Zone de convergence intertropicale






Les orages de la zone de convergence intertropicale forment une ligne à travers l'est de l'océan Pacifique


La zone de convergence intertropicale (ZCIT), également connue sous le nom de zone intertropicale de convergence (ZIC), de front intertropical, de zone de convergence équatoriale ou plus familièrement pour les marins de « Pot au noir », est une ceinture de quelques centaines de kilomètres du nord au sud, de zones de basses pressions entourant la Terre près de l'équateur[1].


Elle est formée par la convergence des masses d'air chaudes et humides anticycloniques provenant des tropiques portées par les alizés[1]. Elle est caractérisée par des mouvements convectifs des cellules de Hadley et, en règle générale, par des formations importantes de cumulonimbus[2]




Sommaire






  • 1 Déplacement au cours de l'année


  • 2 Impacts


  • 3 Conséquences sur les activités humaines


    • 3.1 Marine


    • 3.2 Aviation


    • 3.3 Le bruit radioélectrique




  • 4 Notes et références


  • 5 Liens externes





Déplacement au cours de l'année |




Position de la ZCIT en janvier (en bleu) et en juillet (en rouge)


La localisation de la zone de convergence intertropicale oscille autour de l'équateur, passant de l'hémisphère nord à l'hémisphère sud et vice-versa selon un rythme annuel, suivant la déclinaison du Soleil[2]. On observe aussi un cycle diurne, où les cumulus de l'avant-midi deviennent des orages à la fin de l'après-midi.



Impacts |


En climatologie, la ZCIT correspond à l’équateur météorologique (EM), appelé également équateur thermique. Ses variations ont un effet important sur les précipitations pour plusieurs nations équatoriales, produisant les saisons sèches et les saisons humides (moussons)[2]. Des anomalies prolongées de la ZCIT peuvent produire de graves inondations ou sécheresses dans les zones intertropicales.


On retrouve des vents calmes ou faibles et de direction variable dans les basses couches de l'atmosphère au voisinage de la ZCIT. Ces calmes équatoriaux suivent, avec un léger retard, le déplacement méridien annuel[3].



Conséquences sur les activités humaines |




Marine |


La zone intertropicale était un grave sujet de préoccupation pour les marins jusqu'à la fin du XIXe siècle. Sous ces latitudes, les navires à voile (surtout les plus lents d'entre eux) pouvaient rester encalminés plusieurs jours, voire plusieurs semaines, dans un climat malsain, avec des alternances de pluies diluviennes, de grains d'orage, de risées folles et de calme plat.
Aux tourments physiques s'ajoutait un effet démoralisant d'impuissance face aux éléments.


De nos jours, malgré les progrès des aides météorologiques, la ZCIT reste un élément majeur voire parfois déterminant lors de régates océaniques, permettant, ou non, le franchissement de l'équateur météorologique[4]



Aviation |


Du temps de l'Aéropostale et des premiers vols transatlantiques de Mermoz, sur l'axe Saint-Louis-du-Sénégal - Natal, donc en pleine ZCIT, les grains orageux violents étaient redoutés des aviateurs volant à basse altitude et faible vitesse avec des instruments magnétiques et des appareils peu puissants et non pressurisés.




Aussi différents surnoms ont été donnés à cette zone géographique :


  • Le Pot-au-noir (France) évoquant l'aspect noir des grains d'orage et le fait d'y être englué comme dans un piège (l'expression pot-au-noir était synonyme de piège au XVIIIe siècle). Une autre origine de cette appellation est souvent évoquée : les navires négriers étant souvent bloqués dans cette zone, la mortalité parmi la cargaison d'esclaves y était importante, et l'équipage y jetait les cadavres. D'ou l'expression "Pot au noir" ou "Pot aux noirs".

  • Les Doldrums (vieux mot anglais signifiant vague à l'âme, déprime, dérivé du mot archaïque Dold signifiant aliéné mental, imbécile) qui correspondent à la partie centrale de la ZCIT, autour de l'Équateur. Dans la langue anglaise, férue de métaphores nautiques, le terme Doldrums est souvent employé pour le marasme économique, les situations politiques figées, etc.


Le bruit radioélectrique |


Dans la zone de convergence intertropicale les décharges électriques et les orages éclatant à chaque instant générant des bruits radioélectriques dans les fréquences radios inférieures à 2 MHz, les bandes: Basse fréquence et Moyenne fréquence sont inutilisables à cause des bruits radioélectriques.



Notes et références |




  1. a et bOrganisation météorologique mondiale, « Zone de convergence intertropicale », Glossaire de la météorologique, sur Eumetcal (consulté le 17 octobre 2013)


  2. a b et c« La ZIC, responsable des saisons en Guyane », sur Terresdeguyane.fr (consulté le 17 octobre 2013)


  3. Organisation météorologique mondiale, « Calmes équatoriaux », Glossaire de la météorologique, sur Eumetcal (consulté le 17 octobre 2013)


  4. « Question du jour : Pourquoi le pot au noir est-il le cauchemar des skippers ? », sur www.vendeeglobe.org (consulté le 15 décembre 2015)



Liens externes |


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Sur les autres projets Wikimedia :





  • (en) NASA Earth Observatory, « The Intertropical Convergence Zone », sur earthobservatory.nasa.gov, 12 juillet 2000(consulté le 13 mai 2015)

  • Filovent, « Pot au noir ou Pote au noir ? », sur filovent.com, 24 juillet 2014(consulté le 18 janvier 2017)



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