Palestine mandataire





Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne la Palestine sous le mandat britannique. Pour les autres usages du terme, voir Palestine (homonymie).



Mandat britannique de Palestine
Mandate for Palestine (en)


המנדט הבריטי על פלשתינה א"י (he)
الانتداب البريطاني على فلسطين (ar)


1920 – 1948









Drapeau
Drapeau



Description de cette image, également commentée ci-après

Palestine sous mandat britannique de 1922 à 1948.





















Informations générales
Statut
Mandat de la Société des Nations exercé par le Royaume-Uni
Capitale
Jérusalem
Langue
Anglais, hébreu, arabe
Monnaie
Palestine pound (d)







Superficie
Superficie 1931
26 625,6 km2

















Histoire et événements
20 avril 1920
Assignation du mandat
29 septembre 1923
Contrôle assuré officiellement par le Royaume-Uni
14 mai 1948
Fin du mandat et fondation d’Israël



Entités précédentes :



  • Pachalik de Jérusalem
    (Drapeau de l'Empire ottoman Empire ottoman)



Entités suivantes :




  • Flag of Jordan.svg Émirat de Transjordanie


  • Flag of Israel.svg Israël


  • Flag of Hejaz 1917.svg Gouvernement de toute la Palestine dans la bande de Gaza administrée par l'Égypte)






Les noms de Palestine mandataire, ou Palestine sous mandat britannique[1],[2], désignent le statut politique proposé par la Société des Nations en Palestine en 1920 et établi à partir de 1923.


Le 25 avril 1920, la conférence de San Remo, après avoir décidé que les territoires arabophones de l'Empire ottoman ne seraient pas restitués à la Turquie[3], adopte une résolution attribuant au Royaume-Uni un mandat sur la Palestine[4]. Il ne s'agit que d'un mandat provisoire, appelé à être confirmé par la Société des Nations, qui précise qu'à l'est du Jourdain certaines de ses dispositions pourraient ne pas être applicables sous réserve de l'approbation de la Société des Nations, mais que les Britanniques décident de mettre en œuvre dès 1er juillet[3]. Le 8 décembre, les Britanniques déposent leur projet de mandat définitif[5]. Le Conseil de la Société des Nations[6] l'approuve le 24 juillet 1922[7]. Le 16 septembre 1922, le Conseil de la Société des Nations vote une résolution agréant la proposition de la part du Royaume-Uni d’exclure la Transjordanie de l’ensemble du territoire de la Palestine[8] et le mandat définitif entre en vigueur le 29 septembre 1923[9]. Ses termes exacts et sa délimitation furent l’objet de tractations entre Britanniques, Français, Arabes et Juifs dans le contexte des différents accords et promesses passés entre eux.


Le mandat avait pour objectif la mise en place en Palestine d’un « foyer national pour le peuple juif sur la base du lien historique existant entre le peuple juif avec la Palestine dans le but de reconstruire leur foyer national dans ce pays[10], étant clairement entendu que rien ne sera fait qui puisse porter atteinte aux droits civiques et religieux des collectivités non juives existantes en Palestine », tel que défini par la Déclaration Balfour de 1917 et repris dans les dispositions du mandat.


Au niveau démographique, la population de la Palestine passa de 94 000 Juifs, (60 000 Juifs selon Justin Mc Carthy, Henry Laurens et Nadine Picaudou)[11],[12],[13]525 000 Musulmans et 70 000 Chrétiens en 1914 à 630 000 Juifs, 1 181 000 Musulmans et 143 000 Chrétiens en 1947, à la fin du mandat[14].


La Palestine mandataire fut le terrain d'un conflit de plus en plus violent entre Arabes et Juifs palestiniens dont les revendications nationalistes respectives ne purent être conciliées par les Britanniques. Ainsi, entre 1936 et 1939, une grande révolte arabe éclata.


Après la Seconde Guerre mondiale, le 25 mai 1946, le Royaume hachémite de Transjordanie est créé. En février 1947, les Britanniques remettent la question de la Palestine et leur mandat à l’ONU. Au final, le mandat aboutit à son terme à la fondation de l’État d’Israël, le 14 mai 1948 (date de retrait de l'administration britannique), ce qui entraîna la guerre de Palestine.




Sommaire






  • 1 Origines et mise en place du Mandat


    • 1.1 Cadre juridique


    • 1.2 Promesses contradictoires


    • 1.3 Conférences et négociations


    • 1.4 Définition finale du mandat et de ses frontières




  • 2 Frontières


  • 3 Le conflit entre Arabes et Juifs


  • 4 Seconde Guerre mondiale


  • 5 Fin du mandat britannique, nouveaux conflits entre Juifs et Arabes


  • 6 Population


    • 6.1 Démographie


    • 6.2 Éducation


    • 6.3 Sport




  • 7 Économie


    • 7.1 Propriété terrienne


    • 7.2 Tourisme




  • 8 Administrateurs britanniques


    • 8.1 Chefs-administrateurs britanniques de Palestine


    • 8.2 Hauts-commissaires britanniques pour la Palestine




  • 9 Notes et références


    • 9.1 Notes


    • 9.2 Références




  • 10 Voir aussi


    • 10.1 Sources primaires


    • 10.2 Bibliographie


    • 10.3 Articles connexes


    • 10.4 Liens externes







Origines et mise en place du Mandat |



Cadre juridique |




Le mémorandum du mandat présenté au parlement du Royaume-Uni en décembre 1922


Le texte du mandat est formellement confirmé par les Nations Unies le 24 juillet 1922, et prend effet le 29 septembre 1923. Le mandat a pour but de mettre en effet l'article 22 du pacte de la Société des Nations et les résolutions de San Rémo du 25 avril 1920. Le préambule reconnait la responsabilité du Royaume-Uni dans l'application de la déclaration du 2 novembre 1917, en accord avec les principales puissances alliées, afin de favoriser l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif[15].


Le mandat était un instrument juridique et administratif[16]. Les accords de San Remo ne définissent pas précisément de frontières au mandat[17]. En août 1919, selon Balfour, la Palestine comprend des territoires à l'est du Jourdain. La proposition britannique à la conférence de 1919 propose de fixer la séparation à 10 km de cette rivière[17]. La frontière nord du mandat est définie selon les accords franco-britanniques de 1920 puis est modifiée avec les accords Paulet-Newcombe. La frontière sud reste inchangée depuis les accords entre l'Égypte et l'Empire ottoman de 1906 et celle de la Transjordanie reste indéterminée jusqu'à son tracé par Winston Churchill en 1921 et mise à effet avec les accords de Hadda. La frontière de la Transjordanie avec l'Irak n'est déterminée qu'en 1922 et formellement documentée en 1932[18]. Le gouvernement turc renonce définitivement au territoire de la Palestine avec la signature du traité d'Ankara en 1921[19].


La liberté de conscience et la liberté de culte sont garanties par l'autorité mandataire selon l'article 15 du mandat.




























































































Administration
Année
Date
Document
Palestine
Transjordanie
1920
25 avril
La conférence de San Remo acte l'assignation d'un mandat pour la Palestine à la Grande-Bretagne

Administration d'un territoire ennemi occupé (en)

Royaume de Syrie / Royaume du Hedjaz

23 juillet



Bataille de Khan Mayssaloun

10 août
Signature du Traité de Sèvres



20 août


Proclamation d'Herbert Samuel à Salt
1921
12-30 mars

Conférence du Caire



1 avril


l'Émirat de Transjordanie est établi
1922
24 juillet
Les termes du mandats sont acceptés par la Société des Nations



10 août

La Grande-Bretagne met fin au gouvernement militaire par un Décret en conseil.


16 septembre

Mémorandum de Transjordanie (en)


1923
25 avril


Déclaration d'indépendance

29 septembre

Le mandat prend effet




Promesses contradictoires |



Stamp palestine 10 mils.jpg




Billet de banque trilingue (anglais, arabe et hébreu) de la Palestine mandataire.


Durant la Première Guerre mondiale, les Britanniques cherchent auprès des Arabes un soutien pour mener leur offensive contre l’Empire ottoman à partir de l’Égypte. L’officier britannique Lawrence, connu plus tard en tant que Lawrence d’Arabie, est chargé de la prise de contact et des négociations avec les Arabes. Ceux-ci acceptent de se révolter suite aux promesses écrites (Correspondance Hussein-MacMahon de 1915) faites par Henry McMahon à Hussein ibn Ali en 1915. En parallèle, les Britanniques et les Français se partagent en secret le Moyen-Orient dans le cadre des accords Sykes-Picot signés en 1916. En 1917 les Britanniques officialisent leur soutien à l’« établissement d’un foyer national juif en Palestine » par une lettre ouverte adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937), qui est publiée le 2 novembre 1917 par Arthur James Balfour, le ministre britannique des Affaires étrangères, en accord avec Chaim Weizmann, alors président de la Fédération sioniste. Cette lettre est connue sous le nom de Déclaration Balfour de 1917. Plusieurs raisons différentes ont été évoquées par les historiens pour justifier la décision de Lord Balfour.


La même année, le corps expéditionnaire du général Edmund Allenby, comprenant notamment les volontaires juifs de la Légion juive, repousse hors de Palestine les forces ottomanes et allemandes avec le soutien des forces arabes d’Hussein qui prennent Damas.



Conférences et négociations |


Dès la fin de la guerre, les représentants des organisations sionistes mettent en place en Palestine les structures de base d'un « foyer national juif ».


En 1919, à la conférence de paix de Paris, les États victorieux se partagent l’Empire ottoman et y décident notamment de la mise en place de Mandats. Les représentants sionistes et arabes y font également valoir leurs revendications et Weizmann et Fayçal y négocient un accord où ce dernier reconnaît la légitimité des aspirations sionistes à la condition que les Britanniques respectent les promesses de McMahon à Hussein.


Ces dernières sont néanmoins contraires aux accords Sykes-Picot. Les Français veulent établir leurs mandats en Syrie et au Liban tandis que Fayçal revendique ces territoires dans son royaume de Grande Syrie, incluant la Palestine. Des heurts opposent régulièrement combattants arabes et soldats français. Des manifestations pro-Fayçal et antisionistes sont régulièrement organisées en Syrie et en Palestine.


En avril 1920, quelques jours avant la conférence de San Remo en 1920 où le sort de la région doit se décider, des émeutes éclatent à Jérusalem. Elles sont fomentées par plusieurs représentants nationalistes arabes pro-Fayçal avec le soutien probable de hauts officiers britanniques[20]. Elles font 10 morts et près de 250 blessés[21].


Le 20 avril, la conférence de San Remo entérine malgré tout la décision de mise en place des mandats français en Syrie et au Liban et d’un mandat britannique sur la Palestine. En juillet, Herbert Samuel, Britannique juif pro-sioniste, prend ses fonctions en Palestine en tant que premier Haut-Commissaire tandis que Fayçal est chassé de Damas par les troupes françaises.



Définition finale du mandat et de ses frontières |


Le mandat[22] indique que le Royaume-Uni doit :



« placer le pays dans des conditions politiques, administratives et économiques qui permettront l’établissement d’un foyer national juif et le développement d’institutions d’autogouvernement ». Il doit également « faciliter l’immigration juive et encourager l’installation compacte des Juifs sur les terres ».

Toutefois, suite aux événements de 1920 et à de nouvelles émeutes en 1921, les autorités britanniques précisent, avant sa publication finale, plusieurs limites dans la portée du mandat sur la Palestine.


Dans son Livre blanc de 1922[23], Winston Churchill souligne que ces dispositions ne signifient pas, comme les représentants sionistes l’estiment, que :


« la Palestine en entier devrait être convertie en un foyer national juif, mais qu’un tel foyer devrait être fondé en Palestine. »

Il indique également qu’elles se limitent aux territoires situés à l’ouest du Jourdain de par les promesses faites par Henry McMahon en 1915 d’offrir l’indépendance aux Arabes notamment dans les territoires situés à l’est du « sandjak de Jérusalem »[23],[24].


Concrètement, par ces dispositions, les Britanniques interdisent l’immigration juive dans les territoires du mandat situés à l’est du Jourdain (émirat de Transjordanie), dont ils donnent le contrôle à l’émir Abdallah, un des fils d’Hussein[24]. Ils exigent également des autorités sionistes qu’elles reconnaissent ces faits avant la publication officielle des termes du mandat. Chaïm Weizmann finit par les accepter[25] malgré les prétentions sionistes qui revendiquaient le droit d’étendre leur foyer national à une partie de la Transjordanie (ainsi qu’à une partie du Liban et du plateau du Golan)[26].


Pour officialiser ces mesures, peu avant la publication officielle des termes du mandat, un article supplémentaire, le 25e[27], lui est ajouté qui stipule que :



« dans les territoires situés entre le Jourdain et les frontières est [du mandat] de Palestine comme déterminées ultérieurement, le mandataire pourra (…) reporter (…) l’application de certaines [de ses] clauses. (…) ».

L’ensemble des dispositions est entériné par la Société des Nations le 24 juillet 1922[24],[26]. Elles entrent officiellement en vigueur le 29 septembre 1923 quand les Français et les Britanniques officialisent le tracé des frontières entre leurs mandats.



Frontières |


Les territoires du Mandat britannique correspondent à l’Israël moderne, aux territoires palestiniens et la Jordanie.



Le conflit entre Arabes et Juifs |


Articles détaillés : Émeutes de Jérusalem de 1920, Émeutes de 1921 en Palestine mandataire, Émeutes de 1929 en Palestine mandataire et Grande révolte arabe de 1936-1939 en Palestine mandataire.

La partie située à l’ouest du Jourdain conserve le nom de Palestine. Pour répondre aux termes du mandat, l’Agence juive est créée. Elle favorise une large immigration juive[28]. L’Agence juive devient progressivement un proto-État doté d’une assez large autonomie au sein de l’empire britannique.


La population juive passe de 85 000 en 1914 à 630 000 en 1947[29]. Selon Justin Mc Carty, Henry Laurens et Nadine Picaudou, la population juive en 1914 est autour de 60 000. Nadine Picaudou écrit dans Les Palestiens Un siècle d'histoire (Ed. Complexe 1997, 2003) que "le chiffre de 85 000 a été popularisé par J. B. Baron, premier directeur du recensement dans la Palestine du mandat et repris à Arthur Ruppin responsable du Bureau de la colonisation juive. Or les archives ottomanes recensent 38 000 Juifs nationaux auxquels il convient d'ajouter une frange de non nationaux qui porterait le total de la population juive de Palestine à la veille de la guerre à environ 60 000. Le rectificatif est d'autant plus important que les statistiques postérieures à la guerre font état de 55 000
Juifs sur le territoire palestinien". Dans La Question de Palestine tome premier, Henry Laurens écrit que "le nombre - repris de livre en livre - de 80 000 Juifs en 1914 est propablement exagéré. On peut estimer plus raisonablement qu'ils sont environ 60 000 en 1914"[11],[12],[13]


La population arabe rejette le projet sioniste et aspire également à son indépendance. Des manifestations sont organisées contre l’immigration juive et contre le mandat. Des délégations sont envoyées auprès des autorités de Londres. Des troubles éclatent également (émeutes de 1920, 1921 et 1929) en réponse de quoi les autorités mandataires envoient des commissions d’enquête (comme la Commission Shaw après les émeutes de 1929 ou la Commission Peel en 1937. Les troubles aboutissent à un véritable soulèvement lors de la révolte arabe de 1936-1939.


À partir de 1925, le cheikh syrien Izz al-Din al-Qassam conduit un mouvement visant à mettre fin au Mandat britannique, sous le couvert d'activités religieuses ce qui lui permettait de ne pas être inquiété par les autorités britanniques, composé de cellules de 5 personnes, constitué surtout de paysans qui ont perdu leur bien et nombreux dans les quartiers misérables de Haïfa[30]. Le mufti Amin al-Husseini est fortement opposé à ses actions ouvertes. Il est finalement tué en 1935 par les Britanniques qui l’assiègent avec 200 de ses partisans[30]. Sa mort est l'un des éléments déclencheurs de la grande révolte arabe de 1936-1939 qui voit les Arabes palestiniens, secondés par des volontaires des pays voisins, entrer en lutte armée contre les Britanniques. Ces derniers décident de mater la révolte violemment et dépêchent en Palestine plusieurs divisions pour combattre les Arabes. Ils se font seconder par des unités para-militaires sionistes « Special Night Squads » et la « Jewish Settlement Police ». En riposte aux attaques arabes, l’Irgoun, une milice sioniste de droite, organise de son côté de nombreux attentats. Fin 1939, la révolte aura fait près de 5 000 morts et son échec militaire aboutit au démantèlement des forces paramilitaires arabes et à l'arrestation ou à l'exil de ses dirigeants. Elle provoque le renforcement des forces paramilitaires sionistes, notamment avec le soutien des Britanniques. Au total, la révolte arabe a fait, selon Dominique Perrin, environ 7 000 morts et blessés dont 3 500 Arabes, 2 500 Juifs et 600 Britanniques[31].


L'importance stratégique de la Palestine s'est encore accrue avec l'ouverture de l'oléoduc de Mossoul à Haïfa en 1935. Afin d'apaiser le mécontentement des Arabes et craignant de faire basculer les pays arabes dans le camp de l’Allemagne à la veille de la Seconde Guerre mondiale, les Britanniques publient, en 1939, un troisième Livre blanc par lequel ils réduisent drastiquement l’immigration juive, limitent la vente de nouvelles terres aux Juifs et annoncent que, sous 10 ans, la Palestine pourra devenir un État indépendant unitaire, comme l’exigent les représentants arabes palestiniens[32].



Seconde Guerre mondiale |


Durant la Seconde Guerre mondiale, la Palestine reste à l’abri des combats même si elle fait l’objet d’attaques de la part de l’Axe, notamment des raids aériens italiens en 1940 et 1941[33].


Les Palestine Regiments, comportant des bataillons juifs et arabes, participent au sein des troupes britanniques aux combats en Europe méditerranéenne[34] comme à ceux du Moyen-Orient. Le gouvernement britannique refuse initialement la proposition de l’Organisation sioniste mondiale de constituer une force armée juive clairement identifiée en tant que telle[34] mais accepte la création de la Brigade juive à l’automne 1944[34].


Le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, principal instigateur de la grande révolte arabe de 1936 a fui la Palestine en 1937 pour le Mandat français du Liban. Il sera ensuite expulsé d'Irak[35]. Durant la guerre, il soutient la révolte anti-britannique de Rachid Ali al Gaylani puis se réfugie en Italie et en Allemagne. Il y collabore avec les nazis, notamment en participant à la création de la 13e division de montagne de la Waffen SS Handschar, avec des effectifs bosniaques[35] et en participant à des émissions de propagande anti-britannique[36].




Le grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini, affirme au côté de Hitler que les Juifs sont les ennemis communs de l’islam et de l'Allemagne nazie (nov. 1941).


La Seconde Guerre mondiale est globalement une période de trêve entre les protagonistes. Mais avant même la fin de celle-ci, l’Irgoun appuyé par le groupe Stern entre en conflit avec le Royaume-Uni en réaction à l’interdiction de l’immigration des Juifs en Terre d’Israël. Pendant un temps, ils sont secondés par la Haganah et le Palmach. Ces groupes utilisent la lutte armée contre l’administration et les soldats britanniques. Par exemple, le 6 novembre 1944, le ministre-résident Lord Moyne est assassiné au Caire par des membres du groupe Stern.


Le 22 juillet 1946, un attentat terroriste de l’Irgoun contre l’hôtel King David, centre de l’administration britannique à Jérusalem, fait 92 morts, en dépit du probable avertissement[37] donné avant l'explosion[38]. Malgré leurs 100 000 hommes en Palestine, les Britanniques sont démunis face à cette violence qu’ils ne peuvent mater comme la révolte arabe de 1936. Selon Henry Laurens, il n’est pas possible pour eux d’utiliser contre des Occidentaux, et de surcroît contre des Juifs après la Shoah, des méthodes utilisées contre des indigènes. Devant leur incapacité à concilier les points de vue arabe et juif, face aux coups reçus et aux trop nombreuses pertes, ils décident en février 1947 de mettre un terme à leur mandat et de remettre la « question de la Palestine » à l’ONU. Les événements se calment après cette annonce britannique.



Fin du mandat britannique, nouveaux conflits entre Juifs et Arabes |




La foule célébrant l'annonce du plan de partage de la Palestine, instituant un État juif, Mograbi Square, Tel-Aviv (30 novembre 1947), photographie de Yaakov Rosner.


Après avoir envoyé une commission d’enquête, l’Assemblée générale des Nations unies vote le 30 novembre 1947 le plan de partage de la Palestine entre un État juif, un État arabe et une zone sous contrôle international autour de Jérusalem. Les autorités sionistes, à l’exception des révisionnistes de Menahem Begin, acceptent le plan de partage, tandis que les représentants arabes palestiniens et les nations arabes le rejettent, par l’injustice qu’ils estiment qu’il représente et persuadés de rapidement gagner tout conflit militaire contre la communauté juive de Palestine[39].


Entre le vote du plan de partage et la fin officielle du mandat 6 mois plus tard, la Palestine connaît une période de guerre civile entre ses communautés juive et arabe. La violence va aller croissant, en particulier dans les centres urbains de Jérusalem, Haïfa et Jaffa et des attentats à la bombe sont perpétrés. Bien qu’ils soient responsables de l’ordre pour encore 6 mois, les Britanniques démissionnent et se contentent de veiller sur leurs routes d’évacuation. La situation évolue rapidement en conflit armé : fin mars, un rapport fait état de 2 037 morts et 4 275 blessés[40]. Des volontaires arabes étrangers entrent en Palestine mandataire et début avril, la Haganah passe à la contre-offensive. Des massacres sont perpétrés dans le village arabe de Deir Yassin le 9 avril et au mont Scopus contre un convoi de personnels médicaux et de patients se rendant au centre médical juif Hadassah (en) le 13. Une partie de la population arabe palestinienne fuit les combats ou est expulsée, une autre reste comme dans le village d'Abou Gosh.


Articles détaillés : Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire, Déclaration d’indépendance de l’État d’Israël, Guerre israélo-arabe de 1948-1949 et Exode palestinien de 1948.

L’administration britannique se termine le 14 mai 1948. Les soldats anglais se sont retirés progressivement de la région. Israël déclare alors son indépendance. Le lendemain du terme du mandat et du fait du rejet du plan de partage de la Palestine par les Arabes palestiniens et les pays arabes, la première guerre israélo-arabe commence avec l’entrée en Palestine de plusieurs corps expéditionnaires arabes.



Population |



Démographie |


Articles détaillés : Alya et Histoire des Arabes en Palestine#Le Mandat britannique.

En 1920, la majorité des 750 000 habitants environ de cette région multiethnique étaient des musulmans[réf. nécessaire] de langue arabe, y compris une population bédouine (estimés à 103 331 lors du recensement de 1922[41] ; ils étaient concentrés dans la région de Beer-Sheva, ainsi que dans la zone à l’est et au sud de cette ville). On y trouvait également des Juifs tout comme des groupes plus petits de Druzes, Syriens, Soudanais, Circassiens, Égyptiens, Grecs et Arabes d’Hedjaz.


Les recensements, effectués à l’époque par les Britanniques, ne pouvaient tenir compte de l’immigration illégale des Juifs ou des Arabes, et il n’y avait pas assez d’informations pour fournir des estimations de ces nombres. Certains chercheurs ont donc utilisé des données de recensements provenant de régions environnantes et des modèles statistiques, couplés aux recensements élaborés par les Britanniques, dans le but d’estimer les immigrations clandestines durant cette période[42].


En 1922, le premier recensement britannique de la Palestine montre une population de 757 182 habitants et en 1931, le second recensement britannique de la Palestine montre une population de 1 035 154 habitants. Il n’y eut pas de recensement ultérieur, mais les statistiques ont été maintenues en comptant les naissances, les décès et les migrations. Certaines données, tels que l’immigration illégale, ne peuvent être estimées qu’approximativement. Le livre blanc de 1939, qui mettait en place des restrictions concernant l’immigration des Juifs, déclarait que le nombre de Juifs « s’élevait à 450 000 habitants » et approchait « le tiers de la population totale du pays ». En 1945, une étude[43] montre que la population se monte à 1 845 560 habitants, dont 1 076 780 musulmans, 608 230 juifs, 145 060 chrétiens et 15 490 personnes d’autres groupes.



































Année
Total
Musulmans
Juifs
Chrétiens
Autres
1922
752 048
589 177
(78 %)
83 790
(11 %)
71 464
(10 %)
7 617
(1 %)
1931
1 033 314
759 700
(74 %)
174 606
(17 %)
88 907
(9 %)
10 101
(1 %)
1945
1 845 960
1 076 780
(58 %)
608 230
(33 %)
145 060
(8 %)
15 490
(1 %)

Selon les données provenant de Survey of Palestine de 1945, la population musulmane est majoritaire dans les sous-districts de Hébron (99 %), Naplouse (98 %), Jénine (97 %), Gaza (97 %), Beer Sheva (90 %), Ramallah (83 %), Safed (83 %), Tulkarem (82 %), Ramle (71 %), Acre (69 %), Beït Shéan (67 %), de Nazareth (60 %) et de Tibériade (58 %). Tandis que la majorité de la population des sous-districts de Haïfa (47 %) et de Jaffa (72 %) est juive. Dans le sous-district de Jérusalem, la proportion de la population musulmane et juive est équivalente et elles forment ensemble 80 % de la population du sous-district[44].























Année
Estimation du nombre de Juifs[45],[46]

1915
87,500

1931
174,000

1936
> 400,000

1947
630,000


Éducation |




Possession terrienne par des organisations et des propriétaires juifs en 1944.


Le système éducatif du mandat était une continuation directe de celui initié par les Ottomans. Le syllabus d'histoire comprenait le développement de la société humaine depuis les temps préhistoriques ainsi que l'histoire de la région et de l'administration britannique de celle-ci[47],[48]. Les établissements primaires, comprenaient quatre à cinq années d'étude, au cours desquels étaient appris la religion, l'arabe, l'arithmétique, l'hygiène, le dessin, l'anglais et le travail manuel et agricole[49]. La population juive possédait ses propres institutions.


Les rapports Hope-Simpson (en) (1930) et Peel (1937) critiquèrent l'administration britannique de ne pas créer suffisamment de structures et d'initiatives éducatives. À la suite de cela, les Britanniques initièrent un programme d'éducation agricole dans les villages, ce qui permit l'acquisition de nouveaux instruments, de nouvelles techniques agricoles ainsi que de nouvelles plantations (blé, maïs, épinard, laitue, chou, etc.). De 1928 à 1945, le nombre de « jardins éducatifs » passe d'approximativement 50 à 226 et à 100 pour les écoliers juifs[50]. Durant cette période, la population juive fonde des universités[51].


Des écoles protestantes ainsi que les sœurs de Saint-Joseph et les sœurs de Sion ouvrent pendant le mandat l'éducation aux filles[52].



Sport |




l'équipe nationale de la Palestine (PFA) face à l'Égypte en 1931.


L'équipe nationale de la Palestine Football Association (PFA) durant le mandat britannique en Palestine, reconnue par la FIFA, était « composée exclusivement de joueurs juifs et la musique jouée en ouverture (en 1934) est l'Hatikva, l'hymne officiel du mouvement sioniste »[53].



Économie |




Pavillon d'Israël en Palestine (sic) à l'exposition universelle de 1937[54]


En 1923 est fondé la compagnie électrique Jaffa Electric Company par Pinhas Rutenberg qui fonde également, en 1934, la première compagnie aérienne Palestine Airways (en).


La plus importante zone industrielle se trouvait à Haïfa[55].



Propriété terrienne |


En 1931, le territoire de la Palestine mandataire avait une superficie de 26 625 600 dounams (26 625,6 km2), dont 8 252 900 dounams (8 252,9 km2) de terres arables[56] et 17 224 328 dounams de terres incultivables.


Des statistiques officielles[57],[58] montrent que les Juifs possédaient 1 393 531 dounams (1 393,53 km2) de terre en 1945. Estimer le volume total de terres que les propriétaires Juifs avaient acquis aux environs du 15 mai 1948 est compliqué, autant par les transferts non-déclarés de terres que par le manque de données sur les concessions de terres de l’administration palestinienne après le 31 mars 1936[59]. Selon Avneri, les Juifs possédaient 1 850 000 dounams (1 850 km2) de terres en 1947[60]. Stein estime cette superficie à 2 000 000 dounams (2 000 km2) en mai 1948[61].


En 1943, 1 542 680 dounams sont des Terres de l'État appartenant à l'autorité britannique, dont 175 088 dounams sont cédés aux Juifs[62].



Tourisme |




Affiche sioniste par Franz Kraus de 1936, illustrant Jérusalem : « Visit Palestine ».


Le tourisme se développe lentement et parallèlement aux développements initiés par le mouvement sioniste au début du XXe siècle.


Pour l'encourager, trois hôtels de luxe sont notamment construits à la fin des années vingt à Jérusalem dans le quartier de Mamilla, pour accueillir le flot de voyageurs issus des trois monothéismes et voulant visiter les lieux saints : le King David Hotel (1930) pour les juifs, le Palace Hotel (1929) pour les musulmans et St-Julian Hotel pour les chrétiens - les touristes ne voulant plus loger dans les hôtels vieillots, les pensions de famille, les monastères ou sous des tentes comme encore au début siècle. L'accueil hôtelier était également dépassé dans les lieux touristiques et historiques de Haïfa, Nazareth, Tibériade, Jaffa et Jérusalem à l'ère du Mandat britannique, et d'autres hôtels de qualité incluant les standards de confort européens y sont construits dans les années trente sur le territoire palestinien [63].


Le tourisme national musulman se développe dans les années 1920 par le biais du Conseil musulman suprême (SMC) sous la direction du leader nationaliste palestinien Mohammad Amin al'Hadj al'Husseini (commanditaire du Palace Hotel) qui le promeut au moyen de guides et de programmes de pèlerinage pour les touristes musulmans, encouragé en cela par les mouvements nationalistes des pays arabes voisins, et fournit ainsi le début d'une identité culturelle, territoriale et politique aux musulmans de Palestine[64]. Aussi montre-t-il la relation entre la construction de la nation, l'architecture, la mémoire et le tourisme, face à l'émigration sioniste et à la montée du tourisme juif florissant[63].


En 1934, les hôteliers pionniers fondent une association nationale pour établir des normes de chambres d'hôtel et faire connaître les hôtels de Palestine appartenant aux Juifs, à travers la presse.


La richesse archéologique et naturelle au sein d'un territoire relativement peu étendu rend le territoire intéressant sur le plan touristique. Un département des antiquités est créé[65]. Pendant l'entre-guerre, les journaux sionistes publient des illustrations et des récits touristiques de la région[66]. Le tourisme était utilisé pour encourager les Juifs européens à immigrer vers la région[67]. En 1948, 4 500 touristes visitent le nouvel État juif[68].



Administrateurs britanniques |



Chefs-administrateurs britanniques de Palestine |



















Nom
Dates
Edmund Allenby 1917–1918

Sir Arthur Wigram Money (en)
1918–1919

Gnl Louis Jean Bols
1919–1920


Hauts-commissaires britanniques pour la Palestine |



















































Nom
Dates

Sir Herbert Louis Samuel
1920–1925

Sir Gilbert Falkingham Clayton (en)
Mai–décembre 1925
Herbert Onslow Plumer 1925–1928

Sir Harry Charles Luke (en)
1928

Sir John Chancellor
1928–1931

Sir Mark Aitchison Young
1931–1932

Sir Arthur Grenfell Wauchope (en)
1932–1937

William Denis Battershill (de)
1937–1938

Sir Harold MacMichael
1938–1944

John Vereker
1944–1945

Sir Alan Gordon Cunningham
1945–1948


Notes et références |



Notes |





Références |




  1. Yves Lacoste, chap. 20 « Israël-Palestine : un conflit d'une extrême complexité », dans Béatrice Giblin (dir.), Les conflits dans le monde : approche géopolitique, Paris, Armand Colin, coll. « U / géographie », 2011 (réimpr. 2012), 1re éd., 1 vol., 350 p., 24 cm (ISBN 978-2-200-27271-5 et 978-2-200-27384-2, OCLC 773477154, notice BnF no FRBNF42493714, DOI 10.3917/arco.gibli.2011.01.0275, SUDOC 155266063, présentation en ligne, lire en ligne), 5e partie (« Deux cas d'études »), p. 275-310 (DOI:10.3917/arco.gibli.2011.01.0275, résumé, lire en ligne), § 4 (« Les débuts du conflit israélo-arabe ») [lire en ligne (page consultée le 23 avril 2017)].


  2. Samaha Khoury, « La Palestine : histoire d'un conflit pas comme les autres », dans Samaha Khoury (dir.), Palestine – Israël : approches historiques et politiques (actes du colloque organisé par le Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et musulman et tenu le 5 mai 2000 à l'unibersité Bordeaux-III – Michel-de-Montaigne), Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Le territoire du politique », 2002 (réimpr. 2014), 1re éd., 1 vol., 133 p., 21 cm (ISBN 2-86781-301-8 et 978-2-86781-301-6, OCLC 496296240, notice BnF no FRBNF38928679, SUDOC 069375437, présentation en ligne, lire en ligne), p. 15-42 lire en ligne, p. 33 [lire en ligne (page consultée le 23 avril 2017)].


  3. a et bQafisheh 2010, § 19.


  4. Briand 1921, p. 181.


  5. Briand 1921, p. 181, n. 3.


  6. Qafisheh 2010, § 18.


  7. Qafisheh 2010, § 17.


  8. « Mémorandum du délégué de l'Empire britannique », sur Bibliothèque numérique mondiale


  9. Qafisheh 2010, § 41.


  10. http://avalon.law.yale.edu/20th_century/palmanda.asp.


  11. a et bJustin Mc Carthy The population of Palestine, Columbia University Pres, NY 1990, p. 18-24


  12. a et bHenry Laurens La Question de Palestine, tome premier 1799-1922, Fayard 1999, p. 147


  13. a et bNadine Picaudou, Les Palestiniens Un siècle d'histoire, ed. Complexe 1997, nouvelle éd. 2003


  14. (en) Sergio DellaPergola, Demography in Israel/Palestine: Trends, Prospects, Policy Implications, août 2001


  15. http://avalon.law.yale.edu/20th_century/palmanda.asp


  16. [1] Excerpts from League of Nations Official Journal dated June 1922, p. 546-549


  17. a et bBiger, Gideon (2004). The Boundaries of Modern Palestine, 1840-1947. Routledge


  18. Amadouny, Vartan M. World Boundaries Series: The Middle East and North Africa. 2, Routledge, 1994


  19. Rifkind et Simon Hirsch, The Basic Equities of the Palestine Problem, 1977


  20. (en) Howard Sachar, A History of Israel: From the Rise of Zionism to our Time, Knopf, 3e édition, 2007, p. 122-125.


  21. (en) Tom Segev, One Palestine, Complete., Partie 1, chap. 6, Nebi Musa, 1920 - section 2, p. 128-139.


  22. (en) « The Palestine Mandate », sur Yale Law School (consulté le 4 mars 2010).


  23. a et bWinston Churchill en tant que Secrétaire d’État britannique aux colonies, Livre blanc britannique de juin 1922, publié sur le site de la Yale Law School (consulté le 21 juillet 2010).


  24. a b et cDominique Perrin, Palestine : une terre, deux peuples, Presse universitaire Septentrion, 2000, p. 151-153.


  25. (en) Howard Sachar, A History of Israel: From the Rise of Zionism to our Time, 2007, p. 127.


  26. a et b(en) Martin Sicker, Reshaping Palestine: from Muhammad Ali to the British Mandate, 1831-1922, Greenwood Publishing Group, 1999, p. 164-165.


  27. (en) « The Palestine Mandate », sur Yale Law School (consulté le 4 mars 2010). Les frontières ne sont pas précisément définies mais il est clair, selon l’article 25 que des territoires sur la rive est du Jourdain sont inclus dans le mandat.


  28. « Histoire de l’Agence Juive », sur le Site de l’Agence Juive (consulté le 8 mai 2009).


  29. Étienne de Vaumas, « Les Juifs - Israël », sur Persée, Annales de géographie, 1954(consulté le 5 mars 2010).


  30. a et bXavier Baron, Les Palestiniens, Genèse d’une nation, p. 46-47.


  31. Dominique Perrin, Palestine : une terre, deux peuples, Presse Universitaire Septentrion, 2000(lire en ligne).


  32. Ibid., page 173.


  33. (en)Why Italian Planes Bombed Tel-Aviv?, Isracast.


  34. a b et c(en)Jewish Brigade Group, United States Holocaust Memorial Museum.


  35. a et b(en) Hajj Amin Al-Husayni: Timeline.


  36. Tsilla Hershco, « Le grand mufti de Jérusalem en France : Histoire d’une évasion » [PDF], Revue Controverses, no 1, mars 2006.


  37. René Neuville (Consul général de France en Palestine), Attentat du 22 juillet contre le siège du Gouvernement et le Quartier général britannique, Diplomatie France, 24 juillet 1946, pp. 7-8. Lire en ligne.


  38. Nicholas Bethell, The Palestine Triangle, Andre Deutsch, 1979.


  39. Catherine Gouëset, « Chronologie de la Palestine (1947-2009) », L'Express,‎ 23 janvier 2009(lire en ligne).


  40. Yoav Gelber, Palestine 1948, 2006, p. 85.


  41. (en)Hope Simpson Royal Commission, octobre 1930, Chapitre III, sur zionism-israel.com.


  42. (en) « The Smoking Gun: Arab Immigration into Palestine, 1922-1931 », hiver 2003, Middle East Quarterly sur [2]. Fred M. Gotthell.


  43. (en) « The Population of Palestine Prior to 1948 », MidEastWeb & Ami Isseroff (consulté le 9 mars 2010).


  44. (en) prepared in December 1945 and January 1946 for the information of the Anglo-American Committee of Inquiry, A Survey of Palestine, vol. 1, Washington, Institute for Palestine Studies, 1991, relié (ISBN 978-0-88728-211-9, LCCN 90005245), p. 12–13.


  45. "Arab–Israel Conflict." The Continuum Political Encyclopedia of the Middle East. Ed. Avraham Sela. New York: Continuum, 2002. p. 58–121.


  46. Y. Gorny, 1987, 'Zionism and the Arabs, 1882–1948', p. 5


  47. Bulletin of the School of Oriental and African Studies, Cambridge, 1957, p. 590.


  48. Une histoire de Jérusalem : 1850-1967, Catherine Nicault, CNRS, 2008.


  49. A Young Palestinian's Diary, 1941–1945: The Life of Sami 'Amr, Université du Texas, 2009.


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  51. Law and Identity in Mandate Palestine, Assaf Likhovski, 2007.


  52. Les langages du corps et de l'esprit : Études sur les interactions culturelles : Afrique, Amérique, Asie, par Nadine Béligand et Philippe Bourmaud, 2012.


  53. Le Monde, 26-27 octobre 2008, page 3, lire en ligne.


  54. Terre d'Israël (Palestine) sur le site des Expositions unverselles


  55. « Haifa's Glass House - Transparent, but Still an Israeli Mystery », Haaretz, 5 avril 2012.


  56. Stein 1987, p. 4.


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  58. Stein 1987, p. 226.


  59. Stein 1987, p. 246–247.


  60. Avneri 1984, p. 224.


  61. Stein 1987, p. 3–4, 247.


  62. http://www.plands.org/en/maps-atlases/atlases/the-atlas-of-palestine/pdfs/atlas-part-1.pdf


  63. a et b(en) Daniella Ohad Smith, « Hotel design in British Mandate Palestine : Modernism and the Zionist vision », The Journal of Israeli History, Routledge Taylor & Francis Group, vol. 29, n° 1,‎ mars 2010, p. 99-123 (lire en ligne)


  64. Le luxueux Palace Hotel devient un symbole de l'identité arabe palestinienne, son inauguration coïncidant avec la tenue du Congrès international panislamique en 1931. D. O. Smith, p. 102. Lire en ligne.


  65. The Politics and Power of Tourism in Palestine, Rami K. Isaac, C. Michael Hall, Freya Higgins-Desbiolles.


  66. Western Jewry and the Zionist Project, 1914-1933, Michael Berkowitz, Columbia university, p. 138.


  67. Israel Studies, Volume 9, Indiana University Press, 2004.


  68. Planning for Tourism, Leisure and Sustainability: International Case Studies, Anthony S. Travis, p. 55.



Voir aussi |



Sources primaires |



  • (en) « Mandate for Palestine » [« Mandat pour la Palestine »], copie du mandat, certifiée conforme à l'original par le secrétaire général de la Société des Nations, sur Système d'information des Nations Unies sur la question de la Palestine, version proposée le 12 août 1922.


Bibliographie |




  • [Briand 1921] Aristide Briand, « [Lettre de] M. Briand, président du Conseil, ministre des Affaires étrangères, à M. De Saint-Aulaire, ambassadeur de France à Londres, [au sujet] des mandats pour la Syrie, le Liban, la Mésopotamie et la Palestine, devant le Conseil de la Société des Nation (Paris, 11 février 1921) », dans Christian Baechler (dir.), Documents diplomatiques français, 4e série : 1920 – 1932, t. 4 : 16 janvier – 30 juin 1921, Bruxelles et Paris, Presses interuniversitaires européennes (Peter Lang) et Commission de publication des documents diplomatiques français (ministère des Affaires étrangères), 2004, 1re éd., 1 vol., LVI-843 p., 24 cm (ISBN 90-5201-242-3 et 9789052012421, OCLC 492477635, notice BnF no FRBNF39282576, SUDOC 082961905, lire en ligne), texte no 102, p. 181-182 [lire en ligne].


  • [Qafisheh 2010] Mutaz M. Qafisheh (trad. de l'anglais par Judith Grumbach), « Genèse de la citoyenneté en Palestine et en Israël : nationalité palestinienne de 1917 à 1925 » [« Genesis of citizenship in Palestine and Israel: palestinian nationality in the 1917-1925 period »], Bulletin du Centre de recherche français de Jérusalem, no 21,‎ 15 décembre 2010, 2e partie (« traduction française des articles »), art. no 6, 20 p. (lire en ligne [html], consulté le 23 avril 2017).


  • Guillaume Vareilles, Les Frontières de la Palestine. 1914-1947, Paris, L'Harmattan, 2010(ISBN 978-2-296-13621-2, lire en ligne).


  • (en) Kenneth W. Stein, The Land Question in Palestine, 1917–1939, University of North Carolina Press, 1987 (1re éd. 1984) (ISBN 9780807841785, lire en ligne).


  • (en) Aryeh L. Avneri, The claim of dispossession: Jewish land-settlement and the Arabs, 1878-1948, Transaction Publishers, 1984(ISBN 9780878559640, lire en ligne).


  • (en) Issa Khalaf, Politics in Palestine: Arab factionalism and social disintegration, 1939-1948, State University of New York Press, 1991(ISBN 9780791407080, lire en ligne).


  • (en) Rashid Khalidi, The Iron Cage: The Story of the Palestinian Struggle for Statehood, Beacon Press, 2006(ISBN 0-8070-0308-5, lire en ligne).



Articles connexes |



  • Drapeau de la Palestine mandataire

  • Guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire

  • Société des Nations

  • Mandat de la Société des Nations

  • Histoire des Juifs en terre d’Israël


  • Histoire du sionisme, des origines à nos jours


  • Opération Agatha, également connue sous le nom de Shabbat Noire ou Samedi Noir


  • Plan de partage de la Palestine de 1947


  • Histoire de l'État d'Israël, pour la période postérieure à 1948

  • Palestine

  • Syrie mandataire

  • État du Grand Liban

  • Mandat britannique de Mésopotamie

  • Sous-districts de la Palestine mandataire

  • Association des femmes arabes



Liens externes |



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