Fonds des Nations unies pour l'enfance
Fonds des Nations unies pour l'enfance | |
Organe de l'ONU | |
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Type d'organisation | Organisme public international |
Acronymes | UNICEF |
Directeur exécutif | Henrietta H. Fore (depuis 2018) |
Statut | Actif |
Membres | |
Siège | New York (États-Unis) |
Création | 11 décembre 1946 |
Site web | http://www.unicef.org/french/ |
Organisation parente | CÉSNU |
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Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) est une agence de l'Organisation des Nations unies consacrée à l'amélioration et à la promotion de la condition des enfants. Lors de sa création le 11 décembre 1946[1], son nom était originellement United Nations International Children's Emergency Fund, dont elle a conservé l'acronyme. Elle a activement participé à la rédaction, la conception et la promotion de la Convention relative aux droits de l'enfant (CIDE), adoptée lors du sommet de New York le 20 novembre 1989.
L'Unicef a reçu le prix Nobel de la paix le 26 octobre 1965[2].
Sommaire
1 Stratégies de communication
1.1 La mobilisation de bénévoles et leur fidélisation
1.2 Collecte de fonds
1.3 Stratégie des partenariats
2 Missions
2.1 Éducation des filles
2.2 Vaccination
2.3 Protection de l'enfance
2.4 Petite enfance
3 Directeurs exécutifs
4 Ambassadeurs de bonne volonté
5 Notes et références
6 Voir aussi
6.1 Bibliographie
6.2 Articles connexes
6.3 Liens externes
Stratégies de communication |
Cette organisation, pour mener à bien ses actions dépend énormément de la communication et des médias. En effet, il est indispensable pour cette association de pouvoir répandre leur message et sensibiliser le public à leur cause[3].
La mobilisation de bénévoles et leur fidélisation |
Pour parvenir à mobiliser un maximum de personnes et les fidéliser à leur cause (c’est-à-dire faire en sorte que les personnes apportent leur soutien à l’association et ce à long terme), l’Unicef joue avec diverses stratégies :
ils font des constats des situations précaires où leur intervention serait nécessaire (manque d’éducation dans une zone, besoin d’investir sanitairement dans une autre) pour ainsi proposer des solutions concrètes dans leurs campagnes et donner par la suite des raisons d’agir[4] et envie aux futurs membres d’adhérer à l’association.
Pour rendre leur discours pertinent et accrocheur ils utilisent aussi des slogans comme : « pour chaque enfant, santé, éducation, égalité, protection, faisons avancer l’humanité »[4] . C’est une de leurs stratégies pour émettre des idées claires et concises, via des phrases courtes et pertinentes. Leurs slogans figurent en effet parmi leurs atouts étant donné qu’ils visent à marquer la population.
Dans un second temps, l’UNICEF cible les pays qui figurent dans leurs campagnes de recrutement en fonction de leur économie (pays du Nord, pays du Sud), et de leur culture. Les éléments tels que les messages et les idées diffusées dépendent de la place qu’occupe les enfants dans la culture, les personnes visées (entreprises, autres organisations, gouvernements). L’UNICEF joue alors avec la propagation de différentes émotions en fonction des espaces. Dans les pays du Sud, l’idée est de dégager une image positive, porteuse d’espoir. L'organisation souhaite montrer à ces pays qu’il ne faut pas abandonner et que la situation va, à long terme, s’améliorer. Quant aux pays du Nord, qui ont une conjoncture bien plus favorable, le but est de leur montrer les inégalités entre le Nord et le Sud pour leur retranscrire les situations précaires précaires auxquelles l’association doit faire face et au sein desquelles leur rôle est important étant donné le contraste entre leur position et celle des individus et zones de difficultés. L’organisation UNICEF use alors de stéréotypes et de conditions économiques et sociales pour cibler et conditionner leur communication de manière plus efficace[4].
Ces stratégies sont visibles non seulement dans les textes et communiqués de l’association mais également et surtout de manière visuelle dans les images retranscrites. En termes de d’image, le visuel est modifié par le contexte : l’environnement, l’émotion de l’enfant (heureux ou triste), l’activité qu’il mène (jeux, travail forcé ou encore sa tenue vestimentaire)[4] pour retranscrire les effets désirés exprimés ci-dessus.
Collecte de fonds |
Au sein de l’Unicef, il y a différentes manières de collecter des fonds. L’Unicef a justement mis en place une stratégie de mobilisation des ressources pour être en mesure de satisfaire les besoins des enfants défavorisés.
La première façon de collecter des fonds est la cotisation, pratique courante au sein de plusieurs organismes. C’est une somme d’argent que l’on paie lorsque l’on veut devenir membre de l’Unicef. Afin que les individus adhèrent, et paient la cotisation, il faut que son prix soit perçu comme acceptable. C’est ce que l’on appelle le prix psychologique, c’est la stratégie mise en place pour trouver le prix qui pourra à la fois satisfaire l'adhérent tout en reflétant une bonne qualité des services offerts et en couvrant suffisamment les dépenses de l’association[5].
Le second moyen de collecter des fonds est l’appel au don. L’appel au don peut se faire par différents supports communicationnels : par téléphone, courriel, collecte dans la rue, campagne publicitaire sous forme d’affiche, sur le site internet officiel, etc. Afin que ces appels aux dons soient efficaces, il faut que l’association cible précisément la population à laquelle sa cause fait écho (ciblage) pour pouvoir ensuite adapter son mode de communication. Pour ce faire, ils procèdent à des études de marché sur la population. Il faut savoir qu’il y a différents types de dons : les dons occasionnels et les souscriptions. Ces derniers constituent l’une des sources de revenue les plus fiables pour l’Unicef, en plus d’être durables et prévisibles. C’est pour cela qu’à l’aide de la stratégie du « parcours de dons » l’UNICEF essaie de faire passer les donateurs ponctuels à des souscripteurs.
Il est important de souligner que les principaux donateurs (particuliers ou petite fondation privées) donnent au minimum 100 000 $ à l’UNICEF chaque année. Et si la collecte de fond est aussi efficace, c’est en partie grâce à la mise en place d’un point de coordination centrale axé sur les différents partenariats avec les fondations, et la coordination du réseau mondiale des principaux collecteurs de fonds[6].
Stratégie des partenariats |
UNICEF est un organisme qui existe au travers des relations communicationnelles entretenues avec d’autres organismes, plus spécifiquement des organismes de la société civile (OSC). Lorsqu’on parle d’OSC, on fait référence à des organismes provenant de la société civile, c’est-à-dire des organismes qui travaillent au sein de la vie sociale d’une société et respectent et défendent des intérêts moralement communs. Lorsqu’on parle de la société civile, on regroupe la vitalité de la vie sociale de la société dans un contexte où les intérêts gouvernementaux sont moraux et font le bien commun. Le concept de la société civile, lorsque appliqué dans ce contexte, réfère à l’ensemble de différentes associations existant au sein d’une société, qui ne sont pas affiliées à des institutions gouvernementales ou qui n’ont pas de but lucratif[7]. En d’autres termes, « l'ensemble des rapports interindividuels, des structures familiales, sociales, économiques, culturelles, religieuses, qui se déploient dans une société donnée, en dehors du cadre et de l'intervention de l'État »[8]. UNICEF est un organisme qui entreprend des relations soudées avec ses différents partenaires, afin de faciliter l’obtention de leur but, soit améliorer la situation des enfants en besoin.
Ces relations permettent à l'UNICEF d’accéder à des services utiles pour assurer la protection des enfants. Chaque partenariat leur offre un service différent qui répond à leurs besoins, lui permettant d’être en capacité d’offrir l’aide nécessaire aux enfants en besoin, et ce, de manière efficace et signifiante[9]. Considérant que l'UNICEF est une organisation qui apporte de l’aide sur un plan international, les relations entretenues avec des OSC locaux leur permettent d’agir plus rapidement et d’avoir un impact plus direct et efficace. Sans communication et rapports avec ces organismes, UNICEF ne serait pas en moyen de réussir à contribuer de manière significative à leur cause.
Plusieurs différents types d’organismes entrent dans cet ensemble large :
- les organisations non gouvernementales nationales et internationales ;
- les organisations communautaires;
- les mouvements civiques ;
- les organisations confessionnelles ;
- les groupes de défense et de plaidoyer ;
- les syndicats ;
- les groupes de femmes ;
- les associations professionnelles bénévoles ;
- les fondations ;
- les médias indépendants ;
- les réseaux sociaux ;
- les groupes de réflexion, soit des groupes regroupant des experts qui ont pour but de produire des études et d'élaborer des propositions envers un enjeu donné (à but non lucratif) souvent appelés des laboratoires d'idées, et instituts de recherche[9].
Missions |
L'Unicef s'est donné des objectifs prioritaires :
- l'éducation des filles ;
- la vaccination et la lutte contre le sida et le VIH ;
- la protection de l'enfance ;
- la santé des nouveau-nés ;
- et l'égalité hommes-femmes.
Les autres priorités traitent de la place de l'enfant dans la famille, de la pratique sportive.
Éducation des filles |
Selon l'Unicef, l'éducation est un outil qui a prouvé son efficacité sur l'amélioration des conditions de vie de tous, et donc des enfants. L'éducation des jeunes femmes a des effets spectaculaires sur les générations présentes et futures, notamment dans certains domaines d'action de l'organisation : la mortalité infantile, la place de l'enfant dans la famille, la vaccination et la protection de l'enfance.
Entre 2002 et 2005, l'Unicef a décidé d'accélérer l'intégration scolaire des filles dans 25 pays cibles.
Vaccination |
Selon l'Unicef, la vaccination a des effets importants sur l'amélioration de la santé dans le monde lors des 20 dernières années. Les programmes de vaccination permettent en outre d'autres interventions telles que la distribution de compléments nutritifs, les traitements contre les maladies véhiculées par les moustiques. C'est l'addition de ces interventions qui rend particulièrement efficaces, selon l'Unicef, ces programmes.
Protection de l'enfance |
Chaque jour, des enfants sont enrôlés de force comme soldats, travailleurs ou serviteurs. D'autres sont prostitués. Ces enfants, en plus de subir des violences physiques ou sexuelles et d'être exploités, sont les moins éduqués, en plus mauvaise santé et les plus pauvres. L'Unicef appuie par ailleurs la mise en place des actions allant de la défense des enfants à la démobilisation des enfants soldats. La protection des enfants et des femmes embrasse également la question des orphelins et enfants vulnérables (OEV) tout autant que la thématique cardinale de l'enregistrement des enfants. Sans acte de naissance, aucune pièce d'identité ne sera délivrée à l'enfant, c'est alors l'accès de ce dernier à l'ensemble des services sociaux de base qui lui sera refusé.
L'Unicef estime que fin 2015, le nombre d'enfants réfugiés s'élève à environ 31 millions, auxquels s'ajoutent 17 millions de déplacés internes (IDP)[10].
Petite enfance |
L'Unicef travaille sur des programmes globaux, en fonction des principes suivants :
- la prévention et le traitement en matière de santé, en particulier la vaccination, la nutrition, la qualité de l'eau en direction des enfants, mais aussi ceux qui en ont la charge et toutes leurs communautés ;
- les naissances doivent être déclarées. Les enfants doivent être protégés des sévices, recevoir de l'amour, vivre dans un environnement psychosocial protecteur et recevoir une première éducation ;
- les femmes et les filles doivent avoir une bonne nutrition, une protection pour la santé, une éducation (notamment en ce qui concerne les risques pour elles et leurs enfants), un soutien familial, et leurs droits doivent être respectés. La bonne santé et la survie des mères a des conséquences directes sur la survie et la bonne santé de leurs enfants.
Directeurs exécutifs |
- 1946-1964 : Maurice Pate ;
- 1965-1979 : Henry Labouisse ;
- 1980-1994 : James P. Grant ;
- 1995-2004 : Carol Bellamy ;
- 2005-2009 : Ann Veneman ;
- 2010-2017 : Anthony Lake ;
- Depuis 2018 : Henrietta H. Fore.
Ambassadeurs de bonne volonté |
L'Unicef a de nombreux ambassadeurs de bonne volonté, internationaux, régionaux ou nationaux, qui œuvrent pour la défense des enfants dans le cadre de ses actions[11].
Notes et références |
Site de l'Unicef.
« Le Prix Nobel de la paix de 1965 décerné à l’UNICEF », UNICEF, 2017(lire en ligne).
https://www.unicef.org/chad/fact_sheet_communication.pdf.
« L’image de l’enfant dans la stratégie de communication de l’Unicef », sur Revue française des sciences de l’information et de la communication, novembre 2017.
« Le marketing de la collecte de dons », sur le nouvel economiste.
https://www.unicef.org/about/execboard/files/2016-EB3-Resource_mobilization_strategy-FR-4Jan2016.pdf, Stratégie de mobilisation des ressources de l’UNICEF.
« Partenariats avec la société civile », sur https://www.unicef.org (consulté le 14 novembre 2017).
« Société civile », sur agora.qc.ca.
« Partenariats avec la société civile ».
lefigaro.fr, « 50 millions d'enfants « déracinés » dans le monde » (consulté le 7 septembre 2016).
Liste des ambassadeurs de bonne volonté de l'Unicef (site officiel).
Voir aussi |
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Bibliographie |
(en) Yves Beigbeder, New challenges for UNICEF: children, women and human rights, Palgrave, Basingstoke, 2001, 225 p. (ISBN 0-333-80047-8).
(en) Maggie Black, Children first. The story of UNICEF, past and present, Oxford University Press, New York, 1996, 361 p. (ISBN 0-19-828088-2).
(en) Phillip W. Jones et David Coleman, The United Nations and education: multilateralism, development and globalisation, RoutledgeFalmer, Londres, New York, 2005, 288 p. (ISBN 0-415-33630-9).- Nathalie Bombre, La politique de communication externe du comité français pour l'UNICEF, Université Paris 2, 1994, 164 p. (mémoire de DEA de Sciences de l'Information, filière Communication, Télécommunication).
- Annaig Idée, La participation des jeunes au comité français pour l'UNICEF : stratégies et mise en œuvre, Institut d'études politiques de Grenoble, 2006, 119 p. (mémoire de master professionnel 2, Analystes politiques et sociaux, spécialité « Organisation internationale, OIG, ONG »).
- Madeleine Maganga, Mise en perspective des ambiguïtés de la communication des organisations intergouvernementales humanitaires : le cas de l'UNICEF dans les stratégies de recherches de fonds, Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3, 2009, 321 p. (thèse de doctorat de Sciences de l'information et de la communication).
Observations de la Cour des comptes sur les comptes d'emploi des ressources collectées auprès du public par le Comité français pour l'UNICEF : exercices du 1er avril 1998 au 31 mars 2002, Direction des Journaux officiels, Paris, 2004, 90 p. (ISBN 2-11-075875-9).
Corinne A. Pernet, « L’Unicef et la lutte contre la malnutrition en Amérique centrale dans lesannées 1950 : entre coopération et compétition », Relations internationales 2015/2 (no 161), p. 27-42. DOI 10.3917/ri.161.0027.- Delphine Torres, Les Compétences de l'UNICEF en cas de conflits armés et leur exercice, Université Paris 2, 1995, 72 p. (mémoire de DEA de Droit international public).
Articles connexes |
- Droits de l'enfant
- Unicef France
Liens externes |
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