Negro spiritual
Le negro spiritual est un type de musique vocale et sacrée né chez les esclaves noirs des États-Unis au XIXe siècle[réf. nécessaire], et qui serait à l'origine du gospel. Il est aussi la seule forme d'expression des esclaves noirs américains lors de la guerre de Sécession.
Le mot désigne également une œuvre ou un chant appartenant à ce courant musical.
Sommaire
1 Origine
2 Quelques negro spirituals célèbres
3 Notes et références
4 Voir aussi
4.1 Bibliographie
4.2 Articles connexes
Origine |
L'histoire de la musique afro-américaine est étroitement liée à celle de l'esclavage.
Entre 1619, date de l'arrivée des premiers Africains en Virginie et 1808 (date où l'importation d'esclaves aux États-Unis est interdite), deux millions d'esclaves sont déportés dans les colonies d'Amérique du Nord pour y travailler dans les champs de coton. L'esclavage ne sera aboli qu'en 1865 après la guerre de Sécession.
Arrivés sur le continent américain, les esclaves font l'objet d'une sorte de dressage (période d'acclimatation appelée le seasoning par les esclavagistes anglo-saxons). Coupés de leurs racines (on les sépare de leur famille, de leur groupe ethnique, de leur groupe linguistique, on leur donne un nouveau nom), ils doivent s'habituer aux conditions particulières du pays (apprentissage de la langue, vie sociale sur les plantations, apprentissage forcé de la religion, etc.) et des conditions de travail. Totalement désocialisés, ils doivent réinventer des liens communautaires qui ne peuvent plus être ceux de l'Afrique et se créer des biens immatériels : prière, spiritualité, musique à travers des chants de travail qui sont à l'origine des Negro spirituals (chants religieux au milieu des champs de coton) qui apparaissent au XVIIIe siècle en lien avec le développement des Églises noires[1]
Ces Negro spirituals s'appuient surtout sur l'Ancien testament, notamment le Livre de l'Exode qui raconte l'émancipation du peuple hébreu, cette référence biblique portant l'espoir des esclaves américains de se libérer eux aussi du joug de leurs maîtres[2].
Quelques negro spirituals célèbres |
- Swing Low, Sweet Chariot
- Sometimes I feel like a Motherless Child
- Nobody Knows the Trouble I've Seen
- Free at Last
- Dem Bones
- Glory, Glory, o my lord
Go Down, Moses (connu aussi sous le titre de Let my people go)- What a wonderful word
Notes et références |
Sébastien Fath, Gospel & francophonie: une alliance sans frontières, Empreinte temps présent, 2016, p. 11.
Sébastien Fath, op. cit., p.
Voir aussi |
Bibliographie |
Fleuve profond, sombre rivière : les « Negro Spirituals », commentaires et traductions de Marguerite Yourcenar, Paris, Gallimard, 1964 ; nouvelle éd. Gallimard, 1982 (ISBN 2-07-026726-1)
- Noël Balen, Histoire du Gospel et du negro spiritual, Paris, Fayard, 2001, 345 p. (ISBN 978-2213603322)
Articles connexes |
- Esclavage aux États-Unis
- Musique afro-américaine
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