du gouvernail[3].



Navire entre 4 et 7 mâts |


Dans le cas des mâts très nombreux (rare), les noms des mâts peut différer :



























































Arrière
Centre
Avant
4 mâts
Mât d'artimon



Grand mât

arrière




Grand mât

avant


Mât de misaine
5 mâts (rare)
Mât d'artimon



Grand mât

arrière



Grand mât

central



Grand mât

avant


Mât de misaine
6 mâts (très rare)
Mât d'artimon

Mât

driveur



Grand mât

arrière



Grand mât

central



Grand mât

avant


Mât de misaine
7 mâts (1 seul navire)
Mât d'artimon
Mât

presseur


Mât

driveur



Grand mât

arrière



Grand mât

central



Grand mât

avant


Mât de misaine
Mât spanker
Mât presseur
Mât driveur
Mât jigger
Mât d'artimon

Grand mât
Mât de misaine


Termes anglais |


En anglais les termes présentent un faux ami : "mizzen mats" pour désigner le mât d'artimon. Le mât de misaine est appelé "foremast". Voici les termes utilisés en anglais, dans diverses configurations de mâts :



1-3 mâts |

























Arrière
Centre
Avant
3 mâts

et moins


fr
Mât d'artimon

Grand mât
Mât de misaine
en

Mizzen Mast

Main Mast

Fore mast ou foremast


4 mâts[1] |



























Arrière
Centre
Avant
4 mâts
fr
Mât d'artimon

Grand mât

arrière



Grand mât

avant


Mât de misaine
en

Jigger Mast

Mizzen Mast

Main Mast

Fore mast


5-7 mâts |











































Arrière
Centre
Avant
5-7 mâts

(plusieurs possibilités)


fr
Mât d'artimon
Mât presseur
Mât driveur

Grand mât

arrière



Grand mât

central



Grand mât

avant


Mât de misaine

en

Spanker mast

Pusher mast

Driver Mast

Jigger Mast

Mizzen Mast

Main Mast

Fore mast
en

Jigger Mast

Pusher mast

Driver Mast

Spanker mast

Mizzen Mast

Main Mast

Fore mast


Structure d'un mât |




Mâture - manœuvre dormante


Dans les petites embarcations, le mât est formé d'une seule pièce de bois ("mât à pible")[1] ou par l'assemblage de pièces lui donnant cette apparence, on dit alors qu'il est à pible. Lorsqu'il présente une inclinaison par rapport à la verticale, généralement sur l'arrière, on parle de quête du mât.


Sur les navires anciens en bois, un mât est un assemblage de plusieurs parties encastrées l'une dans l'autre, le tout étant maintenu par de nombreuses roustures ou des cercles métalliques posés à chaud. Le mât pénètre dans le pont par un trou appelé « étambrai » et va se fixer au fond de la coque dans une pièce nommée « emplanture ». L'emplanture est portée par la carlingue qui est une longue pièce de bois fixée parallèlement à la quille dans l'enfourchure de tous les couples.


Dans le cas d'un gréement carré on distingue généralement 3 sous-structures (parfois quatre et plus) :



  • le bas-mât[1],

  • le mât de hune,

  • le mât de perroquet,

  • le mât de cacatois (si présence d'une 4e voile sur le mât)


Dans le cas d'un gréement aurique il ne comporte qu'une ou deux parties :



  • le bas-mât[1],

  • le mât de flèche.


On appelle "phare" l'ensemble des différents éléments de mâts assemblés et équipés de voiles (pour les gréements carrés et auriques) sur un seul mât.



Gréements modernes |




En haut, profil de section d'un mât classique ; en bas, celui d'un mât-aile.


Sur les navires à voile plus récents, notamment à partir du milieu du XIXe siècle, les mâts ont été réalisés en tôle d'acier roulée et rivetée. Ceci permettait une plus grande résistance, une facilité de fabrication et une plus grande fiabilité pour un poids réduit dans les hauts.


Sur certaines unités, ils ont même pu servir de cheminée de ventilation ou de conduit d'échappement pour les moteurs ou les cuisines...

Les voiliers de plaisance actuels ont, dans leur énorme majorité, des mâts en alliage d'aluminium, voire en composite carbone pour des unités de course et dont les profils parfois très élaborés (notamment mâts-ailes pivotants) peuvent même être une partie propulsive associée à la voile. Une partie des manœuvres courantes passe à l'intérieur, limitant le fardage et les bruits aériens.
Cependant, les mâts en bois sont toujours employés sur des voiliers de croisière, surtout en lamellé-collé (permet l'utilisation de pièces de bois de petite taille plus faciles à trouver) qui permet une structure plus homogène, très robuste, des formes complexes et une répartition des forces propulsives équivalente sur la position du centre de gravité, voir plus intéressant qu'un mât en aluminium grâce à un rétreint (réduction de section progressive) dans les hauts.
Certains amateurs, comme ce fut le cas de Marcel Bardiaux sur son voilier Inox, fabriquent également des mâts en tôle d'acier inoxydable roulé, rétreint et riveté, solution très robuste et durable, pas plus lourde qu'un mât en aluminium standard de section constante et, de résistance comparable.



Quelques mât particuliers |



  • Le mât de pavillon : mâtereau à la poupe, incliné vers l'arrière, servant à hisser le pavillon de nationalité. (Nota:sur les navires de guerre on trouve à l'extrême avant un second mât de pavillon, il s'agit du mât de pavillon de beaupré)

  • Le mât de charge : sert de mât de grue pour charger un navire.

  • Sur certains galions ancien, un 4e mât à l'arrière gréé en voile latine portait le nom de "mât de bonne aventure".

  • Le mot mât est également employé dans l'aéronautique pour désigner la partie qui relie un réacteur et l'aile ou le corps d'un avion. On parle dans ce cas de mât de réacteur.



Notes et références |




  1. a b c d e et fGuides termes de la marine (Chasse Marée, 1997), p. 57


  2. a et bDictionnaire de la marine à voile (Paris et De Bonnefoux, 1999), p. 441-442


  3. a et bGuides termes de la marine (Chasse Marée, 1997), p. 71



Voir aussi |



Bibliographie |



  • Parïs et De Bonnefoux, Dictionnaire de marine à voiles, Editions du Layeur, 1999 (réédition d'un ouvrage du 19e siècle), 720 p.

  • Georges DEVILLERS, Manuel de matelotage et de voilerie à l'usage des marins professionnels et des plaisanciers, Editions Maritimes et d'Outres-Mer (Paris), 1971, 445 p.

  • Collectif, Guide des termes de marine : Petit dictionnaire thématique de marine, Le Chasse Marée, 2007, 136 p. (ISBN 290370872X)

  • Gwendal JAFFRY, Claude BAS, Yves GAUBERT, Michel PHILLIPE, Guide des nœuds et du matelotage, Le Chasse Marée, 2002, 128 p. (ISBN 2914208146)

  • Georges NARES, Traité de manœuvre et de matelotage, Le Chasse Marée, 1983(ISBN 2903708878)



Articles connexes |



  • Gréement


  • Rotor Flettner (Turbo-voile)




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